Genève : FIFDH

FIFDH – Festival du film et forum international sur les droits humains, 22e édition du 8 au 17 mars 2024 à Genève 

Le Grand Prix de Genève est décerné au film Name Me Lawand d’Edward Lovelace, qui raconte l’exil d’un jeune Kurde sourd de naissance qui découvre la capacité de communiquer et s’ouvre ainsi aux autres. Le Prix Sergio Vieira de Mello revient au film palestinien Life is Beautiful de Mohamed Jabaly, présenté au Festival lors d’un événement dédié à celles et ceux qui portent à l’écran les récits du peuple palestinien. Le Grand Prix Fiction a été attribué ex aequo au film tchetchène, The Cage is Looking for a Bird de Malika Musaeva et au film chilien The Settlers de Felipe Gálvez. Le Prix de l’OMCT récompense le film Total Trust de Jialing Zhang sur la surveillance de masse par les outils de l’intelligence artificielle en Chine.

Suivant la projection du film Total Trust qui met en lumière les abus liés à l’utilisation de la technologie par le gouvernement chinois, une table ronde pour thématiser technologies, intelligence artificielle et droits humains,

en présence de Olivier Alais (Droits et accès numériques à l’UIT), Peggy Hicks (HCDH) et l’avocate Susie Alegre en visioconférence, + d’infos

Alors que le monde est entré dans une ère de polycrises, le FIFDH a tenté d’esquisser les contours d’un futur meilleur en exploitant la force du cinéma et des grandes voix des droits humains. en accueillant plus de 30’000 festivalier·ères et plus de 250 invité·es de tous horizons se sont exprimé·s devant des salles combles pendant les 10 jours du festival. Parmi elles, le Festival accueillera l’activiste américaine Angela Davis, l’économiste indienne Jayati Ghosh ainsi que le journaliste russe et Prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov. Spotlight, la nouvelle section du Forum place en son centre l’engagement des cinéastes et des protagonistes des films, donnant des pistes de solutions et incitant le public à l’action.

La 22ème édition du FIFDH se poursuit jusqu’à dimanche soir, avec un événement de conclusion pensé comme un appel à l’action : « Tout est dit. Il convient d’agir ». Les films primés seront également à découvrir en nouvelle projection ce dimanche après-midi aux Cinémas du Grütli. De nombreux films sélectionnés au Festival seront par ailleurs à retrouver dans les salles de Suisse romande : Il reste encore demain de Paola Cortellesi, Goodbye Julia de Mohamed Kordofani, Green Border d’Agnieszka Holland mais aussi Augure de l’artiste et réalisateur Baloji, L’Audition de Lisa Gerig, et bien d’autres encore. Diverses projections sont également organisées tout au long de l’année dans le Canton de Genève, à commencer par le 20 mars prochain dans la Commune de Plan-les-Ouates avec le film We Will Not Fade Away d’Alisa Kovalenko. À noter également que grâce à la nouvelle plateforme digitale du FIFDH, accessible à tous·tes, l’ensemble des forums du Festival seront à retrouver en replay sur la plateforme Ressources et Médias du site fifdh.org.

Un public jeune était au rendez-vous ce premier week-end du festival FIFDH 2024 pour débattre droits humains ce samedi 9 mars : « Le rôle de la presse dans la polarisation » des idées samedi, en accès libre au Café du Festival, Espace Pitoëff avec Isabelle Falconnier (Club suisse de la presse), Serge Michel (Heidi.news et publications Kometa) et Sébastien Salerno (sociologue), + d’infos.

Les droits humains en Haute mer débattus suite au film « Ghost fleet » projeté au Théâtre Pitoeff par la protagoniste du film, Patima Tungpuchayakul, l’activiste thai et fondatrice de LPN Foundation, Shannon Service, co-réalisatrice  du film, David Hammond, avocat, directeur exécutif de Human Rights at Sea International, Claire Nouvian, militante écologiste et fondatrice de l’association Bloom,modéré par Félicien Bogaerts.

La Maison du Grütli accueille des films et débats aux salles de cinémas Simon et Langlois.

L’exposition : La vie après le génocide » Kurdistan Irak – 7 ans après le photographe Kristian Skeie est retourné en Irak sept ans après sa première visite pour comprendre comment la guerre et le génocide perpétré par l’État islamique ont affecté les populations locales, + d’infos.

Le réalisateur du film : « Dieu est une femme«  Andrés Peyrot sur le droit des peuples autochtones Kunas au Panama.

Projection samedi au Grütli et dimanche en accès libre au MEG, + d’infos.

Entre Résistance et Révolte : Un parcours qui débutera par la mise en lumière de la situation des femmes en Afghanistan depuis le retour au pouvoir des talibans avec en première mondiale le documentaire An Unfinished Journey d’Amie Williams et Aeyliya Husain, qui suit le parcours de plusieurs femmes leaders afghanes contraintes à l’exil. La projection sera suivie d’une discussion avec, notamment, l’ancienne ministre afghane Nargis Nehan. La première mondiale du film Of Caravan and the Dogs d’Askold Kurov et Anonyme 1, qui décrit la lutte du journal russe indépendant Novaïa Gazeta, dernier bastion de la presse libre au sein d’un État dictatorial et en guerre. Son ex-rédacteur en chef et Prix Nobel de la paix 2021, Dmitri Mouratov, sera à Genève et participera à une discussion sur la société civile russe à une semaine de l’élection présidentielle dans ce pays. Le film All Static & Noise de David Novack, mettra en lumière la résistance ouïghoure face au régime chinois, en présence de l’activiste Jewher Ilham, fille de l’économiste ouïghour emprisonné Ilham Tohti. La révolte en Iran thématisée dans le film Là où Dieu n’est pas de Mehran Tamadon, dans lequel trois opposant·es iranien·nes témoignent de ce que signifie résister face à la torture. Le journaliste Taghi Rahmani, protagoniste du film, époux de la Prix Nobel de la paix Narges Mohammadi, sera présent au Festival. La fiction Il reste encore demain de la réalisatrice et actrice Paola Cortellesi explore les violences patriarcales et les dessous de l’Italie fasciste d’après-guerre.

Le Festival donne la parole aux cinéastes et journalistes palestinien·nes, témoins de la guerre au Proche-Orient : au photojournaliste gazaoui Motaz Azaiza qui, quatre mois durant, a documenté par ses clichés publiés sur les médias sociaux, l’enfer de la guerre à Gaza, à la cinéaste palestinienne Farah Nabulsi : la fiction The Teacher et Mohamed Jabaly, et le documentaire Life is Beautiful. Des militant·es palestinien·nes et israélien·nes pour la paix Ali Abu Awwad et May Pundak dialogueront ensemble des scénarios d’avenir possibles. Le cinéaste israelien Avi Mograbi présentera  The First 54 Years – An Abbreviated Manual for Military Occupation, un aperçu du fonctionnement, de la logique et des pratiques d’une occupation colonialiste. Cette 22e édition du FIFDH s’arrêtera également sur la résurgence de l’antisémitisme et se demandera s’il ne constitue pas un angle mort des luttes antiracistes.

Les grandes voix des droits humains : Angela Davis, activiste américaine, participera à une discussion autour du racisme systémique et des violences policières, aux côtés, notamment, de la militante française Assa Traoré. Le Forum s’arrêtera sur la montée en puissance des BRICS et l’affaiblissement de l’ordre mondial occidental, se questionnera sur les dangers et la régulation de l’intelligence artificielle, et explorera les intersections entre environnement, droits du vivant et droits humains. Autant de crises qui se rejoignent et s’entrecoupent, comme autant de tentatives de refléter les enjeux et les luttes actuelles. Des combats incarnés par la femme politique malienne Aminata Dramane Traoré, l’éditorialiste britannique George Monbiot, le syndicaliste et homme politique français Philippe Poutou, la militante écologiste française Claire Nouvian, l’économiste indienne Jayati Ghosh et l’universitaire américain Bernard Harcourt.

Cette année, des séances adapté aux familles, dès 6 ans sont proposées en partenariat avec La Lanterne Magique et les Cinémas du Grütli, pour mieux saisir et comprendre les enjeux liés aux droits humains, à hauteur d’enfants, + d’infos.

Présentation du FIFDH 2024 par Robin Adet, responsable du Forum, les co-directrices : Laila Alonso Huarte et Laura Longobardi, ainsi que Guillaume Noyé, directeur opérationnel et administratif.

Fonction:Cinéma, Maison des Arts du Grütli, 15 février 2024

FIFDH PRO : Le FIFDH poursuit son travail d’accompagnement des projets de film en phase de production avec la nouvelle section Spotlight, plateforme pour le lancement de films à fort potentiel d’impact, et son programme professionnel Impact Days du 10 au 12 mars avec la participation de plus de 150 cinéastes en provenance du monde entier. Parmi eux, le Festival accueillera cette année l’acteur mexicain Diego Luna, impliqué dans un projet destiné à attirer l’attention sur la dramatique situation de la liberté de la presse au Mexique, lors d’une année électorale pour le pays, + d’infos.

FIFDH, 21e édition du Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève du 10 au 19 mars 2023

La nouvelle Co-Directrice générale et des programmes du FIFDH Irène Challand, Yves Daccord, Président du conseil de fondation FIFDH, Maurine Mercier, Programmatrice débats et Laura Longobardi, Responsable du programme professionnel Impact Days nous ont dévoileé le programme de sa 21e édition le 14 février à Fonction Cinéma, Maison du Gruütli, Genève. 

Cette édition nous entraîne dans l’univers d’auteurs·trices, de cinéastes, d’activistes, afin de changer de perspective, une immersion dans leur monde réel ou rêvé, le temps d’un film ou d’une rencontre. Composée de sujets brûlants qui rythment l’actualité locale et internationale, la programmation 2023 invite à une réflexion autour d’enjeux politiques, éthiques et symboliques.

Palmarès  2023

Grand Prix de Genève à Aurora’s Sunrise d’Inna Sahakyan.

Alain Kassandra (Colette et Justin)Barbara Hendricks

Prix du Jury des Jeunes, doté de CHF 1’000, offert par Peace Brigades International (PBI) à My Name is Happy d’Ayşe Toprak et Nick Read. Ce film nous a fait ressentir de grandes émotions par son message fort, universel et primordial : la lutte contre les violences faites aux femmes. Ses images et son histoire nous ont bouleversés. La structure du film, qui alterne des plans aux statuts très différents mais remarquablement bien montés, permet de vivre au plus près de la réalité les rebondissements incroyables que vit cette famille.

Cérémonie de remise des prix, en présence de Yves Daccord, président du conseil de la Fondation FIFDH et Alfonso Gomez, conseiller administratif de la Ville de Genève, suivie du film Foudre:

Remise du Grand Prix de Genève, doté de CHF 10’000, offert par la Ville de Genève et décerné par le Jury international Documentaire de création à Aurora’s Sunrise d’Inna Sahakyan. La reconstitution de la mémoire à travers une mise en scène qui mélange la force du témoignage, les images d’un film qu’on croyait perdu et l’utilisation d’une animation aquarelle qui a l’épaisseur de souvenirs tragiques. Une oeuvre cinématographique contre l’oubli du génocide arménien.

Prix Gilda Vieira de Mello, doté de CHF 5’000, offert par la Fondation Barbara Hendricks pour la Paix et la Réconciliation, décerné à Colette et Justin d’Alain Kassanda. Un film engagé monté à partir des archives de l’oppresseur qui lève le voile sur l’histoire tumultueuse de la colonisation et d’une indépendance qui n’en est pas une. Un dialogue intime qui révèle des vérités pouvant fonder un processus de paix et de réconciliation.

Prix de l’Organisation mondiale contre la Torture (OMCT), doté de CHF 5’000, attribué par Gerald Staberock au cinéaste Abbas Rezai et son film: Etilaat Roz qui témoigne de son engagement en faveur des droits humains, pour soutenir l’écriture de son prochain film. Ce documentaire montre la bravoure de journalistes confronté·es aux Talibans. Il nous rappelle que tous les jours, des hommes et des femmes se battent pour les droits humains en Afghanistan. Ne les oublions pas.

Equipe du film Foudre de Carmen Jaquier, Suisse, 2022 en première romande, en partenariat avec la RTS, +d’infos.

Le concept du FIFDH : un thème – un film – un débat

Débat samedi 18 mars, Espace Pitoëff: Palestine, l’humiliation programmée à la suite du film: H2 the Occupation Lab, modéré par Serge Michel, directeur Heidi.news

Film et débat autour de l’Ukraine avec Reed Brody, auteur de To Catch a Dictator – Yves Rossier, diplomate suisse – Pierre Hazan, moderation, Oleksandra Matviitchouk, avocate, prix Nobel de la paix 2022 en vidéo-conférence, Espace Pitoëff, 11 mars 2023

Plus de deux cents invité·es engagé·es dont le réalisateur et plasticien libanais Ali Cherri (Le barrage), l’activiste canado-somalienne lauréate du Right Livelihood Award, Ilwad Elman: Somalie entre conflits et sécheresse, la chanteuse et défenseuse des droits des femmes kurde, Mutlu Kaya (My Name is Happy), le journaliste et documentariste afghan Abbas Rezaie (Etilaat Roz) au cœur d’une des zones sensibles du monde, le réalisateur franco-congolais Alain Kassanda (Colette et Justin), la productrice kényane, membre votante de l’Académie des Oscars en 2020, Toni Kamau, le cinéaste documentariste français Nicolas Philibert (Sur L’Adamant), la journaliste féministe et créatrice de podcasts Victoire Tuaillon (Les Couilles sur la table) ou encore le photographe suisse Christian Lutz (Citizens) du 10 au 19 mars, Flux Laboratory, entrée libre. Nuit des Bains jeudi 18 mars, + d’infos. 21 débats qui invite à une réflexion autour d’enjeux politiques, dont 10 diffusés en ligne.

Zadvengers de Simon David

Au total 36 films, dont 7 premières mondiales, 1 première internationale, 1 première européenne, 22 premières suisses et 5 premières suisses romandes. 23 événements, avec des tables rondes, rencontres, projections spéciales et expositions. Le FIFDH va, pour la première fois, à la rencontre des familles et jeunes publics, dès 6 ans : Le film d’animation Dounia et la princesse d’Alep, présenté en partenariat avec les Cinémas du Grütli, met en scène l’exil d’une petite fille de six ans et de sa famille. La thématique du travail des enfants est abordée dans Iqbal, l’enfant qui n’avait pas peur dans le cadre d’un programme mis en place par la Lanterne Magique. Enfin, le film d’animation Interdit aux chiens et aux Italiens, Prix du Jury au Festival d’Annecy, raconte l’histoire de milliers d’Italien·es ayant quitté leur patrie pour s’établir en France, en Suisse et en Belgique au début du XXe siècle, + d’infos.

Kids Guernic, projet artistique en collaboration avec l’artiste François Burland, réalisée tout au long du Festival, avec le soutien d’AMIC. En s’inspirant du célèbre tableau Guernica de Pablo Picasso, des jeunes personnes migrantes représentent leurs idées de la paix. 

Yourte au Bains des Pâquis, Genève

Bains des Pâquis

Plusieurs collaborations : Café philosophique avec la réalisatrice et autrice Garance Le Caisne samedi 11 mars, 10h. Elle a présenté son dernir livre: Oublie ton nom, Mazen el Harmada itinéraire d’un disparu, le récit dramatique d’un Syrien ayant fui son pays. La journaliste d’investigation et auteure français plonge samedi 11 et lundi 13 mars l’audience avec la projection du film Les Âmes perdues  dans l’Opération César qui a révélé au grand public des crimes contre l’humanité commis par le régime de Bachar El-Assad en Syrie,

Garance Le Caisne, réalisatrice et autrice – Sarah Ducret

Plus de 80 personnes ont trouvé place dans la yourte aux Bains des Pâquis ce dimanche 12 mars pour assister à la projection spéciale en première mondiale de La vie devant elle, en présence de la réalisatrice et  journaliste franco-britannique Manon Loizeau. Ce film captivant – un récit, journal intime d’Elaha, jeune afghane de 14 ans qui partage caméra en main le quotidien de sa famille de 5 enfants, leur migration depuis le camp de Moria sur l’ile Lesbos, dévasté par le feu en passant par Athènes pendant le Covid et leur arrivée en Europe. Avec émotion et légèreté, elle nous invite à réfléchir aux implications de la migration : la solitude, la fatique mentale ou encore l’instabilité, accompagnée par les compositions musicales de sa soeur Emily Loizeau.

Prochaine projection vendredi 17 mars, 20h15, Espace Pitoëff + d’infos.

Manon Loizeau, (Grand Prix de l’OMCT, FIFDH 2017 pour Silent War)

Photographies en Ukraine, de Alexander Glyadyelov, présenté par Médecins Sans Frontière (MSF) dans le cadre du FIFDH 2023, Maison du Grütli

Projection spéciale: le Kosovo à l’honneur samedi 11 mars, 16h30 et samedi 18 mars, 18h15, cinémas du Grütli, entrée libre. Tables rondes au Café Babel, Maison Communale de Plainpalais/Espace Pitoëff: Elections fédérales 2023 : quels enjeux pour les droits humains? vendredi 15 mars, 18h. – Famine dans la Corne de l’Afrique : un bénéfice pour les groupes terroristes? mercredi 15 mars, 18h. Café des liberés – Activisme et droits humains, et vous, comment vous engagez-vous? jeudi 16 mars, 18h30. Le rôle de la société civile face aux durcissements du droit d’asile samedi 18 mars, 16h. Let’s Talk About Mental Health samedi 18 mars, 17h30, + d’infos. Rencontre au MAMCO Genève : Autour de l’oeuvre d’Ali Cherri, réalisateur et artiste libanais jeudi 16 mars, 18h, entrée libre, + d’infos. Projection spéciale : Lettres Ouvertes vendredi 17 mars, 12h, HUG & CHUV, + d’infos.

14 février 2023, Fonction Cinéma, Genève

La série d’affiches 2023, du Studio BAD évoque trois axes thématiques importants de cette édition : l’environnement, la migration et les conflits. Le concept d’humiliation sera au centre de deux forums, le premier visera à définir son usage dans les relations internationales et le deuxième abordera son application concrète, comme un outil d’oppression et domination en Palestine. L’environnement sera un thème central de le programmation, notamment avec le documentaire Duty of Care: The Climate Trials, une plongée dans le travail de Roger Cox, premier avocat à avoir poursuivi avec succès une multinationale – Shell – et un gouvernement – le néerlandais – pour leurs abus et négligences au détriment de l’environnement.

Archives: les Editions passées

Trial international 2002-2022 fête 20 ans d’impunité le 13, 14 et 16 octobre 2022, Fondation Fluxum Genève

Le 6 juin 2002, une vingtaine de militants des droits humains, avocats et avocates genevois et victimes de torture se sont rassemblé/e/s dans un local de la Maison des associations à Genève pour lancer TRIAL (Track Impunity Always), qui en 2016 prendra le nom de TRIAL International. Le but initail de cette association était de tenter de reproduire la fameuse affaire Pinochet, qui en 1998, avait vu l’ancien président chilien arrêté à Londres en raison des violations massives des droits humains commises sous son règne, à la demande d’un magistrat espagnol, en utilisant le droit, s’appuierait sur ce précédent pour déposer des plaintes pénales contre des bourreaux de passage ou vivant en Suisse. Elle est devenu  20 ans plus tard une des ONG les plus actives dans la lutte contre l’impunité, sous la présidence de Philip Grant, +d’infos.

Soutenu par Jérome Hentsch et son exposition de tableaux là-bas comme ici, chacun une variation de couleur sur la forme du logo de TRIAL, représentant des fenêtres enchâssées l’une dans l’autre, évoquant deux photographies échappées du camp d’Auschwitz-Birkenau.. à l’espace Fondation Flexium du 12 au 16 octobre 2022. Vous les retrouvez les 12 et 13 novembre 2022, à la galerie Locus Solus, 8 rue de la Combette à Prilly, + d’infos.

En photo à gauche

Philip Grant, Président TRIAL international

Jérome Hentsch, artiste

Présentation le 15 février à Fonction Cinéma  de la 20e édition et dernière édition dirigée par Isabelle Gattiker (pendant 8 ans) qui quittera ses fonctions à l’issue du festival pour diriger l’Office cantonal de la culture et du sport.

Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) célèbre sa 20e édition du 4 au 13 mars prochain, dans les salles et en ligne

La 20e édition du FIFDH festival s’est terminé ce dimanche 13 mars 2022 avec la projection des films primés aux Cinémas du Grütli. Le Grand Prix de Genève de la compétition documentaire de création décerné par le Jury international et présidé par Rithy Panh à After a Revolution réalisé par Giovanni Buccomino : un portrait sans compromis de deux personnes courageuses qui dans le chaos de la Libye d’après-guerre, refusent d’abandonner la lutte pour la justice. 

En photo,: la directrice du FIFDH Isabelle Gattiker et le cinéaste cambodgien Rithy Panh, president jury documentaire.

Pour marquer cette 20e édition, le FIFDH met à l’honneur la nouvelle génération d’activistes. Un débat rassemble des militantes de 20 ans : Paxton Smith lutte pour le droit à l’avortement au Texas, Winnie Tushabe se bat pour une agriculture raisonnée en Ouganda, Marina El-Khawand revendique l’accès aux soins au Liban, et Suyin Haynes, rédactrice en chef du magazine britannique non binaire gal-dem. La lanceuse d’alerte Chelsea Manning, ancienne analyste militaire de l’armée américaine, et Nathan Law, activiste de Hong-Kong figurent également parmi les nombreux·euses autres invité·es de cette édition.

La légendaire cantatrice Barbara Hendricks, marraine historique du FIFDH et Ambassadrice Honoraire à Vie du UNHCR, donnera une représentation le 10 mars 2022 au Théâtre Forum Meyrin pour marquer cet anniversaire. Elle nous invite à remonter aux sources du blues et du gospel, le temps d’une soirée, en hommage au mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, inspiré par de nombreuses femmes courageuses comme Rosa Parks et incarné par Martin Luther King.

Genève, Maison communale de Plainpalais : Exposition en hommage à Bilal Berreni, alias Zoo project, le street-artiste, assassiné à l’âge de 23 ans. + d’infos.

Pour marquer cet anniversaire, l’équipe a choisi une image qui interpelle : un cri signé par le photographe japonais Shin Noguchi. Depuis 20 ans, le Festival s’affirme comme un événement unique au monde, au cœur de Genève, qui alerte et met à l’honneur de nouvelles formes d’engagement et d’action. C’est un cri du cœur que lance l’équipe du FIFDH en choisissant cette affiche : le combat pour les droits humains et la liberté de création doit continuer. Nous voulons donner la parole à celles et ceux qui résistent et se réinventent, et braquer notre attention sur l’avenir, les solutions fortes et les nouvelles voix qui jaillissent. Des voix que le Festival portera au-dessus du vacarme assourdissant de la pandémie, quelle que soit la situation sanitaire. Cet appel est un cri d’engagement, d’alerte mais aussi d’espoir et de renouveau. Shin Noguchi, photographe de rue primé né en 1976, pose sur le monde un regard à la fois malicieux, humaniste et tendre. Il saisit ici un portrait de sa fille Yumeji et rend hommage à sa puissance.

A programme une sélection internationale remarquable avec des films de fiction et des documentaires, mais aussi des débats, des grands entretiens, des rencontres, des masterclasses, des expositions. Le FIFDH inaugure de nouveaux formats audio et vidéo, ainsi que plusieurs podcasts exclusifs, et propose une sélection de films en VOD. Pour marquer cette 20e édition, le FIFDH met à l’honneur la nouvelle génération d’activistes. Un débat rassemble des militantes de 20 ans : Paxton Smith lutte pour le droit à l’avortement au Texas, Winnie Tushabe se bat pour une agriculture raisonnée en Ouganda, Marina El-Khawand revendique l’accès aux soins au Liban, et Suyin Haynes, rédactrice en chef du magazine britannique non binaire gal-dem: Parmi les 250 invités attendus: la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, ancienne analyste militaire de l’armée américaine, et Nathan Law, activiste de Hong-Kong, mais également la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice générale de l’ONU à Genève Tatiana Valovaya, les écrivain·es Alice Zeniter et Uzodinma Iweala, les cinéastes Rithy Panh, Aïssa Maïga, Nabil Ayouch, Shahrbanoo Sadat et Ala Eddine Slim, le dramaturge et directeur du Festival d’Avignon Tiago Rodrigues, le frère de la Prix Nobel de la Paix Nadia Murad, Saeed Taha, le directeur de Human Rights Watch Kenneth Roth ou encore la photographe Véronique de Viguerie. La légendaire cantatrice Barbara Hendricks, marraine historique du FIFDH et Ambassadrice Honoraire à Vie du UNHCR, donnera une représentation le 10 mars 2022 au Théâtre Forum Meyrin pour marquer cet anniversaire. Elle nous invite à remonter aux sources du blues et du gospel, le temps d’une soirée, en hommage au mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, inspiré par de nombreuses femmes courageuses comme Rosa Parks et incarné par Martin Luther King.

Dans un monde en pleine mutation, les droits humains se redéfinissent: l’intelligence artificielle et au transhumanisme débattu avec le neuroscientifique Olaf Blanke et la philosophe Nita Farahany. Les thématiques de l’écocide et les droits de la nature seront abordées lors de deux débats intitulés Du génocide à l’écocide avec l’avocat Philippe Sands, et L’arme du droit pour défendre le Rhône. La finance verte sera également débattue en présence de l’essayiste Lucile Schmidt et de l’explorateur Bertrand Piccard. Enfin, une discussion intitulée Pourquoi l’être humain a-t-il tant de mal à respecter les droits humains ? rassemblera Kate Gilmore, ancienne Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, le neuroscientifique Nayef Al-Rodhan et le primatologue Richard Wrangham.

Le Festival met à l’honneur des femmes et des minorités de genre qui risquent leur vie pour leurs convictions et dédie cette édition à la journaliste vietnamienne emprisonnée Pham Doan Trang et à l’activiste de Trinité-et-Tobago Ida Leblanc. A rencontrer la photographe soudanaise Eythar Gubara, la plasticienne du Myanmar Chuu Wai Nyein, et la cinéaste afghane Shahrbanoo Sadat, tout comme la prix nobel de la paix Shirin Ebadi qui présentera le film White Torture dont la réalisatrice Narges Mohammadi est emprisonnée en Iran. Quant à l’ensemble de la sélection de films, elle est réalisée à parts égales par des femmes* et présente de nombreuses protagonistes puissantes et engagées, à l’image de Freda, de la réalisatrice haïtienne Gessica Généus.

Plusieurs débats et films abordent les difficiles questions de la paix et de la réconciliation, comme en Algérie avec l’écrivaine Alice Zeniter et l’historien Benjamin Stora. Une soirée marque les 5 ans des Accords de paix en Colombie, avec Rodrigo Londoño, ex-chef des FARC, aux côtés de Sergio Jaramillo, qui a négocié les Accords pour le président Santos, et de l’activiste, Bertha Lucía Fries. La délicate question de l’analogie entre l’apartheid et la relation Israël-Palestine sera abordée avec l’ancien président de la Knesset Avraham Burg et l’historien Elias Sanbar. Un débat nécessaire donnera la parole à des femmes yézidies qui luttent pour libérer leurs proches de l’État islamique, aux côtés de Saeed Taha, frère de Nadia Murad. Le film After a Revolution de Giovanni Buccomino tourné en Libye, puis lors des négociations de paix à Genève et Montreux, revient quant à lui sur la révolution libyenne. Enfin, la question de la démocratie en Tunisie réunit Lobna Jeribi, membre de l’assemblée constituante tunisienne, et Ghofrane Binous, première femme noire à s’être présentée aux élections du pays.

Cette édition présente une sélection officielle riche, avec plusieurs films en première mondiale, notamment Angels of Sinjar, consacré au génocide du peuple yézidi, réalisé par la cinéaste nommée aux Oscars, Hanna Polak, mais aussi Jungle Rouge de Juan José Lozano et Zoltan Horvath, une fiction en animation mixte, Je suis noires, de Rachel M’bon et Juliana Fanjul, ou encore Dans la mesure du possible de Romain Girard, qui retrace l’élaboration de la dernière création de Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon.

Le Festival présente également des films internationaux remarqués dans les plus grands festivals, comme Hit the Road, de Panah Panahi, film d’ouverture, ou encore A Night of Knowing Nothing de Payal Kapadia, primé à Cannes et à Toronto, Le dernier refuge de Ousmane Zoromé Samassékou, primé au festival CPH, et Good Madam de Jenna Cato Bass, thriller autour des fantômes de l’Apartheid en Afrique du Sud. Le cinéaste franco-marocain Nabil Ayouch donnera une masterclass en parallèle de la sélection de son film Haut et Fort (Casablanca Beats), tout comme le cinéaste tunisien Ala Eddine Slim, qui s’entretiendra avec le directeur du festival de Locarno Giona A. Nazzaro. Et enfin, la cinéaste franco-sénégalaise Aïssa Maïga clôturera le Festival avec un grand entretien autour de son film Marcher sur l’eau.

Deux soirées sont consacrées au racisme en Suisse et à Genève : la première revient sur nos espaces publics, où de nombreux monuments, parcs ou rues, témoignent d’un passé raciste et colonial. Une seconde soirée aborde les défis de la quête identitaire des femmes Noir·es et Suisses, dont l’avocate Brigitte Lembwadio Kanyama et la blogueuse Rebecca Stevens Alder. Enfin, le Festival interroge la question postcoloniale avec un débat intitulé Faut-il en finir avec la coopération ? Le débat Réinventer l’école : oui, mais comment ? clôture une année de reportages. Le film Tout commence de Frédéric Choffat raconte l’engagement pour le climat de deux adolescent·es de Genève.Un débat autour les jeunes requérant·es d’asile débout·ées en Suisse avec le documentaire Mebrahtu, de Béatrice Guelpa. Des tables rondes organisées par le Codap et le Parlement des Jeunes Genevois

Impact Days lundi 8 mars invitent cinéastes, producteur·trices, ONG et fondations à se réunir au cœur du FIFDH. Plusieurs rendez-vous sont proposés ici.

Ls 20e édition c’est 36 filmsdont 20 seront également présentés en VOD du 12 au 20 mars 2022, 20 débatsdont 15 seront diffusés en ligne en direct, 8 grands entretiens, 6 rencontres, 19 événements partenaires avec, entre autres, des tables rondes, pièces de théâtres et projections, 10 expositions présentées avec les partenaires du Festival, 6 paroles d’activistes et 5 paroles de cinéastes, 3 masterclasses, 5 podcasts.

Retrouver le programme: ICI

FIFDH: Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève du 5 au 14 mars 2021 – une 19ème édition en ligne!

Le FIFDH a rassemblé en dix jours une audience de près de 45’000 personnes, en totalisant les visionnements des films, des débats et des différents contenus audio et vidéo disponibles en ligne. Le Festival comptabilise par ailleurs 43’000 visites du site internet fifdh.org, 166’000 personnes touchées sur les médias sociaux, des milliers de Genevois·es qui ont découvert nos interventions artistiques dans l’espace public et une couverture médiatique dans 26 pays.

Isabelle Gattiker, directrice FIFDH, lors de la présentation sur zoom

Cette 19ème édition, du 5 au 14 mars 2021,  adapté aux circonstances sanitaire, a été marquée par la visite de Svetlana Tikhanovskaïa, figure de proue de l’opposition biélorusse, pour un débat rassemblant plusieurs membres de l’opposition en exil. Sa visite en Suisse a été accompagnée par de nombreuses rencontres politiques, à Genève comme à Berne, renforçant le rôle du FIFDH comme espace d’échanges et de mise en relation pour les activistes du monde entier. Le public du Festival retiendra également une rencontre exceptionnelle avec l’activiste Angela Davis conclue par la cantatrice et marraine du Festival Barbara Hendricks. Parmi les autres invité·es marquant·es, Arundathi Roy, Ai Weiwei, Alain Berset, Milo Rau et Alain Damasio.

L’ensemble des débats, rencontres et contenus originaux du FIFDH 2021 sont désormais disponibles en ligne et peuvent être regardés ou écoutés à la demande sur le site du Festival. Le Festival se lance également dans une exploration d’une année consacrée aux Femmes à la conquête de l’espace public, qui rassemble textes, créations artistiques et grands entretiens. La 20ème édition du FIFDH se déroulera du 4 au 13 mars 2022, dans un format que l’équipe du Festival espère présentiel.

Palmarès 2021

Les 29 films de la sélection officielle disponibles en ligne et à la demande ont remporté un large succès, totalisant plus de 14’000 visionnements en dix jours. Le Festival s’achève cette année sur un palmarès pratiquement exclusivement féminin. Le Jury international Documentaires de création a décerné le Grand Prix de Genève à Shadow Game, des réalisatrices Eefje Blankevoort et Els Van Driel. Une immersion aux côtés de jeunes migrant·es mineur·es tentant de rejoindre l’Europe, qui remporte également le Prix du Jury des jeunes. Le Prix de l’OMCT, récompensant le meilleur Grand reportage, est décerné au documentaire Coded Bias, de l’américaine Shalini Kantayya. Le Grand Prix Fiction et droits humains a été décerné au film de la cinéaste mongole Byambasuren Davaa Les racines du monde, qui remporte lui aussi le Prix du Jury des Jeunes. Le Prix de l’Impact est décerné à 72 Hours, de Anna Savchenko. Nouveauté de l’édition 2021, le Prix du public est remis à Dear Future Children, documentaire signé Franz Böhm, réalisateur âgé de 21 ans qui dresse le portrait de 3 femmes activistes en Ouganda, à Hong-Kong et au Chili. Les débats, entretiens et contenus inédits produits par le FIFDH ont permis de faire entendre la voix et le message de celles et ceux qui se battent en faveur des droits humains dans des conditions parfois extrêmement difficiles. Les débats et contenus audios et vidéos produits par le FIFDH totalisent à ce jour plus de 25’000 vues.

Rendez leur visite et découvrez leur travail! L’œuvre est à découvrir au jour le jour devant les HUG, au carrefour des rues Lombard et Emile-Yung. En savoir plus.

Dans le cadre de la Journée internationale pour les droits des femmes du 8 mars, trois artistes engagées se sont réunis dans un graffiti géant créé en direct au coeur de Genève. Dieynaba Sidibé, alias Zeinixx, qui milite en graffant au Sénégal a retrouvé à Genève Nadia Seika, partenaire artistique qu’elle a plusieurs fois rencontrée au Sénégal. Cette dernière explore les questions de genre au travers de grands portraits de personnalités connues pour leur engagement pour l’égalité, la décolonisation ou l’antiracisme. Amikal, la troisième artiste, propose sur un mode différent, proche du manga, des œuvres aux couleurs vives qui amorcent une histoire et dont les messages affleurent de manière subversive.

Affiche du FIFDH 2021 par le photographe américain Jack Howard « Une flèche, et un ballon qui explose en une myriade de lumières qui éclate dans ses certitudes et une fragilité profonde. Elle évoque aussi de nouvelles énergies qui se libèrent et des imaginaires en construction. Cette 19ème édition du FIFDH a questionné les nouvelles formes d’engagement collectif et de création qui partout émergent.

La 19e édition du FIFDH a été dédiée à Soltan Achilova, photojournaliste et reporter indépendante basée à Achgabat, capitale du Turkménistan. En tant que journaliste et militante dans l’un des pays les plus fermés du monde, elle est l’une des rares reporters turkmènes à travailler ouvertement avec des médias indépendants basés à l’étranger – Radio Azatlyk, Chronicles of Turkmenistan, Free Europe – s’exposant ainsi à la répression d’un gouvernement qui ne tolère aucune voix dissidente.

 Malgré les nombreuses menaces et intimidations, Soltan Achilova rapporte depuis plus d’une décennie les atteintes systématiques aux droits humains et documente le quotidien des citoyen·nes turkmènes : système de santé défaillant, pénurie d’eau, expulsions forcées… Nommée au prestigieux prix Martin Ennals 2021 remis le 11 février à Genève, le Festival lui dédie cette 19e édition.

16 projets sélectionnés pour le FIFDH Impact Day, 3e édition les 8 et 9 mars 2021

850 personnes ont participé depuis 70 pays du monde à l’Impact Day, qui met en relation les professionnel·les du cinéma et de la Genève internationale. Le programme professionnel Impact Day, lancé en 2019, est un événement qui réunit cinéastes, producteur·rices, ONG et fondations autour d’un objectif commun : renforcer le rôle du cinéma documentaire comme outil de changement social. Parmi les 131 projets de films documentaires reçus de 70 pays (en tenant compte des territoires de production et de coproduction), 16 ont finalement été sélectionnés. Ces projets proviennent de 19 pays d’Afrique, d’Asie, d’Australie, d’Europe et des Amériques et couvrent des sujets allant, entre autres, de la peine de mort en Biélorussie aux violations des droits humains dans les centres de détention en Libye, du trafic d’enfants en Inde aux déplacements forcés et aux droits territoriaux en Europe. Retrouvez la liste complète des projets sélectionnés, ICI.

La 18e édition FIFDH Festival du film et forum international sur les droits humains prévu du 6 au 15 mars 2020 dans 65 lieux du Grand Genève et de Suisse romande est annulée.

L’exposition d’Ernest Pignon-Ernest et Lyonel Trouillot : les murs du lendemain au CAIRN de Meyrin du 7 au 23 mars (Vernissage : mercredi 11 mars à 17h), plus et l’exposition de LaToya Ruby Frazier, l’artiste afro-américaine, une des photographes les plus marquantes de sa générationréalisée entre 2001 et 2014 autour de trois générations de femmes – sa grand-mère, sa mère et elle-même – du 12 février au 18 mars au Centre de la photographie, plus sont maintenus, tout comme des projections spéciales au Graduate Institute de Genève.

Avec près de 200 évènements et 280 intervenants du monde entier, il est l’évènement international le plus important dédié au cinéma et aux droits humains. Le Festival propose le meilleur du cinéma consacré aux droits humains, des débats, des rencontres mais aussi des expositions, du théâtre, de la bande-dessinée, un opéra et un hackathon. L’édition 2020 sera marquée par l’urgence climatique. Il mettra à l’honneur le grand plasticien et dessinateur Ernest Pignon-Ernest, pionnier du street art.  Il est chapeauté par la Fondation FIFDH, présidée par Bruno Giussani, avec un budget de 2,1 millions de francs et le soutien de 180 partenaires internationaux, en photo avec Isabelle Gattiker, directrice du FIFDH.

  • Urgence climatique: mobilisation des jeunes avec les activistes Océane Dayer et Anuna de Wever, collapsologie avec l’auteur Pablo Servigne, écologie décoloniale avec le chercheur Malcom Ferdinand, géopolitique avec l’universitaire François Gemenne ou rôle du droit et de la justice dans la lutte contre le réchauffement climatique avec l’avocate Irène Wettstein. L’activiste brésilienne Claudelice Da Silva Santos témoignera de la situation en Amazonie et se rendra à Berne pour porter son message auprès des parlementaires suisses.
  • Des révoltes citoyennes ont agité plus de 50 pays: Alaa Salah et Tahani Abass, figures de la révolution soudanaise, témoigneront du rôle-clé joué par les femmes lors du mouvement qui a provoqué la chute d’Omar al-Bashir. La mobilisation à Hong Kong avec le militant Amon Yiu Yeuk-wa et Kenneth Roth, directeur de Human Rights Watch. La contestation sociale et politique en Haïti avec l’écrivain Lyonel Trouillot, la mobilisation contre la corruption du système de santé en Roumanie avec le documentaire Colectiv, et la révolution de velours en Arménie avec I Am Not Alone, puissant film tourné par Garin Hovannisian dans les pas de Nikol Pachinian, leader du mouvement.
  • Débat sur les violences policières en démocratie avec Assa Traoré, militante et sœur d’Adama Traoré, mort en 2016 étouffé lors d’un placage ventral par trois gendarmes, le court-métrage de Ladj Ly, 365 Jours à Clichy-Montfermeil, tourné lors des émeutes françaises en 2005. Les attaques contre les journalistes et la liberté d’expression avec la journaliste turque Hatice Cengiz, fiancée de Jamal Kashoggi, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU Agnès Callamard. La célèbre journaliste mexicaine Carmen Aristegui, brutalement congédiée pour avoir dénoncé un scandale de corruption, et protagoniste du film Silence Radio de Juliana Fanjul, elle diffusera en direct depuis les locaux de la RTS son émission de radio écoutée par des millions de Mexicains.
  • Parole aux artistes, au caricaturiste chinois Badiucao qio racontera son combat pour déconstruire les pouvoirs autoritaires. L’écrivain turc Burhan Sönmez présentera son roman Labyrinthe (édition Gallimard). Le romancier égyptien Alaa al Aswany s’exprimera dans le cadre de la Société de Lecture et Jonathan Coe, écrivain majeur et chroniqueur de l’Angleterre contemporaine, s’exprimera pour la première fois en Suisse et parlera du rôle de l’humour et de la satire dans son œuvre littéraire. Joe Sacco livre de prodigieuses enquêtes graphiques mêlant bande dessinée et journalisme. La sculptrice Prune Nourry présentera son film Serendipity, produit par Darren Aronofsky et Angelina Jolie.
  • Le cinéma au plus proche de la réalité: Made in Bangladesh de Rubaiyat Hossain raconte la lutte de travailleuses du textile low-cost et sera le film d’ouverture du Festival (projections gratuits à Meyrin et Confignon). La sélection fiction comprend également Yalda, La nuit du pardon, film iranien de Massoud Bakhshi, Grand Prix du Jury au Festival de Sundance (en présence du réalisateur mercredi 11 mars), The End Will Be Spectacular, du kurde Ersin Çelik, sur le siège meurtrier du sud de Diyarbakir par l’armée turque (en présence du réalisateur), ou Nuestras Madres de César Díaz, film primé à Cannes qui revient sur les heures sombres du Guatemala. Le Festival montrera également The Cave, documentaire de Feras Fayyad tourné dans la Ghouta assiégée et nommé aux Oscars, en présence de sa protagoniste, la Doctoresse Amani Balloor (lundi 9 mars, Maison de la Paix). A voir également Learning to Skateboard in a Warzone (If You’re a Girl) de Carol Dysinger, Oscar 2020 du meilleur Court-métrage documentaire (projections gratuits organisé par l’Hospice général). Le légendaire monteur Walter Murch (Apocalypse Now) donnera une Masterclass co-présentée par la HEAD autour du film Coup 53 de Taghi Amirani (9 mars, 16h). Diego Luna, acteur mexicain multiprimé et engagé, viendra dénoncer l’impunité qui règne au Mexique et mettre en avant les initiatives citoyennes.

Rendez-vous ce samedi 7 mars à 11h sur la plaine de Plainpalais pour une installation spectaculaire de Dan Acher : We Are Watching, un œil colossal de 30 mètres de large composé de milliers de portraits et messages envoyés du monde entier à l’adresse des dirigeants, y sera hissé. Plus.

Festival film droits humains Genève 2019

Manon Schic, Isabelle Gattiker, Yves Daccord

17e FIFDH – Festival du film et forum international sur les droits humains du 8 au 17 mars 2019 dans 62 lieux du Grand Genève et en Suisse romande

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Mohammad Ali Atassi, discussion autour de Still Recording

Palmarès 2019 – dans la Section documentaires en création: Grand Prix de Genève: Delphine et Carole, insoumuses de Callisto Mc Nulty qui rend hommage à Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos, cinéastes féministes, joyeuses et radicales des années 70. Prix Gilda Vieira de Mello offert par la Fondation Barbara Hendricks pour la Paix et la Réconciliation: On her shoulders d’Alexandria Bombach saluantl’extraordinaire engagement de la réalisatrice auprès de Nadia Murad dont le courage et l’opiniâtreté ont bouleversés le jury. Prix du Jury des Jeunes Documentaire: Still Recording de Saaed Al Batal et Ghiath Ayoub, tourné dans l’enfer de la Ghouta – dans la Section fiction: Grand Prix Fiction, offert par la Fondation Barbour: The Boy Who Harnessed the Wind, premier long métrage du comédien britannique Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave). Prix du Jury des Jeunes Fiction: Carmen & Lola de Arantxa Echevarría mettant à l’honneur des femmes fortes et libres. Section Grands Reportages – Prix de l’OMCT: Congo Lucha de Marlène Rabaud qui allie moments poignants et humour, pour montrer une image différente d’un pays accablé par plus de 20 ans de conflit en mettant à l’honneur les jeunes militants pacifistes de La Lucha, en RDC.

Rencontres, vernissages et Forum international (film et débat) ce samedi 9 mars 2019

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Julie Trebaul, Eddy Munyaneza

Rencontre autour de « Filmmakers at Risk » aux Cinémas du Grütli: Julie Trébault – jury compétition documentaire de création du festival –  directrice d’Artists at Risk Connection (ARC), qui a créé il y a deux ans suite au message de Pen America (qui s’engage pour des écrivains) que de plus en plus d’artistes et cinéastes se trouvent en péril en débat avec Eddy Munyaneza, réalisateur burundais qui a fait appel à l’organisation pour pouvoir sortir de son pays et qui réside désormais en Belgique.

Rencontre avec Bruno Boudjelal, photographe, Espace Pitoëff, interviewé par Isabelle Gattiker, directrice du festival.

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Bruno Boudjelal, Isabelle Gattiker

Artiste à l’honneur de cette 17ème édition, le photographe franco-algérien Bruno Boudjelal investit les rues de Genève avec Ne mourrons pas fatigués, un projet qui met en lumière des habitants du Canton du 2 mars au 20 mars zone piétonne rue du Mont-Blanc. Il s’est toujours questionné sur sa propre identité, lui qui a découvert l’Algérie, le pays de son pays, à l’âge de 32 ans. Inspiré par ses explorations personnelles, il a forgé une démarche singulière qui entremêle la mémoire collective, l’autobiographie, le documentaire, la couleur et le noir et blanc. Régulièrement publié dans la presse internationale et lauréat de prix prestigieux, son travail fait l’objet de 6 monographies et de nombreuses expositions à travers le monde. En parallèle à admirer l’exposition Le traversée des apparences du 9 mars au 7 avril au Cairn, espace culturel, Meyrin

Thierry Dana

Inauguration samedi 9 mars à la Maison des arts du Grütli de l’exposition photographique de Thierry Dana: Être et Avoir du 8 au 17 mars à la Maison des arts du Grütli. Sous le titre Être et Avoir il nous propose le témoignage qu’il a recueilli à la rencontre des réfugiés dans les 4 centres de l’Hospice général. Il y a juste un objet et un texte en quelques lignes dévoilent leurs histoires ce qu’ils ont vécu pour venir chez nous, pas d’images de la personne. Les plus chanceux des ces migrants, hommes, femmes ou enfants, auront emporté dans leur fuite cet trait d’union minuscule à leur vie d’antan. Lazare, Gol Mohamed et les autres ont gardé un peigne, un gant de toilette ou même un slip ou comme ce réfugié aveugle au Centre Grand Saconnex qui a remporté une photo de sa maman. Un trésor arraché du péril. Ces objets parfois triviaux mais chargés d’une valeur affective inestimable sont chargé d’une valeur inestimable. Vainqueur en 1981 de l’émission La course autour du monde, Thierry Dana a gardé de cette aventure sa passion de l’image, son gout du voyage et un intérêt sincère pour les autres cultures. Après avoir mené un carrière dans le monde bancaire, il a obtenu un diplôme de photographe à l’IEFC (Barcelone). Aujourd’hui il met son expérience au profit d’organisations dont il partage les valeurs et a exposé en France et en Espagne.

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Nada Daam, Arzu Geybulla, Kiran Nazish, Celia Heron

Tous les débats du Forum ont été diffusés gratuitement et en direct sur le site www.fifdh.org et le hashtag #fifdh2018 a permis aux spectateurs de poser leurs questions depuis le monde entier. Le Forum a débuté samedi 9 mars en abordant le cyberharcèlement des femmes journalistes a fait l’objet d’un débat en présence de la journaliste Nadia Daam, première française à avoir réussi à obtenir la condamnation de deux de ses harceleurs en ligne, en débat avec Arzu Geybulla, journaliste freelance, Azerbaïdjan et Kiran Nazish, Directrice et fondatrice de The Coalition For Women in Journalism, Pakistan, modération: Celia Heron, journal Le Temps.

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Arnoldo Galvez Suarez – Lenina Garcia – Ivan Velasquéz Gomez – Juana Baca Velasco

Les débats du Forum se sont clos dimanche 17 mars avec entre autres Guatemala: pour la mémoire contre l’impunité avec Lenina Garcia, Association des étudiants Oliverio Castañeda de Leon, Ivan Velasquéz Gomez, juriste et diplomate Colombien et Juana Baca Velasco, Directrice de l’Association des organisations de femmes Ixhiles de Chile, modération Arnoldo Galvez Suarez, journaliste.

Tim Berners-Lee (inventeur du Web) et Gordon Brown

Parmi les 300 invités: Le comédien Forest Whitaker (Bird, Ghost Dog, Black Panther) fondateur de la Forest Whitaker Peace Initiative (FWPI) abordera aux côtés de la jeune activiste Magdalena Nandege la question de la construction de la paix au Soudan du Sud, lors d’une soirée co présentée par Interpeace. Le cinéaste cambodgien Rithy Panh, primé dans le monde entier et nommé aux Oscars, présentera Les Tombeaux sans noms, nouvel opus de sa fresque cinématographique consacrée au génocide des Khmers rouges. La cinéaste brésilienne Petra Costa montrera The Edge of Democracy, consacré à l’ascension et la chute de Dilma Rousseff. En partenariat avec le CERN, le créateur du Web Tim Berners-Lee a été présent à l’occasion de cet anniversaire aux côtés de Bruno Giussani, curateur international des conférences TED et de l’activiste kazakhe pour le libre accès à la connaissance Alexandra Elbakyan

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Amos Gitaï Riccardo Bocco

Pour la 4e fois, le FIFDH a collaboré avec 60 lieux du Grand Genève dans des Maisons de quartier, musées, salles de sport, cafés, hôpitaux, salles communales, centres d’accueil, théâtres, restaurants, écoles pour offrir des évènements gratuits.

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Maryke Osterhoff, FIFDH

En photo la programmatrice des manifestations hors murs: Maryke Osterhoff 

Festival du film et forum international sur les droits humains 2019 Genève

Fred Baillif et protagonistes

Comme ici à Chêne-Bourg au Point Favre après la projection du dernier film Un tramway à Jérusalem du cinéaste israélien Amos Gitaï la discussion avec Riccardo Bocco, professeur de sociologie politique à l’IHEID de Genève et François Garaï, rabbin de la communauté juive libérale de Genève autour du film et des enjeux du tramway pour les territoires israéliens et palestiniens. Ou bien le débat, après la projection de la fiction La Preuve scientifique de l’existence de Dieu en présence du réalisateur genevois Fred Baillif et les protagonistes: inspirée du vécu de ces derniers à 20 ans quand ils étaient objecteurs de conscience et à 70 ans reprenant le combat pour militer pour un monde sans armes


Festival film et forum international droits humains affiche Li We16e FIFDH – Festival du film et forum international sur les droits humains du 9 au 18 mars 2019 dans tout le Grand Genève et en Suisse romande

Le public s’est déplacé en masse à Genève pour venir rencontrer les artistes, cinéastes, activistes et personnalités politiques présents pour la 16ème édition du Festival du film et forum international sur les droits humains pendant 10 jours du 9 au 18 mars au Pitoëff, Maison Communale de Plainpalais. Au programme 62 films, 19 débats internationaux, 63 soirées spéciales ainsi que 19 expositions à travers 57 lieux du Grand Genève et la Suisse romande. A l’honneur de cette 16e édition: Hommage à Azzia Soliman, figure du combat pour les droits des femmes en Egypte. Parmi les invités entre autres la super star Hollywoodienne l’actrice Vanessa Redgrave qui va présenter son documentaire Sea Sorrow (lundi 12 mars), l’artiste chinois Ai WeiWei (dimanche 18 mars) entre autres. Le FIFDH a présenté une sélection cinématographique internationale de haut vol, et des films présentés en première mondiale, internationale, ou européenne.

Elisabeth Decrey-Warner – Caroline Abu Sa’Da – Cécile Allegra – Céline Bardet – Ramadan Alamami – Rabei Dahan

Le FIFDH s’affirme en 2018 comme un espace de dialogue d’un genre nouveau sur les droits humains ; un forum ouvert, constructif et indépendant pour faire entendre la pluralité des voix: avec son film Libye – Anatomie d’un crime, présenté en première mondiale, Cécile Allegra exposait au grand jour les viols perpétrés de manière systématique sur des femmes et des hommes dans les prisons libyennes. A l’occasion de cette soirée, un défenseur libyen a montré son visage et pris la parole pour la première fois. (de gauche à droite: Elisabeth Decrey Warner, Présidente d’honneur de l’Appel de Genève, Caroline Abu Sa’Da, Directrice de SOS Méditerranée Suisse, Cécile Allegra, Réalisatrice de « Libye – Anatomie d’un crime », Céline Bardet, Juriste internationale spécialisée dans les crimes de guerre, Présidente et Fondatrice de WWoW, le traducteur et Ramadan Alamami, Enquêteur et défenseur des droits humains et Rabei Dahan, journaliste, responsable films d’animation pour le programme El Kul Libya de BBC Media Action). Le film:  Anatomie d’un crime a d’ailleurs été récompensé dans la section Grands Reportages avec un soutien à l’écriture d’un prochain film: Cécile Allegra dissèque le paradoxe doublement injuste de la torture – en plus d’avoir été torturées, les victimes sont enfermées dans le silence. Car elles ne peuvent comprendre ce qu’elles ont subi, par peur de représailles et à cause de la honte qui les accable, surtout en Libye quand la torture est sexuelle. Ce film montre combien le travail des enquêteurs pour rendre justice est vital pour soulager ces victimes et prévenir de nouveaux crimes.

Guy Delisle

Le public a eu l’occasion de voir ou revoir les films primés le dimanche 18 mars aux Cinémas du Grütli

Cette édition du Festival aura été marquée par l’exploration de nouveaux formats. La bande dessinée, avec une résidence d’artiste, une exposition et une rencontre avec le bédéiste Guy Delisle, artiste à l’honneur de cette édition. Le théâtre, avec la lecture dans leur langue maternelle par quinze femmes (dont l’auteure elle-même) de l’ouvrage de Chimamanda Ngozi Adichie Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe. La littérature, avec l’écrivain égyptien Omar Robert Hamilton, présent à Genève pour la sortie en français de son dernier roman, La Ville gagne toujours, en partenariat avec le FIFDH. Le Festival s’est également ouvert au stand up, à la réalité virtuelle, et a proposé plusieurs séances destinées au jeune public.

festival film forum droits humains live Magazine

l’équipe du quotidien Le Temps pour le live Magazine

Patrick Chappatte, dessinateur de presse

Un Live Magazine pour les 20 ans du Temps vendredi 18, Espace Pitoëff, avec des contributions de Sylvain Besson: Ma source, Arnaud Robert: J’adore le yodel, Valérie Cordy: Tous les jours 20 ans, Cécile Allegra: Anatomie d’un crime, Anne Georget: Recettes pour rester vivant, Eléonoare Sulser: Rouge comme un samedi, Pierre Liebaert: L’homme et la bête, Caroline Christianaz: Comme une avalanche, Matthieu Gafsou: Transhumains, Chappatte: Dessin du jour et le saxophoniste et compositeur Ganesh Geymeier. Talking HEADs, rencontre avec Lav Diaz, cinéaste (en anglais, entrée libre) vendredi 16, Maison du Grütli.

Maryam Al-Khawaja, Michel Forst, Gunilla von Hall, Ana Maria Rodrigues-Valencia, Gerald Staberock

De magnifiques films et documentaires qui mettent en avant entre autres l’engagement de la société civile pour les droits de l’homme, à l’example de l’activiste Silas Siakor contre un pillage systématique au Libéria dans le film: Silas de Anjali Nayar & Hawa Essuman, suivi du débat Défendre les défenseurs samedi 10 mars en présence Maryam Al-Khawaja, vie-présidente du Centre bahreïni pour les droits de l’homme, Michel Forst, rapporteur Special des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Ana Maria Rodriguez Valencia, directrice de International Advocacy à la Commission colombienne des juristes et Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT. Modération par Gunilla Von Hall, journaliste suédoise.

Côté France, à noter le documentaire: A Better Man mardi 13 mars à 20h, Espace Louis Simon, Gaillard (entrée libre dans le cadre du Partage des Savoirs) et Stranger in Paradise à 20h30 samedi 17 mars au Théâtre de Bordeau, Saint-Genis Pouilly.


Le FIFDH Festival du film et forum international sur les droits humains a fêté ses 15 ans du 10 au 19 mars 2017

Tawakkol KarmanDevenu l’événement le plus important pour le cinéma et les droits humains à travers le monde, le FIFDH réunit, du 10 au 19 mars 2017, 300 invités de 62 pays et propose 134 évènements au coeur de Genève pendant la session principale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Au programme pendant 10 jours projections, débats, conférences, lectures, théâtre, musique, arts plastiques et photographie, à travers 45 lieux du Grand Genève, à Lausanne, Orbe, Bienne et dans la Vallée de Joux. Le Forum a abordé, à travers 19 débats publics de haut niveau: les guerres au Yémen, avec Tawakkol Karman, Prix de la Paix 2011 (en photo à gauche), et en Syrie, avec Stephen Rapp, ancien haut responsable de l’administration Obama et ancien procureur au Tribunal pénal international pour le Rwanda et en Sierra Leone.
Plusieurs personnalités de premier plan ont assisté au festival: L’ancienne présidente du Brésil Dilma Rousseff pour le Forum: Combattre la faim et la misère: les exemples du Brésil et de l’Inde samedi après-midi, suivi d’une conférence de presse (photo prise pour nous par Miguel Bueno), la Secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean, qui viendra ouvrir le Festival et remettre le prix Martine Anstett, et Cédric Herrou, agriculteur de la Roya, pour le débat «Migrations, le temps de la désobéissance? Channel 4 présentera la première mondiale de son film-événement Syria s Disappeared: The Case Against AssadPinar Selek. La journaliste Manon Loizeau montrera, en première mondiale, Silent War un documentaire coup de poing tourné en Syrie. Ghost Hunting de Raed Andoni, qui vient de recevoir le Prix du meilleur documentaire à la Berlinale sera projecté en présence du cinéaste et de deux protagonistes, tous anciens détenus dans la prison israélienne de la Moscobiya.

Le premier week-end a été consacré pour une grande partie au conflits du monde arabe: Syrie, Iran, Irak, Afghanistan et au conflit israélo-arabe avec des forums (des débats autour d’un film et d’un sujet). Le festival s est préoccupé de l’avènement d hommes forts, comme en Turquie, avec la sociologue et dissidente turque Pinar Selek (photo à gauche): L’écrivaine et sociologue turque, militante pour les droits de femmes, des Kurdes et des Arméniens, est réfugiée en France, où elle enseigne les sciences politiques à l’Université de Nice, est membre du jury, a participé au débat d’ouverture du Festival: Turquie, l’inquiétante transformation d’Erdogan et la projection du film: Erdogan, l’ivresse du pouvoir de Guillaume Perrier et Gilles Cayatte vendredi soir et était l‘invité samedi à la Bibliothèque de la Cité autour de ses livres, dont quatre ont été publiés en français, Loin deDaniel_Bar-Tal_Ali chez moi…mais jusqu’où? (2012), La maison du Bosphore (2013), Devenir homme en rampant (2014) et Parce qu’ils sont Arméniens (2015).

Leo KanemanStephen ApkonCarte blanche à Leo Kaneman, Président d’honneur et Fondateur du FIFDH (photo) qui a présenté le film: Disturbing The Peace de Stephen Apkon (photo) et Andrew Young dans le forum: Israéliens et Palestiniens contre l’occupation suivie d’un débat avec Ali Abu Awwad, activiste et pacifiste palestinien, fondateur du mouvement national non-violent Taghyeer/Change et de la Roots initiative et Daniel Bar-Tal, Professeur émérite de l’Université de Tel-Aviv, fondateur de l’ONG Save Israel Stop the Occupation (SISO), modération Claire Doole, ancienne correspondante de la BBC (photo). A noter dans ce contexte: Marching For Peace: Can Woman Revive the Israeli-Palestinian Peace Process? table ronde en anglais à 19h le 22 mars au Graduate Institute, Auditorium Ivan Pictet à Genève

Hommage_John_BergerHommage à John Berger. Eloge du regard vendredi 17 mars en présence de Nancy Huston à 21h30 à Espace Pitoëff. John Berger, immense écrivain, essayiste, romancier et critique d art britannique, qui vient de nous quitter, a vécu pendant 50 ans tout près de Genève. Une soirée en toute liberté, avec des films, des lectures de textes inédits, et des discussions — en français et en anglais — proposée par Katya Berger (auteure et journaliste), Jacob Berger (cinéaste), Yves Berger (peintre), Aude Py (scénariste) et Tom Overton (éditeur et biographe de John Berger) en photo à gauche.
Les nouvelles technologies ont été débattues lors de la soirée Il était une fois la vie privée, en présence de l’avocat Max Schrems, qui a gagné un procès contre Facebook. Des ouvriers chinois sont venu dénoncer leurs conditions de travail lors du débat Sur nos téléphones et nos tablettes, les doigts de la honte. Une soirée au CERN, en présence de Yves Daccord, directeur général du CICR, ainsi que des représenants de l’EFPL, du HCR et de Swissnex, ont débattu de l’avenir de la région lémanique comme possible Silicon Valley de l’humanitaire.

Barbara_Polla_Mounir.Inauguration dimanche soir de de l’exposition Under the Skin, en partenariat avec la galeriste Barbara Polla (Galerie Analix Forever, en photo à droite) avec installation du président du Jury, le plasticien et vidéaste marocain Mounir Fatmi, (en photo à gauche) une oeuvre originale de l’artiste, créée spécialement pour la Maison des arts du Grütli, traitant de manière frontale de la désacralisation de l’objet religieux et de la fin des idéologies.

Tous les débats du Forum ont été diffusés gratuitement et en direct sur le site www.fifdh.org et le hashtag #fifdh2017 permettra aux spectateurs de poser leurs questions depuis le monde entier.
Cette édition a été dédiée à Keywan Karimi, brillant jeune cinéaste iranien, détenu à la prison d’Evin et condamné à 223 coups de fouets pour son film Writing on the city. Son nouveau long métrage, Drum, est présenté en Compétition internationale.

Palmarès

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Grand Prix de Genève offert par le Canton et la Ville de Genève dans la section Documentaires de création, remis par  Sami Kanaan (Conseil administratif de la Ville de Genève) à The War Show de Andreas Dalsgaard et Obaidah Zytoon, Danemark/Finlande/Syrie, 2016.Andre Gribi

Film de mémoire, film de combat The War Show porte haut les valeurs de la liberté. Obaidah Zytoon (en photo) et Andreas Dalsgaard racontent de l’intérieur le courage d’une génération. Ce film reste marqué en nous pour nous rappeler la beauté de l’engagement. C’est aussi un magnifique hommage à ceux que la répression a englouti.

A droite: remerciement à André Gribi, responsable de logistique et technique du FIFDH pour ses fidèles services par Isabelle Gattiker, directrice du FIFDH.

Raoul Peck Barbara HendricksRaoul PeckPrix Gilda Viera de Mello en hommage à son fils Sergio Vieira de Mello, offert par la Fondation Barbara Hendricks pour la Paix et la Réconciliation à I Am Not Your Negro de Raoul Peck, Etats-Unis/France/Belgique/Suisse, 2016. En réveillant la figure de l écrivain James Baldwin, le film donne à entendre l intelligence face à la brutalité. Le mariage des voix, des images d archive, de la musique forme un objet artistique puissant et envoûtant. Dans une période où les préjugés et le racisme s expriment sans honte à visage découvert, la voix de Raoul Peck nous rappelle l’urgence de ce long combat pour l égalité.

Prix du Jury des Jeunes, offert par la Fondation Eduki à The Good Postman de Tonislav Hristov, Finlande/Bulgarie, 2016. En racontant l’histoire d’un postier dans un village bulgare qui s engage en faveur de l accueil des migrants, Tonislav Hristov transmet avec émotion et humour le projet utopique de ce héros atypique. Une thématique au coeur de l’actualité qui représente avec brio les enjeux qui s’opposent à nos frontières. Sanjeewa PushpakumaraSanjeewa Pushpakumara La forme originale du film, se rapprochant parfois de la fiction, ainsi que l esthétisme des images contribuent à poétiser cette quête perdue.

Grand Prix Fiction et Droits Humains Offert par la Fondation Hélène et Victor Barbour et Prix du Jury des Jeunes, offert par Peace Brigades International à Burning Birds de Sanjeewa Pushpakumara (photo à droite), Sri Lanka/France/Pays-Bas/Qatar, 2016. La condition d une femme seule face aux inégalités et son image dans la société, face à la pauvreté et face à un pouvoir politique Manon LoizeauStaberoktotalitaire et corrompu a provoqué chez le jury des sentiments de révolte et d’indignation. Il a décidé de récompenser ce film fort, révolté et à l’esthétique puissante, soulignant notamment les paysages, les couleurs et les tons lumineux, les contrastes magnifiques ainsi que la récurrence de différents plans.

Grand Prix de l’OMCT, décerné par le Jury de l’Organisation Mondiale Contre la Torture, attribué à un cinéaste dont le film témoigne de son engagement en faveur des droits humains, pour soutenir l’écriture de son prochain film a été attribué par Gerald Staberock à Silent War de Manon Loizeau, co-auteure Annick Cojean, France, 2017.  Silent War traite avec subtilité, pudeur et une incroyable puissance la thématique du viol utilisé comme arme de guerre qui, bien qu’elle soit trop souvent ignorée et reléguée au second plan, continue d affliger nombre de femmes, communautés et de pays dans le monde. Et la double peine qui pèse sur la victime est le comble de l’horreur. En plus d’être convaincant et factuel sans montrer une seule scène des atrocités infusibles, l’appel au secours de ce film est une oeuvre d art digne d être connue du plus grand nombre. ©JLNabet