Annemasse: commémorations

Centenaire Grande Guerre - Annemasse 2016

Inauguration du nouvel arbre de la déportation ainsi que sa stèle mercredi 20 mars 2024 dès 16h au Parc Montessuit, Annemasse

Un arbre mémoriel avait été planté en 1965 au sein du parc municipal Claudius Montessuit pour honorer la mémoire des victimes annemassiennes de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination nazis et fascistes lors de la Seconde Guerre mondiale. En 2013, la « Stèle des Justes » avait été apposée à proximité de l’arbre pour rendre hommage aux « Justes parmi les Nations ». Pourtant réputé pour être robuste, cet abies concolor (sapin bleu du Colorado) a présenté une progressive sécheresse au niveau de sa cime et de ses branches à partir de l’été 2022, qui a fini par nécessiter son abattage en décembre dernier par les services Espaces Verts et Voirie de la Ville.

Le 17 septembre 2022, Marianne Cohn aurait eu 100 ans…

La Ville d’Annemasse honore la mémoire de cette figure emblématique de la Résistance à Annemasse, pour les valeurs qu’elle a défendues et pour son engagement dans le sauvetage des enfants juifs, au prix de sa vie à travers plusieurs événements. Marianne Cohn, née en Allemagne en 1922, entre en résistance à seulement 19 ans. Dans notre région, elle accompagne des enfants juifs pour passer la frontière. Elle est arrêtée par les allemands le 31 mai 1944 avec un groupe de 32 enfants de 4 à 15 ans. Ils sont internés à l’Hôtel Pax. Cette année, les Journées Européennes du Patrimoine font écho au programme exceptionnel d’hommage à cette jeune résistante exemplaire. Ainsi, les deux programmations s’entrecroisent et se répondent pour vous offrir une proposition riche et variée.

Dimanche 18 septembre 2022 : Commémoration officielle en présence des familles de descendants. Parcours allant de l’ancienne prison du Pax, à la place Jean Deffaugt, à l’inauguration du jardin d’enfants Georges Loinger, à la stèle Marianne Cohn, au futur parc Mila Racine et à l’école Marianne Cohn.

Cortège dirigé par les sapeurs-pompiers depuis l’Hôtel de Ville, autorités devant l’Hôtel Pax, rue de la gare

Les autorités devant l’hôtel Pax

La maison Dejussel, 21 avenue de la Gare – future Maison de Mémoire (ouverture prévue pour 2025). Dans ce bâtiment « Prison du Pax » 1500 personnes ont été emprisonnées pendant l’occupation italienne du 3 janvier 1943 au 7 septembre 1943 et l’occupation allemande du 11 septembre 1943 au 18 août 1944. Ici la Gestapo a torturé un grand nombre de détenus. La police allemand, la Gestapo, a écrit le nom des prisonniers sur un registre  sous le numéro 625 est inscrite Marie Colin, un nom d’emprunt de Marianne Cohn.

Fils de Jean Deffaught. Lorsqu’en 1940 des réfugiés arrivent de l’Est, Jean Duffaugt fond un centre d’accueil. En tant que maire dès décembre 1943, il entre en relation avec les organisations chargées de faire passer en Suisse les nombreux fugitifs, les met en contact avec les passeurs et permet de sauver de nombreuses personnes. Il cherche aussi à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.

Neveux de Marianne Cohn

Le chant d’Elie par Keren Esther et Narciso Saùl

Des survivantes posant des fleurs

Place Jean Deffaugt avec la stèle, monument en mémoire de Jean Deffaugt

Georges Loinger, résistant juif

Georges Loinger, enseignait l’éducation physique au sein d’une fondation d’aide aux enfants, l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Il entre dans la Résistance en 1942. A partir de 1943 et jusqu’au 19 août 1944, date de la libération d’Annemasse, il monte, au sein d’un réseau clandestin dans lequel sont engagés Mila Racine, Marianne Cohn et son cousin, Marcel Marceaux, une filière de passages d’enfants vers la Suisse. L’un des stratagèmes utilisés est de jouer au football avec eu et de faire de sorte que le ballon franchisse par accident la frontière.  Jean Deffaugt intervient aussi auprès les internés à l’Hôtel Pax. Grâce à lui, les petits seront mis à l’abri à Bonne-sur-Menoge, les aînés resteront à Annemasse. Jean Deffaugt cherche à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.

Keren Esther et Narciso Saùl devant le jardin d’enfants.

Monument du Charnier à Villa-la-Grand qui rappelle l’assassinat de Marianne Cohn à 22 ans et autres 5 résistants le 8 juillet 1944 dans ces bois.

Inauguration du jardin d’enfants Georges Loinger par Nadine Jacquier, maire Ville-la-Grand. Plaque commémorative avec les survivants.

Les maires Nadine Jacquier de Ville-la-Grand et Christian Dupessey d’Annemasse

A droite Danielle Wexler, nièce de Mila Racine offrant ses tableaux à la Ville d’Annemasse. Mila Racine était responsable d’un réseau de passeurs d’enfants juifs vers la Suisse. Elle fut arrêtée le 21 octobre 1943 et emprisonnée dans la prison du Pax. Un parc Mila Racine va être aménagé en son hommage.

Accueil du directeur du groupe scolaire de la Rue Aristide Briand. Anciennement « Groupe scolaire du Centre« , il est renommée en 1984, Ecole Marianne Cohn pour le 40ème anniversaire de la Libération d’Annemasse.

Eric Minchella, directeur de l’Ecole Marianne Cohn

Au programme vendredi 16 septembre :

Exposition : « Face à l’occupant, l’engagement des femmes dans la Résistance », réalisée par le Mémorial de la Shoah.

Table-ronde « Annemasse 1939-1945 : franchir la frontière pour survivre ». Intervenants : Olivier Lalieu (Mémorial de la Shoah), Ruth Fivaz-Silbermann (universitaire genevoise), Katy Hazan (historienne à l’Œuvre de Secours aux Enfants), Laurent Neury (historien), Magali Renaud Ktorza (biographe de Marianne Cohn). Modérateur: Olivier Ramirès (professeur d’Histoire au lycée Jean Monnet), salle des conférences du complexe Martin Luther King, Annemasse. + d’infos.

Magali Renaud KtorzaRuth Fivaz-Silbermann Katy HazanLaurent Neury

Samedi soir, samedi 17 septembre, à la Bibliothèque Pierre Goy à Annemasse : Table ronde et séance de dédicaces autour de la thématique de l’engagement des femmes dans la Résistance. Bruno Doucey – auteur d’anthologies, de récits et de poèmes, il fonde en 2010, sa propre maison d’édition, consacrée à la poésie – a présenté l’ouvrage « Si tu parles, Marianne », une ode à la mémoire de Marianne Cohn, jeune résistante d’origine juive, qui changera de nom pour Marianne Colin afin de faire passer des enfants juifs en Suisse. Ancien conseiller particulier des directeurs de services de renseignements internationaux de tout premier plan, l’écrivain Mark Zellweger est considéré comme « le nouveau maître du roman d’espionnage » avec sa série «Les espionnes du Salève» il relate de façon romancée mais également très documentée des épisodes de résistance locale.

Bruno Doucey et Mark Zellweger

En vidéoconférence Jean-David Morvan, auteur de la BD « Madeleine Résistante » et l’un des scénaristes de bandes dessinées les plus prolifiques de sa génération. Auteur de très nombreux ouvrages, il remporte en 2009 un Silver Award au Prix international du manga pour l’album «Zaya», auprès de Madeleine Riffaud à Paris, résistante, dont il a réalisée la biographie avec l’illustrateur Dominique Bertail (prestigieux Prix René-Goscinny – meilleur scénariste au Festival d’Angoulême 2022).

Centenaire 14/18 à Annemasse, monument au morts 2018

La libération d’Annemasse: Durant l’automne 1914 et le printemps 1915, et jusqu’en 1917, Annemasse va assumer le rôle de centre d’accueil d’un nombre important de réfugiés de l’est de la France en transit par la Croix-Rouge suisse, avant d’être envoyés en France. Annemasse recevra, en 1921, la médaille d’argent de la Reconnaissance française pour son action en faveur des réfugiés. 91 Annemassiens dont le nom est gravé sur le monument aux Morts vont périr au cours du conflit, ce qui représente 2,73 % de la population du recensement de 1911 (3 334 habitants). L’armistice du 11 novembre 1918 est accueilli avec soulagement et enthousiasme. Mais beaucoup de soldats ne sont pas libérés et sont affectés à l’occupation d’une partie de l’Allemagne ou de zones sensibles dont le sort sera réglé par les traités de paix. La vie quotidienne est marqué durablement par la présence de mutilés de la Grande Guerre. Une section de l’Association des mutilés, veuves et orphelins se constitue à Annemasse et va recevoir régulièrement une subvention du conseil municipal. Le monument aux Morts sera inauguré le 26 mai 1926.


Annemasse commémore mercredi 8 mai 2019 le 74e anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

Cette année, Annemasse aura l’honneur de recevoir Renée Bornstein et Alice Lentz, sauvées par Marianne Cohn, avec l’aide du Maire de l’époque Jean Deffauft. Seront présents également leurs enfants et les descendants de Jean Deffauft, ainsi que le fils de Georges Loinger, ancien résistant, qui a mis en place un réseau de sauvetage de plus de 400 enfants sur Annemasse. Au programme: Rassemblement devant l’Hôtel de Ville à 10h, lecture du poème “Je trahirai demain, pas aujourd’hui” à la Prison du Pax à 10h20, témoignage place Deffaugt, hommage à l’ancien Maire Jean Deffaugt à 10h45, cérémonie officielle au Monument aux Morts à 11h, remise de médailles place de l’Hôtel de Ville – Citoyens d’honneur de la Ville: Renée Bornstein & Georges Loinger (post-mortem) à 11h30, chants et lâcher de colombes place de l’Hôtel de Ville, interprétation du Chant des partisans par les enfants de CM2 de l’école Marianne Cohn et du Conservatoire à 12h, suivi d’un verre de l’amitié à la Place de l’Hôtel de Ville.


Grande Guerre 14/18 : 100 ans après, fêtons la Paix – Célébration du Centenaire le 11 novembre 2018

Célébration du Centenaire 14/18 à Annemasse, Place de la Libération, 2018

 

taxi de la Marne

Le Dimanche 11 Novembre 2018 est la date anniversaire du centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre 14/18. Partout en France de grands événements ont été organisés. La Ville d’Annemasse a organisé une grande fête populaire à la place de la Libération, transformée en « place de la Paix » : tentes blanches, banderoles, drapeaux français, guirlandes lumineuses…des lettres de poilus, lectures, dépôts de gerbes, lâcher de ballons. Cérémonie d’ouverture avec discours du Maire, messages de paix des quatre villes jumelées (Torricella, Gaggenau, Sieradz, Boisbriand).

uniforme de poilu

En photo un véritable taxi de la Marne: Les taxis de la Marne désignent les taxis parisiens qui étaient réquisitionnés par l’armée française pendant la première bataille de la Marne, les 6 et 7 septembre 1914, pour transporter une brigade d’infanterie envoyée en renfort de surpris sur le champs de bataille, ainsi que les uniforms des poilus. Des scènes de joie de l’époque et de la fin du conflit ont été diffusées sur un écran géant et une reconstitution a été proposée avec une dizaine de comédiens.

spectacle son et lumière

70 musiciens du Conservatoire et de l’OVVA (Orchestre à Vent de la Ville d’Annemasse) ont mis à l’honneur le jazz, découvert avec l’arrivée des Américains en France en 1918. Près de 350 élèves de primaires ont formé une chorale exceptionnelle guidée par le Conservatoire, les collégiens ont assuré la création de panneaux sur la paix et les lycéens nous ont enchanté avec la création de 3 mini-films sur le thème Guerre/Paix/Jazz. La journée s’est terminé avec un grand spectacle son et lumière.


La Ville d’Annemasse a commémoré ce dimanche 29 mai 2016, le centième anniversaire de la bataille de Verdun – un des épisodes les plus sanglants de la Première Guerre mondiale sera commémoré en France et en Allemagne.

Centenaire Grande Guerre - Annemasse 2016

Centenaire Grande Guerre - Annemasse 2016

Monument aux morts

Centenaire Grande Guerre - Annemasse 2016

Christian Dupessey, maire d’Annemasse

La Ville d’Annemasse se joint au souvenir de cette bataille de 10 mois qui toucha toutes les communes de France par l’ampleur des victimes. Plus de 700.000 : 306.000 tués et disparus (dont 163.000 Français et 143.000 Allemands), environ 406.000 blessés (dont 216.000 Français et 190.000 Allemands).

La cérémonie départementale, organisée par Christian Dupessey, maire d Annemasse, en présence de la en la sous-préfète de saint Julien, du maire de Gaillard et de nombreux porte-drapeaux et d’anciens combattants a commencé devant le Monument aux morts à la Place de la Libération Centenaire Grande Guerre - Annemasse 2016où les noms des 101 Annemassiens morts à Verdun ont été proclamés par deux collégiens, avant de se poursuivre à l’Hôtel de Ville. Les horreurs de la guerre qui ont frappé des deux côtés de la frontière, ont été évoquées à travers des témoignages de soldats, lus dans les deux langues, par les élèves de la classe d’allemand de Mme Nusbaumer du lycée des Glières. Les musiciens de l OVVA ont interprété l’hymne européen « Ode à la joie » et « Le régiment de Sambre et Meuse » avant la diffusion d un diaporama sur Verdun et la réconciliation franco-allemande à l’intérieur de l’Hôtel de Ville. (©JLNabet)