Côte d’Azur : Monaco Forum Gribaldi

Le Gribaldi Forum, le centre de culture et de congrès de la Principauté de Monaco accueille des congrès, salons, expositions, concerts et spectacles. Il sera intégré dans le futur éco-quartier Mareterra avec un nouvel espace polyvalent et modulable à partir de 2025 (50% de plus de surface d’exposition sur 6000 m2 supplémentaires et 2000 m2 en extérieur).

Monet en plein lumière du 8 juillet au 3 septembre 2023, Gribaldi Forum Monaco

A l’occasion du 140ème anniversaire de la première escale de Claude Monet à Monte-Carlo et sur la Riviera, le Grimaldi Forum Monaco lui consacre sa grande exposition estivale. Dans la lignée des grandes monographies d’artistes déjà présentées au Grimaldi Forum Monaco – DalÍ, Bacon, Warhol, Picasso ou encore Giacometti -, cette exposition rassemble une centaine d’œuvres venues du monde entier (datées de 1870 à 1925), dont de très nombreux chefs-d’œuvre rarement présentés ensemble. L’exposition sur un espace de 2500 m2 est l’une des plus grandes monographies consacrées à Claude Monet de cette décennie et offre une nouvelle approche du travail du Maître pour aborder son œuvre autrement.

Monet : Au port d’Argenteuil, 1874 – Charing Cross Bridge, 1903

A la croisée du cheminement chronologique et du parti pris thématique, le parcours suit la quête de Monet de capturer la lumière : de sa jeunesse havraise aux derniers tableaux de Giverny. Il ne cherche pas à peindre un motif mais plutôt un moment, il ne peint pas un paysage mais une atmosphère.

Les Bords de la Seine à Courbevoie, 1878

Peindre la lumière du Nord: Bateaux de pêche, 1883

Monet et le sujet : « Je veux peindre l’air dans lequel se trouvent le pont, la maison, le bateau. La beauté de l’air où ils sont et ce n’est rien d’autre que l’impossible. (…) Le motif est quelque chose de secondaire, ce que je veux reproduire, c’est ce qu’il y a entre le motif et moi. »

Une partie de l’espace Ravel est consacrée à Monet et la Riviera

Monte-Carlo vue de Roquebrune, 1883

Rochers au bord de la Méditerranée, 1888

L’exposition explore les séjours de l’artiste sur la Riviera à un moment charnière de son existence à travers vingt-trois peintures exceptionnelles, présentées pour la première fois en France et à proximité même des sites où elles ont été peintes : à Monaco, mais aussi dans les régions françaises et italiennes voisines: Bordighera, Dolceacqua, Roquebrune Cap Martin, Antibes. C’est le moment où Monet se révèle à lui- même. A Monaco, en 1883, il met fin à la peinture de compagnonnage. Dorénavant, Monet travaille en solitaire et privilégie ses propres impressions. Le voyage à Bordighera en 1884 instaure le principe des campagnes de peinture récurrentes qui le conduiront de région en région, durant les deux décennies suivantes. Enfin, quand Monet pose son chevalet à Antibes en 1888, il parvient au terme de ce cheminement, un changement s’amorce et annonce la révolution des séries.

Antibes, 1888 et Antibes, le fort, 1888 en séries

Jardin à Giverny : Saule pleureur, 1918-1919

A Giverny: le bassin aux Nymphéas, abandon de la ligne d’horizon

Claude Monet au jardin à Giverny

Photo du jardin à Giverny: le point de vue de Monet est matérialisé par un jeu de lumière.

À Giverny, qu’il ne quittera quasiment plus au tournant du siècle, il évolue à nouveau. Il abandonne les vues panoramiques au profit d’un cadrage resserré offrant une vision quasi-abstraite de l’eau et ses reflets. La ligne d’horizon disparait. Monet représente le miroir de l’eau, celui du bassin aux Nymphéas qu’il a créé dans le jardin de Giverny. Il ne peint pas son jardin mais les seuls éléments que sont l’eau et la lumière. Cette peinture qui exclut la représentation de la ligne d’horizon, celle du ciel et de la terre, éveille « l’idée de l’infini ». Monet peint l’espace et la lumière.

Entre guerre et paix – dispositif immersif : peintures et documents d’époque

Un dispositif immersif inédit : Entre guerre et paix, les Grandes Décorations associent peintures et documents d’époque (photos, films et audio) : la création des panneaux monumentaux dans le contexte de la Grande Guerre de 1914 à 1926. Témoin de sa longue amitié avec Georges Clémenceau, ce dernier surnommé « Père de la Victoire » propose à son ami peintre d’offrir à la France des tableaux comme symbole de paix. Vous les trouvez aujourd’hui à l’Orangerie à Paris, +d’infos. Lien vers la vidéo de l’expo, ICI.

Exposition ouverte tous les jours de 10h à 20h, nocturne les jeudis jusqu’à 22h. + d’infos.