Lausanne: Festival de la Cité

Scène La Châtelaine devant le Château Saint- Maire

Le Festival de la Cité revient pour sa 50ème édition du 5 au 10 juillet 2022

Scène La Perche devant le Chateau Sainte Maire, la Cité: Phusis Cirque, + d’infos.

Place Saint-Maur : Dolores Wilson de la Cie Les Belles Oreilles, + d’infos.

110 projets artistiques : spectacles arts vivants, jeune public, musique de 17h à 1h, jeudi, vendredi et samedi de 17h à 2h du matin. A noter deux projets architecturaux, la Châtelaine, scène sur la Place du Château avec le scénographe belge Josef Wouters et le collectif lausannois La-Clinique qui habitera le temps du Festival la Pont Bessières.  Très drôle le spectacle pour jeune public: Dolorès Wilson de la cie Les Belles Oreilles de Grenoble qui porpose une adaptation sonore et théâtrale de trois épisodes de la série de livres éponyme, et donne vie à ce personnage de superhéroïne hors norme. L’univers sonore, réalisé par des bruitages en direct et l’accompagnement musical au ukulélé. Mercredi soir à 17h, La Place Saint-Maur, entre libre, + d’infos.

60 concerts et 40 spectacles d’arts vivant dans 18 écrins différents. Des têtes connues, des figures émergentes, beaucoup de premières Suisse. Michiel Vandevelde, Rébecca Chaillon, Joël Maillard, Fragan Gehlker, Camille Boitel, The Notwist, Dua Saleh, Siti Muharam, Chouk Bwa and The Ångströmers, Eydís Evensen, Olan! X Arthur Hnatek, Porridge Radio… Quelques 100’000 festivalier·ière·x·s sont attendu·e·x·s.

Du théâtre aux accents humanistes: Sans histoires, Joël Maillard revient au Festival de la Cité pour créer Résilience mon cul, un stand-up à l’humour beckettien. A découvrir tous les jours Place Saint-Maur. Autre vaudois: Marc Osterhoof présente Natures Mortes, cirque de salon qui questionne
aussi notre relation à la mort. Dans une boucherie-caravane de fête foraine installée sur la place du château, le duo belge Pikzpalace propose son spectacle à l’humour noir décapantdes mets uniques où la viande est remplacée par des peluches. Rébecca Chaillon qui avait subjugué le public de Monstres en 2018, présente Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute. Les 90 minutes de spectacle équivalent aux 90 minutes du match de football féminin qui se déroule à l’écran sur scène. Et ces 90 minutes que nous offrent Rébecca Chaillon sonnent comme le bruit d’un poing tapé sur la table. Celui qui montre qu’on en a assez. Assez de tous les préjugés.

Le Festival braque aussi un coup de projecteur sur la danse engagée. Tandis que Frontera I Border – A Living Monument d’Amanda Piña construit un regard chorégraphique sur les réalités sociales des habitant·e·x·s à la frontière mexicaine avec les USA, RUUPTUUR de la chorégraphe prometteuse Mercedes Dassy est un rituel festif et underground aux accents punk qui met en scènes quatre cyborgs interrogeant nos régimes d’oppressions. Futuro des
franco-brésiliens Washington Timbó et Mamba de la Suerte invite à une utopie où rythmes sacrés des Orishas se conjuguent avec le Candomblé brésilien. Bullet time, première création de Maya Masse, puise dans le krump qu’elle étire sans fin sur la musique live de Louis Schild, avec en toile de fonds une scène de crime hanté par le spectre la violence policière. De cette violence, il est aussi question, dans Pourvu que la mastication ne soit pas longue d’Hakim Bah, Juan Ignacio Tula et Arthur Bartlett Gillette. Pièce qui puise dans plusieurs disciplines pour plonger le public au cœur d’une bavure policière. Cette année, les danses sont tendues comme des miroirs aux réalités sociales, avec une force qui fait naître de nouveaux mondes possibles.

Coté cirque, onze spectacles dont plus de la moitié sont des premières suisses: La lévitation réelle, de Camille Boitel qui défie les lois de la gravité, Bitbybit du collectif Malunés où le public est littéralement suspendu aux lèvres de deux frères, siamois par leur agrès, la « mâchoire d’acier ». Enfin, Dans ton cirque, de Fragan Gehlker sublimera l’esplanade du château avec un vertigineux spectacle de corde de lisse d’un portique d’une hauteur de 14 mètres sans effets spéciaux et sans filets de sécurité.
Musique: The Notwist, vétéran de la scène indie qui après 25 ans de carrière proposera un live au format XXL : 7 musicien·ne·x·s sont invité·e·x·s à jouer le vaste répertoire du groupe. Le festival fait aussi découvrir des artistes indépendants où tous les styles musicaux se côtoient : pop, rock, hip-hop, électro, R’n’b, folk: Le groupe Chouk Bwa and The Ångströmers, rencontre entre chants et polyrythmies haïtiennes et musique électronique inaugurera la scène du Grand Canyon le premier soir du Festival. Le lendemain la formation ghanéenne fra fra gospel d’Alogte Oho & His Sounds of Joy se produit avec la musique taraab de la tanzanienne pour la première fois sur le sol suisse. Siti Muharam le jeudi. En point d’orgue Étran de l’Aïr, trio venu d’Agadez, ville connue pour être le berceau du blues du désert clôturera en beauté les festivités sur la scène de la châtelaine le dimanche 10. Du hiphop décomplexé de Dua Saleh (série netflix à succès Sex Education),  Baby Volcano, figure montante du rap undergound suisse avec des morceaux de son prochain album. Piano et intimité avec Luzius Schuler, jeune pianiste bernois dans un mélange virtuose de musique acoustique et synthétique au Verger de l’Hermitage, ainsi que Eydís Evensen, nouvelle égérie d’une musique néo-classique qui dessine les paysages sonores de son Islande natale. A danser à clubber à la Placette bonnard, à groover sur la disco tropicale d’Arp Frique ou lors du live des bouillonants kokoko!, formation de Kinshasa qui délivrera une formule live spécialement pensée pour l’after à Tridelet à pogoter sur l’indus’ de Dame Area ou sur l’electro-punk des parisiens Leroy se Meurt. Du rock garage des zurichoises de Batbait, récentes gagnantes de la Demotape Clinic. Porridge Radio de Bristol se produira pour la première fois en Suisse romande.
Des projets interdisciplinaires. Cette année le jardin du petit théâtre se transformera en agora radiophonique avec deux cartes blanches délivrées à deux radios associatives : radio40 et Loose Antenna. Les conférences marchées font également leur retour: un débat itinérant de la chercheuse Izabel Barros qui interroge nos expériences coloniales et décoloniales dans l’espace public, mais aussi une performance-marchée de Daniel Hellmann qui, avec son alias Soya the Cow, aidera chacun·e·x à décoder les imaginaires entourant la viande, sujet au cœur d’enjeux éthiques, sanitaires et environnementaux de plus en plus pressants. Le Festival ouvre un nouvel espace d’expérience artistique: une scène de bal accueillera tout au long de la semaine une programmation intergénérationnelle. Des danses urbaines y trouveront leur place au soleil : une soirée afro house concoctée par CAaUSE – Centre d’Art Alternatif et Urbain Suisse Emergent mais également avec une soirée Voguing avec la Kiki House of Phoenix, une house de Ballroom local. Un mercredi musical et sportif réunira enfants et grands enfants dans un tournoi de chaises musicales des plus loufoque. Des orchestres de bal nouvelle génération feront monter la fièvre trois soirs de la semaine dont un bal populaire Kriol rythmé par les pépites fufana, coladeira et semba, du Cap-Vert à l’Angola. Une expérience en immersion pour danseur·euses néophytes ou aguerri·e·x·s, reconnu·e·x·s ou en demande de reconnaissance. Le site ouvre à 17h du mardi au dimanche. Entrée libre. + d’infos.

La 49e édition du Festival de la Cité Lausanne du 6 au 11 juillet 2021 sur 16 lieux artistiques répartis dans 4 espaces distincts

De la danse, du théâtre, des concerts, des arts de la rue, des performances, des ateliers et des spectacles pour enfants mais aussi un restaurant futuriste éphémère et un talk-show télé quotidien. Au total, 90 projets à découvrir, des artistes de 19 nationalités différentes (qui l’eût cru !) dont Dorothée Munyaneza, Marie-Caroline Hominal, Flora Détraz, Ana Rita Teodoro, Cherish Menzo, Alice Ripoll, Cindy Van Acker, Yves-Noël Genod, Claudio Stellato, Juan Ignacio Tula, Un loup pour l’homme, Les batteurs de pavé, Cal y Canto Teatro. En musique, Fulu Miziki, /A\, This Is The Kit, Lalalar, Kate NV, Johan Papaconstantino, Egyptian Blue, Awori & Twani, Lazarus Kane, Kush K, Don Melody Club, Grainsdelavoix, une carte blanche à l’Ensemble Rue du Nord, le soundsystem de La Sacrée Déter et bien d’autres! Coeur du festival se trouve autour de la Cathédrale: théâtre, danse et sur l’esplanade, à boire et à manger. Sur la place du Château: la magique et accueillante installation scénographique de Nadia Lauro: le jardin du temps, un espace de verdure qui accueillera performances, danse ou concerts et public en immersion. La clairière de Tridel convertit en théâtre antique cette année par les Marches, cette architecture emblématique du Festival qui ornait autrefois le Pont Bessières (et la Friche du Vallon l’année dernière). Avec la forêt en fond de scène, la ville dans le dos, les Marches font face à un grand plateau nu qui accueille théâtre, danse, cirque et concerts. A quelques pas, l’usine Tridel (métro Sallaz) s’ouvre elle aussi tout le week-end aux projets artistiques musicaux et circassiens. Mais aussi la danse au Bois de Sauvablin et talk-show quotidienne au Verger de l’Hermitage…découvrez la programmation en six vidéos, ICI.+d’infos

La 48e édition du Festival de la Cité Lausanne du 9 au 14 juillet 2019 sur 19 lieux artistiques du quartier historique et ses alentours.

Festival de la Cité Lausanne gratuit vieille ville arts vivants, musique jeune public

Cathédrale: Shout Saxophone

Le Festival de la Cité Lausanne se termine ce soir sur un bilan radieux et une très forte affluence estimée à plus de 100’000 personnes. Au total, 89 propositions artistiques, aussi bien du théâtre ou de la danse contemporaine que du cirque, de la musiquedes performances ou des installations sont proposées dans l’espace public, sur des scènes extérieures et in situ sur une multitude de lieux artistiques.

19 au total, ont permis une bonne respiration et la découverte d’un foisonnement de projets dans chaque recoin du périmètre. Nouveau lieu festif imaginé cette année, la Placette Centrale et sa vue à couper le souffle a vibré toute la semaine avec le soundsystem du NS Kroo, leurs invités et leur programmation dub, tropicale, électronique.

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Face Nord: Billie Bird

Petit festival dans le festival, le Jardin du Petit-Théâtre a fait le plein en mettant en lumière les artistes des labels locaux Hummus Records et three: four records. Pour la première fois, Les Marches situées sur le Pont Bessières ont accueilli des concerts amplifiés, tous pris d’assaut. Le rapport de proximité avec les artistes dans ce cadre majestueux offre une expérience inoubliable aux spectateurs.

Sur la Châtelaine (devant le château du XIIIe siècle) le spectacle À mon seul désir de Gaëlle Bourges avec la participation d’une vingtaines de volontaires a captivé par sa beauté et Kingdom de Agrupación Señor Serrano a connu un très grand succès. Côté musiques, les Ghanéens de Fokn Bois et les jeunes anglais de Squid ont été deux belles découvertes. Immense succès public pour les concerts de Derya Yildrim & Grup Simsek, Kokoroko, Aldous Harding, Ebony Bones ou encore pour la techno organique du Cabaret Contemporain qui a transformé le Grand Canyon en dancefloor géant.

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La Perchée: la fuite (Matias Pilet (FR)

La Cathédrale a accueilli Shout de Valentine Michaud et de son frère Emmanuel, un voyage onirique entre une saxophoniste et son ombre point fort de la programmation classique. La Face Nord de la Cathédrale la symphonie pop de l’incontournable Lausannoise Bille Bird.

La programmation jeune public variée et fournie a attiré de nombreuses familles avec de nombreux spectacles:cirque, théâtre, musique, marionnettes, danse à découvrir en famille et des ateliers pour expérimenter:

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La Perchée: Copyleft

La scène de la Perchée a accueilli vendredi La Fuite du cinéaste et metteur en scène Olivier Meyrou, petite forme de cirque qui réinvente la figure du clown, interprété par Matias Pilet qui incarne ce héros malmené, vagabonde, fugitif, réfugié d’hier ou d’aujourd’hui, tour à tour acrobate, mime, danseur, il excelle avec économie de moyens – une tente, les sonorités d’un piano bastrique, quelques bruitage évocateurs.. suivi de Copyleft, de Niconar de Elia: un tourbillon jonglé où la vitalité du corps, alliée à la virtuosité du jonglage, évolue en constante interaction avec la musique où en écho à l’univers du sport, une passe joinglée vient s’inscrire dans le même registre que celui du football..

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Chapiteau du cirque Trottola, La Friche

Ancré dans le quartier historique, le festival s’est installé également dans un quartier en voie d’urbanisation: la Friche du Vallon avec le cirque français Trottola (toupie en italien) qui y a dressé son chapiteau pour le spectacle intitulé Campana, créé par les circassiens et comédiens Bonaventure Gacon et Titoune Krall (conseillère artistique Cirqu’le – Ecole du Cirque de Genève) avec son esthétique singulière faite de virtuosité, où l’art circassien est prétexte à raconter l’âme humaine. En tordant la réalité ils créent un monde drôle et acrobatique ouvert au présent, ici et maintenant. Ils sont accompagnés par les musiciens Thomas Barrière et Bastien Pelenc – le duo joue en live en construisant un monde rempli de sons bigarrés, d’objets détournés, d’instruments foutraques et préparés  – et qui se révèlent également leur compagnons de cordée.

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Cirque Trottola

Bonaventure Gacon, barbe hirsute et allure de colosse et la fluette Titoune campent deux êtres qui, ayant connu la lueur des tréfons, cherchent l’éclat des ommets. En chemin ils s’embrouillent, se cherchent, se trouvent et s’enroulent. La patte Trottola, miraculaeuse et singulièr est faite d’exploits virtuoses (trapèze volant, portés acrobatiques..) et d’impalpables petits riens, ces instants furtifs où une mimique, un regard ahuri ou un dos fatigué sont les détails du paysage pointilliste qu’il font de la condition humaine. Les 300 places dans le chapiteau pour les trois soirées du spectacle dans le cadre du Festival de la Cité étaient pris en assaut. Mais vous avez l’occasion de voir le spectacle en tournée: du 25 septembre au 13 octobre 2019 sous Chapiteau au Théâte de Vidy, Lausanne et à Genève, dans le cadre du Festival Cirqule les jeudi et vendredi 24, 25 et mardi, mercredi 29 et 30 octobre 2019.