Inauguration de la Maison des Mémoires samedi 8 novembre, avenue de la Gare, Annemasse
Le 8 novembre 2025, année du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Ville d’Annemasse inaugure la Maison des Mémoires – couper de ruban par le Conseil Municipal des Enfants
Christian Dupessey, maire d’Annemasse depuis 2008, Citoyens d’Honneur d’Annemasse, Yvonne Riss et André Panczer, rescapés de la Shoah
André Panczer, sauvé par Mila Racine en 1943 à lâge de 8 ans, est citoyen d’honneur de la ville d’Annemasse depuis 2024. Yvonne Riss, sauvée à l’âge de 11 ans avec son frère et son cousin par Marianne Cohn, est citoyenne d’honneur de la ville d’Annemasse depuis 2025.
Klezmer ensemble Marc Crofts, violon – accordéon
Située dans les anciens locaux de la prison du Pax, lieu hautement symbolique de la Résistance et de l’histoire de la ville, cet établissement permettra de valoriser les mémoires liées à la Seconde Guerre mondiale dans un premier temps, puis à terme, d’élargir à l’ensemble des mémoires de la ville.
Forian Geyer, réalisateur du documentaire Haine et Peur, projeté le soir au Ciné Actuel.
En présence des élus (maires, conseillers, députés et sénateur)
Situé au 21 avenue de la Gare au coeur d’Annemasse, le bâtiment autrefois une entreprise de bonneterie, est aménagé en prison en septembre 1943 de la SS Polizei Regiment Todt. Elle devient la principale prison du département pendant la Seconde Guerre mondiale. De ce funeste endroit, seule subsiste la façade extérieure, subtilement restaurée pour retrouver son aspect originel, notamment par la reconstruction du balcon du premier étage qui avait disparu. Les 120 m2 intérieurs du rez-de-chaussée sont intégralement réaménagés pour offrir un centre d’interprétation avec un parcours muséographique adapté et une scénographie moderne, interactive et participative.
Le registre d’écrou indique les noms de 742 personnes. Parmi elles se trouvent des résistants et des personnes juives, dont une centaine d’enfants. Renommé La prison du Pax, ce lieu connut plusieurs figures annemassiennes emblématiques. Notamment Mila Racine et Marianna Cohn, des jeunes résistantes qui sauvèrent de nombreux enfants juifs en leur faisant passer clandestinement la frontière suisse. La première fut déportée à Mauthausen et mourut sous un bombardement aillié. La seconde ne parla pas même sous la torture, et refusa un plan d’évasion par peur de représailles sur les enfants incarcérées avec elle. Elle fut assassinée dans le bois de Ville-la-Grand.
Le parcours de l’exposition avec une scénographie interactive rend accessible l’histoire du lieu durant la Seconde Guerre mondiale grâce à des cartes explicatifs et des témoignages audiovisuels – choix de langue entre français et anglais. Introduction de la première partie : Annemasse, ville frontière par Magali Euverte, l’architecte.
Des textes et cartes illustrent Les filières – points de passage – lieux stratégiques
Une maquette permet de reconstruire comment la maison maître a été aménagé en bonneterie en ajoutant un long bâtiment aujourd’hui presque disparu. Un dispositif permet aux visiteurs de voir où se trouvaient les cellules des prisonniers. En arrière plan le drapeau nazi récupéré lors de la libération en septembre 1943.
Photo d’une des cellules : Père Favre emprisonné par le service du renseignement, fusillé à Annecy le 16 juillet 1944.
Une partie du bâtiment de l’ancienne bonneterie a pu être conservée et donne l’espace de projection pour la reconstruction des cellules.
Après les divers parcours des victimes, la dernière partie de l’exposition pose la question de la transmission.
Au-delà de la période 1939-1945, la Maison des Mémoires a vocation – après acquisition, à terme, des étages supérieurs du bâtiment par la Ville – à embrasser l’ensemble des mémoires du terroire, retraçant les origines d’Annemasse, son essor grâce à l’arrivée du chemin de fer, ses vagues d’immigration, ses périodes architecturales, sa relation ancestrale avec Genève…
Conférence « Annemasse – Chemnitz – Mauthausen sur les pas de mes grands-parents… » jeudi 13 novembre 2925, Maison des Mémoires, Annemasse
Une conférence autour du voyage initiatique de Candice Savoyat, sur les pas de ses grands-parents. Entre novembre et décembre 2024, Candice Savoyat entreprend un voyage sur les traces de ses grands-parents. Elle part de la gare d’Annemasse pour rejoindre Chemnitz en Allemagne, puis Mauthausen en Autriche. De cette quête personnelle naît un podcast de 52 minutes qui mêle histoire intime et mémoire collective. Une conférence pour découvrir ce témoignage émouvant où se croisent parcours familial et grande Histoire, migration et transmission, Entrée libre sur inscription, + d’infos.
A partir du 12 novembre, la Maison des Mémoires est ouverte à tous, le mercredi, samedi et dimanche de 14h à 18h, en entrée libre et gratuite, + d’infos.
Archives – événements passés
Inauguration du nouvel arbre de la déportation ainsi que sa stèle mercredi 20 mars 2024 dès 16h au Parc Montessuit, Annemasse
Un arbre mémoriel avait été planté en 1965 au sein du parc municipal Claudius Montessuit pour honorer la mémoire des victimes annemassiennes de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination nazis et fascistes lors de la Seconde Guerre mondiale. En 2013, la « Stèle des Justes » avait été apposée à proximité de l’arbre pour rendre hommage aux « Justes parmi les Nations ». Pourtant réputé pour être robuste, cet abies concolor (sapin bleu du Colorado) a présenté une progressive sécheresse au niveau de sa cime et de ses branches à partir de l’été 2022, qui a fini par nécessiter son abattage en décembre dernier par les services Espaces Verts et Voirie de la Ville.
Inauguration du Parc Mila Racine samedi 27 mai 2023 au Centre Ville d’Annemasse
Future maison des mémoires – Prison Pax pendant la deuxième guerre mondiale, 21 avenue de la Gare, Annemasse, + d’infos.
Annemasse accueille un nouveau parc à l’occasion de la journée nationale de la Résistance et inaugure ce parc mémoriel nommé en l’honneur d’une résistante juive active dans la région, Mila Racine. Cérémonie lors de la Journée nationale de la Résistance devant la future maison des mémoires (21 avenue de la Gare) à 15h. Inauguration du parc Mila Racine (entre le 8 et le 2 rue du Salève) et cérémonie en mémoire de Mila Racine à 16h en présence de Christian Dupessey, Maire d’Annemasse, du Conseil Municipal, ainsi que de la députée Virginie Duby-Muller. Vernissage de l’œuvre de Jean-David Morvan et le collectif The Tribe. Divers animations, entrée libre, + d’infos.
Le parc se nomme Mila Racine, en hommage à la résistante russe, très active dans la Résistance sur le territoire Annemassien, où elle était membre d’un réseau de passages d’enfants juifs vers la Suisse. Arrêtée le 21 octobre 1943 et emprisonnée dans la prison du Pax, elle fut déportée et décède dans un bombardement allié le 20 mars 1945 à Amstetten, en Autriche.
Le 17 septembre 2022, Marianne Cohn aurait eu 100 ans…
La Ville d’Annemasse honore la mémoire de cette figure emblématique de la Résistance à Annemasse, pour les valeurs qu’elle a défendues et pour son engagement dans le sauvetage des enfants juifs, au prix de sa vie à travers plusieurs événements. Marianne Cohn, née en Allemagne en 1922, entre en résistance à seulement 19 ans. Dans notre région, elle accompagne des enfants juifs pour passer la frontière. Elle est arrêtée par les allemands le 31 mai 1944 avec un groupe de 32 enfants de 4 à 15 ans. Ils sont internés à l’Hôtel Pax. Cette année, les Journées Européennes du Patrimoine font écho au programme exceptionnel d’hommage à cette jeune résistante exemplaire. Ainsi, les deux programmations s’entrecroisent et se répondent pour vous offrir une proposition riche et variée.
Cortège dirigé par les sapeurs-pompiers depuis l’Hôtel de Ville, autorités devant l’Hôtel Pax, rue de la gare
Les autorités devant l’hôtel Pax
La maison Dejussel, 21 avenue de la Gare – future Maison de Mémoire (ouverture prévue pour 2025). Dans ce bâtiment « Prison du Pax » 1500 personnes ont été emprisonnées pendant l’occupation italienne du 3 janvier 1943 au 7 septembre 1943 et l’occupation allemande du 11 septembre 1943 au 18 août 1944. Ici la Gestapo a torturé un grand nombre de détenus. La police allemand, la Gestapo, a écrit le nom des prisonniers sur un registre sous le numéro 625 est inscrite Marie Colin, un nom d’emprunt de Marianne Cohn.
Fils de Jean Deffaught. Lorsqu’en 1940 des réfugiés arrivent de l’Est, Jean Duffaugt fond un centre d’accueil. En tant que maire dès décembre 1943, il entre en relation avec les organisations chargées de faire passer en Suisse les nombreux fugitifs, les met en contact avec les passeurs et permet de sauver de nombreuses personnes. Il cherche aussi à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.
Neveu de Marianne Cohn
Le chant d’Elie par Keren Esther et Narciso Saùl
Des survivantes posant des fleurs
Place Jean Deffaugt avec la stèle, monument en mémoire de Jean Deffaugt
Georges Loinger, résistant juif
Georges Loinger, enseignait l’éducation physique au sein d’une fondation d’aide aux enfants, l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Il entre dans la Résistance en 1942. A partir de 1943 et jusqu’au 19 août 1944, date de la libération d’Annemasse, il monte, au sein d’un réseau clandestin dans lequel sont engagés Mila Racine, Marianne Cohn et son cousin, Marcel Marceaux, une filière de passages d’enfants vers la Suisse. L’un des stratagèmes utilisés est de jouer au football avec eu et de faire de sorte que le ballon franchisse par accident la frontière. Jean Deffaugt intervient aussi auprès les internés à l’Hôtel Pax. Grâce à lui, les petits seront mis à l’abri à Bonne-sur-Menoge, les aînés resteront à Annemasse. Jean Deffaugt cherche à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.
Keren Esther et Narciso Saùl devant le jardin d’enfants.
Monument du Charnier à Villa-la-Grand qui rappelle l’assassinat de Marianne Cohn à 22 ans et autres 5 résistants le 8 juillet 1944 dans ces bois.
Inauguration du jardin d’enfants Georges Loinger par Nadine Jacquier, maire Ville-la-Grand. Plaque commémorative avec les survivants.
Les maires Nadine Jacquier de Ville-la-Grand et Christian Dupessey d’Annemasse
A droite Danielle Wexler, nièce de Mila Racine offrant ses tableaux à la Ville d’Annemasse. Mila Racine était responsable d’un réseau de passeurs d’enfants juifs vers la Suisse. Elle fut arrêtée le 21 octobre 1943 et emprisonnée dans la prison du Pax. Un parc Mila Racine va être aménagé en son hommage.
Accueil du directeur du groupe scolaire de la Rue Aristide Briand. Anciennement « Groupe scolaire du Centre« , il est renommée en 1984, Ecole Marianne Cohn pour le 40ème anniversaire de la Libération d’Annemasse.
Eric Minchella, directeur de l’Ecole Marianne Cohn
Au programme vendredi 16 septembre :
Exposition : « Face à l’occupant, l’engagement des femmes dans la Résistance », réalisée par le Mémorial de la Shoah.
Table-ronde « Annemasse 1939-1945 : franchir la frontière pour survivre ». Intervenants : Olivier Lalieu (Mémorial de la Shoah), Ruth Fivaz-Silbermann (universitaire genevoise), Katy Hazan (historienne à l’Œuvre de Secours aux Enfants), Laurent Neury (historien), Magali Renaud Ktorza (biographe de Marianne Cohn). Modérateur: Olivier Ramirès (professeur d’Histoire au lycée Jean Monnet), salle des conférences du complexe Martin Luther King, Annemasse. + d’infos.
Magali Renaud Ktorza – Ruth Fivaz-Silbermann – Katy Hazan – Laurent Neury
Samedi soir, samedi 17 septembre, à la Bibliothèque Pierre Goy à Annemasse : Table ronde et séance de dédicaces autour de la thématique de l’engagement des femmes dans la Résistance. Bruno Doucey – auteur d’anthologies, de récits et de poèmes, il fonde en 2010, sa propre maison d’édition, consacrée à la poésie – a présenté l’ouvrage « Si tu parles, Marianne », une ode à la mémoire de Marianne Cohn, jeune résistante d’origine juive, qui changera de nom pour Marianne Colin afin de faire passer des enfants juifs en Suisse. Ancien conseiller particulier des directeurs de services de renseignements internationaux de tout premier plan, l’écrivain Mark Zellweger est considéré comme « le nouveau maître du roman d’espionnage » avec sa série «Les espionnes du Salève» il relate de façon romancée mais également très documentée des épisodes de résistance locale.
Bruno Doucey et Mark Zellweger
En vidéoconférence Jean-David Morvan, auteur de la BD « Madeleine Résistante » et l’un des scénaristes de bandes dessinées les plus prolifiques de sa génération. Auteur de très nombreux ouvrages, il remporte en 2009 un Silver Award au Prix international du manga pour l’album «Zaya», auprès de Madeleine Riffaud à Paris, résistante, dont il a réalisée la biographie avec l’illustrateur Dominique Bertail (prestigieux Prix René-Goscinny – meilleur scénariste au Festival d’Angoulême 2022).
Les Journées Européennes du Patrimoine (JEP) samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021 à Annemasse
Plaque commémorative de la Prison Pax, ancienne bonneterie située au 21, avenue de la gare
Hotel Pax, occupé par la Gestapo du 8 septembre 1943 au 18 août 1944 en face
Cette maison et cette imprimerie, construites en 1898 par Antoine Lumière, le père de Louis et Auguste qui inventèrent le cinéma en 1895.
C’est ici que furent imprimés clandestinement des numéros du journal de la Résistance Combat
Au programme les 18 et 19 septembre, des parcours commentés en ville (Annemasse Résistante, Annemasse de parc en parc, parcours de l’ancienne gare Braillard à la Maison de la Mobilité) mais aussi dans les coulisses de l’Hôtel de Ville (visite de la salle du conseil, du salon des mariages, du bureau du Maire, des archives municipales). Des expositions et des animations seront également prévues tout au long du week-end au tiers lieu culturel La Bulle (inauguration de l’exposition « Histoire de La Bulle »), à la Villa du Parc – centre d’art contemporain d’intérêt national (jeu-visite autour de l’exposition « Empire et Galaxie », restitution d’une année de résidence avec des photographies d’Annemasse et du Genevois français) et à la bibliothèque Pierre Goy (jeu d’énigmes « Murder party » et exposition de l’association 39-45 ERRA-Esprit de Résistance en Région Annemassienne). Château Rouge ouvrira quant à lui ses portes au public pour faire découvrir sa grande salle de spectacles flambant neuve, rénovée après plus de deux ans de travaux. Dans un esprit inclusif sur le thème du « Patrimoine pour tous » : les expositions et visites guidées seront gratuites et accessibles aux personnes malentendantes (port de masques transparents par les intervenants). Les places seront limitées pour la plupart des animations et visites prévues. Il est donc nécessaire de s’inscrire via le site internet https://www.billetweb.fr/journees-europeennesannemasse ou auprès des structures ouvertes à cette occasion.
La Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale dans la région annemassienne du 7 au 29 mai 2021 à la Bibliothèque Pierre Goy, Annemasse
Organisé par l’association 39-45 ERRA (Esprit de résistance en région annemassienne). Plusieurs figures de la Résistance sont mises en lumière. Cette exposition fait également écho aux différentes commémorations qui ont lieu au mois de mai: la commémoration de la Victoire des forces alliées du 8 mai 1945 et de la journée de la Résistance le 27 mai. Une seconde exposition organisée par l’association 39-45 ERRA aura lieu en fin d’été autour de la Libération de la région annemassienne. En savoir plus.
Fête sans frontière à la Douane rénové de Mouillesulaz samedi 14 septembre 2019
Les villes frontalières – Gaillard (côté Haute-Savoie) – Thônex (côté Suisse Romande) se sont associé pour fêter l’extension du tram jusqu’à Annemasse ainsi que la construction de la nouvelle plateforme douanière de Moillesulaz. En parallèle à cette Fête sans frontière à la Douane rénové de Mouillesulaz (+d’infos), la Ville de Gaillard s’associe aux Journée patrimoines célébrées en Suisse ce samedi 14 septembre en proposant une visite de la maison d’Irène Gubier, une grande figure discrète et efficace de la Résistance française, de fin 1941 à janvier 1944. A découvrir l’exposition qui lui est consacrée de 10h à 17h à l’Esplanade Irène Gubier. Sa maison, située au bord du Foron, était toute proche de la douane de Moëllesulaz et l’un de ses cotés donnait directement sur la Suisse. Elle sera chargée d’une activité de courrier et de transfert de personnes vers la Suisse ; elle aida notamment le Réseau Gilbert du colonel Groussard, dont faisait partie le lieutenant André Devigny.
Maison d’Irène Gubier, Foron
Plaque, Maison d’Irène Gubier
Le 17 janvier 1944, Irène Gubier et Marguerite Marmoud, dont le nom de code était « les Violettes de la frontière », sont arrêtées, avec d’autres membres de la filière. C’est la prison du PAX à Annemasse, puis Annecy, Montluc, Romainville ; ensuite la déportation à Ravensbrück, puis dans un commando de travail de Buchenwald, et la terrible retraite des SS et de leurs victimes jusqu’à Dresde ; enfin, la libération et le lent retour en partie à pied… Marguerite Marmoud, l’autre « Violette », ne revint pas. Croix de guerre étoile vermeil, médaille de la Résistance, croix du combattant volontaire, citée à l’ordre de la Nation, elle fut décorée chevalier puis officier de la Légion d’honneur.
