Genève : Fondation Baur

2024 une année placée sous le signe du dragon qui sera marqué par le 60e anniversaire de l’ouverture du musée au public et une programmation riche et variée. Un cycle de conférences débutera le mardi 27 février : Helen Loveday, conservatrice, vous emmènera à la rencontre d’Alfred Baur (1865-1951), collectionneur passionné. Des visites guidées retraçant l’élaboration des collections vous plongeront au cœur de l’histoire de la Fondation Baur.

Si loin, si proche : le Pays du matin calmeJi -Young Demol Park, Lee Lee Nam du 20 mars au 30 juin 2024 à la Fondation Baur, musée des arts d’Extrême-Orient, Genève

Du mardi au dimanche de 14h à 18h, le mercredi jusqu’à 20h lors des visites commentées publiques (27 mars, 10 et 24 avril, 15 et 20 mai, 12 et 26 juin 2024)

Au lendemain du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Corée du Sud, le musée Baur a choisi d’évoquer la représentation du paysage tant chéri par son fondateur, Alfred Baur (1865-1951) et la montagne en particulier, dont la place est essentielle dans ces deux pays. Une occasion de se souvenir aussi qu’il y a tout juste cent ans, au cours d’un voyage qui les emmenait à la découverte de l’Extrême-Orient, les époux Baur se sont arrêtés un temps, à l’hiver 1924, dans les rues, les marchés, les musées et les monuments de la capitale coréenne. Un magnifique ensemble de céladons aux décors incrustés du royaume de Goryeo (918-1392), acquis quelques années plus tard par le collectionneur suisse témoigne aussi du lien précieux qui unit le musée au Pays du matin calme.

Arnaud Bertrand, conservateur de la collection coréenne du Musée des arts asiatiques Guimet, Paris

L’artiste Ji -Young Demol Park – L’ambassadeur coréen à Berne: Lee Sangkyu 

L’artiste Lee Lee NamLaure Schwartz Arenales, directrice du Musée Baur

Dans la lignée des deux précédentes rencontres contemporaines, De terre et de soie (2019) et Eloge de la lumière (2022), l’exposition Si loin, si Proche propose, autour d’un florilège d’œuvres anciennes du musée national des arts asiatiques – Guimet et de la Fondation Baur, un dialogue inédit entre deux artistes coréens contemporains : à travers des liens séculaires tissés entre cultures et objets, matières, teintes et motifs, les cimes baignées d’encre de Ji-Young Demol Park et les montagnes animées de Lee Lee Nam se retrouvent dans l’œuvre du peintre Jeong Seon (1676-1759) : emblématiques du Pays du matin calme, les représentations de montagnes signées par ce grand maître, « inventeur du paysage coréen », tout comme les céladons couleur de jade et l’épure des porcelaines blanches de la dynastie Joseon (1392-1910), n’ont cessé en effet d’émouvoir des générations d’artistes. Parmi ceux-ci, Ji-Young Park Demol etLee Lee Nam excellent tout autant par la fécondité de leur rapport à cet héritage que par la puissance de leurs univers respectifs orientés vers un certain ré-enchantement de la nature.

Jeong Seon (1676-1759) Geumgangsando, Les monts de Diamant, début du XVIIIe siècle (reproduction)

Les montagnes suisses chères au couple Baur, revisitées par l’artiste coréenne Ji-Young Demol Park

Ji-Young Demol Park : montagnes suisses (Cervin) et coréennes

Paysage de montagnes, image animé par l’artiste Lee Lee Nam

Monts Diamant, paravent à huit panneux, XIXe siècle

Dans la cage escalier de la Fondation Baur : la Cascade, image animé de l’artieste Lee Lee Nam 

  • Visite sur inscription avec la commissaire Laure Schwartz-Arenales mardi 30 avril ou jeudi 20 juin 2024 à 14h30
  • Conférences sur inscription à 18h30 mardi 2 avril : Le paysage dans la Corée ancienne, à travers peintures et céramiques. – mardi 16 avril: Visions d’une Suisse idyllique : l’appel de la montagne au prisme de Ji-Young Demol Park. jeudi 2 mai : Habiter la peinture ancienne : l’art de Lee Lee Nam, + d’infos.
  • Art en Vieille Ville samedi 4 mai, 14h30, visite guidée de l’exposition temporaire, entrée libre.
  • Nuit des Musées samedi 25 mai 2024, 17h à 23h.

Archives: les Expositions passées

  • Première conférence d’un cycle proposé dans le cadre du 60e anniversaire du musée mardi 27 février 2024. Alfred Baur (1865-1951), la passion de l’Orient extrême, conférence  par Helen Loveday, conservatrice des collections japonaises à 18h30, + d’infos.
  • Visite guidee : Hommage à Alfred Baur, collectionneur samedi 9 mars 2024 à 16h. A l’occasion du 60e anniversaire du musée, une visite guidée rend hommage à Alfred Baur et à la genèse de la collection. Entrez dans l’intimité du collectionneur – ses coups de cœur, son voyage en Chine et au Japon, ses artisans fétiches et ses collaborations avec les marchands d’art, + d’infos.

Nouvel An coréen samedi  après-midi, 10 février 2024 à la Fondation Baur, musée des arts d’Extrême-Orient, Genève

Atelier pour apprendre à écrire votre prénom en hangeul 

Cette année, la Fondation Baur célèbre Seollal 설날, le nouvel an coréen ! Venez découvrir le jeu du yutnori, apprendre à écrire votre prénom en hangeul ou cuisiner des gyeongdan, une friandise coréenne traditionnelle. Profitez aussi de l’occasion pour découvrir des thés coréens au stand de Sujin Lee, de Tea repertoire (à Carouge), un après-midi festif avec des activités de 14h à 17h30, tout public, + d’infos.

Découvrir les animaux de longévité – Atelier pour découvrir le jeu du yutnori

Le Secret des couleurs. Céramiques de Chine et d’Europe du XVIIIe siècle à nos jours du 14 septembre 2022 au 12 février 2023 à la Fondation Baur, musée des arts d’Extrême-Orient, Genève

Album peint sur la fabrication de la porcelaine de Chine

Bol à punch, porcelaine, décor peint aux émaux polychromes famille rose et à l’or, Chine, dynastie Quing, 1760-1770

L’exposition Le Secret des couleurs présentée à la Fondation Baur, musée des arts d’Extrême-Orient, raconte l’histoire tumultueuse de cette quête de la couleur sur porcelaine en Chine et en France. Elle met en regard deux périodes phares de l’histoire de la porcelaine caractérisées par la volonté d’étendre la palette des émaux : le tournant du XVIIIe siècle en Chine et le XIXe siècle en France, époques lors desquelles les interactions entre les deux pays, qu’elles soient culturelles ou belliqueuses, furent particulièrement intenses. La première salle de l’exposition introduit aux techniques de l’émail, aux notions d’émaux translucide et opaque, aux famille verte et aux famille rose. S’en suit une présentation des porcelaines émaillées chinoises, principalement des règnes de Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795), qui comptent parmi les fleurons de la collection d’Alfred Baur et qui illustrent sur plus d’un siècle le déploiement de la couleur sur porcelaine. La nouvelle palette élaborée dans les ateliers impériaux a tôt fait de s’exporter depuis le port de Canton, à travers les porcelaines et les émaux sur cuivre spécialement conçus pour le marché occidental. Le deuxième volet de l’exposition se déroule un siècle plus tard en France, à la manufacture de Sèvres où les couleurs chinoises longtemps convoitées pour leur éclat sont ardemment recherchées. Missionnaires, chimistes, consuls de France en Chine œuvrent successivement à rapporter des échantillons pour percer les mystères des techniques de fabrication chinoises. La dernière partie de l’exposition ouvre la voie à des recherches plus contemporaines sur la couleur, celles, tout d’abord, de Fance Franck (1927-2008), qui à partir de la fin des années 1960, collabore avec la manufacture de Sèvres pour retrouver le fameux « rouge frais », ou « rouge sacrificiel », maîtrisé par les potiers de Jingdezhen quelques siècles plus tôt. Puis, ce sont les œuvres de Thomas Bohle (né en 1958), toutes d’épure et de chatoiement coloré qui clôturent cette incessante quête chromatique. Ouvert de mardi à dimanche de 14h à 18h (lundi fermé). + d’infos.

Des émaux qui subliment les formes, les oeuvres de Thomas Bohle offre un rare équilibre entre forme et couleur, maîtrise du geste sur le tour et profonde compréhension des réactions chimiques qui s’opèrent dans le four. Le céramiste autrichien est reconnu internationalement pour ses oeuvres sculpturales aux doubles parois, façonnées au tour à partir d’une seule pièce d’argile et en une seule fois. Le dialogue marqué entre la surfaces extérieure (parois nette) et intérieure de sa pièce au rouge de cuivre dits « sang de boeuf »dont les Occidentaux ont longements cherché à percer le secret.

Thomas Bohle, céramiste

Visite commentée à 18h30, les mercredis 25 janvier, 8 février 2023, + d’infos.

Estampes japonaises 1860 – 1890 du 25 mai au 24 juillet 2022 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Cette exposition présente, au travers de trois thèmes distincts, un aperçu de la très grande diversité de sujets et de styles qui caractérisent l’estampe japonaise de la seconde moitié du XIXe siècle. Une première série d’images dites « de Yokohama » (Yokohama-e) illustre la rencontre au début des années 1860 avec les Occidentaux, une rencontre marquée surtout par la curiosité. Le deuxième volet, les hashika-e (« images de rougeole »), reflète les espoirs et les craintes ressenties par la population face à une épidémie meurtrière en 1862. L’exposition se termine avec une présentation du grand dessinateur Tsukioka Yoshitoshi (1839-1892). Artiste innovateur et créatif profondément attaché à l’histoire et aux valeurs de son pays, il n’hésite pas à employer des techniques nouvelles dans la représentation de sujets classiques, avec une vision toute personnelle. Ces estampes, qui proviennent de donations, n’ont pour la plupart jamais été exposées à la Fondation Baur.
  • Ouverture jusqu’à 20h les mercredis avec visite commentée publique (sans inscription) à 18h30 1er, 15 et 29 juin, 6 juillet 2022
  • Visite sur inscription avec la commissaire Helen Loveday mardis 31 mai et 28 juin 2022 à 14h30
  • Conférence sur inscription à 18h30 (gratuite pour les Amis du Musée) jeudi 9 juin, Helen Loveday, De Kuniyoshi à Yoshitoshi, tradition et innovation

Eloge de la lumière Pierre Soulages – Tanabe Chikuunsai IV du 17 novembre 2021 au  27 mars 2022, Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Dans cette exposition, la Fondation Baur associe les chefs-d’oeuvre de Pierre Soulages (né en 1919 à Rodez, Aveyron), maître des « noirs lumière » et du vanneur japonais Tanabe Chikuunsai IV (né en 1973 à Osaka) et montre le rapport du peintre français au Japon, avec l’oeuvre suivant en entrant dans l’exposition:

Pierre Soulages: vase solaire

En 1999, Pierre Soulages est invité à concevoir le décor d’un vase en porcelaine produit dans les ateliers de la Manufacture nationale de Sèvres. Offert à l’association Nihon Sumō Kyōkai, ce vase est remis comme trophée au vainqueur du tournoi de sumo annuel de Nagoya jusqu’en 2007.  Obtenues par tournasage, les fines rainures émaillées d’un noir dégradé offrent à Soulages l’occasion unique de sculpter la lumière en trois dimensions, dans le prolongement de ses recherches picturales. « Un vase qui contient de la lumière », grâce à une couche de 400 grammes d’or fin 24 carats qui couvre l’intérieur aux deux ouvertures pratiquées verticalement et latéralement qui laissent entrer les rayons lumineux. En rapport avec la destination nipponne de l’objet, cette forme circulaire évoque, quasi-littéralement, le disque rouge du drapeau japonais symbolisant le Soleil levant, et, une allusion subtile à la racine latine du nom même de l’artiste : sol agens, ou le « soleil agissant », partie prenante de tout l’oeuvre de Soulages.

L’objet de cette exposition est de proposer une autre rencontre avec le pays du Soleil-Levant, née cette fois dans les lignes érigées, le son et la lumière perçant les forêts de bambous ; à la « sculpture abstraite » née selon Pierre Soulages de « l’écriture des branches dans l’espace », répondent les tiges et les noeuds du bambou modelé en clair-obscur par un artiste d’exception, aujourd’hui de renommée internationale, Tanabe Chikuunsai IV. Héritier de traditions et de techniques ancestrales, actuel représentant d’une prestigieuse lignée de vanniers, il travaille le végétal d’un regard neuf, sculptural et lumineux.

Huile de Pierre Soulages  (1958) et oeuvre en bambou de Tanabe (2021)

Lithographie de Pierre Soulages  (1970)* et panier en bambou de Tanabe (2021)

* Lithographie n. 28, 1970 – Épreuve parue dans le n. 34 de la revue XXe Siècle  31,5 × 24 cm Collection particulière Funagata hanakago takaho Bambou madake, yadake, rotin et laque urushi

Le clair-obscur de la huile sur toile de Pierre Soulages (1958, Fondation Gandur pour l’Art, Genève) aux surfaces chatoyantes, travaillées en profondeur, captant la clarté jaillie de la nuit révèlent et enchantent les couleurs de l’ombre entre en résonance avec les oeuvres en bambou de Tanabe Chikuunsai IV, quatrième représentant d’une lignée de vanniers d’exception.

La complicité que son art a nouée avec « l’épaisseur du silence », attachée au Japon, selon Junichirō Tanizaki (1886-1965), et son Éloge de l’ombre, aux « couleurs des ténèbres », quoique purement contingente, n’en est en effet pas moins manifeste. Les Japonais eux-mêmes ne s’y sont d’ailleurs pas trompés ; très tôt ils ont saisi la poésie grave et atemporelle de l’oeuvre de l’artiste aveyronnais ; suivant pas à pas son parcours, depuis la présentation de l’une de ses toiles à Tokyo, à l’occasion du premier Salon de mai en 1951. Ils en affectionnent les contrastes chromatiques, dépouillés de toute charge sentimentale et figurative, ainsi que les imposantes et calmes respirations graphiques, les matériaux pensés et façonnés comme autant de supports à la lumière. Dans le tracé des « formes signes » nourries au brou de noix qui ont marqué les débuts du peintre, certains retrouvent les lignes de la calligraphie extrême-orientale ; pour d’autres, les épaisseurs diaprées des outrenoirs évoquent la profondeur des laques maki-e, ces peintures saupoudrées de lumière …

Un film projeté dans l’exposition illustre l’art de la vannerie de bambou au japon, la transmission d’un savoir-faire pendant 150 ans, pratiqué par Chikuunsai IV. Il utilise des machettes et des petits couteaux transmis par son arrière-grand-père pour fendre le bambou. Il a recours à l’eau pour le tressage, au feu pour le cintrage et à ses deux mains pour rendre possible l’impossible. Il utilise plusieurs variétés de bambou, dont le bambou géant (madake 真竹), le bambou noir (kurochiku 黒竹), le « bambou tigré » (torachiku ou torafudake 虎斑竹), poussant uniquement dans l’île de Shikoku, ou encore des bambous exposés à la fumée d’un foyer ouvert durant plusieurs générations (bambou fumé : susudake 煤竹) ce qui leur donne une belle patine brune brillante ; parmi eux, le bambou fumé « queue de phénix » (hōbichiku 鳳尾竹) est particulièrement rare et précieux. Coupé en hiver, le bambou est ensuite chauffé pour éliminer l’excès d’huile. Une fois sec et que ses meilleures tiges ont été sélectionnées avec soin, il est découpé en bandes (higo) selon les dimensions déterminées pour chaque oeuvre.

Tanabe Chikuunsai IV: Esprit samouraï (Mononofu) 2021, bambou madake, susudake (bambou fumé) rotin et laque urushi

Tanabe Chikuunsai IV: Bambou madake et rotin sur Hanamushin Dessin géométrique de Sawako Kaijima

Les créations les plus célèbres et récentes de Tanabe sont présentées dans cette exposition ; Mononofu, « Esprit samourai », dont les lignes à la fois puissantes et raffinées évoquent un guerrier en armure et des oeuvres épurées, noires ou tigrées, pour certaines monumentales, ajourées, jouant avec la lumière (sukashi) ; certaines d’entre elles, sont le fruit d’un partenariat unique avec Sawako Kaijima, chercheuse en conception informatique de l’architecture et de l’ingénierie à l’université de Harvard. Abstraites et poétiques, construites sur des bases purement mathématiques et numériques, elles s’aventurent sur les champs vierges aujourd’hui explorés par Tanabe Chikuunsai.

Oeuvre de Tanabe Chikuunsai

Ouvert de mardi à dimanche de 14h à 18h (lundi fermé) jusqu’à 20h lors des visites commentées publiques à 18h30 les mercredis: 24 novembre 2021 – 8 décembre 2021 – 16 et 26 janvier 2022 – 9 et 23 février 2022 – 9 et 23 mars 2022.

Dimanche en famille autour du bambou, dès 6 ans 21 novembre, 14h30.

La venue de l’artiste Tanabe Chikuunsai est prévu pour le 1er février 2022. Il réalisera une installation monumental dans la Fondation Baur.

  • Visite sur inscription avec la commissaire Laure Schwartz-Arenales vendredi 28 janvier 2020, 14h30.
  • Conférences sur inscription à 18h30: Mâitres du bambou au Japon vendredi 14 janvier 2022 de Philippe Boudin, commissaire invité, directeur de la galerie Mingel, Paris
  • Visite nocturne mercredis 12 et 26 janvier 2022 à 18h30

+d’infos.

Genèse de l’Empire céleste, dragons, phénix et autres chimères prolongée jusqu’au 23 mai 2021

Dialogue entre l’art intimiste du ciseleur de jade (bixie: tête de dragon rugissant sur corps de cheval ailé muni de pattes de félin) et le puissant bestiaire de la grande statuaire funéraire, photographie de Victor Segalen (1878-1919), médecin, poète, archéologue.

musee arts extreme orient geneve

Depuis des temps immémoriaux, la Chine s’est intéressée au Grand Récit de l’Univers. Avant même les premières dynasties, des guetteurs du Ciel relèvent le mouvement des corps célestes. La cosmologie, puis l’astronomie, deviennent des sciences d’Etat et les souverains – les Fils du Ciel – seront les garants de cette mise en écho du ciel et de l’Empire. Aussi la Chine appartient-elle autant au Ciel qu’à la Terre. Comme le montre l’exposition Genèse de l’Empire céleste, dragons, phénix et autres chimères, l’histoire de ces épousailles peut se déchiffrer à travers le prisme du jade : établissant un pont de quatre-vingts siècles, cette pierre vénérable est en effet un miroir réfléchissant du Ciel, de la Terre et des hommes ; sa beauté tout intérieure, enchante autant qu’elle interroge. Les quelque deux cents objets de la collection Sam et Myrna Myers réunis dans le cadre de cette exposition sont habituellement conservés dans leurs précieux écrins à l’abri des regards. A travers ces oeuvres exceptionnelles présentées pour la première fois en Suisse, le public est ainsi invité à découvrir des pans méconnus de la civilisation chinoise. Pour vous donner un aperçu de cette collection unique, écoutez Pauline d’Abrigeon, conservatrice au musée, présentant un bixie, l’un des fleurons de cet ensemble, en cliquant ici : bixie

Ouvert de mardi à dimanche de 14h à 18h.

Emiko Okamoto de la maison de thé Aux Mille Pins

Hinamatsuri « Fête des Poupées »

Au Japon le 3 mars on fête les petites filles ! Les jours précédant, de précieuses poupées sont exposées sur des estrades miniatures à plusieurs niveaux. Ces poupées ont le pouvoir d’emporter les mauvais esprits avec elles et d’apporter bonheur et santé aux petites filles. Les 2 et 3 mars, dans le cadre de Hinamatsuri « La Fête des Poupées », Emiko Okamoto offrira des poupées en origami aux enfants ayant réalisé un petit jeu.

Retrouvez la présence au musée d’Emiko Okamoto de la maison de thé Aux Mille Pins, du mardi 2 au dimanche 7 mars (14h-18h).

Un printemps au musée au coeur des collections dès le mois de mars 2020 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Le musée met à l’honneur ses collections permanentes: les arts et les saveurs d’Asie à la portée du jeune public comme des adultes lors de visites, dégustations, spectacles vivants (danse, musique, contes) et conférences.

  • Nocturne-conférences Arts d’Asie à 18h30: La calligraphie chinoise cursive par Wang Fei jeudi 26 mars et Concert commenté sur le guzheng (citare chinoise), avec le musicologue Xu Qin mardi 7 avril. Inscription.
  • Visite Redécouvrir les collections: Les collections japonaises mercredi 11 mars, 18h30 et Les cinq bonheurs chinois mercredi 22 avril, 18h30.
  • Visite-atelier familles: Eventail gentils monstres d’Asie dimanche 22 mars, 14h30 et Reportage radio au musée dimanche 26 avril, 14h30. Inscription.
  • Journées Européennes des Métiers d’Art: Japon, voyage dessiné et estampes: conférence de l’artiste Nada Stauber samedi 4 avril, 14h30 et Estampes japonaises et gravure contemporaine, visite-démonstration du graveur Emmanuel Mottu à 16h, Sabres japonais et coutellerie contemporaine, visite-rencontres avec le cotelier suisse Charles Roulin dimanche 5 avril, 14h30 et 16. Sur inscription.

De Terre et de Soie – Marie-Laure Guerrier et In-Sook Son du 18 septembre 2019 au 19 janvier 2020 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

expositions temporaires Genève Alors que le Parcours Céramique Carougeois franchit le cap de ses 30 ans, le musée de la Fondation Baur en partenaire fidèle de cette manifestation, propose de converser du point de vue esthétique et technique, céramiques contemporaines extrême-orientales ou inspirées de l’Asie, avec d’autres matériaux, d’autres arts traditionnels. Une rencontre inédite, au croisement des arts de la céramique et du textile entre les deux créatrices contemporaines: Marie-Laure Guerrier et In-Sook Son qui ne se connaissaient pas. Aux accords « culturels » et chromatiques rapprochant les deux artistes, s’ajoutent une manière semblable et rare de jouer avec les transferts de matériaux – céramique, textile et peinture – une soif aussi d’explorer tous les possibles de leurs métiers respectifs. Vibrants, dynamiques, séducteurs, comme des soieries dansant avec la fluidité de l’air, certains revêtements des pièces tournées de l’artiste française Marie-Laure Guerrier frappent par leurs aspects textiles : les formes élégantes, coupes ou vases, s’animent en effet au rythme d’un enchainement de facettes, plissures, échancrures. Dans ce jeu de métamorphoses, que dire encore de la poésie de ces si fins paysages de fils, peintures et dentelles tout à la fois, qui semblent du point de vue technique repousser jusqu’à leurs confins les potentialités expressives de la céramique.

Exposition temporaire Fondation Baur Genève De terre et de soie

gamme chromatique de la soie, In-Sook Son

À la douceur des céladons, aux lumineux émaux, rouges et blancs, aux poignants grès cristallisés de la céramiste, l’univers de In-Sook Son, brodeuse coréenne établie à Séoul, répond avec majesté, baigné des matériaux et des couleurs traditionnels de la Corée, par « des peintures de soie » d’une virtuosité troublante. Afin de pouvoir continuer de réinventer à son gré un artisanat séculaire, elle décline le titre prestigieux de: Trésor national vivant, et, tout en poursuivant depuis l’enfance le chemin de ses ancêtres, rénove son métier en profondeur. Diversifiant la palette et les épaisseurs des fils, revisitant la technique et l’utilisation des points de broderie, elle parvient en effet, tant est subtil son rendu de la profondeur, à enchevêtrer pour le plus grand bonheur des yeux, les frontières entre les arts. Paravents de fils, marqueteries de broderie, pojagi en trompe-l’œil, les œuvres choisies par la Fondation Baur, qui pour beaucoup d’entre elles, voyagent pour la première fois depuis Séoul, transgressent tous nos repères et nous ravissent. Des avancées techniques et un foisonnement créatif acquis à l’épreuve de la persévérance, une réflexion spirituelle, toujours en alerte, sur l’esthétique et le sens de leur travail, tel est donc, dans les contextes pourtant si différents de leurs vies, ce qui unit ces deux grandes dames.

Ouvert de 14h à 18h, fermé le lundi, ouverture jusqu’à 20h les mercredis, avec visites commentées (sans inscription) à 18h30 (2 et 16 octobre, 6 et 20 novembre, 4 décembre 2019, 15 janvier 2020). Conférences à 18h30: Marie-Laure Guerrier, Céramiste: L’obéissance à la matière mardi 8 octobre / Aurélie Samuel, Directrice des collections du Musée Yves Saint Laurent, Paris: In-Sook Son ou l’art de peindre l’aiguille mardi 12 novembre. Dans le cadre de l’Automne de la Culture Japonaise: Cliographie, après-midi événement autour de Kikou Yamata dimanche 27 octobre, 15h et exposition d’ikebana par Ikebana International Genève (50 anniversaire) vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 novembre.


Asia Chic, l’influence des textes chinois et japonais sur la mode des années folles du 10 avril au 7 juillet 2019 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Journées Européennes des Métiers d'Art 2019 Musée Baur exposition temporaire 2019 Des dessins de créateurs parisiens des années 1920 y côtoient les kimonos et les robes chinoises qui les ont inspirés.

En France, autour des années 1920, de nombreux magazines consacrés et destinés aux femmes voient le jour. La Gazette du Bon Ton, Art, Modes et Frivolités, constitue l’un des meilleurs témoins de son temps, mais on peut aussi lire Modes et manières d’aujourd’hui, les Costumes parisiens, Journal des dames et des modes, l’édition française de Vogue ou Les modes, par exemple. Ces publications dispensent des conseils sur des sujets variés: la décoration, l’art de vivre, le théâtre, les lieux de villégiature en vogue et sur la mode bien sûr, abondamment illustrés de planches couleurs. Le plus souvent, ces reproductions sont créées à partir d’un dessin dont les contours sont, dans un premier temps, gravés puis imprimés à l’encre noire. Les plages ainsi délimitées sont ensuite complétées d’aquarelle ou de gouache, appliquées au pochoir.

Journées Européennes des Métiers d'Art 2019

Nicole Gérard

La composition des images, leur processus de réalisation ainsi que les thèmes qui y sont développés rappellent bien évidemment les estampes japonaises dont elles s’inspirent. La Fondation Baur de Genève possède, de son côté, une collection de textiles asiatiques suffisamment abondante et pertinente pour servir de comparaison avec la mode de cette période. De cette rencontre étonnante découlent une exposition et un catalogue qui confrontent dessins de créateurs parisiens aux pièces de textiles extrême-orientaux contemporaines. Le catalogue bilingue permet aussi de publier des donations, dont celles de kimonos et vêtements japonais Sato Mariko (2008) et Sugawara Keiko (2015), mais également certains textiles chinois qui font la richesse de cette institution.

En photo: Dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art (JEMA) la visite en compagnie de Nicole Gérard, scénographe à la Fondation Baur qui a offert un aperçu de la conception et du montage de la nouvelle exposition temporaire du musée dimanche 7 avril 2019.

Ouvert de 14h à 18h, fermé le lundi, ouverture jusqu’à 20h les mercredis. A noter la prochaine visite guidée dans le cadre de AVV- Art en Vieille Ville: « Asia Chic » samedi 4 mai, 14h à la Fondation Baur.


Mille ans de monochromes: vaisselle sacrée et profane des empereurs de Chine. Les collections Baur et Zhuyuetang du 27 septembre 2018 au 3 février 2019 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Baur Musée des Arts d'extrême-orient Genève exposition temporaireRéunies pour la première fois en Europe, ce sont deux cents oeuvres d’exception et de renommée mondiale qui sont présentées à Genève dans le cadre de cette exposition consacrée à l’histoire millénaire des céramiques monochromes chinoises. Au joyau de la collection de l’entrepreneur suisse Alfred Baur composé de porcelaine impériales acquises de 1928 à 1951 en édroite collaboration avec le marchand d’art japonais Tomita Kumasaku répond en effet le merveilleux ensemble du Zjuyuetang (Le Pavillon du Bambou et de la Lune) constitué à Hong Kong à partir de la fin des années 1980 par Richard Kan, amateur passionné autant qu’érudit dont le goût s’est porté très tôt vers l’art des céramiques monochromes. Participant à la fois du profane et du sacré, ces oeuvres illustrent un retour aux valeurs de simplicité et de modestie prônées par les textes classiques tout en témoignant, dans le prolongement de al tradition des époques Tang (618-907) et Song (960-1279), de l’extrême raffinement et de la variété de la porcelaine impériale des dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911). Enrichie de précieux portraits d’empereur et de concubine, provenant du Musée National des châteaux de Versailles et de Trianon et d Musée des Beaux-Arts de Dole, ainsi qu’un ensemble de minéraux appartenant aux collections du Musée d’histoire naturelle de Genève, cette exposition vise à rendre l’étonnante sophistication chromatique de ces céramiques en les replaçant dans le contexte historique et technique de leur temps.

Ouvert de 14h à 18h, fermé le lundi, ouverture jusqu’à 20h les mercredis : 10 et 17 octobre, 7 et 21 novembre, 5 décembre 2018, 9 et 23 janvier 2019 avec visites commentées publiques (sans inscription) à 18 h 30


Archives: les Expositions passées

Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême Orient Genève

Borobudur, Joyau de l’art bouddhique du 18 avril au 8 juillet 2018 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Maquette du monument Borobudur, Java

S’imprégner de la poignante lumière du temple de Borobudur, tel est le voyage que propose la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, le temps d’une exposition consacrée à ce chef-d’oeuvre de l’architecture bouddhique. Construit au VIIIe-IXe siècle sur l’île de Java, Borobudur est l’un des édifices religieux les plus célèbres et les plus étudiés au monde, mais il demeure également l’un des plus énigmatiques. Erigé dans une plaine à proximité de l’actuelle ville de Yogyakarta, en Indonésie, Borobudur est le principal monument bouddhique de l’île de Java.

Occupant le sommet d’une colline naturelle, la structure de Borobudur en forme pyramidale avec un soubassement de 123 mètres de diamètre à la base est surmonté de cinq gradins, puis de trois terrasses elliptiques.Un escalier placé au centre de chaque côté permet l’ascension jusqu’au niveau supérieur, couronné d’un grand stoppa. Les galeries autour des quatre niveaux inférieurs sont décorées sur les deux côtés de quelques 1300 panneaux narratifs gravés (représentant un total de 2500 mètres de narration mis bout à bout) et de 1212 panneaux décoratifs.

Exposition Borobudur, joyau de l’art bouddhique

Longtemps dissimulé par la jungle, il ne fut redécouvert par les Européens qu’au XIXe siècle, lorsque son existence fut signalée en 1814 au lieutenant gouverneur-général britannique de l’île, Thomas Stamford Raffles (1781-1826). Ce dernier chargea l’ingénieur néerlandais Hermann Christian Cornelius (1774-1833) de dégager le site, puis publia en 1817, dans son Histoire de Java, la première description en langue occidentale du monument. Dès lors, Borobudur n’a cessé de fasciner un public sensible aux charmes de ses vestiges, évocateurs d’une civilisation antique disparue. Sa structure singulière, sa taille imposante, la finesse de ses bas-reliefs sculptés lui ont assuré à juste titre une place parmi les chefs-d’oeuvre du patrimoine mondial de l’architecture. Cette exposition présente une quarantaine de photographies de grand format des reliefs sculptés du célèbre monument bouddhique de Borobudur, construit au VIIIe-IXe siècle sur l’île de Java.

Laure Schwartz-Arenales, Caroline et Hughes Dubois, Helen Loveday

Réalisées par le photographe Hughes Dubois, la nuit par clair de lune, ces prises de vue très particulières rendent un volume et une présence étonnants aux bas-reliefs. Un travail de mise en lumière la nuit sur le site qui a duré plus de 4 ans. Les photographies sont accompagnées de sculptures en pierre et en bronze, ainsi que de livres, de peintures et d’aquarelles du XIXe siècle, empruntés au Nationaal Museum van Wereldculturen d’Amsterdam, au Linden-Museum de Stuttgart, ainsi qu’à la Bibliothèque de Genève.

En photo la directrice Laure Schwartz-Arenales, les deux photographes Caroline et Hughes Dubois et la commissaire de l’exposition Helen Loveday.

Ouvert de 14h à 18h, jusqu’à 20h les mercredis. Conférences sur inscription à 18h30 à la Fondation Baur, par Helen Loveday: Borobudur: les bas-reliefs sculptés mardi 22 mai et Borobudur: structure et fonction mardi 5 juin.


Le bleu des mers. Dialogues entre la Chine, la Perse et l’Europe du 23 novembre 2017 au 25 février 2018 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Directeur Fondation Baur, Monique Crick, Laure Schwartz Arenales

En photo Monique Crick depuis 15 ans directrice du musée – on lui doit la reouverture des magnifiques salles japonaises à l’étage, le Pavillon des Donateurs, mais aussi les expositions de céramique contemporaine dans le cadre du Parcours céramique carougeois et Laure Schwartz-Arenales, nouvelle directrice qui entrera en fonction en janvier 2018 – diplomée d’histoire d’art de la Sorbonne, elle revient après 20 ans à Tokyo (professeur à l’Université Ochanomizu).

Inscrite dans le courant d’intérêt qui se développe pour les relations entre l’Extrême-Orient, l’Asie et l’Europe, l’exposition revient sur l’exportation de la porcelaine chinoise bleu et blanc dont le commerce se démocratisa au XVIIe siècle avec la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Ce siècle est connu pour être un véritable Âge d’or aux Pays-Bas. Grâce à sa réussite sur la route des Indes, la jeune République des Provinces Unies devint l’une des puissances commerciales les plus importantes d’Europe. Par sa tolérance de pensée, elle attira également nombre de personnalités, des écrivains, des penseurs, des savants qui créèrent un foyer culturel où purent s’épanouir les arts et les lettres. La bourgeoisie des négociants, enrichie du commerce maritime vers les Indes, fut le principal commanditaire d’œuvres d’art et acheteur de curiosités exotiques. Ce commerce avec l’Orient eut naturellement un effet sur la vie et l’art dans les provinces unies. Les porcelaines chinoises, en particulier, ont exercé une profonde influence sur la culture néerlandaise et l’aménagement des intérieurs. Fondation Baur Expositions temporaire 2017Elles entrèrent également dans les peintures de nature morte ou Vanités, où elles devenaient symbole d’une certaine prospérité. Ces tableaux nous révèlent ainsi l’utilisation de cette précieuse vaisselle et son impact dans la vie quotidienne. Lorsque l’approvisionnement en porcelaines diminua drastiquement en raison des troubles politiques en Chine à la fin de la dynastie Ming (1368-1644), notamment la guerre civile qui sévit dans ce pays entre 1644 et 1647, les céramiques chinoises furent momentanément remplacées par des copies japonaises et perses. Depuis des siècles, la Perse importait en effet cette vaisselle de Chine, vaisselle qui avait inspiré les potiers et les peintres de miniatures. Venez découvrir, au fil des salles, une mise en regard des peintures de natures mortes figurant des porcelaines bleu et blanc – si prisées par une Europe en expansion et en quête d’exotisme – face aux porcelaines qui les ont inspirées, leurs copies en faïence perse et des miniatures du monde de l’Islam avec des représentations de céramiques.

Dans un dialogue transculturel avec les collections de la Fondation Baur et en particulier les céramiques d’exportation de la donation de Thérèse et John-D. Blum reçue en 2002 ainsi que du legs de l’ambassadeur et Mme Charles Müller accepté en 2004, le visiteur pourra admirer de nombreuses et précieuses œuvres provenant de partenaires européens: des peintures des musées des Beaux-Arts de Besançon, Chambéry, Cherbourg, Lille, du musée du Prado à Madrid, du musée Rietberg et du Kunsthaus à Zurich, du MAH et du Cabinet d’arts graphiques et de la Galerie De Jonckheere à Genève, ainsi que des céramiques du musée Ariana à Genève, du Victoria and Albert Museum à Londres, des musées Guimet et des Arts décoratifs à Paris et de collections privées.

Horaires d’ouverture: mardi à dimanche de 14h à 18h, le mercredi 20 septembre jusqu’à 20h.

Visites du mercredi: 13 décembre à 18h30 et du dimanche 3 décembre à 14h30, Visite par Monique Crick, directrice du musée et commissaire de l’exposition mercredi 6 décembre à 14h30, dimanche en famille 10 décembre: visite-atelier Secrets de dragons à 16h. Les Nocturnes du Mercredi 13 décembre à 18h30, visite de l’exposition Le Bleu des Mers, les voyages de la céramique chinoise en Europe et en Iran, à découvrir à travers peintures, porcelaines et miniatures persanes. Ou la globalisation façon XVIIe siècle. Plus.


Yoshikawa Masamichi – Architectures du 6 septembre au 15 octobre 2017 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Dans le cadre du 15ème Parcours céramique carougeois, la Fondation Baur, musée des arts d’Extrême-Orient, accueille le céramiste de renommée internationale Yoshikawa Masamichi, lauréat de nombreux prix. Diplômé de l’Institut de recherche de l’Ecole des designers du Japon, l’artiste envisageait initialement de devenir décorateur d’intérieur ou architecte.

Moniqe Crick, directrice du Musée Baur, Yoshikawa Masamichi

Établi à Tokoname, l’un des six plus anciens centres de poterie du Japon, Masamichi eut envie de ressentir physiquement la matière et sa transformation et fait alors le choix de la céramique en vue d’une expression créatrice différente. Travaillant exclusivement la porcelaine, l’artiste développe des oeuvres, parfois imposantes, impliquant l’espace, la couleur ainsi que la texture, qui dégagent à la fois un mélange de tranquillité et de tension. Passionné par la question de la relation entre le volume et le vide, il est reconnu dans le monde entier pour ses formes souvent architecturales revêtues d’une couverte céladon seihakuji fluide et translucide qui glisse sur la matière jusqu’à composer des gouttes ou des flaques glacées. L’artiste aime aussi dessiner sur ou sous ses oeuvres de fines lignes abstraites en bleu de cobalt ou rouge de cuivre qu’il revêt de cette couverte qui lui est si particulière. Les formes de ses pièces (sculptures géométriques et contenants) ou ses compositions ne sont pas nées du hasard. Yoshikawa Masamichi réfléchit longuement à leur conception, à leur sens ; l’acte de créer est pour lui comme un acte de prière. Ses céramiques imprégnées de la spiritualité qui préside à leur réalisation sont plus que des architectures ou des réceptacles. Elles se doivent, selon les mots de l’artiste, « d’être un lieu d’accueil favorable à un esprit, un kami, qui lui appartient »


L’Aventure chinoise. Une famille suisse à la conquête du Céleste empire du 6 avril au 2 juillet 2017 à la Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient, Genève

Monique Crick, Estelle Niklès van Osselt

Monique Crick, directrice et Estelle Niklès van Osselt, conservatrice

Christiane Perregaux-Loup

Christiane Perregaux-Loup, descendante Loup/Borel

Longtemps conservées au fond d’une malle, des lettres décrivent la fortune, le négoce et les états d’âme d’une famille partie du canton de Neuchâtel au XIXe siècle vendre des montres aux Chinois. Chez un antiquaire de la même région, d’anciens albums constellés de photographies de ces pionniers ont été miraculeusement retrouvés. Ces précieux témoignages enfin réunis permettent de reconstituer l’histoire des Loup de Chine, près d’un siècle de péripéties au sein du Céleste empire, à une époque où les citoyens suisses étaient migrants…Si la saga de ce clan suscite l’intérêt de la Fondation Baur, c’est en premier lieu parce qu’elle est représentative d’une catégorie d’Helvètes qui se sont expatriés dans l’espoir d’améliorer leur existence et au nombre desquels figure Alfred Baur (1865-1951) lui-même. Il rappelle que la Suisse n’a pas toujours été le petit miracle économique que l’on connaît. Le récit de la vie de cette famille trouve aussi sa place au musée Baur parce qu’il décrit le parcours de certains objets conservés dans ses murs.

Aventure Chinoise afficheLa provenance de porcelaines, jades et pierres dures, cloisonnés, textiles, flacons à tabac ou autres se trouve soudain révélée. Acquises au tournant du XXe siècle par l intermédiaire de l’un de ses membres, Gustave Loup (1876-1961), ces antiquités ont été dénichées en Chine, envoyées par bateau, pour finalement arriver en Suisse entre les mains de l’un des plus grands collectionneurs d’art asiatique de l’époque.

Ouvert de mardi à dimanche de 14h à 18h (lundi fermé), jusquà 20h lors des visites commentées publiques: La Montre chinoise dans les collections publiques et privées  à 18h30 mardis 13 juin. Ateliers famille dimanche 11 juin de 16h à 17h30, dès 6 ans, sur inscription: Collectionneur en herbe. Emiko Okamoto et son salon de thé Aux Mille Pins vous proposent des moments savoureux la plupart des dimanches de juin 2017.


Monique Crick, Guillaume Alix

L’Asie rêvée dans les collections Baur & Cartier du 12 novembre 2015 au 14 à la Fondation Baur, le Musée des Arts d’Extrême- Orient, Genève

La Fondation Baur a verni sa nouvelle exposition L’Asie rêvée dans les collections Baur & Cartier à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance d’Alfred Baur, en présence de Monique Crick, Directrice du musée, et Guillaume Alix, Directeur Général Cartier Suisse.

Aux XIXe et XXe siècles, on collectionne des curios, ainsi nommés, à juste titre, puisqu’ils suscitent la curiosité. Ces objets exotiques en provenance de Chine ou du Japon, ornés de décors fantaisistes, façonnés dans divers matériaux, dont certains encore méconnus, subjuguent les Occidentaux. Ils provoquent un engouement pour l’Asie, envoûtent les amateurs et influencent profondément les arts graphiques européens. Cette fascinante période suscite les vocations: celle de collectionneur pour Alfred Baur (1865-1951), et celle de créateurs pour Alfred Cartier (1841-1925) et ses trois fils, Louis (1875-1942), Pierre (1878-1964) et Jacques (1884-1941). Si les pièces à façon asiatique du joaillier parisien sont généralement connues, leur contexte historique et culturel lest beaucoup moins. Ainsi, l’idée de confronter ces joyaux aux collections de la Fondation Baur, Musée des arts d’Extrême Orient de Genève, a-t-elle germé.