Genève: Musée international de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge

Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge à Genève

L’exposition permanente

L’Aventure humanitaire propose une expérience unique d’initiation à l’action humanitaire, rompant avec la muséographie traditionnelle. A travers trois espaces, créés chacun par un architecte de renom et d’horizon culturel différent, vous explorerez trois grands défis actuels : Défendre la dignité humaine (Gringo Cardia, Brésil), Reconstruire le lien familial (Diébédo Francis Kéré, Burkina Faso), et Limiter les risques naturels (Shigeru Ban, Japon). Au-delà des périodes troublées de l’Histoire ou des zones de conflits actuels, ces problématiques concernent chacune et chacun d’entre nous aujourd’hui et, plus globalement, notre futur commun pour les décennies à venir. 

The Suitcase Project du 27 février au 30 août 2024, Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève

À travers une valise, un appareil argentique et un carnet de notes, The Suitcase Project donne la voix à des réfugié·es sur ce que représente « la maison » pour elles et eux, tout en nous partageant leur histoire. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h d’avril à octobre, et de 10h à 17h de novembre à mars, + d’infos.

Petrit Halilaj Histoires inachevées du 25 mai au 17 septembre 2023, Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève

Petrit Halilaj, artiste vivant à Berlin présente ses dessins peint à l’âge de 13 ans durant la guerre du Kosovo.

Commissaire et Pascal Hufschmid directeur du MICR, vernissage public 24 mai 2023

Pièce maîtresse de l’année « Santé mentale » (2022-2023), l’exposition de l’artiste kosovar Petrit Halilaj présente le récit poignant, sensible et généreux de son parcours personnel à travers le dessin.

Une installation immersive exceptionnelle qui explore ses souvenirs d’enfance de la guerre du Kosovo, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur. Il aborde un thème central de l’actualité humanitaire, celui de la résilience. Comment accéder à la mémoire d’un peuple qui a connu la souffrance? Comment s’approprier une histoire que l’on n’a pas choisie?

En parallèle, le Musée poursuit sa mue en un forum accueillant au service de la communauté. Après le succès de la première édition l’été dernier, près de 100 étudiant·e·s du laboratoire Alice de l’EPFL investissent de nouveau LES JARDINS DU MUSÉE pour prendre soin des installations en place et les faire évoluer. Après le bois, cap sur le pisé et le végétal! Pour en savoir plus.

Archives: Evénements & expositions passés

Équilibres précaires du 9 novembre 2022 au 12 mars 2023, Musée international de la CroixRouge et du Croissant-Rouge (MICR)

Comment ne pas perdre pied lorsque le monde bascule autour de nous ? Quels nouveaux appuis pouvons-nous trouver ? À quoi tient, au fond, notre équilibre ? Dans le cadre de notre année thématique « Santé mentale » (2022/2023), le musée a donné carte blanche à trois artistes contemporain·e·s suisses : Denise Bertschi, Nicolas Cilins et Nina Haab. En dialogue avec une sculpture d’Olafur Eliasson, leurs œuvres inédites explorent nos limites, physiques et mentales, et questionnent nos balancements intérieurs. ÉQUILIBRES PRÉCAIRES est une invitation à découvrir, à ressentir, à faire et à lâcher prise pour être pleinement présent·e, ici et maintenant. Envie d’en savoir plus ? Cliquez juste ici.

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h d’avril à octobre, et de 10h à 17h de novembre à mars. Fermé le lundi, les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier

Dimanche solidaire 5 février 2023 au Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, Genève

Dès 11h, rencontre signature avec Sebastien Farré à 15h30, + d’infos.

« UpRooted and Apart » l’œuvre de Franziska Greber, Espace Focus

Franziska Greber : « UpRooted and Apart » pendant tout le mois de juin 2022 dans l’Espace Focus

A travers les expériences et les voix de survivant·e·s, l’artiste et psychothérapeute suisse Franziska Greber aborde l’impact de la violence sexuelle en temps de conflit pour contribuer à sa prévention et à son éradication. Franziska Greber et des expert.e.s du CICR seront présent.e.s dans l’espace FOCUS tous les vendredis du mois de juin entre 15h30 et 17h30. Le 17 juin à 13h, assistez à une conférence modérée par Cordula Droege et introduite par Peter Maurer, président du CICR, à la salle Henry Dunant. Le 23 juin à 15h, profitez de la projection d’un film sur ce thème. Pour plus d’informations ici.

Who cares ? Genre et action humanitaire du 31 mai au 9 octobre 2022, Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), Genève

Une des installation, issues de la collaboration entre le Laboratoire ALICE et le Musée qui se déploient à travers ses jardins

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) pose un regard nouveau sur l’histoire de l’action humanitaire sous le prisme du genre. Who cares ? – Prendre soin – deux mots d’une confondante simplicité pour faire écho à l’humanité, le principe prépondérant de toute action humanitaire. Avec son titre au double sens assumé, la nouvelle exposition du MICR Who cares ? approche les questions suivantes : qui, au juste, prodigue quels soins en répondant à quels besoins. Et qui, au fond, s’en soucie ?

Colonettes de la balustrade de la maternité d’Elne aménagée dans un château près de Perpignan. L’enseignante suisse Elisabeth Eidenbenz (1913-2011) accueille de nombreux enfants juifs provenant des camps d’internement à la maternité d’Elne. Avec ses collègues en changeant leur identité, ils sauvent leurs vie, dont celle de Guy Eckstein, né le 10 octobre 1941.

Tablier tâcheté de l’anglo-suisse Claire Bertschinger (médaille Florence-Nightingale en 1991) en nombreuses missions: Liban, Ethiopie, Ouganda, Sierra Leone, Soudan, Afghanistan, République centrafrique.

Juliette Fournot, médecin. Entre janvier 1983 et novembre 1988, elle est cheffe de mission en Afghanistan.

Résultat d’un partenariat entre le MICR et l’Institut Éthique Histoire Humanités de l’Université de Genève, Who cares ? invite à considérer l’action humanitaire sous le prisme du genre et de la diversité. En portant un regard nouveau sur le vécu de celles et ceux que l’histoire a rendu.e.s invisibles, l’exposition nous amène à nous interroger sur notre perception des humanitaires et des personnes auxquelles le soin est dispensé, à travers une large sélection d’objets et de récits réunis pour la première fois.

Quelles figures incarnent l’univers du soin ? Dans l’histoire visuelle occidentale, la figure soignante a souvent été associée à des caractéristiques considérées comme féminines, telles que l’écoute, le dévouement, la sympathie, l’empathie ou la compassion. Puisant leur force dans le soulagement et la guérison, les représentations des infirmières incarnent, dès la fin du XIXe siècle, des stéréotypes du soin au chevet du soldat blessé. La figure maternelle ou angélique de la femme humanitaire convoque les traits d’un groupe souvent restreint à des femmes occidentales blanches, issues de milieux privilégiés, + d’infos.

Installations par les étudiant.e.s de l’EPFL

En parallèle de l’exposition, le MICR accueille une autre voix issue de la recherche pour l’accompagner dans sa mue en un lieu de vie au service de la communauté. Près de 120 étudiant.e.s en architecture du laboratoire ALICE de l’EPFL investissent les jardins et les espaces d’accueil du Musée avec des constructions en bois inédites. +d’infos

Une Chronologie interactive déroule 150 ans d’histoire humanitaire tandis que le Focus d’actualité présente les opérations de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l’ensemble du globe. Lancé en ligne début mai 2020, le projet « COVID-19 et Nous par Magnum Photos et Vous » se déploie dorénavant dans les espaces, métamorphosés par Magnum Photos grâce à des photographies disséminées au sein de l’exposition permanente. Le regard unique des photographes de la prestigieuse agence offre une toute nouvelle perspective de visite et crée un dialogue passionnant avec les collections et l’action humanitaire!

Journée Portes Ouvertes du 4 juin 2022

Visite des installations du laboratoire Alice EPFL

Lors de la Journée Portes Ouvertes du 4 juin 2022, découverte des installations en bois lors d’un parcours musical en compagnie de Mireia Pellisa, saxophoniste assise sur une des structures à l’entrée du musée. +d’infos.

« GE fête ma Croix-Rouge » dimanche 8 mai 2022, Parc des Bastions, Genève

Dans le cadre de la journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, un village Croix-Rouge et croissant-Rouge, ouvert à toute la population, a investit le Parc des Bastions avec des expositions et des animations festives. La date du 8 mai, jour de la naissance d’Henry Dunant, a été décrétée il y a plus de 70 ans Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (JMCR). Cette date représente ainsi l’opportunité de familiariser et sensibiliser le public aux principes et valeurs humanitaires du Mouvement de la Croix-Rouge, ainsi que de contribuer à un message de solidarité. Séance de dédicaces de l’affiche par EXEM (Emmanuel Excoffier). + d’infos. Nous avons visité plusieurs stands, dont celui de la Fondation Maison Dufour, et de l’Association Genevoise des Sections des Samaritains.

La Société Henry Dunant organise encore jusqu’au 29 mai 2022 une exposition à Louis Appia, chrétien engagé et cofondateur de la Croix-Rouge internationale au Temple de la Madeleine – à noter les conférences mardi 17 mai à 18h30 : Louis Appia, l’homme de foi et Louis Appia, l’humanitaire, ainsi que le Sentier humanitaire, samedi 21 mai à 14h, départ de la Place Neuve. + d’infos.

Un monde à guérir – 160 ans de photographies à travers les collections de la Croix-Rouge du 16 novembre 2021 au 24 avril 2022, Musée international de la CroixRouge et du Croissant-Rouge (MICR)

Cette exposition partage un patrimoine photographique exceptionnel: plus de 600 photographies issues des collections du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. En parcourant cet immense patrimoine resté peu exploré à ce jour, l’exposition interroge l’image humanitaire et notre manière de la regarder.  Omniprésente dans l’actualité, l’image humanitaire est entrée dans notre quotidien il y a plus d’un siècle. Elle nous paraît souvent immédiate et univoque. La photographie cadre une scène et en offre une interprétation. Nous croyons tout comprendre d’un évènement sans même penser au hors-champ. Or la réalité du terrain est toujours plus complexe que sa représentation, qui est forcément fragmentaire. Une journée portes ouvertes est organisée le samedi 20 novembre pour célébrer son ouverture.

Avec plus de 600 images de 1850 à nos jours, Un monde à guérir est le fruit de plus de deux ans de recherche menée au sein des collections du MICR, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Imagine. Réflexions sur la paix du 16 septembre 2020 au 10 janvier 2021, au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), Genève

En photo les deux photograpes: l’Américain Stephen Ferry: Colombie Entre guerre et paix, 2016-2019) et le Français Roland Neveu: Cambodge, Hier (1973-1979).

Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h d’avril à octobre (de 10h à 17h de novembre à mars)

Cette exposition de photographies s’interroge sur les processus de paix et leur réalité vécue au quotidien. Des grands noms de la photographie retournent sur les lieux où ils ont réalisé, pour certains d’entre eux, leurs premiers reportages, il y a plus de 20 ans, afin d’examiner les conditions et conséquences des processus de paix. Don McCullin offre un aperçu d’un Beyrouth déchiré par la guerre civile, et Nichole Sobecki, nous emmène dans les rues de la capitale libanaise qui, malgré les stigmates du conflit tente de renaître. Roland Neveu a vu les Khmers rouges entrer dans Phnom Penh en 1975. Gary Knight, 45 ans plus tard, est parti photographier les Cambodgiens encore englués dans les conséquences de la guerre. Ron Haviv a suivi la guerre en Bosnie-Herzégovine, puis et est retourné sur les traces de ce conflit fratricide pour rendre compte de la situation actuelle. Les reportages de Gilles Peress et de Stephen Ferry apportent un éclairage sur la paix respectivement en Irlande du Nord, deux décennies après la signature du traité de paix du Vendredi saint, et en Colombie, ou la paix signée en 2016 lutte pour être mise en œuvre.

À l’origine de l’exposition, le projet de la VII Foundation vise à encourage la prise de parole et stimuler la conversation autour des enjeux de la construction de la paix et de l’arrêt des conflits dans le monde. Il a d’abord pris la forme d’une publication « Imagine : Penser la Paix », qui rassemble une sélection d’images puissantes et de textes de journalistes, photographes, universitaires, artisans de la paix et citoyens. Chacun dans leur domaine de réflexion, ils offrent une vision unique et fascinante de la paix. Sorties pour la plupart du contexte qui les a fait naître, les 160 photographies se déploient au sein d’une scénographie réalisée à partir des matériaux récupérés de l’exposition précédente pour contourner les nombreuses contraintes imposées par la crise sanitaire. Elles révèlent les multiples facettes de conflits complexes et d’un idéal de paix souvent éloignés des réalités du terrain. Des installations sonores créées par le Théâtre Spirale, tirées d’extraits du livre « Imagine – Penser la paix », une légende amérindienne « Les Deux Loups » déployées sur les murs latéraux ainsi deux films documentaires produits par la VII Foundation offrent d’autres pistes de lecture des images. Provenant des collections et montrée pour la première fois au public depuis 2011, la présence de la médaille de la première édition du prix Nobel de la paix – attribuée à Henry Dunant et Frédéric Passy en 1901 – n’est pas anodine. En dialogue avec les photographies présentes, elle illustre le processus non-linéaire de construction de la paix. Enfin, deux espaces participatifs encouragent les publics à s’exprimer. D’une part, un support interpelle le visiteur sur la paix et ce qu’elle représente à ses yeux. Il/elle est libre de partager ses impressions et réflexions sur un mur dans l’espace même de l’exposition.

Arrêt sur Affiches du 2 octobre 2019 au 26 janvier 2020 au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR), Genève

L’exposition temporaire Arrêt sur Affiches est prolongée jusqu’au 26 juillet ! La pandémie nous l’a prouvé, les affiches du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge restent plus actuelles que jamais. De 1870 à nos jours, celles-ci nous rappellent l’importance des mesures d’hygiène, de prévention des maladies, mais aussi la promotion de valeurs d’entraide et de solidarité. Quand le patrimoine nous permet de mieux comprendre le présent et le monde qui nous entoure.

Le MICR lève le voile sur sa riche collection provenant du monde entier. Miroirs de la société, les affiches portent en elles l’histoire du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de ses actions, de sa nécessité et, plus encore, de son universalité. Patrimoine constitué après l’ouverture du Musée en 1988, complété continuellement par des dons des Sociétés nationales ou des achats, il compte aujourd’hui plus de 10’000 pièces allant de 1866 – trois ans après la fondation de la Croix-Rouge – à nos jours. Récoltes de fonds, de sang, prévention des maladies ou des catastrophes naturelles, recrutement des bénévoles, enseignement des premiers secours ; une multitude de messages se sont déployés sur ces supports et dans l’espace public. Ils ont interpellé, alerté, informé et aussi tenté de rallier à la cause humanitaire. Moyen de communication et d’information par excellence, les affiches sont également les témoins d’une époque. Elles capturent les événements qui bouleversent le monde et restituent les préoccupations des régions dans lesquelles elles apparaissent. Miroirs de la société, elles portent en elles l’histoire du Mouvement, de ses actions, de sa nécessité et, plus encore, de son universalité.

Le musée est ouvert de 10h à 17h.

Depuis la réouverture en juin 2020, après plus de deux mois de fermeture, le Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge accueille le public avec une œuvre porteuse d’espoir. Et quoi de plus symbolique qu’un magnifique olivier? Le Wish Tree, œuvre de Yoko Ono, imaginé en 1996 – installée dans l’atrium du Musée après avoir été exposée dans le monde entier –  vous invite à formuler un vœu pour l’avenir et l’accrocher sur les branches d’un olivier. Les vœux sont ensuite remis à Yoko Ono et déposés dans son IMAGINE PEACE TOWER, une installation réalisée en 2007 à Reykjavík, en Islande, et dédiée à la mémoire de son défunt mari John Lennon. Plus d’un million de personnes ont partagé leurs vœux, venez rédiger le vôtre !

Musée de la Croix Rouge Croissant Rouge Genève

 « Les Pétrifiés » de Carl Bucher (1935-2015)

Remplacés par Wish Tree, arbre à vœux, de Yoko Ono en 2019/2020

Dix sculptures regagnent leurs collections, comme l’oeuvre de l’artiste suisse Carl Bucher (1935-2015), « Les Pétrifiés » qui ont accueilli les visiteurs dans l’atrium du musée dès son ouverture en 1988. Avec ce groupe de personnages, l’artiste a voulu créer un mémorial en honneur de toutes les victimes sans défense, une œuvre qui bouscule l’indifférence du visiteur et l’oblige à se questionner sur la condition humaine. Ces sculptures quittent aujourd’hui l’atrium pour réintégrer le calme des collections du musée, et bénéficier d’actions de conservation préventive, devenues nécessaires afin de préserver leur intégrité.

Fondée en 1869, la Revue internationale de la Croix-Rouge est la plus ancienne publication dédiée au droit, à l’action et aux politiques humanitaires. L’exposition révèle la mission que s’est donnée la Revue de parler des progrès dans le domaine du droit des conflits armés, et des innovations qui ont marqué l’action humanitaire depuis 150 ans. Elle invite à vous plonger dans les 110 000 pages qui constituent la riche histoire du journal, et à se poser deux questions : un écrit a-t-il le pou- voir de changer le cours de l’histoire ? L’explosion de mots est-elle plus puissante que celle des bombes dans les conflits d’aujourd’hui? En partenariat avec la Fondation Bodmer. Entrée gratuite, du mardi au dimanche 10h à 17h.


Prison du 6 février au 18 août 2019 au Musée international de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge, Genève

exposition temporaire musée international de la croix rouge Genève L’exposition Prison aborde de nombreuses thématiques: enfermement, conditions de détention, exclusion mais aussi réinsertion et justice restauration; autant de notions qui ne peuvent laisser indifférent et dont la complexité nécessite un traitent s’appuyant sur de nombreuses approches: historique, philosophique, anthropologique, sociologique et bien évidemment artistique. L’exposition est riche d’une multitude de médiums qui permettent d’appréhender un univers qui suscite malaise et fascination: la photographie, avec notamment les travaux de Grégoire Korganow – fruit d’une longue expérience immersive et libre dont les prisons françaises dans les années 2010-2013 – de Mathieu Pernot et sa série Les Hurleurs ou de Valerio Bispuri au sei des prisons italiennes; les installations artistiques avec notamment Temps mort de Mohamed Bourouissa, film construit autour d’échanges sur téléphone portable entre l’artiste et deux détenus, Purganory de Jesse Crimes, lui-même incarcéré, ou l’étonnante création du plasticien Jean-Michel Pancin réalisée à partir de pelotes abandonnées dans les cours de promenades, les préaux, ou prises dans les barbelés; la vidéo avec des témoignages d’acteurs du monde carcéral. Des dispositifs multimédias, des créations musicales, des textes écrits par des auteurs emprisonnés et même un cinéma – où est projeté un montage de films qui ont façonnés l’imaginaire collectif – permettant aux visiteur de rencontrer les principaux acteurs de la prison. Une partie importante est dévolue aux objets créés en détention clandestinement ou dans le cadre d’ateliers surveillés. A ne pas manquer: des katchinas, statuettes réalisées par des détenues de la prison genevoise de Champ-Dollon, un four à pizza trouvé dans la cellule d’Andreas Baader ou encore un sac de luxe sur lequel a été tatoué le visage de Frida Kahlo par des détenus mexicains. Forte et décalée, la scénographie réalisée par le bureau zurichois Holzer/Kobler Architekturen surprend avec ses murs verts et ses trois cellules aux barreaux métalliques oranges qui évoquent chacune un aspect de la détention, sans les caricaturer. Elles se déploient autour d’un îlot central, zone ouverte qui pose la question des alternatives à l’incarcération. Réalisée en coproduction avec le musée des Confluences de Lyon et le Deutsches-Hygiene Museum de Dresde, Prison propose une réflexion allant au-delà des murs du monde carcéral et révèle les paradoxes de notre société contemporaine. Ouvert de 10h à 18h, sauf le lundi.

Animations: Rencontre entre le Professeur Hans Wolff, chef de la médecine pénitentiaire aux HUG et Paul Bouvier, Médecin-chef du CICR: Santé en Prison dimanche 17 février, 14h30. – Musique en Prison dimanche 10 mars, 11h et 14h30 dans le cadre du festival Cartes Blanches de l’Ensemble Contrechamps. – dans le cadre du festival FIFDH: Un grids per la giustizia du réalisateur Fulvio Bernasconi, suivi d’une discussion en présence de Dick Marty jeudi 14 mars, 18h30..


EXIL du 14 mars au 25 novembre 2018 au Musée international de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge, Genève

Exposition temporaire, réalisée en coproduction avec Magnum Photos, Paris. Plus de 300 photographies et oeuvres d’art racontent le voyage du migrant, la marche, l’attente, l’incertitude, la peur, mais aussi l’espoir. De la guerre d’Espagne à celle du Vietnam, du conflit des Balkans à celui qui a embrasé le Moyen-Orient en passant par l’arrivée de réfugiés aux portes de l’Europe, l’exposition offre une plongée documentaire passionnante dans l’histoire du monde et de l’humanité. Une scénographie audacieuse où les visiteurs sont invités à prendre en main les photographies ; se crée ainsi un rapport complètement différent avec l’image et le destin des personnes figurées.

La prestigieuse agence photographique Magnum Photos voit le jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Fondée par quatre photographes marqués par le conflit – Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, George Rodger et David « Chim » Seymour -, elle allie subtilement des contenus journalistiques et artistiques. Ce mariage particulier – soulignant non seulement le sujet mais la manière de l’observer – définit encore aujourd’hui la spécificité de l’agence. Organisée en coopérative détenue par ses photographes, elle raconte le monde et donne une interprétation des peuples, des événements et des personnalités, des phénomènes sociaux en garantissant l’indépendance totale du choix et du traitement des sujets.  Sa vocation d’agence de presse s’exprime quotidiennement par une présence sur le terrain de l’actualité et des grands événements et se déploie grâce à un relais de quatre bureaux éditoriaux basés à New York, Paris, Londres et Tokyo, ainsi que de quinze agents qui fournissent des photos à la presse, aux éditeurs, à la publicité, à la télévision, aux galeries et musées du monde entier.  Grâce à son travail, Magnum Photos a documenté l’histoire du monde, de la guerre civile espagnole jusqu’à nos jours en couvrant les désastres, les conflits, les mouvements civiques, les phénomènes sociétaux, industriels et économiques.

Aujourd’hui les 65,6 millions de personnes déplacées redessinent les contours géographiques, sociétaux et transforment les pays. La migration bouscule les échelles du global, du local et du transnational: les voies de communication et les échanges économiques se multiplient, les marchés du travail se segmentent ; les droits sociaux et juridiques s’effritent, rendant plus visibles l’apparition de nouvelles formes de précarisation et d’inégalité. Aussi, les réseaux familiaux se déploient au-delà des frontières et donnent accès à de nouveaux modes de vie et de consommation. Des territoires et des frontières inconnus jusqu’alors apparaissent et impliquent de nouveaux modes d’appartenance et d’identité.

Musee Croix rouge Geneve exposition Exile

© Barthélémy Toguo / ADAGP Paris, 2018
© 2018, ProLitteris Zurich
Photography Courtesy Galerie Lelong

Barthélémy Toguo (*1967), Cameroun
Dans son œuvre Road to exile, Barthélémy Toguo aborde le thème de l’immigration et du voyage. A travers cette barque de l’exode, il nous confronte à l’épreuve de la traversée en haute mer, sur la houle précaire d’une vague de bouteilles vides. Les baluchons de tissus multicolores, empilés de telle sorte qu’ils semblent sur le point de chavirer, symbolisent le nombre de migrants à bord de ces radeaux de fortune, où la mort est souvent au rendez- vous.  Plus qu’un passage d’un pays à un autre, c’est une métamorphose que vivent chaque jour des milliers d’immigrés. Désireux de se rendre en Europe, terre de l’Eldorado, la plupart d’entre eux, venus d’Afrique, se heurte à des déplacements et à des démarches administratives interminables. Leur chemin les conduit le plus souvent à l’exclusion.

Le musée est ouvert de 10h à 17h.


Sida, une lutte en images. Plus de trente ans de communication de la maladie du 5 avril 2017 au 7 janvier 2018 au Musée international de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge, Genève

Roger Mayor

Créée au Deutsches Hygiene-Museum de Dresde, l’exposition montre – à travers une sélection d’affiches de  campagnes de sensibilisation, d’oeuvres de art et de projections – que s’exprimer sur un sujet aussi sensible a relevé, et relève encore aujourd’hui, du défi. A son apparition, le virus est « la maladie des autres », celle réservée aux drogués, aux homosexuels et aux prostituées, le public se sent en sécurité. C’est en juillet 1985 avec les premiers cas de sang contaminé que le virus marque son entrée dans la sphère publique. Dès lors, le sida s immisce dans l imaginaire collectif et devient objet du discours médiatique. Véritables miroirs de la société, les campagnes de sensibilisation, tantôt alarmantes, choquantes, émouvantes voire drôles révèlent les angoisses, les tabous et les contextes dans lesquelles la pandémie apparaît, évolue et se propage. Plus qu une réflexion sur la maladie, l’exposition questionne notre rapport au corps et à la sexualité.