MAMCO – Musée d’art moderne et contemporain, Genève BAC

MAMCO  – Musée d’art moderne et contemporain, Genève

Installés dans une usine désaffectée l’ancienne usine de la société genevoise des instruments de physique (SIP), acquise par la Ville de Genève, les espaces du MAMCO se déploient sur 3500 m2, ce qui en fait, à ce jour, le plus grand musée d’art contemporain en Suisse. L’immeuble industriel (BAC – Bâtiment d’art contemporain) dans lequel il est situé abrite également le Centre d’art contemporain et d’autres espaces qui développent leurs propres programmes d’expositions. Le MAMCO peut fonder son travail sur une collection de plus 3000 oeuvres et développe, à l’appui de son activité scientifique, un centre spécialisé de documentation et d’archives accessible sur rendez-vous, ainsi que des pratiques didactiques diversifiées (aussi bien à l’intention des adultes que des enfants). COVID19: Le Centre d’art contemporain propose chaque semaine des nouvelles œuvres vidéo sur sa plateforme virtuelle, le 5e étage ainsi que des activités pour toute la famille. 

Tous les « Premiers dimanches du mois », une riche offre d’activités de médiation et d’événements vous est en outre proposée, grâce au soutien et à l’engagement de JTI (fondation). Toute l’année: Premier dimanche du mois gratuit dans les musées de la ville de Genève.

Depuis son ouverture en 1994, le MAMCO (Musée d’art moderne et contemporain de Genève), développe une forme inédite de muséographie. Travaillant essentiellement sur l’art depuis les années 1960, le MAMCO fonde son action sur plusieurs principes : une conception du musée comme « exposition globale » qui réunit, dans la continuité de la visite, des expositions temporaires et des présentations renouvelées de ses collections permanentes ; la variation des types d’espaces et d’accrochages afin d’évoquer l’histoire du musée (de l’appartement du collectionneur au loft, en passant par le « white cube » ou l’atelier) ; la gestion d’une « collection d’espaces d’artistes » (Groupe ECART, Sarkis, Claude Rutault et un Cabinet de poésie concrète) ; et, enfin, une attention régulière aux scènes genevoises et suisses. Consacré à l’art de notre époque, il place l’art et les artistes au centre et s’adresse à tous les publics. Il propose des parcours historiques à travers plusieurs expositions articulées autour d’un projet principal, renouvelé trois fois par année.

Dernier sa nouvelle séquence du 3 octobre au 28 janvier 2024, Musée d’art moderne et contemporain, Genève

A visiter le cycle d’Automne 2023 : l’exposition, composée des présentations personnelles de Tania Mouraud, Klára Kuchta, Emma Reyes, Hannah Villiger, Shizuko Yoshikawa, ainsi que de l’exposition collective Récits de collection. Le 4e étage du musée présente la donation Glicksman ainsi qu’un nouvel accrochage autour du travail de Claude Rutault ouvert mardi à vendredi, 12h à18h, samedi et dimanche, 11h à 18h. + d’infos.

Nocturne spéciale Silvia Kolbowski jeudi 18 janvier2024, 18–21h.

Guides volants (FR/ENG). Visite commentée, 18h – Visite commentée de l’exposition ​Récits de collection​ (FR) Focus salle. ​Fonds d’atelier de Silvia Kolbowski​, 1er étage​ Conversation, 19h. Conversation entre Silvia Kolbowski, artiste, et Ivan Knapp, historien de l’art (ENG), suivi d’une projection. Salle de conférence. Entrée gratuite, + d’infos.

Archives – expositions, événements passés

Conférence et une projection dans le cadre de l’exposition de Mathis Gasser jeudi 13 juillet, Mamco, Genève

Dans la suite du programme été 23, le MAMCO propose une conférence de Jill Gasparina intitulée Les Images embarquées (FR) à 18h, suivi à 19h de la projection du film Chesley Bonestell. A Brush With The Future de Douglass M. Stewart Jr, sur une proposition de Mathis Gasser. Ce documentaire, sorti en 2020, révèle de manière fascinante un artiste presque oublié dont la capacité mystérieuse, presque magique, à imaginer des mondes lointains a inspiré des générations à atteindre les étoiles. Ce tout premier film sur Bonestell (1888-1986) explore la vie et les œuvres d’un artiste dont l’influence et l’imagerie intemporelle sont considérées par beaucoup comme sans précédent. Organisée par Jill Gasparina, l’exposition de Mathis Gasser se consacre, précisément, aux objets célestes et à la place qu’ils occupent dans l’œuvre de l’artiste. Elle permet en outre d’aborder la méthode de travail de l’artiste dans la lignée des « appropriationnistes ». Gasser collecte en effet des images issues du cinéma, de la science-fiction, des séries TV, de l’art conceptuel, des jeux vidéo, de la communication spatiale (images NASA ou ESA) ou d’imprimés (posters, affiches) qui constituent la base de son travail pictural. Certaines images sont reproduites telles qu’elles, d’autres donnent lieu à des recompositions. A cet égard, Gasser peut presque être considéré comme un « peintre conceptuel » qui, à la manière d’Allen Ruppersberg, archive et réagence des éléments Pop : c’est un naturaliste de la culture populaire, Les expositions d’été 2023

Nocturne au MAMCO (Musée d’art modern et contemporain) jeudi 8 juin, 18h-21h

Conférence Adaptation and négociations par Cori Olinghouse, archiviste et Autumn Knight, artiste, Projection de vidéo Ecart, 18h30-21h, visites flash des Archives Ecart par Elisabeth Jobin, conservatrice, 19h-20h30, entrée gratuite. Week-end de clôture samedi 17 et dimanche 18 juin, 11h à 18h, Projection de films, visite commentée de l’exposition Pictures & After dimanche 18 juin, 16h, + d’infos.

Nocturne jeudi 20 avril 2023 de 18h à 21h au MAMCO – Musée d’art modern et contemporain à Genève

Conférence : L’artivisme en Russie en 2022 par Polina Dubchinskaia, artiste plasticienne et docteure à 19h, visite commentée à 20h, +d’infos.

Ouverture des expositions de printemps mardi 21 février 2023 à 18h, Musée d’art moderne et contemporain, Genève

La séquence d’expositions qui s’ouvre en ce début d’année 2023 évoque quelques unes des formes que l’activisme au sein de l’art a pu prendre au fil des décennies. La rétrospective de Ian Burn permet de suivre le développement d’une trajectoire engagée contre un système d’aliénation du travail et de l’individu par le « devenir-marchandise » du monde. La génération qui émerge à la fin des années 1970, celle que l’on désigne volontiers aujourd’hui comme la « Pictures Generation », héritière du développement des médias de masse, prolonge cette analyse en interrogeant les politiques de représentation plutôt qu’en fabriquant des représentations politiques. Dans les années 1980, alors que la crise sanitaire du SIDA ne trouve d’autre réponse politique que des modes d’exclusion, des collectifs d’artistes s’organisent pour construire et diffuser des représentations différentes de la maladie. Le projet de General Idea, créant, à partir du célèbre tableau « LOVE » de Robert Indiana, un « logo AIDS » susceptible d’être « injecté » dans la société comme une nouvelle image virale, reste l’une des réponses les plus pertinentes produites à cette époque, + d’infos.

Laura Grisi, Land Art & Earthworks, deux expositions jusqu’au 29 janvier 2023, Mamco, Genève

La rétrospective consacrée à l’artiste italienne Laura Grisi (1939-2017) témoigne de la singularité de sa pratique et de sa vision au sein de l’histoire de l’art contemporaine. Elle était d’autant plus nécessaire que son travail a longtemps été réduit à l’étiquette d’artiste italienne du Pop Art, alors que toute la démarche de Grisi atteste son refus des catégorisations et son talent pour intercepter des recherches artistiques de son temps (art minimal et conceptuel, art cinétique et optique, Land Art) et en offrir une synthèse personnelle.

L’exposition Land Art & Earthworks présente le travail de Roger Ackling, Alice Aycock, Robert Barry, Judy Chicago, Christo, Walter De Maria, Hamish Fulton, Michael Heizer, Nancy Holt, Douglas Huebler, Peter Hutchinson, Piero Gilardi, Richard Long, Robert Morris, Richard Nonas, Dennis Oppenheim, Pino Pascali, Claudio Parmiggiani et Robert Smithson.

Mardi à vendredi 12-18h, samedi et dimanche, 11h à 18h. + d’infos.

Nocturne, jeudi 13 octobre, 18h à 21h: déambulations musicale et guides volantes. entrée libre.

Ouverture des expositions Été 2022 jeudi 7 juillet 2022, Mamco, Genève

Vernissage de 18h à 22h, de l’exposition avec: Douglas Abdell, Stéphanie Cherpin, Jeremy Deller, Calla Henkel & Max Pitegoff, Tobias Kaspar, Seob Kim, Julia Wachtel (visibles du 08.07.2022 au 04.09.2022). 19h: performance d’Aniibal au 3e étage. Ouverture du bar Le Square, en collaboration avec La Distillerie Bar Lab, + d’infos.

Ce dimanche 5 décembre 2021, 14h au MAMCO: discussions et projection autour de l’exposition de Tony Conrad

Discussion entre Branden W. Joseph, professeur d’art moderne et contemporain à l’Université de Columbia, et Giovanna Zapperi, professeure ordinaire d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Genève, autour de l’artiste Tony Conrad et de la notion d’histoire mineure (ENG), Salle de conférence du BAC – Bâtiment d’art contemporain, Genève, sur réservation, ICI

A gauche installation Tony Conrad

Séquence automne 2021 du 6 octobre 2021 au 30 janvier 2022, Mamco, Musée d’art moderne et contemporain, rue des Vieux-Grenadiers, Genève

Surveillance en forme d’art

Julia Scher accueille le visiteur en présentant une version actualisée de Girl Dogs (2005-2021) : deux statues en marbre représentant des dobermans, symbole du chien de garde. Hidden Camera (Architectural Vagina) (1991-2018), une caméra bien mal camouflée au milieu d’un bouquet de plumeaux fuchsia reprend les contours d’un vagin et rappelle la dimension féministe qui traverse l’oeuvre de Scher.

Même si le Covid-19 s’est attaquée à notre vivre-ensemble et aux fondations du modèle occidental de société démocratique, ce modèle était déjà fragilisé depuis plusieurs décennies par ce que Shoshana Zuboff a nommé le « capitalisme de surveillance » : captation et commercialisation des données personnelles, construction d’algorithmes prédictifs et modification des comportements, telles sont les grandes lignes de l’évolution de cette nouvelle économie reposant sur l’exploitation des pratiques et des comportements humains. Les années 1980 marquent le premier moment d’une réflexion artistique autour de la surveillance électronique, alors limitée à des appareils physiques. En simulant des installations de télésurveillance en réseau, en revenant sur la nature de ces images captées, saisies, appropriées, Julia Scher (*1954) révèle l’importance qu’elles ont prise dans notre environnement. Ses installations, ses performances et ses sculptures interrogent les questions de pouvoir et les dynamiques du contrôle social dans l’espace public. Dans les années 1960-1970, pour des artistes de l’ancien « bloc de l’Est », c’est tout l’espace public qui est placé sous surveillance, « étatisé » au moment même où, comme le révèle Dan Graham, il est, à l’Ouest, privatisé. « Performer » dans ce contexte, c’est déjà prendre des risques, c’est déjouer une surveillance humaine en choisissant des formes d’intervention discrètes, dissimulées, ou bien en se retranchant dans des lieux privés ou déserts. Avant l’apparition des outils électroniques, des dispositifs tels que le panoptique, analysé par Michel Foucault en 1975, avaient offert les mêmes promesses à une société désireuse d’étendre son contrôle : celles de tout voir sans être vu, « d’imposer une conduite quelconque à une multiplicité humaine quelconque », pour reprendre les termes de Gilles Deleuze. L’installation Panopticon (1988) de Tony Conrad fait explicitement résonner ces réflexions avec les typologies de surveillance de son époque. Au fil de sa singulière carrière de musicien, d’artiste, de réalisateur, d’activiste et de pédagogue, Conrad (1940-2016) n’a cessé de pointer les relations systémiques au pouvoir qu’entretiennent les formes qu’il investit. Si son célèbre film The Flicker (1966) est une attaque « stroboscopique » du cinéma et de son public, des installations telles que Studio of the Streets (1991-1993) ou WiP (2013) pointent la confiscation de la parole publique par les médias et le contrôle exercé sur les corps par le système pénitentiaire.

Cette rétrospective réunit des oeuvres historiques, des installations, ainsi que des films et des vidéos réalisées par Tony Conrad (1940-2016) depuis 1962. Déployée sur l’ensemble du premier étage et trois salles du deuxième, elle met l’accent sur les oeuvres qu’il avait prévu d’exposer dans des institutions d’art.

« été 2021 » jusqu’au 3 octobre 2021, l’entrée au MAMCO sera gratuite

Cet accès libre s’ajoute aux activités gratuites de nos programmes réguliers: les Nocturnes, soutenue par Mirabaud & Cie SA et les Dimanches gratuits, soutenus par JTI.

Au quatrième étage du musée, l’exposition de Gaia Vincensini, lauréate du Prix Culturel Manor 2021 sera visible jusqu’au 5 septembre 2021. En mêlant dessin, gravure, palette graphique, broderie, monotype ou mosaïque, Gaia Vincensini s’affranchit des distinctions traditionnelles telles que « art ou artisanat » ou encore « pratique académique ou amateure ». Pour son exposition au MAMCO, Gaia Vincensini (née en 1992 à Genève) conjugue les techniques et les récits : un coffre-fort en céramique se fait écrin muséal pour des sculptures de sa grand-mère et des matrices de gravure ornementent des portes blindées. L’ensemble est accompagné d’un film tourné au sein du musée. Décerné tous les deux ans dans douze villes en Suisse, le Prix culturel Manor entend promouvoir de jeunes créateurs suisses talentueux. Le prix consiste en un chèque de CHF 15’000.- auquel s’ajoutent plusieurs autres prestations comme l’acquisition d’une œuvre et l’organisation d’une exposition. 

Gaia Vincensini: coffre-fort

Appartement: Tobias Kaspar: Rented Life – « louant sa vie »

L’Appartement est un espace d’exposition singulier et paradoxal : il s’agit de la reconstitution du logement de Ghislain Mollet-Viéville qui, de 1975 à 1991, au 26 de la rue Beaubourg à Paris, déployait une activité de promotion de l’art minimal et conceptuel.

Tobias Kaspar: Lot  » New Yorker » dans l’apparement

Au troisième étage du musée, L’Appartement accueille cet été une intervention de Tobias Kaspar. En 2020, en pleine pandémie, Tobias Kaspar, confronté à la fermeture des galeries, des foires, des musées et centres d’art, construit un projet visant à résoudre à la fois ses difficultés financières et l’absence d’expositions en « louant sa vie ». Avec Rented Life, la vie de l’artiste est en effet décomposée en différents postes de dépenses correspondant à autant de « lots » proposés en abonnement. Dans le catalogue qui accompagne le projet, certains postes sont génériques (assurance, cigarettes, appartement), quand d’autres dessinent des habitudes sociales spécifiques : café Americano, panier de légumes, cours de Pilates, etc. Certains titres reflètent les idéologies du marketing : le forfait téléphonique est intitulée World, salt.ch (Unlimited Phone Data) ou encore Music Spotify « Premium Family ».

Natalie Czech: Is it true youo said poems are made of words?

A gauche l’artiste Natalie Czech avec sa série Mégots de cigarettes

Le travail de Natalie Czech (*1976, Neuss, Allemagne) apparaît à la confluence de la poésie concrète et de la photographie « appropriationniste », deux courants qui interrogent les rapports du texte à l’image et auxquels le MAMCO porte une attention particulière. Des poètes concrets, Czech retient les procédés de spatialisation du texte – par sa mise en page et sa typographie – qui induit cette à quivalence entre ce que dit le poème et ce qu’il montre, entre le lisible et le visible. Réalisée pour l’exposition, la série des Mégots de cigarettes résulte d’une opération de collecte et d’assemblage. Ici l’artiste ne cherche plus à dévoiler des poèmes existants mais compose ses propres textes à partir du nom des marques inscrites directement sur les cigarettes. Cette poésie minimaliste permet de porter une attention accrue à la typographie et finit par conférer à ces rebuts consumés une qualité plastique inattendue. Czech poursuit ainsi son travail d’ode poético-esthétique aux choses les plus triviales.

Anita Molinero: Assis, Debout, Couché

Trois gestes anodins, banals. Trois fois rien ou pas grand-chose, l’oeuvre d’Anita Molinero (*1953, Floirac, France) retrouve surtout dans les matériaux impurs, sans qualité, qui composent son oeuvre : omniprésents dans la vie moderne, ils sont demeurés longtemps soustraits au regard de l’art. En les utilisant, il n’est pas question pour l’artiste de transfigurer le misérable, ni de rejouer, comme dans un mauvais feuilleton, léternelle réconciliation de l’art et la vie. Il s’agit davantage d’aller fouiller dans un angle mort esthétique pour en ramener des monceaux du réel les plus crus, mais aussi les plus familiers. C’est en effet la force de cette sculpture assemblagiste que de s’établir dans un no man’s land entre fiction figurative et « readymade ». lLes objets assemblés ou ce qui les compose exprime la provocation et l’arrogance caractéristiques de l’oeuvre de Molinero. Elle constitue le point de départ de l’exposition qui déploie une dizaine de sculptures réalisées ces dix dernières années. Chacune évoque à sa manière une station du corps. Des matelas côtoient une table d’accouchement, des fauteuils roulants ou des assemblages qui prennent des airs de marcheurs. Assis, debout, couché : l’état des corps et des sculptures se trouve réduit à des injonctions propres au dressage. On peut y déceler un commentaire sarcastique sur les normes physiques auxquelles échappent les corps minoritaires ici convoqués : handicapés, femmes enceintes, sans abris.

Anita Molinero: fauteuils roulants assemblés

Leporello de Caroline Tschumi

Depuis l’enfance, Caroline Tschumi (*1983) réalise des dessins de manière obsessionnelle. A la faveur de ses études à la HEAD – Genève, dont elle sort diplômée en 2018, cette pratique intime s’est déployée sur différents formats et différents médiums, jusqu’à la peinture à l’huile ou des installations immersives. Le dessin reste néanmoins une activité de prédilection à laquelle l’artiste s’adonne quotidiennement. Les travaux présentés dans le Cabinet d’arts graphiques ont été réalisés ces dix dernières années. Sélectionnés dans les cartons de l’artiste avec le souci de couvrir une bonne partie de ses techniques (stylo, feutre, gouache, crayon gras, aquarelle…). Parmi eux, deux leporellos réalisés en 2016 et 2017 sont présentés ici pour la première fois. Leur format allongé accentue leur dimension narrative et musicale. Un même motif s’y répète, créant une cadence particulière.

Au premier étage: Vidya Gastaldon et Jean-Michel Wicker: collaboration et dontation

Vidya Gastaldon et Jean-Michel Wickerd butent leur collaboration à l’issue de leurs études communes à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble et la développent tout au long des années 1990. Ensemble, ils s’emparent de médiums aussi divers que la vidéo, le dessin, la performance, l’imprimé ou la sculpture textile. Cette exposition s’articule autour d’une donation des artistes au MAMCO constituée d’une vingtaine d’oeuvres sur papier et de plusieurs installations. Les installations et sculptures textiles de la fin des années 1990 construisent dans l’espace un même trouble perceptuel. Politique de l’extase, 2000, dont le titre est emprunté à Timothy Leary, est une installation composée d’éléments en laine tricotée, de perles, de soie, de pompons et de colliers de pépins de melon et pastèque. La capacité de ces oeuvres de susciter une telle pléthore de sensations et d’interprétations, sans jamais se laisser figer dans une posture discursive, la fluidit  joyeuse qui sous-tend leur création, restent, vingt ans après leur réalisation, d’un optimisme radical.

Christian Marclay au 3e étage et hors murs: The Clock à Genève

Du 25 juin au 18 juillet 2021, le MAMCO et la Fondation PLAZA présentent «The Clock» de l’artiste américano-suisse Christian Marclay, une œuvre audio-visuelle d’une durée de vingt-quatre heures. Présentée à la Biennale de Venise en 2011, cette installation vidéo hypnotique sera montrée dans la salle de l’ancien cinéma LE PLAZA à Genève, fermée depuis 2004. Cette présentation constitue ainsi le premier événement public proposé dans la salle historique avant sa prochaine rénovation.

Christian Marclay: Assemblage

Le travail de Christian Marclay explore un espace dans lequel se rejoignent les arts sonores et visuels. Né en 1955 à San Rafael, Californie, il s’est rapidement intéressé à la performance (chez Dan Graham, Vito Acconci ou Laurie Anderson, et, plus directement, aux performances des Punk Rocket). Dès le début des ann es 1980, il se fait remarquer en détournant un tourne-disque à des fins de production de sons – et non plus de reproduction sonore : inversant la démarche de Laurie Anderson, qui faisait de son violon un tourne-disque en 1977 (Viophonograph), il transforme en effet son tourne-disque en Phonoguitar (1983) dont il joue en reprenant la gestuelle des guitaristes. Marclay s’int resse aussi aux représentations visuelles de la musique : il en détourne les codes dans de fausses affiches de concert (False Advertising, 1994) ou dans des montages de pochettes de disques. Retenant leur richesse visuelle, fidèle au mix d’objets trouvés, il les coud entre elles (série des Body Mix, 1991).

Cette salle, organisée par Françoise Ninghetto, fait écho à la présentation de The Clock à Genève, en collaboration avec la Fondation Plaza (25 juin-18 juillet 2021). Le Plaza, 1-3 rue Chantepoulet, Genève. Ouverture le 25 juin à 19h – Mercredi et jeudi de 12h à 22h – Vendredi-dimanche 24h/24h : dès vendredi 12h et jusqu’au dimanche 22h. Entrée gratuite. +d’infos.

Journée International des Musées dimanche 16 mai 2021

L’accès est gratuit, plusieurs activités sont proposés: Performances Ecart : interprétations musicales de partitions Ecart (FR) à 11h30 et 12h30, par les élèves de l’Institut Florimont, Cour extérieure du MAMCO. – Activation d’œuvres : activation de deux éléments du Werksatz de Franz Erhard Walther (FR) 13h, 15h et 17h, 3e étage, réservation obligatoire, ICIVisites flash de 30 minutes sur l’exposition Inventaire (FR) 13h-16h30. En tout temps dans les 4 étages du musée: présence de guides volants (FR/ENG).

Les Somanbules de Alain Séchas, réalisé pour l’exposition au Mamco en 2002, utilise trois automates blancs se poursuivant sur un rail. Deux chats humanoïdes, un homme et une femme, les yeux fermés et vêtus d’une chemise de nuit, suivis par un troisième chat, les yeux grans ouvertes.

Tatiana Trouvé: une carte de navigation (Navigation Map) en trois dimensions. On peut se déplacer, se perdre ou laisser glisser son regard sur la blancheur de ses surfaces ou entre les découpes de ses repères.

Redécouvrez la collection du MAMCO, dans le cadre d’un « inventaire » physique auquel participent toutes les conservatrices et tous les conservateurs du musée – selon une méthodologie plurielle qui renvoie à la constitution de cet ensemble. Revenant sur des corpus peu montrés depuis leur entrée dans les collections ou, au contraire, sur des œuvres marquantes de l’expérience du musée, l’exposition est articulée autour de présentations collectives et historiques, ponctuées par des salles monographiques. Il s’agit d’affirmer le rôle que le MAMCO joue dans la constitution d’un patrimoine public en Suisse et d’offrir un parcours à travers des mouvements artistiques de la seconde moitié du 20e siècle, tout en proposant de nouveaux éclairages sur des corpus représentatifs que le musée conserve. Visible jusqu’au 21 juin, Inventaire vous invite à redécouvrir la collection du MAMCO à travers l’art minimal et conceptuel, le mouvement Fluxus, le « Body Art », l’appropriation des années 1970 et 1980, l’héritage de l’abstraction et jusqu’aux retours de la figuration dans les dernières décennies.

Nocturnes:

Jeudi 6 mai: visite guidée dès 18h30 activation d’oeuvre: installation publique de l’acte III de la pièce Ethiopie de Guy de Cointet et Robert Wilhite (1er étage) – 19h: Activation d’œuvres : activation de deux éléments du Werksatz de Franz Erhard Walther (FR) (3e étage), réservation obligatoire – 20h: Performance de l’artiste Christian Schulz, I Had A Drum (ENG) (3e étage), réservation obligatoire

Les prochaines Nocturnes: 17 juin 2021 – 8 juillet 2021 (vernissage de l’exposition «Eté 2021») – 26 août 2021 – 2 septembre 2021 (Nuit des Bains) – 21 octobre 2021

Dans Dog Toy 4 (Gnome), 2000, Sylvie Fleury, née en 1961 à Genève, utilise un jouet pour chien une forme ready-made d’une boutique et le transforme en oeuvre pour le musée. Tout est affaire d’échelle et de point de vue par conséquent.

Sylvie Fleury: Beauty Case.

Les premiers films de Sylvie Fleury sont eux aussi des investissements de codes et de formes qui, de ce fait, changent de valeur parce qu’ils participent d’une transformation du regard. Dans Beauty Case (1995), par exemple, habillée d’une élégante tenue de soirée estivale et chaussée de talons hauts, elle range et elle sort avec difficulté, de la malle d’un de ces engins datant des années 1950/1960 qu’elle conduit elle-même, une trousse de beauté : ce qui était le domaine exclusif des hommes se transforme en l’outil personnel d’une beauté fatale.

L’Appartement de Ghislain Mollet-Viéville, reconstitué au troisième étage du musée

Minimalisme – Post-minimalisme (Bernar Venet)

La désignation « art corporel » (Body Art) recouvre différentes formes artistiques utilisées par les artistes – le Happening, la performance, l’action, l’Event – et qualifie une pratique dans laquelle ces derniers engagent ce qu’ils ont de plus intime, mais qui est aussi ce que l’humanité a en partage : le corps. Les performances qui apparaissent en public dès le milieu des années 1950, sont rapidement documenté par des photographes et des vidéastes.

4e étage

Espaces urbains dans l’oeuvre: Dictionary for Building de L’iranien Siah Armanjani, mais ancré dans la culture américaine. Salon Scheerbart, hommage à Paul Scheerbart, théoricien pionnier de l’architecture de verre.

Adel Abdessemed (né en Algérie en 1971) rassemble en faisceaux des couteaux provenant des marchés du Maghreb et utilisés, pour certains, dans l’abattage rituel du bétail les présente en motifs abstraits des tapis traditionnels.

Archives: les Expositions passées

Nouveau cycle d’expositions d’été du 29 mai au 8 septembre 2019

Exposition temporaire Mamco Musée art modern et contemporain Genève

Installation de Walead Beshty

Cet été, à l’occasion d’une importante exposition consacrée à Walead Beshty (*1976, Londres, vit à Los Angeles), le MAMCO entend expliciter l’image comme résultat d’un processus, d’un software. Produites par un script, ses œuvres questionnent aussi bien l’appareil, le dispositif de leur émergence que leurs liens avec le réel.

Plusieurs autres expositions éclairant la politique d’acquisition du musée viennent ajouter à cette lecture : les expositions consacrées à la donation Givaudan, à Piotr Kowalski et à une importante installation de Nam June Paik offerte au MAMCO, tout comme les salles organisées autour de récents enrichissements et d’activations de pièces de la collection et la prolongation du dossier consacré au MOMAS Project de Martin Kippenberger.

art&tram sans titre

John Armleder, artiste genevois

Le Museum of Modern Art Syros de Martin Kippenberger, une institution sans murs et sans collection créé en 1993 et qui a existé jusqu’en 1996 dans un bâtiment inachevé et abandonné situé sur l’île de Syros, en Grèce, ainsi que le projet FOOD de Gordon Matta-Clark, lieu de communion culinaire actif dans les années 1970 à New York, à voir également les oeuvres de John M Armleder.

Mardi à vendredi, 12h à 18h, samedi-dimanche 11h à 18h. Nocturne jeudi 20 juin, 18-21h, visite commentée à 19h de l’exposition de Walead Beshty (FR) par Lionel Bovier, directeur. Guides volants (FR/ENG) disponibles dans les 4 étages du musée.

En parallèle à la Fondation Martin Bodmer : Conférences à 19h, Mardi 11 juin: La pensée calligraphe (FR), dans le cadre de l’exposition Uniques, autour de l’écriture manuelle, de l’imprimerie et de pratiques d’artistes​, par Christian Bernard. – Mercredi 12 juin: Isaac Newton and the Christian Church par Scott Mandelbrote (ENG), sur le manuscrit autographe inédit d’Isaac Newton. En collaboration avec Bodmer Lab. – Jeudi 20 juin: L’humour de Tristram Shandy, par Guillemette Bolens, autour du livre de Laurence Sterne Vie et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme. Plus.


Pattern, Decoration and Crime du 10 octobre 2018 au 3 février 2019 au Mamco, Musée d’art moderne et contemporain, rue des Vieux-Grenadiers, Genève.

Exposition Pattern, Decoration and Crime

Le musée revient cet automne sur un mouvement revendiquant la décoration comme véritable refoulé de la modernité. En contraste, le troisième étage est raccroché autour du Minimalisme et du post-Minimalisme. Le mouvement artistique des années 1970-1980 intitulé « Pattern & Decoration » connut un succès inter-national dans les années 1980, puis fit récession dans les décennies suivantes. La plupart des artistes impliqués réagissent aux écoles abstraites qui prédo-minent depuis l’après-guerre et s’opposent notamment à l’art minimal et conceptuel. Mais, ces artistes critiquent également la domination masculine et occidentale qui traverse le modernisme en général. Le groupe réuni autour du « motif » et de la « décoration » (qui comprend un nombre équivalent de femmes et d’hommes), reconnecte avec des formes considérées comme mineures et revendique la notion de décoration comme le véritable refoulé de la modernité. En faisant référence à l’ornementation uti-lisée pour des papiers-peints, des « quilts » ou des étoffes imprimées, en s’inspirant aussi bien de l’art décoratif islamique que des mosaïques byzantines et mexicaines, des broderies turques et de la gravure japonaise, des tapis indiens et des minia-tures iraniennes, ces artistes ouvrent le champ de l’art de leur temps. En créant des œuvres à mi-chemin entre le tableau et l’objet des arts appliqués, ils sont également à la croisée d’une contestation postmoderne des disciplines. Enfin, en reva-lorisant des pratiques artisanales dévaluées et en réclamant le droit de faire migrer ces techniques de la sphère domestique au domaine public de l’art, ils partagent également plusieurs points communs avec le mouvement d’art féministe de la décennie 70. Si ce mouvement artistique peut être qualifié de récessif, il semble néanmoins servir de socle à nombre de pratiques actuelles ; c’est une dimension supplémentaire de cette enquête historique, au-delà de la réévaluation de « Pattern & Decoration », que d’offrir un terrain d’anamnèse pour le présent.

Exposition Mai-Thu Perret, Mamco 2018

Le premier étage du musée est, quant à lui, dédié à une rétrospective de Mai-Thu Perret, artiste suisse d’origine franco-vietnamienne et vivant à Genève. Alors que des institutions telles que leSFMOMA à San Francisco, la Renaissance Society de Chicago, la Chisenhale Gallery de Londres, mais également le Nasher Sculpture Center de Dallas, le Kunsthaus d’Araau, le Bonnefantenmuseum de Maastricht et la Haus Konstruktiv de Zurich, ont réalisé, ces dernières années, d’impor-tantes expositions de Mai-Thu Perret, le MAMCO ne lui avait encore consacré qu’une modeste présentation, à l’occasion de sa nomination au Prix Manor Genève, en 2011. Pourtant, l’artiste a su développer une pratique singulière, qui traverse les dis-ciplines (de la sculpture au film, en passant par la céramique et la performance), mul-tiplie les référents (des mouvements avant-gardistes du XXe siècle aux philosophies orientales) et fusionne les méthodologies (faisant usage de ses études littéraires aussi bien que de ses expériences curato-riales). A la fin des années 1990, elle élabore, sous le titre de The Crystal Frontier, la fiction d’une communauté de femmes portant le nom de New Ponderosa Year Zero et inspi-rée de Llano del Rio, un projet communau-taire et socialiste des années 1910 dans le Désert de Mojave. L’histoire de cette com-munauté fictive est aussi le premier proto-cole de travail de l’artiste pour la produc-tion d’objets. Formellement, les œuvres renvoient au constructivisme et au Bauhaus, des mouvements qui ont mis l’art au service de la construction d’une société nouvelle, ainsi qu’à des formes artisanales et décoratives souvent marginalisées par l’histoire de l’art. Ajoutant, année après année, de nouveaux corpus à son travail (mannequins, céra-miques, textiles, sculptures en rotin, néons, etc.), comme autant de chapitres d’une fic-tion concrète, existentielle, Mai-Thu Perret fait bien plus que d’excaver des éléments du modernisme : elle les réinscrit dans notre pré-sent, leur conférant le rôle d’embrayeurs nar-ratifs à disposition des spectateurs.


Le nouveau cycle d’expositions du MAMCO , Musée d’art moderne et contemporain à Genève est consacré à William Leavitt: Artistes fictifs et explore les modalités du récit.

William Leavitt au Mamco à Geneve

Le MAMCO consacre cet automne une première rétrospective européenne à William Leavitt (né en 1941, Washington), figure historique de la scène de Los Angeles. Déployée sur l’entièreté du premier étage, cette exposition réunit des oeuvres échelonnées entre 1970 et aujourd’hui. A travers des installations, des dessins et peintures, des pièces de théâtre et des performances sonores, Leavitt revient sur la production de l’imaginaire occidental qu’impose, depuis l’aprèsguerre, « l’usine hollywoodienne ». Par sélection d’éléments de décor, isolation et recombinaison de fragments issus d’une culture quotidienne qui cache souvent un ordre social et politique conservateur, l’artiste retourne les représentations comme un gant, les rend visibles comme autant de cadres conceptuels dans lesquels les histoires (celles de la fiction comme celles de notre vie), viennent s’inscrire.

Si William Leavitt déconstruit les codes du cinéma et de la mise en scène, le récit est également au centre du mouvement du Narrative Art. La dimension fictionnelle est encore présente dans la pratique de General Idea, dont l’exposition en forme d’enquête transversale est prolongée, et au coeur d’un projet consacré aux artistes fictifs par David Lemaire et de plusieurs nouveaux ensembles monographiques, tels ceux d’Adrian Piper et de Martha Rosler, réunis respectivement par Elise Lammer et Sophie Costes.

En parallèle plusieurs expositions:

General Idea, Photographs (1969–1982) organisée par Paul Bernard et Lionel Bovier est prolongée. Formé par AA Bronson (né en 1946), Jorge Zontal (1944-1994) et Felix Partz (1945- 1994), le collectif canadien General Idea a produit l’une des oeuvres les plus marquantes des années 1970-1980. Avec un sens aigu de l’ironie, prenant à revers le glamour des images populaires, l’idéologie des médias de masse et les poncifs véhiculés par le monde de l’art, leur travail se déploie sur une multitude de médiums. Chaque oeuvre s’appréhende dans une relation d’interdépendance aux autres, comme les pièces d’un puzzle en constante reformation.

L’exposition le Narrative Art qui s’attache à présenter un mouvement artistique qui émerge au tournant des années 1970 et qui se caractérise par l’emploi de la photographie de manière

documentaire ou conjugué à du texte. Cette approche analytique, en lien avec le développement de l’art conceptuel dans les années 1960, se développe ensuite indépendamment pour explorer

les formes du récit.

L’exposition Artistes fictifs rassemble  des oeuvres dont les auteurs demeurent cachés – plus ou moins hermétiquement – derrière des pseudonymes ou des hétéronymes.


Lionel Bovier, directeur
du Mamco

GVA JFK, exposition collective

Récit d’un temps court, la première séquence d’expositions programmée par Lionel Bovier, directeur du Mamco (en photo à gauche) dès mardi 31 mai au 4 septembre 2016 Mamco, Musée d art moderne et contemporain, Genève

L‘exposition s’est tenu du 1er juin au 4 septembre 2016. Elle a présenté GVA<->JFK, une exposition collective revenant sur le dialogue entre les scènes artistiques genevoise et new-yorkaise pendant le années 1980 et 1990 au 4e étage (photo). De nouveaux accrochages avec plusieurs ensembles monographiques inédits, dont Renée Green, Larry Johnson, John Miller ou encore Charlotte Posenenski. Des collection(s): Siah Armajani – Guy de Cointet – Gordon Matta-Clark – Maria Nordman – Jim Shaw – Xavier Veilhan – Franz Erhard Walther et de nouveaux ensembles monographiques: Renée Green – General Idea – Larry Johnson (programme off 50JPG) – Sherrie Levine – John Miller – Charlotte Posenensk