Genève : Archives d’Etat

Archives Etat dans l'ancien arsenal

Les Archives d’Etat de Genève (AEG) se trouvent rue de l’Hôtel-de-Ville 1, dans le bâtiment de l’Ancien Arsenal en vielle ville de Genève (où se trouvent les canons). Elles sont chargées de constituer, de communiquer et de mettre en valeur les archives de la République et Canton de Genève. Elles sont ouvertes à tous les publics, +d’infos.

Les midis des Archives les vendredis 11 avril – 30 mai – 12 septembre – 10 octobre – 12 décembre 2025, Archives d’État, Rue de l’Hôtel-de-Ville 1 (Ancien Arsenal), Genève

En résonance avec cinq grandes dates qui ont marqué l’histoire de la République, les Archives d’État (AEG) vous invitent à découvrir des pièces historiques célèbres, insolites ou méconnues. Procès criminels, enquêtes judiciaires, pièces à conviction, placards, partitions, manuscrits ou encore registres d’état civil : à l’occasion des midis des Archives, de précieuses sources sont exposées au public et décryptées par l’équipe des AEG. La visite est libre, gratuite et informelle. Cinq vendredis entre 12h et 14h, + d’infos.

  • 11 avril 2025 : Michée Chauderon, la dernière sorcière exécutée à Genève (1652)
  • 30 mai 2025 : L’entrée de Genève dans la Confédération (1814)
  • 12 septembre 2025: Sissi, l’Impératrice assassinée sur le quai du Mont-Blanc (1898)
  • 10 octobre 2025 : Vacances de patates ou de pommes de terre?
  • 12 décembre 2025: « C’était l’an mil six cent et deux »: l’Escalade (1602)

Archives – événements passés

Etreintes paillardes, famille et enfants illégitimes à Genève sous l’Ancien Régime (1670-1794), conférence jeudi 18 janvier 2024, Archives d’Etat, Ancienne Arsenal, Genève

Publié aux éditions Georg en 2022, ce livre se consacre à l’histoire sociale de la famille et de la sexualité illégitimes. Loraine Chappuis s’y intéresse aux relations sexuelles hors mariage et à l’intégration familiale des enfants naturels à Genève entre 1670 et 1794. En s’appuyant sur l’histoire du genre et de la régulation sociale, elle étudie la gestion urbaine des autorités civiles, religieuses et hospitalières de la « paillardise », ce qui désigne les rapports hors mariage dont résulte une grossesse. Elle contribue par ailleurs à illustrer l’expérience sociale des individus illégitimes et l’émergence de sentiments affectifs entre parents et enfants naturels, ainsi qu’elle le présentera lors de ce commentaire de sa recherche, + d’infos.

Conférence de la SHAG jeudi 19 janvier 2023 à 18h30, Archives d’État de Genève, Ancien Arsenal

Organes et rouages des dispositifs d’internement et de placement (Suisse, XIXe-XXe siècles) : que nous apprenant les recherches récentes? par Madame Joëlle Droux et Monsieur Ludovic Maugué, historiens.

En Suisse, de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1981, des lois dites d’internement administratif ont autorisé l’enfermement d’individus dont le mode de vie aurait dérogé aux normes sociales. Prononcée par une autorité administrative communale ou cantonale, cette privation de liberté au terme parfois indéterminé et souvent dépourvue de possibilité de recours visait à corriger et rééduquer ceux que les autorités désignaient comme « fainéants », « ivrognes », « rétifs au travail », de mauvaises mœurs ou susceptibles de « tomber » à l’assistance. En parallèle, des dispositifs d’assistance contrainte ont également été déployés pour répondre aux besoins de l’enfance en danger, en difficulté ou délinquante. Ces placements ont conduit à de nombreuses dérives dont les conséquences ont affecté les personnes concernées leur vie durant. À la lumière des récents travaux en la matière, cette conférence entend restituer les apports de la recherche sur l’historicité des mesures arbitraires dans le domaine de l’assistance sous contrainte. Sur la base des exemples genevois et fribourgeois, il s’agira de plonger aux cœurs des rouages étatiques pour comprendre comment ces politiques publiques ont pu être légitimées au cours du temps et comment les autorités ont perçu en retour la nécessité de se réformer. Entrée libre, + d’infos.

Cérémonie du bouquet de chantier du nouvel Hôtel des archives d’Etat, marquant la fin des travaux de gros œuvre le 18 novembre 2022

Pierre Flückiger, archiviste d’Etat – Serge Dal Busco, conseiller Etat departement des infrastructures

La cérémonie s’est déroulé dans le bâtiment de l’arsenal qui se trouve à la rue de l’Ecole-de-Médecine (quartier de Plainpalais) en présence de Serge Dal Busco, conseiller d’Etat chargé du département des infrastructures, de Pierre Flückiger, archiviste d’Etat, et de Roger Mayou, président de l’association Avenir du passé, qui subventionne le projet à hauteur de 25 millions de francs. La livraison des locaux est prévue en 2024 et le déménagement des documents d’archives s’étendra de 2024 à 2026.

La réalisation d’un dépôt sur deux niveaux sous la cour centrale est aussi au programme. La cour intérieure, actuellement privative, deviendra un nouvel espace vert ouvert au public.

Les trente kilomètres d’archives seront protégés dans des espaces sécurisés et mis à disposition du public dans des salles de travail et d’exposition répondant aux besoins actuels et à venir. Les travaux portent sur la transformation du bâtiment historique de l’Arsenal, pour permettre de réunir l’ensemble des archives d’Etat sur un seul et même site, qui abritera également d’autres services de l’administration. La livraison et les ateliers occuperont l’aile Arve, tandis que la partie nord, ouverte au public, dotée d’espaces de travail, de conférences et d’exposition, donnera sur le jardin. Un atelier de restauration des documents anciens et un espace de numérisation seront installés au premier étage. Les combles accueilleront à nouveau les ateliers et les réserves de la Compagnie de 1602. Pour mémoire, 62 millions de francs ont été investis pour réaliser l’ensemble de ces travaux.

Le projet d’un nouvel Hôtel des archives vise à préserver les précieuses et uniques pièces qui couvrent plus d’un millier d’années d’histoire, du Moyen-Age à nos jours, des fonds d’archives de la société civile, de particuliers, de familles, d’associations, de syndicats ou encore de partis politiques qui constitue le patrimoine informationnel de l’Etat et de ses différentes administrations au fil des siècles. La conservation de ce patrimoine est essentielle pour les historiennes et historiens, chercheuses et chercheurs qui consultent ces sources  et pour les services de l’administration pour la gestion de leurs activités ainsi que pour la sécurité du droit en général et des droits des personnes en particulier, + d’infos.