MAH Genève: Maison Tavel

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La Maison Tavel est la plus ancienne demeure privée genevoise et abrite depuis 1986 le Musée d’histoire urbaine et de la vie quotidienne. Entrée libre dans l’exposition permanente. Le musée abrite également des expositions temporaires payants en lien avec Genève et ses habitants.

Empreintes, construire en céramique du 2 septembre 2022 au 8 janvier 2023, Maison Tavel, Genève

Briques, tuiles, carreaux, canalisations sont autant d’éléments céramiques d’usage courant dans la construction, qui mêlent des savoir-faire ancestraux issus de divers horizons. Découverts à Genève ou ramenés de pays lointains, sortis d’un four gallo-romain ou moulés dans une usine du XXe siècle, les éléments en terre cuite ont longtemps été considérés pour leur valeur documentaire. Leur étude révèle pourtant d’importantes innovations technologiques, de vastes circuits commerciaux et la présence d’ateliers dont les productions étaient marquées par des estampilles ou des signes tracés au doigt. Certaines pièces immortalisent même des instants fugaces, telle l’impression fortuite d’une patte de chien ou de chèvre dans l’argile encore fraîche. Réunies au cœur de la Maison Tavel, ces céramiques architecturales de différentes époques se découvrent sous un angle à la fois fonctionnel et esthétique. Visites commentées les dimanches à 14h30 25 septembre et 9 octobre avec Jacques Kaufmann, artiste céramiste. Dimanche thématique 6 novembre. Performance dimanche 13 novembre. Ouvert de 11h à 18h, fermé le lundi. + d’infos.

Jean-Marc Meunier, photographies: La ville devant soi du 25 septembre 2021 au 9 janvier 2022, Maison Tavel, Vieille Ville, Genève

La ville est au centre du travail de Jean-Marc Meunier. Cerner ce qui compose son caractère est l’idée qui guide le photographe. Par des séries de prises de vue, il en dresse un portrait multiple, principalement à travers Genève. Le style documentaire de sa démarche, sans effets ni discours, explore ce qu’il y a de moins spectaculaire dans le tissu urbain : des zones en friche ou en chantier, des espaces sans âme, des centres villes convertis en zones piétonnes et commerciales interchangeables. Non sans ironie, ces non-lieux plantent le décor d’une uniformisation de l’expansion urbaine. En écho avec No’Photo.

  • Visite commentée par Eveline Notter, commissaire de l’exposition samedi 2 et dimanche 3 octobre, 14h30 et samedi 9 octobre, 11h et 16h. Entrée libre, réservation obligatoire: billetterie.mahmah.ch, 15 jours avant la date prévue
  • Soirée hommage au photographe Jean-Marc Meunier jeudi 7 octobre: table ronde avec Alexandre Demidoff, journaliste au Temps; Nicolas Faure, photographe; Mayte Garcia, assistante conservatrice au MAH et membre du Groupe de réflexion sur la valorisation de la photographie à Genève; Valérie Hoffmeyer, architecte-paysagiste et journaliste; Olivier Lugon, professeur à l’Université de Lausanne et historien de la photographie; David Ripoll, historien de l’art spécialisé dans l’architecture et l’urbanisme du XIXe siècle. Entrée libre, réservation obligatoire: billetterie.mahmah.ch, 15 jours avant la date prévue

De 11h à 18h, fermé le lundi.

Située au cœur de la Vieille-Ville, la Maison Tavel est un exemple remarquable d’architecture médiévale civile en Suisse, elle témoignant par son exposition permanente, du passé de Genève. Elle abrite le Relief Magnin, relief historique le plus grand de Suisse, qui donne au visiteur une vue d’ensemble de Genève avant la destruction de ses fortifications en 1850. Détruite par un incendie en 1334 qui n’épargne que les caves, la maison rebâtie acquiert alors son caractère de maison forte avec ses tourelles, et de palais urbain à la façade ornée de têtes sculptées. Dès 1979, des fouilles mettent au jour les vestiges d’une tour du XIe siècle et une immense citerne du XVIIe pour la récupération des eaux de pluie. Dans ses salles d’exposition permanente – dont certaines ont été reconstituées en appartements du XVIIIe et du XIXe siècle – gravures, peintures, cartes, maquettes, mobilier et objets divers témoignant du passé de Genève, du Moyen Âge au XIXe siècle sont présentés. Un parcours thématique en dix objets permet d’être guidé à travers la maison.

Relief de Genève en 1850 en maquette par Auguste Magnin

Dans ses salles d’exposition permanente – dont certaines ont été reconstituées en appartements du XVIIIe et du XIXe siècle – gravures, peintures, cartes, maquettes, mobilier et objets divers témoignant du passé de Genève, du Moyen Âge au XIXe siècle sont présentés. Sous les combles vous trouvez le Relief Magnin, relief historique le plus grand de Suisse, qui donne au visiteur une vue d’ensemble de Genève avant la destruction de ses fortifications en 1850. Visitez virtuellement dans la ville encore fortifiée en 3D, cliquez sur le lien.

Stefano Boccalini: la Raison entre les mains du 1er avril au 27 juin 2021, Maison Tavel, Genève

La ragione nelle mani – soit La raison entre les mains – est une exposition lauréate du concours Italian Council, un programme de soutien à l’art contemporain dans le monde et promu par le Ministère italien de la culture. Ce projet est né de la relation particulière qu’entretient l’artiste italien Stefano Boccalini avec le Val Camonica et l’artisan de la vallée et la démarche de l’artiste de faire exister la parole autrement que par l’écriture: Les mots deviennent oeuvres, en les matérialisant par l’usage de techniques manuelles traditionnelles. Ce changement de statut initie de nouvelles résonances, grâce au dialogue entre la matière et le sens.

Stefano Boccanlini a sélectionné neuf mots définissant des notions intraduisibles puisés dans diverses langues, matérialisés par la broderie, la sculpture sur bois, le tissage et la vannerie.

Caves Monumentales (-1) de style roman, remontent à la fin du XIIe siècles. Les arcs reposent sur des colonnes surmontées de chapiteaux sculptés.

Balikwas (Philippines): Sortir de sa propre zone de confort, douter des certitudes, changer de point de vue…)

Armoiries de la porte Neuve. Cet écusson aux armoiries de la Ville était placé sur la porte Neuve, érigée en 1564 dans l’enceinte fortifiée de la ville. Il y a d’une part la clé des armes de l’Evêque de Genève et d’autre part le demi-aigle du Saint-Empire romain germanique, puissance dont dépendaient directement les princes-évêques.

Orenda (langue d’un peuple indigène d’Amérique du Nord): capacité de changer le monde même contre un destin défavorable.

Gurfa (Arabe) Quantité d’eau que l’on peut tenir dans ses mains joints indiquant quelque chose de très précieux qui doit être protégé. – Ubuntu (Afrique australe): Philosophie consistant à vivre avec gentillesse, compassion et humanité.

Les objets exposés évoquent le commerce: anciens systèmes de poids et mesures.

Niveau -2: oeuvres choisies, 2014-2018. Empreinte d’humanité. l’entreprise de Stefano Boccalini sollicite les valeurs communes et les spécificités des diverses langues, tout autant qu’elle rappelle le mérite de ce qui sort des mains de l’artisanat.

Les espaces, comme ici l’appartement des XVIIIe et XIXe siècles (niveau 2) entrent en dialogue avec ses oeuvres, Stefano Boccalini a travaillé cette fois sur un choix de mots en lien avec Genève.

Multiculturel: D’un multiculturalisme engendré par l’arrivée successive de huguenots d’horizons divers pour lesquels la foi était garante de la cohésion, Genève assume aujourd’hui un multiculturalisme soucieux des us et coutumes de chacun.

Des vitrines présentent des objets de la vie quotidienne genevoise: vaisselle d’argent et d’étain.

LUX(E) – Lux ou Luxe? Le premier rappelle la devise de la ville Post tenebras lux dans laquelle la lumière succède aux ténèbres. Dérivée du livre de Job, elle prendra dans la cité de Calvin une dimension particulière qui sous-entendait la lumière nouvelle apportée par les réflexion théologiques réformées.

Mixité – Romantisme: Doux paysage de la campagne avoisinante et alpes mythiques au lointain font de la Genève  du début du XIXe siècle un lieu romantique par excellence dont le tourisme, déjà bien développé, contribue à véhiculer l’image, tout comme la peinture de l’époque.

Fragments d’indienne: témoin de l’activité d’impression sur étoffe à Genève au XVIIIe siècle, qui occupa jusqu’à 20% de la population active. Les indiennes sont des tissus imprimés qui s’inspirent des étoffes initialement importées des Indes.

Négoce: De place de foire à la période médiévale à siège européen de l’ONU en passant par foyer de la pensée et des sciences au siècle des Lumières, la cité a tiré de sa position géographique et politique sa propensions au négoce.

Luxe: La ville au passé calviniste, sous une apparente sobriété, n’en est pas moins un centre où le luxe est présent que ce soit par les produits tels que ceux de son activité horlogère et joaillère ou les services liés au tourisme des élites.

La vue depuis la tourelle de la chambre à coucher permet de voir le lac, le jet d’eau et la flèche de la cathédrale.

Confort – Bunker: Genève offre des conditions souvent enviées – place forte au sens figuré ou au sens propre? Dans ses murailles comportant bastions, la ville a vécu dans un enferment physique défensif jusqu’à l’élimination des ses fortifications à partir de 1850.

Banques: affaire de familles, les banques genevoises, qui possèdent même leur quartier, ont connu de nombreuses évolutions de leurs structures et de leurs activités depuis qu’elles se sont développées. Au fil des siècles, malgré les aléas de l’histoire, Genève a toujours compté au rang des places financières d’importance internationale.

Pionniers de la Photogaphie, Suisse Romande, Maison Tavel exposition temporaire 2019

Exposition de photographie, Maison Tavel, 2019

Exposition temporaire Maison Tavel Genève 2019 Collecton Auer Ory photographie

Dès son invention en 1839, la photographie suscite l’engouement et la Suisse romande n’échappe pas à la règle. À Genève et Lausanne, des entrepreneurs audacieux ouvrent des magasins de matériel photographique et les premiers ateliers. En revenant aux fondamentaux de cet épisode culturel sans précédent, cette exposition propose un voyage dans les années 1840 à 1860 grâce à une sélection d’œuvres de la Fondation Auer Ory. A comprendre les polémiques liées à une invention considérée à ses débuts comme un simple procédé mécanique et à redécouvrir la Suisse romande dans son ancienne topographie urbaine: rues sans voitures, paysages lacustres inhabituels ou encore portraits de toutes natures. Des panoramas familiers des Alpes enneigées aux sites de contrées lointaines, la photographie a aussi nourri l’amour de l’orientalisme, des découvertes archéologiques et de l’étude du passé. Autant de points de vue qui permettront à chacun d’éprouver le changement esthétique et formel que provoque l’arrivée de ces premières empreintes du réel.

Jean Mohr, une école buissonnière: photographies du 28 mars au 15 juillet 2018 à La Maison Tavel, en vielle ville de Genève

Maison Tavel Genève

Jean Mohr, photographe genevois à 92 ans et sa femme, lors de l’inauguration le 27 mars 2018

Photographe de renommée internationale, Jean Mohr (né le 13 septembre 1925) a travaillé pour le compte d’organisations internationales dès les années 1950. Il a réalisé des reportages dans le monde entier. Retrouvez au premier étage du Musée Tavel, un espace habituellement réservé à son parcours permanent, une sélection de documents comprenant ouvrages, catalogues d’exposition, planches-contacts, etc. et découvrez les différentes facettes du photographe, reporter en mission, sa participation aux diverses publications, ses aventures éditoriales et les expositions auxquelles il a participé.

Exposition temporaire Maison Tavel vieille ville Genève

L’exposition rend hommage à Jean Mohr et accueille une proposition inédite du photographe genevois, dans laquelle il livre et commente un choix d’images, glanées au cours de sa longue carrière. Bien connu pour ses photographies souvent qualifiées d’humanistes, Jean Mohr se laisse aussi captiver par ses recherches formelles qui font naître des abstractions. Depuis 1950, Jean Mohr a promené son objectif photographique sur le monde au gré de ses missions et de ses envies. Comme il aime à le dire, ses clichés sont le moyen de raconter ce que son œil écoute. Avec retenue, mais force, il donne à voir l’instant que seul l’appareil photographique capture, matérialisant ainsi le non-dit que porte parfois la réalité. Bien connu pour ses photographies souvent qualifiées d’humanistes, l’homme se laisse aussi captiver par ses recherches formelles qui font naître des abstractions. Jean Mohr a défini treize thèmes, constitutés d’une vingtaine de photographies chacun. L’être humain tient une place prépondérante: des récurrences sociales que sont le travail, les relations humaines, les cérémonies et les fêtes, le troisième âge et l’enfance, mais aussi les récurrences naturelles, commme la beauté d’un détail, d’une roche érodée, d’un après-midi hivernal ou d’un couple amoureux. Il saisit les attitudes et les gestes, les moments difficiles et les déséquilibres, auiss bien que la tendresse et le sommeil, la foi et la mort.

Faire le mur? Le monument international de la Réformation a 100 ans! du 28 avril au 29 octobre au Musée de la Maison Tavel à Genève

Musée Rath Mur Réformateur Landowski

L’Exposition le Mur des Réformateurs

Souhaitant rappeler par un monument ce qu elle doit à la Réforme, Genève lance en 1908 un concours international. Parmi les nombreux projets, celui des architectes Laverrière, Monod, Taillens et Dubois fait l’unanimité. Sa sculpture, proposée originellement par Reymond, est finalement confiée à Bouchard et Landowski et compose une étonnante page d’histoire du calvinisme. Plus de 125 pièces rassemblées à la Maison Tavel retracent dans cette exposition la genèse et la construction du monument international de la Réformation, plus communément appelé «Mur des Réformateurs». Projets refusés, sculptures recommencées, images détournées, mais aussi plans et vues artistiques ou techniques rendent compte de l’histoire d’une oeuvre dont la notoriété n’est plus à démontrer depuis son achèvement en 1917.

Exposition temporaire année Hodler Musee Rath Genève

L’Esprit de Hodler dans la peinture genevoise du 28 septembre 2018 au 24 février 2019 à la Maison Tavel, vieille ville, Genève

C’est par la présentation d’une trentaine de réalisations choisies dans les collections du Musée d’art et d’histoire que la Maison Tavel se propose d’illustrer l’influence de Ferdinand Hodler sur la peinture genevoise. En effet, nombreux sont les artistes à lui être redevables, qu’ils aient été en contact avec l’homme, ou pour les générations suivantes, avec l’expression de son art. Le lien de filiation n’est pas toujours littéral, mais il se laisse ressentir à travers la touche, les sujets ou les compositions de ces peintres qui ont contribué à constituer cette école genevoise qui, malgré l’éclectisme de ses représentants, n’en garde pas moins un air de famille.