Léman, l’éveil d’un peuple, exposition immersive du 16 septembre au 14 décembre 2025, à l’Espace Léman, Genève

En 2025, l’association pour la sauvegarde du Léman (ASL), fête ses 45 ans.
L’exposition revient sur un chapitre oublié : la lente asphyxie du Léman dans les années 1960-2000 et la mobilisation citoyenne qui a contribué à sauver le lac. Dans l’après-guerre, le Léman est perçu comme un réservoir aux capacités infinies d’absorber tous les rejets domestiques et industriels. Mais dès les années 1960, il bascule rapidement dans l’eutrophisation et ses conséquences : prolifération d’algues, odeurs nauséabondes, baignade interdite, etc. Face à ce désastre écologique, associations, scientifiques, pêcheurs, journalistes et institutions s’unissent. Leur action collective aboutit à des mesures concrètes, comme l’interdiction des phosphates dans les lessives. Cette victoire marque le début d’un lent retour à une eau de meilleure qualité. Si le Léman semble guéri, il reste convalescent : oxygénation des eaux incomplète, plus de 100 tonnes de plastiques déversées chaque année, température moyenne des eaux de surface en hausse de 1,3°C en trente ans, augmentation inquiétante des espèces invasives. L’exposition met en perspective le passé et ces menaces actuelles pour rappeler que la sauvegarde du plus grand lac d’Europe occidentale dépend encore et toujours de l’engagement collectif.
Des activités pour tous les publics : Parcours ludique de l’exposition pour les enfants avec 6 missions à accomplir pour sauver le Léman. Cycle de conférences avec journalistes, scientifiques et acteurs de terrain, dont Eric Burnand (RTS), Amanda Melis (fondatrice de Net’Léman) et des responsables de projets de l’ASL. Visites guidées (tous les mercredis à 18h et dimanches à 14h) : anecdotes, coulisses et éclairages sur les luttes citoyennes, + d’infos.
Overdose ? Plastique dans le Léman, conférence publique mardi 18 mars 2025, 18h, Campus Biotech, Genève

Chaque année, en Suisse, plus de 14’000 tonnes de plastiques se dispersent dans la nature. Le Léman n’échappe pas à cette invasion, c’est pourquoi depuis 2014, l’ASL – Association pour la Sauvegarde du Léman a souhaité s’attaquer à cette problématique en agissant avec des actions concrètes sur le terrain comme Net’Léman (le grand nettoyage du lac), des actions de science participative comme l’App Net’Léman ou des études scientifiques comme Pla’stock ou Léman Plastic Action, + d’infos.
Le constat : 100 tonnes de plastiques arrivent chaque année dans le Léman.
C’est le constat alarmant de l’étude Léman Plastic Action, une modélisation mandatée par l’Association pour la sauvegarde du Léman (ASL) et réalisée en collaboration avec le bureau d’étude EA – Earth Action. Afin d’alerter sur la menace grandissante que représente la pollution due au plastique, l’ASL a organisé une conférence publique gratuite en partenariat avec l’Université de Genève.


Pascal Mulattieri, ASL – Alfonso Gomez
Conférence publique : Le plastique à l’échelle du Léman, en partenariat avec le département F.-A. Forel des sciences de l’environnement et de l’eau, de la faculté des sciences de l’Université de Genève. Introduction par Alfonso Gomez, conseiller administratif, Ville de Genève et Pascal Mulattieri, Président de l’ASL avec ses 11 projets en cours et L’Espace Léman, Centre dédié au Lac qui vous permet de plonger dans le monde lacustre, à la rue des Cordiers, ouvert du lundi au vendredi de 11h à 17h, entrée libre.

L’étude PLA’STOCK (Alexis Pochelon, ASL : Du macro au nano plastique … et ensuite ?) révèle une moyenne de 7’600 particules de microplastiques par mètre carré :60 % sont notamment des fibres textiles synthétiques relâchées lors du lavage des vêtements ou par l’usure. Les restants sont issus de la fragmentation. Ces derniers, visibles à l’œil nu, ont été recensés par 100 bénévoles formés et représentent une concentration moyenne de 3.4 éléments par mètre linéaire. La majorité des éléments récoltés sont des plastiques fragmentés de petite taille (<2,5 cm).

Les macroplastiques
Les déchets récoltés en grand nombre sur 25 plages suisses et françaises sont les emballages de nourriture, les mégots de cigarettes et les granulés plastiques à usage industriel. En Suisse, les plages des Grangettes (canton de Vaud) et du Bouveret (canton du Valais), qui se démarquent aussi bien par leur forte concentration de microplastiques que de macroplastiques. La plage de Port Choiseul (canton de Genève) se distingue également des autres plages par sa sont des plastiques fragmentés de petite taille (<2,5 cm), CIPEL,
Cette conférence a donné la parole à de nombreux spécialistes pour présenter et commenter : les principales sources et leurs impacts sur le Léman, les mécanismes de transfert dans les milieux aquatiques, les effets sur la santé des écosystèmes et des humains, mais aussi les solutions concrètes pour réduire cette pollution.

Du plastique partout, comment voyage-t-il ? Des sommets aux fleuves, quels sont les mécanismes de transfert ? par David Gateuille, Université Savoie Mont Blanc. – Santé humaine et environnemental, que sait-on ? Impacts des microplastiques sur la santé par Florian Breider, EPFL.

Florian Breider, École polytechnique fédérale de Lausanne
Poussières de pneu, pollution majeure, que faire ? Le pneu, l’un des plus important polluant plastique dans le milieu aquatique par Benoît Ferrari, Centre Ecotox – Les solutions existent, gardons espoir ! actions concrètes et pistes de solutions pour le secteur privé et public par Julien Boucher, EA – Earth Action. Le public a pu échangé directement avec les spécialistes durant la table ronde, entrée libre sur inscription, +d’infos.

Julien Boucher, EA : Earth Action – Benoît Ferrari Centre Ecotox – David Gateuille, Université Savoie Mont Blanc – Florian Breider, École polytechnique fédérale de Lausanne, EPFL – Serge Stoll, Université de Genève, UNIGE
Des discussions après celles en Corée du Sud (du 25 novembre au 1er décembre 2024) pour trouver un accord global sur la pollution par les matières plastiques ont eu lieu du 5 au 14 août 2025 au Palais des Nations à Genève, + d’infos.