Versoix : Observatoire de Genève

Portes ouvertes 250 ans

L’Obervatoire de Genève fête en 2022 ses 250 ans

En 1772, Genève se dotait de son premier observatoire astronomique. Un événement majeur pour les scientifiques mais aussi pour l’horlogerie, qui bénéficiait enfin d’un moyen d’obtenir l’heure précise. Décoder le ciel mais aussi calculer l’heure exacte grâce à l’observation des astres: c’est pour répondre à ce double objectif que le premier observatoire astronomique de Genève fut érigé sur le bastion de Saint-Antoine, sous l’impulsion de l’astronome Jacques-André Mallet (1740-1790).

Modèle de Cheops, premier satelite suisse

Désormais établi à Sauverny (GE), sur la frontière avec le canton de Vaud et rattaché au Département d’astronomie de l’Université de Genève (UNIGE), l’observatoire est depuis devenu un haut lieu de recherche employant quelque 180 collaborateurs et collaboratrices. Il a permis de nombreuses découvertes, dont celle de la première exoplanète en 1995 qui a valu aux astronomes Michel Mayor et Didier Queloz le Prix Nobel de physique 2019, aux côtés de l’Américain James Peebles.

Pour marquer dignement ses 250 ans, le Département d’astronomie de l’UNIGE – en collaboration avec le Laboratoire d’astrophysique de l’EPFL – proposera de nombreuses activités tout au long de l’année. Après les Portes ouvertes les 18 et 19 juin, l’anniversaire se poursuit les 9 et 10 juillet avec la participation de l’équipe de l’Observatoire à la Nuit de la Science au Musée histoire des sciences et dans le magnifique parc de la Perle du Lac, + d’infos. Puis, à partir d’octobre, des Astro’Cafés animés par des scientifiques seront organisés chaque premier lundi du mois au Musée d’histoire des sciences de Genève.

Deux expositions pour 2023: la première mêlera science et fiction du 20 janvier au 30 avril au Boléro, à Versoix, pour permettre au public de mieux comprendre les exoplanètes. La seconde questionnera en images, dès le mois de mai 2023 le long du Quai Wilson (Genève), les autres formes de vie possibles dans et hors de notre galaxie. Plus d’informations ici.

Portes ouvertes de l’observatoire samedi 18 et dimanche 19 juin 2022, Sauverny

Pour célébrer cet anniversaire, le Département d’astronomie proposera une année d’activités ouvertes au public: voyagez dans notre galaxie grâce à des casques de réalité virtuelle, assistez à des projections à 360° dans un planétarium gonflable géant ou encore regarder des films 3D décryptant les nombreux mystères de notre Univers. Des rencontres avec les chercheurs et chercheuses ainsi que des conférences et des visites du site sont également prévues, sans oublier une grande chasse au trésor qui se déroulera autour de l’observatoire. Le programme complet ici

Grand atelier destiné à la construction de téléscope et autres instruments de pointe destinés à l’observation du ciel.

Observation du soleil à travers le téléscope sur le toit

Les observations astronomiques à proprement parlé se déroule loin de Genève, en Haute-Provence et même en Chili, mais le téléscope est opéré à distance depuis Sauvergny. C’est à Genève qui se trouvent les ateliers de constructions de téléscopes, de photomètres, de spectromètres de haute précision et des nacelles stratosphériques, capables d’atteindre 30 kilomètres d’altitude. C’était un des téléscopes de haute précision qui a permis la détection en 1995 de 51 Peg b, la première planète extrasolaire par Michel Mayor et Didier Queloz, une découverte majeure qui était couronnée par le prix Nobel de physique en 2019 et qui a permis d’identifier à la suite de plusieurs milliers d’exoplanètes. Le site de Sauvigny accueillera d’ailleurs le Centre 51 Peg, futur centre de médiation scientifique, qui, ouvert au public, s’engagera dans diverses activités de transmission du savoir et de sensibilisaton aux disciplines scientifiques.

Victoria Hall, Genève 2019 prix Novel Physique

Didier Queloz et Michel Mayor recevant la Médaille « Genève reconnaissante »

La Ville de Genève a remis la Médaille « Genève reconnaissante » samedi 14 décembre, Victoria Hall, Genève aux deux astronomes genevois Michel Mayor et Didier Queloz à l’occasion de leur prix Nobel de physique 2019 pour leur découverte de la première exoplanète 51 Pegasi b en 1995, prix qu’ils partagent avec le cosmologue canadien James Peebles. L’Université de Genève a invité le public a suivre le lancement de CHEOPS, le premier satellite suisse, lancé finalement le lendemain, mercredi 18 décembre par l’Agence spatiale européenne (ESA) depuis le site de Kourou en Guyanne française, en présence de l’équipe de l’UNIGE avec Didier Queloz, Nobel de physique 2019.