Journées de Soleure : cinéma Suisse

Soleure

Les 59es Journées de Soleure, vitrine du cinéma suisse, du 17 au 24 janvier 2024

«Die Anhörung» de Lisa Gerig remporte le «Prix de Soleure», le prix du cinéma le mieux doté de Suisse (CHF 60 000)

La réalisatrice Lisa Gerig a étudié le cinéma à Zurich et à Genève, avec une spécialisation en montage. «Die Anhörung» est son premier long métrage documentaire. Le film accompagne quatre requérant.e.s d’asile débouté.e.s qui revivent leur audition (mise en scène) avec des fonctionnaires (réel.le.s) du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). «Die Anhörung» dévoile le fonctionnement des auditions en matière d’asile et séduit par son honnêteté et sa lucidité, a déclaré le jury. «La reconstitution de la situation d’interrogatoire avec de vrai.e.s requérant.e.s d’asile et des employé.e.s du SEM se transforme en un film de chambre dramatique, dans lequel des destins bouleversants se révèlent peu à peu à travers les non-dits et les déclarations fragmentaires». Un coup de génie de la réalisatrice parvient à sortir les protagonistes de leur rôle de victimes et à ouvrir ainsi un espace et une sorte de justice compensatoire, + d’infos.

Le «PRIX DU PUBLIC» est attribué cette année à «Echte Schweizer» de Luka Popadić

Luka Popadić est né à Baden. Il a étudié l’histoire et les sciences politiques à Zurich, puis le cinéma à l’université de Belgrade, en Serbie. Dans son documentaire, le cinéaste et officier de l’armée suisse donne un aperçu de l’armée du point de vue de Saâd, Thuruban, Andrija et de lui-même – des officiers suisses d’origine serbe, sri-lankaise et tunisienne. Il questionne avec humour les préjugés qui existent autour des notions de patrie, d’appartenance et d’intégration, (+d’infos). Cette année, le public a pour la première fois voté en ligne.

Le prix du meilleur court-métrage a été décerné à «2720» de Basil Da Cunha

Le film met en scène une fillette de sept ans dans un quartier défavorisé de Lisbonne, qui tente de retrouver son frère aîné disparu après une violente descente de police dans le quartier. Basil Da Cunha est né en 1985 à Morges et possède les nationalités suisse et portugaise. Il est également l’auteur du long métrage «Manga d’terra» présenté dans le programme des 59es Journées de Soleure, + d’infos.

Le prix du meilleur film d’animation a été décerné à «Crevette» d’Elina Huber, Noémi Knobil, Jill Vágner et Sven Bachmann

Janie marche dans une flaque d’eau sous son frigo et constate que son compartiment congélateur est complètement givré. En piochant dans la glace, elle découvre une crevette qui se transforme en embryon. Puis d’autres objets dans son réfrigérateur s’animent aussi, emportant Janie dans les profondeurs de son subconscient, où elle se trouve confrontée à son angoisse de tomber enceinte. Il s’agit d’un film d’école, produit dans le cadre du département Design Film Kunst de la HSLU – Haute école de Lucerne et coproduit par la SRF, + d’infos.

La  section «Rencontre» se consacre cette année aux films d’animation avec un hommage au studio genevois GDS, + d’infos. C’est la première rétrospective complète des œuvres des trois membres du studio, Georges Schwizgebel, Claude Luyet et Daniel Suter. Les films sont projetés en présence des auteurs. Nous avons accompagné le cinéaste de film d’animation Georges Schwizgebel ce dimanche, 21 janvier: 

Cinéma à « Uferbau« , Soleure

Projection du documentaire: Des Tableaux qui bougent de Patricia Plattner (une émission Viva de l’année 1990), restaurée par la RTS Radio Télévision Suisse qui nous fait découvrir la dimension artisanale des animations de Georges Schwizgebel tout en laissant apercevoir l’homme derrière son œuvre. Les différentes techniques pour passer d’un plan à l’autre à l’époque dans les 35mm, le mouvement dans l’espace (avant l’utilisation de l’ordinateur), le mariage entre musique et image, rythmé par la musique, entre compositeur et dessinateur, cinéaste. Marié à une Chinoise, Schwizgebel fait régulièrement la navette entre la Suisse et le pays d’origine de sa femme.

Le film était suivi d’une discussion entre Chloé Hofmann (Université de Lausanne), spécialiste du cinéma, et Georges Schwizgebel. Chloé Hofmann fait des recherches sur le cinéma d’animation.

Ciné-concert (courts-métrages et piano) dimanche à 17h au Konzertsaal

Rencontre père et fils : Louis Schwizgebel, cinéaste de films d’animations et Louis Schwizgebel, piansiste

Le nom de Schwizgebel n’est pas seulement connu dans le monde du cinéma, mais aussi dans celui de la musique: Louis Schwizgebel, le fils du cinéaste, est un pianiste et composi­teur de renommée internationale. La «Ren­contre» était l’occasion pour père et fils de se produire ensemble. La scène du Konzertsaal de Soleure a été investie d’un piano à queue et d’un grand écran, histoire de laisser vibrer ensemble les images animées de Georges qui le parcourent et la musique live de Louis Schwizgebel. Des pièces jouées sur piano par Louis (Mendelssohn, Schubert-Liszt, Chopin) en alternant avec les courts métrages de Georges: La jeune fille et les nuages – L’homme sans ombre – La course à l’abîme – Romance pour aboutir en apothéose : la projection du film Erlkönig (le roi d’Aulnes) accompagné en simultané au pianos.

Retrouvez Georges Schwizgebel et Louis Schwizgebel les 7 et 8 février 2024 à la Société des Arts de Genève, Palais de l’Athénée, Genève, + d’infos.

Parmi les quelque 440 films soumis, tous formats et toutes durées confondues. 238 œuvres ont été retenues au total. Des films qui sondent l’état de la société, la thématique israélo-palestinienne et la frontière entre lutte pour la liberté et terrorisme, le thème de la migration. Sept films en compétition pour le «Prix de Soleure», cinq documentaires et deux fictions, dont le film d’ouverture «Les paradis de Diane». «2G» de Karim Sayad dresse le portrait de quatre anciens passeurs qui s’efforcent de survivre en tant qu’orpailleurs au Niger. Dans «Die Anhörung» de Lisa Gerig, quatre demandeur.euse.s d’asile débouté.e.s racontent leur histoire devant la caméra, confrontant le public avec la question fondamentale de la vérité dans le récit. «Operation Silence – Die Affäre Flükiger» de Werner Schweizer part sur les traces de la mort mystérieuse d’une recrue en automne 1977. «Dieu est une femme» d’Andres Peyrot s’intéresse au film du réalisateur français oscarisé, Pierre-Dominique Gaisseau, sur l’histoire du peuple Kuna au Panama. Dans «Prisoners of Fate», Mehdi Sahebi donne un aperçu de la vie de quelques réfugié.e.s afghan.e.s et iranien.ne.s en Suisse. Enfin, «Le vent qui siffle dans les grues» de Jeanne Waltz raconte l’histoire de Milene, dont le jeune amour est assombri par une horripilante histoire familiale.

Le nouveau prix du jury «Visioni» récompensera désormais les premiers et deuxièmes films et comporte huit premiers longs et moyens métrages. Il vient remplacer «Opera Prima», qui ne distinguait que les premières œuvres. Cet élargissement a pour vocation d’apporter un soutien continu aux auteur.trice.s en les aidant à traverser l’accalmie qui suit parfois une première œuvre.

Sept films ont été retenus pour le Prix du Public, tous présentés en première suisse ou mondiale aux sujets fort variés: des officiers de l’armée suisse issus de l’immigration, le tourisme de masse dans les Alpes, le détournement en 1970 d’un avion Swissair, les dialectes suisses ou encore quatre jeunes qui recherchent leur place dans le monde. Côté fiction, «Jakobs Ross» de Katalin Godrös nous ramène au tournant du 19e siècle. «Bisons», le dernier film de Pierre Monnard («Platzspitzbaby», «Wilder»), nous emmène dans le Jura. On pourra également découvrir une comédie d’Anna Luif ou les quiproquos hilarants de l’acteur et réalisateur Emmanuel Laskar. Cette année le vote se fera par voie électronique via une application.

Les courts métrages ont toujours occupé une place importante aux Journées de Soleure. On y trouve généralement nombre de films d’animation, genre auquel se consacre cette année la «Rencontre» avec un hommage au studio genevois GDS. Ce sera la première rétrospective complète des œuvres des trois membres du studio, Georges Schwizgebel, Claude Luyet et Daniel Suter. Les films seront projetés en présence des auteurs.

Pendant trois jours, «SO PRO» sera un lieu où nouer des contacts, un espace de dialogue constructif avec ateliers, master classes, discussions et pitching, en compagnie d’acteur.trice.s clés du la branche cinématographique suisse. Chaque matin, au «Fare Cinema» on discute d’un thème en lien avec les films autour d’un café et de croissants, en compagnie de cinéastes., + d’infos.

.

La nouvelle direction des Journées de Soleure, Festival du film suisse : le tessinois Niccolo Castelli et Monica Rosenberg (née en Thurgovie, elle a étudié la musicologie à Fribourg et l’hotellerie à Genève) nous a présenté la programmation de la 58e édition qui se déroulera du 18 au 25 janvier 2023

La présentation a eu lieu dans la salle du Restaurant Kreuz qui va accueillir chaque matin « Fare Cinéma », un cycle de rencontres pour parler cinéma, modéré par Niccolò Castelli, directeur artistique du festival. 217 films ont été retenus parmi les 642 reçus, dont un nombre élevé de fictions abordant entre autres des thématiques sociétales.

Trois films remporte un prix dans les trois compétitions principales. Le Prix du Public revient à «Amine – Held auf Bewährung», un portrait du plus célèbre requérant d’asile de Suisse. Malgré ses maigres ressources, Amine Diare Conde aide sans relâche les personnes encore plus démunies que lui. Le prix Opera Prima va à Carmen Jaquier pour «Foudre», son premier long métrage. Le jury – qui réunit Guilhem Caillard (responsable du festival Cinemanial), Joanne Giger, (scénariste) et Markus Duffner, (directeur de Locarno Pro, festival du film de Locarno) – souligne l’incroyable parfum de liberté que dégage cette fiction à la fois émouvante et inattendue, raison pour laquelle il attribue le prix à ce premier film de la réalisatrice. «Son sens du cadrage et la vie qu’il donne aux paysages mettent en valeur le récit, qui nous transporte ainsi dans un autre temps», annonce-t-il dans son éloge. Doté de CHF 60 000, le Prix de Soleure représente la récompense de cinéma la plus importante de Suisse et revient cette année à «Until Branches Bend» de Sophie Jarvis. Le jury réunit le caricaturiste de réputation internationale Patrick Chappatte, l’autrice et chroniqueuse zurichoise Nina Kunz ainsi que la réalisatrice néerlandaise Ineke Smits qui décrivent avoir été immergé.e.s pendant près de cent minutes dans le monde achevé de cette œuvre. Dans la laudatio, on peut lire: «Chaque personnage, chaque bâtiment, chaque détail contribuent à donner vie à cet univers fictif. Du casting aux couleurs, en passant par les lieux de tournage, tout est délibéré et réfléchi.», + d’infos.

Sept films ont été sélectionnés en compétition pour le «Prix de Soleure», avec 60’000 francs, la récompense la mieux dotée du cinéma suisse et récompense des films qui se distinguent par leur humanisme. Parmi les sujets abordés par les œuvres – cinq documentaires et deux fictions – on peut citer la lutte des femmes contre l’oppression patriarcale, par-delà les générations («Big Little Women»), le spectre de la guerre du Kosovo qui revient hanter la jeune génération («The Land Within»), ou encore la question environnementale, à travers la menace que représentent les espèces invasives («Until Branches Bend»). Le jury est composé du caricaturiste Patrick Chappatte, de la réalisatrice néerlandaise Ineke Smits et de l’autrice et éditorialiste zurichoise Nina Kunz. Le prix «Opera Prima» récompense les premières œuvres. Les quatre fictions et documentaires en lice traitent entre autres du désir et du doute dans la relation amoureuse. («Peripheric Love»); de la relation entre père et fils («Réduit»); de l’espoir d’un avenir meilleur («Theory Of Change»); du travail de déminage («The Deminers») ou encore des valeurs transmises par le milieu, et de leur remise en cause («Polish Prayers»). Quatre fictions et quatre documentaires seront montrés en première dans le cadre du «PRIX DU PUBLIC», dont «I Giacometti», un film qui se demande pourquoi c’est précisément le paysage rude de la Bregaglia qui a vu naître une dynastie d’artistes; «Amine – Held auf Bewährung», sur un requérant d’asile qui vient en aide aux plus démunis que lui; ou encore «The Mies van der Rohes», qui dresse le portrait de l’architecte à la renommée mondiale en examinant le rôle de son épouse et de leur fille. Cœur battant du festival, la section «Panorama» présente tous les courts et longs métrages produits en Suisse durant l’année précédant le festival. La section Rencontre est consacré cette année au montage, et rend pour la première fois hommage à une monteuse, en la personne de la suisse-néerlandaise Katarina Türler en mettent en lumière un aspect trop souvent négligé de la genèse d’un film: son écriture dans la salle de montage. A noter une collaboration avec la Cinémathèque pour la section «Histoires du cinéma suisse». Le film d’ouverture «This Kind Of Hope» du réalisateur suisse-polonais Pawel Siczek mercredi 18 janvier (Reithalle) dresse le portrait d’Andrei Sannikov, ancien diplomate et ministre adjoint des affaires étrangères bélarusse qui avait démissionné sous Loukachenko et vit en exil. + d’infos.

Les Journées de Soleure, la rétrospective annuelle du cinéma suisse du 19 au 26 janvier 2022 retournent dans les salles de cinéma à Soleure

Les 57es Journées de Soleure se sont terminées mercredi 26 janvier en récompensant trois films: La fiction «Wet Sand» d’Elene Naveriani remporte le «Prix de Soleure». Le jury a salué «la tendresse et l’évidence avec lesquelles les tabous sont abordés et brisés sans le moindre état d’âme. (…) Le jury est impressionné par le talent avec lequel la réalisatrice fait fusionner le son, l’image et la musique, de sorte que le temps se dilate jusqu’à ses extrêmes limites et nous transporte dans un état de vibration.» Avec «Pas de deux», Elie Aufseesser remporte le prix du meilleur premier film dans la catégorie «Opera Prima», un film qui «questionne la filiation, le passage à l’âge adulte, la mort, l’insouciance et la folie»sans préjugés mais ouvert à l’humain dans toute sa singularité et sa complexité. «Presque» de Bernard Campan et Alexandre Jollien s’est vu remettre le «PRIX DU PUBLIC».  Une 57e édition aux couleurs francophones. Près de la moitié des 78 longs métrages sélectionnés proviennent de Suisse romande. Six documentaires et deux fictions sont nominés au «Prix de Soleure», qui sont l’œuvre de quatre réalisatrices et de quatre réalisateurs. Cinq de ces films passeront en première mondiale à Soleure, un autre en première suisse. Les films nominés parlent de solitude, de double vie et d’expérience existentielle. Ils évoquent la puissance du langage et du silence, la migration et la révolution. Le coeur du programme est la section «Panorama», dans laquelle son présentées beaucoup de fictions d’une grande force mais aussi beaucoup de documentaires, dans lesquels des formes narratives sophistiquées deviennent toujours plus la norme qui rivalisent pour les trois prix: Le «Prix de Soleure», le «PRIX DU PUBLIC» et le prix «Opera Prima». Au chapitre des 79 courts métrages, des expérimentations conduites à partir des moyens de la réduction filmique apparaissent : par exemple des films en «tableau», dans lesquels la caméra statique est dirigée sur une scène particulière afin d’observer comment l’histoire va évoluer dans un cadre prédéfini. Le programme spécial «Rencontre» est dédié au Zurichois Jürg Hassler, une talent universel à la vie mouvementée. Une exposition à la Freitagsgalerie lui est dédiée. Vers le programme, ICI.

Les 56es Journées de Soleure du 20 au 27 janvier 2021, une édition en ligne!

L’édition à domicile des 56e Journées de Soleure s’est terminée mercredi 27 janvier avec 30 000 billets de cinéma vendus en ligne (29’815 entrées). Dans le même temps, le nouveau site web des Journées de Soleure, qui servait aussi de centre numérique du festival, a reçu 90’183 visites pendant le festival et accueilli 57’000 visiteurs uniques pendant les 7 derniers jours. Le film d’ouverture, «Atlas», de Niccolò Castelli a été vu par plus de 95’000 téléspectateurs sur SRF 2, RSI LA 2 et RTS 2 dans l’ensemble de la Suisse. En savoir plus.

Le «Prix de Soleure» a été attribué à Andrea Štaka pour «Mare». Le nouveau prix «Opera Prima» doté de 20’000 francs a été décerné à la première oeuvre de Stefanie Klemm pour «Von Fischen und Menschen» dans la nouvelle section: «Opera Prima» qui place les jeunes réalisatrices et réalisateurs prometteurs sur le devant de la scène et leur offre un tremplin pour la suite de leur carrière. Le public a élu son film préféré et donné le «Prix du public» à «Beyto» de Gitta Gsell. Le film Mare et Atlas sont aussi nominés au Prix du cinéma suisse 2021 qui aura lieu le 26 mars à Genève. Les 56es Journées de Soleure continuent dans les pages magazine du site. Découvrez ou redécouvrez une centaine de discussions disponibles sur le site web du festival.

Les 54e Journées de Soleure du 24 janvier au 31 janvier 2019 dans divers salles de cinéma à Soleure

Une nouvelle réussite des Journées de Soleure, rétrospective annuelle du cinéma suisse et rendez-vous des professionnels suisses et internationaux avec 65’000 entrées. Fanny Bräuning remporte le «Prix de Soleure» pour son documentaire «Immer und ewig»: Pour ce documentaire, elle a accompagné ses parents dans leur voyage à travers le sud de l’Europe. Son père Niggi, photographe et bricoleur passionné, est au volant du camping-car; sa mère Annette, atteinte de sclérose en plaques, est assise à ses côtés. Le jury s’est montré impressionné par ce «film personnel d’une grande intensité. Martin Witz remporte lui le Prix du public pour «Gateways to New York». Le documentaire raconte l’histoire du grand ingénieur suisse Othmar H. Ammann, qui a émigré à New York en 1904 et y a redéfini les règles de la construction de ponts. Le cœur du programme de cette 54e édition a été la section «Panorama», qui a présenté des productions suisses récentes de tous genres et toutes durées. Le programme spécial «Focus»a été consacré au nouvel accord de coproduction entre le cinéma mexicain et suisse. La section parallèle «Rencontre» a rendu hommage à l’acteur suisse Bruno Todeschini, qui a présenté un choix de ses filmset a participé à des tables rondes consacrées à son travail. Des films aux figures féminines les plus diverses en provenance de différents coins du monde et un hommage au chef opérateur Pio Corradi, décédé récemment. Sa filmographie, commencée dans les années 1970, comprend plus d’une centaine de documentaires et de fictions. Photographe, cameraman et chef opérateur, Pio Corradi a marqué le langage visuel du cinéma suisse pendant plus de quarante ans. Le film «Reisen ins Landesinnere» (Matthias von Gunten, 1988) a été projeté en présence de quelques-uns de ses compagnons de route. Les Prix du film de télévision suisse 2019 a récompensé. Anna Pieri, Thibaut Evrard, Annina Euling et Beat Marti. Prolongez les Journées de Soleure en allant voir l’exposition sur les films d’animation: «Swiss Animation – ça bouge!» du Groupement suisse du film d’animation (GSFA), vous avez encore jusqu’au 16 février pour vous rattraper et aller au Künstlerhaus S11. Le 10 février, il y aura en outre une discussion avec les réalisateurs de film d’animation Melanie Caroline Wigger et Joder von Rotz. La 55e édition du festival se déroulera du mercredi 22 au mercredi 29 janvier 2020.


Les 53es Journées de Soleure du 25 janvier au 1er février 2018 dans divers salles de cinéma à Soleure:

Au programme 159 courts et longs métrages, dont 20 premiers longs métrages et 38 premières de toutes les régions du pays. Le 25 janvier 2018, Fernand Melgar ouvrira les feux de cette 53e édition avec «À l’école des Philosophes», en présence du président de la Confédération Alain Berset. Le documentaire sur la vie quotidienne dans une école de jour pour enfants en situation de handicap est nominé au «Prix de Soleure». Six autres documentaires convoitent cette distinction suprême, et parmi eux l’ani-doc «Chris the Swiss» d’Anja Kofmel. Dans son premier long métrage, la réalisatrice reconstitue l’histoire de son cousin, mort dans des circonstances non élucidées alors qu’il exerçait son métier de reporter pendant la guerre en Yougoslavie. Dieter Fahrer a aussi choisi une approche personnelle pour décrire le système médiatique suisse. Dans «Die Vierte Gewalt», il conjugue expériences propres et réalités d’un secteur en mutation, soumis à de fortes pressions. Luc Schaedler étudie, à l’exemple de cinq artistes chinois, les cycles de la politique autoritaire de la Chine et le rôle de l’art dans l’émergence d’une pensée libérale («A Long Way Home»). Dans «Das Leben vor dem Tod», Gregor Frei place son père et les voisins de celui-ci devant les questions ultimes et présente un premier film aussi personnel qu’universel. Kaleo La Belle fait de même dans «Fell in Love with a Girl» en lançant un coup de sonde dans sa propre famille et en évoquant les dangers et les chances des expérimentations relationnelles peu orthodoxes. Journées de Soleure festival de films SuissePour ses débuts derrière la caméra, intitulés «Des moutons et des hommes», Karim Sayad plonge dans les structures sociales d’un quartier d’Alger où le statut social, la virilité et les perspectives d’avenir sont étroitement corrélés avec la détention de béliers. Marcel Gisler porte à écran une question taboue dans «Mario». Sa fiction raconte la carrière d’un footballeur homosexuel qui tombe amoureux et se retrouve face à un dilemme. Le second film de fiction concourant au «Prix de Soleure» est l’œuvre de Christine Repond : «Vakuum» jette en regard derrière la façade d’un mariage vieux de 35 ans, ébranlé dans ses fondements mêmes par le diagnostic du sida.

Composé en 2018 de Xavier Koller, Pascale Kramer et Flavia Kleiner, le jury décernera le Prix de Soleure pour la dixième fois le 1er février prochain. Une nouvelle section intitulé «Future Lab» accueille les nouvelles technologies, en particulier la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Le bricoleur Jacques Boolsky, inventeur de la caméra 16mm de marque Bolex, fut dans les années 1920, un innovateur sur tous les plans. D’un prix abordable et facile à manier, la caméra compacte fabriquée à Sainte-Croix, dans le canton de Vaud, devint la compagne très prisée des amateurs et des professionnels. Avec «Bolex: une caméra suisse à l’échelle du monde», les Journées de Soleure consacrent leur programme historique à une invention made in Switerland. Plus.