Fribourg : Musée d’art et d’histoire

Le Musée d’art et d’histoire est situé à proximité de l’Espace Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle et de la cathédrale St-Nicolas. L’hôtel Ratzé, construit au 16e siècle par le marchand drapier Jean Ratzé, qui vécut à Lyon où il commanda une compagnie de gardes suisses.

Le Musée d’art et d’histoire de Fribourg s’étend sur trois anciens bâtiments de la ville de Fribourg : l’hôtel Ratzé, l’ancien abattoir et l’édifice destiné aux expositions temporaires.

Les jardins du MAHF servent d’écrin à des sculptures monumentales. Parmi les nombreuses expositions du musée, vous trouverez une collection archéologique locale, des objets présentant la vie politique et culturelle de Fribourg, et des sculptures et peintures du XIe au XXe siècle.

Heures d’ouverture de 11h à 18h, jeudi de 11h à 20h, fermé le lundi, + d’infos.

Sonneurs de cloches de l’horloge de l’Hôtel de Ville de Fribourg

Le Lapidarium avec des sculpture sur pierre de la cathédrale de Fribourg

Jean Tinguely : Retable des petites bêtes, 1989

Sous le toit les artistes du XIXe et XXe siècle :L’influence du peintre Ferdinand Hodler qui donnait des cours de dessin hebdomadaires au Musée industriel marqua durablement le style de nombreux peintres fribourgeois ; à preuve les paysages montagneux de Louis Vonlanthen, ou la frontalité monumentale des autoportraits d’Hiram Brülhart. Des peintres venus d’ailleurs, comme le Français Bonnet, se sont installés à Fribourg, y ont enseigné, et se sont attachés à peindre la cité.. Au chapitre de la figuration narrative, on peut signaler Ernest Riesemey et e Jean-Louis Tinguely et ses représentations du quotidien, au réalisme tendre et exacerbé. Durant la seconde partie du XXe siècle, la création artistique est dominée par l’abstraction qui se manifeste dans le ruissellement chromatique des coulures de Raymond Meuwly, la fougue gestuelle de Bruno Baeriswyl ou encore les compositions constructivistes du sculpteur Louis Angéloz. Au seuil du XXIe siècle, des artistes contemporains, peintres et sculpteurs, reflètent dans leurs œuvres l’expérience des grands centres et démontrent la richesse et la vitalité de l’art fribourgeois.

En 2024, le Musée d’histoire naturelle (MHNF) et le Musée d’art et d’histoire de Fribourg (MAHF) célèbrent leur 200e anniversaire

Charles-Aloyse Fontaine 

Les deux musées ne formaient initialement qu’une seule et même institution hébergée dans les locaux du Collège St-Michel, suite au don de Charles-Aloyse Fontaine en 1824 de sa vaste collection au gouvernement fribourgeois. Pour célébrer leurs débuts, les musées s’allient avec le Collège St-Michel proposant un week-end de fêtele samedi 14 septembre avec  diverses animations et réjouissances sur le site du Collège. Le lendemain, des manifestations auront lieu dans les deux musées.

Musée d’art et d’histoire de Fribourg

Le Musée qui ne voulait pas mourir du 17 mai au 22 septembre 2024 au Musée d’art et d’histoir e de Fribourg

Niki de Saint Phalle : Banc des générations, 1997-1998 

Jean Tinguely : Mémorial Jo Siffert, 1986

Le 24 octobre 1971, Jo Siffert meurt dans un accident mortel au volant d’une BRM sur le circuit de Brands Hatch. En 1984, Jean Tinguely réalise, à Fribourg, une fontaine en mémoire de son grand ami. Il continue par la suite à créer plusieurs œuvres en son hommage.

L’exposition anniversaire du MAHF interroge la notion de mémoire et notre rapport aux objets et aux œuvres d’art, ainsi qu’à leur contextualisation. Elle propose également un reflet du riche patrimoine fribourgeois. L’expo- sition est à voir  En regardant bien, vous y découvrirez aussi des signes du partenariat entre les deux institutions, puisque le MHNF a prêté au MAHF plusieurs objets de sa collection. En contrepartie, les visiteurs découvriront dans l’exposition du MHNF la relation particulière que le directeur du MAHF a noué avec un papillon…

En parallèle à admirer au Muséoscope du Musée d’art et d’histoire:

Les stalles d’Hauterive, restauration d’un chef-d’oeuvre médiéval du 28 juin au 1er septembre 2024, Musée d’art et d’histoire de Fribourg

Datant du début des années 1480, les stalles de l’abbaye cistercienne d’Hauterive comptent parmi les chefs-d’œuvre du courant des stalles dites « savoisiennes ». Leur restauration a été entreprise dans le cadre des travaux globaux de l’église. À cette occasion, les structures ont été complètement démontées en pièces détachées, ce qui a permis de faire de multiples découvertes et d’avoir des connaissances plus précises de leur genèse. En collaboration avec le Service des biens culturels, le MAHF profite de cette opportunité pour présenter la richesse et la qualité de ces pièces, habituellement peu accessibles, et offre ainsi également un regard sur les travaux de restauration en cours.

Fondée entre 1132 et 1137 par Guillaume de Glâne, l’abbaye d’Hauterive compte parmi les plus anciennes fondations de l’ordre des moines cisterciens en Suisse. Une première église fut consacrée en 1138 et remplacée vers 1150/60 par l’abbatiale actuelle. À la fin du Moyen Âge, cette église fut dotée de magnifiques stalles qui accueillent depuis les moines qui viennent y louer Dieu huit fois par jour, selon la règle de saint Benoît. Dans un monastère, les stalles constituent un élément fondamental de la pratique liturgique et de l’aménagement du chœur de l’église.

Baldaquin de style gothique flamboyant au-dessus des sièges des stalles savoisiennes

Dorsaux : prophete Jeremy et  apôtre Pierre

De style gothique flamboyant, ces stalles des années 1480 s’inscrivent dans la tradition des stalles dites « savoisiennes », un courant développé dans l’ancien duché de Savoie et les régions limitrophes au cours du XVe siècle. Elles se caractérisent par leurs dorsaux sculptés où les figures sont organisées d’après l’iconographie du Double Credo: un passage de l’Ancien Testament dans la représentation d’un prophète préfigure la Nouvelle Alliance d’un apôtre,  Voici un exemple des 24 dorsaux prophète-apôtre en bas-relief : Le prophète Jérémie déclare : « Patrem invocabitis qui terram fecit et conditit coelum » (Vous m’invoquerez en tant que Père qui a fait la terre et construit les cieux). L’apôtre Pierre répond : « Credo in unum deum patrem omnipotentem » (Je crois en Dieu le Père tout-puissant).

D’autres sculptures complètent cet ensemble. Deux dorsaux plus larges que les autres montrent le Christ, une fois juste après sa naissance, lors de l’Adoration des Mages, une fois mort dans les bras de son Père et accompagné du Saint-Esprit.

Pupitre avec l’évangeliste Luc

Miséricordes, sièges amovibles

Les consoles au revers des sièges amovibles portent le nom de « miséricordes » : les religieux pouvaient s’y appuyer tout en donnant l’impression d’être debout durant les longues célébrations. Leur iconographie souvent facétieuse (figures grotesques voire diaboliques) est traitée ici de manière très sobre.

Les jouées (parties latérales) présentent plusieurs armoiries. On peut y reconnaître les armes de Cîteaux, abbaye-mère de toutes les abbayes cisterciennes, celles de la famille Rych, ou encore celles de la famille Mayor de Lutry, bienfaitrices de l’abbaye d’Hauterive, en plus de celles de l’abbé Jean Philibert qui entreprit la réalisation des stalles. En Suisse romande, elles sont particulièrement présentes à Genève, cité importante du duché de Savoie. Mais le canton de Fribourg en compte plusieurs ensembles remarquables, notamment à la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg (1462-1464) ou aux collégiales de Romont (1468-1469) et d’Estavayer-le-Lac (1523-1525).

  • La restauration des stalles d’Hauterive dimanche 25 août 2024, 16h, visite commentée avec les restaurateurs Aurélien Chenaux & Christoph Fasel,+ d’infos.

Heures d’ouverture mardi à dimanche, 11h à 18h, jeudi 11h à 20h.