Vevey : Musée Jenisch, musée d’art

Vevey : Musee Jenisch, musée d’art – dessin, estampe, peinture

Félix Vallotton. Un hommage du 29 janvier au 25 mai 2025 au Pavillon de l’estampe, Musée Jenisch à Vevey

Mathieu Dufois (*1984, Chartres) Jouvence, 2024, dessin à la pierre noire – dessin/estampe Vallotton: sa mère

Colonne Morris de L’ECAL

Le Musée Jenisch Vevey invite artistes vivants, étudiantes et étudiants de l’ECAL/École cantonale d’art de Lausanne (classes de Denis Savary et Stéphane Kropf) à rendre hommage à cet artiste suisse incontournable. Ainsi, leurs oeuvres, dont certaines ont été réalisées spécialement pour l’exposition, entrent en dialogue avec une sélection de pièces de Félix Vallotton issues des collections du Musée Jenisch Vevey, enrichies de quelques prêts du Musée d’art et d’histoire de Genève et d’un riche ensemble d’une collection privée. Elles révèlent, chacune à leur manière, le rôle joué par cette figure emblématique.

Felix Vallotton, autoportrait, 1891, gravure sur bois, + d’infos.

Françoise Pétrovitch. De l’absence du 29 janvier au 25 mai 2025, Musée Jenisch à Vevey

Artiste pluridisciplinaire, Françoise Pétrovitch (*1964)

Elle s’est imposée sur la scène internationale grâce à d’impressionnants lavis d’encre colorés mettant en scène des figures saisissantes. Les oeuvres de Françoise Pétrovitch partagent un même répertoire de formes et révèlent un monde ambigu, tantôt inquiétant tantôt familier. Une opportunité rare d’explorer le travail d’une artiste majeure, dont l’influence s’étend bien au-delà des frontières artistiques traditionnelles. Dans la première salle des personnages dessinés avec des lavis d’encre colorés, leurs yeux se dérobent, les sujets sont concentrés sur leurs gestes (prenant un selfie) évoque l’absense dans un rapport aux autres. Le thème de l’absence est repris par la technique graphique : sur les feuilles, Françoise Pétrovitch laisse des réserves, des plaques blanches qui structurent la composition. L’absence de matière met alors en lumière l’élément dramatique de l’oeuvre, qui attire l’oeil.

cailloux – jambes

Autour des figures diluées dans l’eau, plusieurs séries d’estampes : des gravures opposant des lignes précises d’eau forte à des zones floutées à l’aquatinte, donnant l’impression d’accéder aux rêves  de l’artiste.

La série d’estampes intitulée L’Air pur, rassemblant les images typique entre lac et montagne, est née lors d’en séjour en Suisse en 1995.

Nocturne, 2017, aquatinte sur papier : des figures se cachent derrière un masque ou portant une main à la bouche. Plusieurs matrices sont nécessaires pour obtenir des couleurs différentes et l’artiste doit se résoudre à attendre une longue série d’étapes avant que sa création n’apparaisse imprimée.

La vidéo Echo, réalisée avec son mari Hervé Plumet évoque le mythe de la nymphe Echo, amoureuse de Narcisse mais dédaignée par celui-ci. Des dizaines de dessins mis bout à bout se reflètent dans un bassin d’eau et dialoguent avec un fond sonore composé de bruits de gouettes, d’éclaboussures et de guitare électriques.

L’intime, l’adolescence, la disparition ou la nature sont autant de thèmes qui témoignent de l’éphémère. Parmi les nombreux médiums qu’elle pratique – peinture, sculpture, céramique ou vidéo –, les arts graphiques tiennent une place particulière. Ce sont justement ses lavis, ses estampes ainsi que deux installations vidéo uniques que l’exposition dévoile. Une exposition sous le commissariat de Nathalie Chaix, directrice et Anne Deltour, conservatrice du Cabinet cantonal des estampes (photo à gauche)

« Dans mes mains », lavis et encre sur papier, Nathali Chaix, directrice du Jenisch. Dans la deuxième aile de l’exposition, un immense lavis dessiné sur quatre feuilles, dont un gros plan sur un oiseau tenu par deux mains – surprend dans un formet aussi monumental. L’oiseau revient souvent dans l’oeuvre de Françoise Pétrovitch. La sculpture, une bronze de 2023 porte le même titre: Dans mes mains, symbolisant la domination.

Rougir, 64 sérigraphies sur papier, conçu en dix ans, de 2005 à 2015, comme un carnet de croquis est imprimé en une seule couleur, un rouge lumineux.

Vidéo Papillon

La vidéo Papillon : Le dessin, sur plaques de verre, prend vie sous les yeux du spectateur sur une bande-son instrumentale répétitive. La transformation de la chrysalide apparaît comme une métamorphose écologique et féministe. Un documentaire détaillant la démarche de Françoise Pétrovitch dans son atelier vient compléter l’accrochage.

Prochain rendez-vous :

  • Concert : Immersion dans le monde de l’enfance, dimanche 9 février, 16h, interprétation de l’Album pour les enfants de Tchaikovski et Children’s Corner de Debussy par le Quatuor Byron, sur inscription
  • Jeudi inédit 13 février, 18h30, visite de l’exposition Françoise Pétrovitch. De l’absence en compagnie de la co-commissaire, Nathalie Chaix, directrice.
  • Midis découvertes mardi 11 mars, 12h30: Un tableau sort des réserves par Louis Deltour, historien de l’art
  • Journée internationale du conte mercredi 18 mars, 14h à 16h : histoires à inventer à partir de l’exposition Françoise Pétrovitch. De l’absence 
  • Rencontre avec l’artiste Denis Savary et les élèves de l’ECAL jeudi 20 mars, 18h30…, + d’infos.

D’où je viens du 8 novembre 2024 au 23 février 2025, Musée Jenisch à Vevey

Depuis 1896, des milliers d’œuvres ont convergé vers le Musée Jenisch Vevey, qui conserve aujourd’hui un héritage riche de 53 000 peintures, dessins, estampes et sculptures, de la Renaissance à nos jours. L’exposition propose un focus sur les collections veveysannes et leurs origines. Elle invite le public à entrer en dialogue avec une soixantaine de créations emblématiques signées Courbet, Dürer, Hodler, Ingres ou encore Picasso, en les observant sous un angle différent. D’où provient ce patrimoine destiné aux générations futures ? Quels chemins a-t-il empruntés ? Autant de voies et d’histoires à découvrir au gré d’un parcours à travers les salles permanentes de l’institution, + d’infos.

Expositions d’automne en parallèle à découvrir jusqu’au au 8 décembre

  • Offrir son art au musée : L’exposition rend hommage à trois importantes donations récentes : celles de Gaspard Delachaux, d’Andrea Gabutti et de Charles de Montaigu. Merci à eux de concourir si prodigieusement au développement des collections de dessins qu’abrite le musée, + d’infos.
  • Anjesa Dellova et Anaëlle Clot, Lauréates 2023 et 2024 de la Bourse Alice Bailly (une bourse annuelle afin de soutenir de jeunes plasticiennes et plasticiens vivant en Suisse romande), + d’infos.
  • Noémie Doge Lauréate de la Distinction Jacqueline Oyex. Formée à la HEAD de Genève, ainsi qu’à Amsterdam et à Londres, Noémie Doge travaille pendant plusieurs années dans le champ des arts appliqués, en particulier le bijou, puis commence une œuvre plastique qui associe le dessin et la sculpture pour décrire un univers mental autant onirique que profondément ancré dans l’histoire de la peinture, conservant le goût scrupuleux de la minutie, + d’infos.

Ferdinand Springer. Le geste et l’esprit du 13 septembre 2024 au 12 janvier 2025 au Pavillon de l’estampe, Musée Jenisch à Vevey

Né à Berlin d’un père allemand et d’une mère suisse, Springer étudie l’histoire de l’art et la philosophie à Zurich avant de se former à la gravure à Paris, à l’Atelier 17. En 1938 il se fait construire un atelier à Grasse, mais en raison du début de la Seconde Guerre mondiale, il est rapidement interné au camp des Milles en Provence où sont aussi détenus d’autres artistes allemands, tels Max Ernst ou Hans Bellmer. De retour à Grasse, il se lie avec une communauté d’artistes installés dans la ville, notamment Hans Arp et Sophie Taeuber ou encore Sonia Delaunay. Ces mois d’enfermement ainsi que ces rencontres marquent profondément la suite de son travail. D’abord graveur figuratif, Springer découvre l’abstraction qui occupe une place essentielle dans son œuvre. Au fil des ans, il explore les possibilités d’agencement des formes et introduit progressivement la couleur dans ses compositions. Passionné par le burin, il perfectionne sa technique et expérimente le cuivre à la manière d’un sculpteur, créant des compositions en relief. À caractère sacré ou encore symbolique, ses estampes reflètent son intérêt pour les civilisations anciennes et la nature qui l’entoure. Artiste à la croisée entre plusieurs arts, Ferdinand Springer développe un langage poétique empreint de musicalité, +d’infos.

Françoise Pétrovitch. De l’absence du 29 janvier au 25 mai 2025 au Musée Jenisch à Vevey

Artiste pluridisciplinaire, Françoise Pétrovitch (*1964) s’est imposée sur la scène internationale grâce à d’impressionnants lavis d’encre colorés mettant en scène des figures saisissantes. Les oeuvres de Françoise Pétrovitch partagent un même répertoire de formes et révèlent un monde ambigu, tantôt inquiétant tantôt familier. L’intime, l’adolescence, la disparition ou la nature sont autant de thèmes qui témoignent de l’éphémère. Parmi les nombreux médiums qu’elle pratique – peinture, sculpture, céramique ou vidéo –, les arts graphiques tiennent une place particulière. Ce sont justement ses lavis, ses estampes ainsi que deux installations vidéo uniques que l’exposition dévoile. Une opportunité rare d’explorer le travail d’une artiste majeure, dont l’influence s’étend bien au-delà des frontières artistiques traditionnelles. Vernissage le 28 janvier 2025, + d’infos.

Félix Vallotton. Un hommage du 29 janvier au 25 mai 2025 au Pavillon de l’estampe, Musée Jenisch à Vevey

Le Musée Jenisch Vevey invite artistes vivants, étudiantes et étudiants de l’ECAL/École cantonale d’art de Lausanne (classes de Denis Savary et Stéphane Kropf) à rendre hommage à cet artiste suisse incontournable. Ainsi, les oeuvres de Caroline Bachmann, Mathieu Dufois, Valérie Favre, Nicolas Party, Françoise Pétrovitch, François Réau et Denis Savary, dont certaines ont été réalisées spécialement pour l’exposition, entrent en dialogue avec une sélection de pièces de Félix Vallotton issues des collections du Musée Jenisch Vevey, enrichies de quelques prêts du Musée d’art et d’histoire de Genève et d’un riche ensemble d’une collection privée. Elles révèlent, chacune à leur manière, le rôle joué par cette figure emblématique, + d’infos.

Archives – éditions, événements passés

Journées des arts graphiques samedi 9 et dimanche 10 novembre 2024, Musée Jenisch, Vevey

Les Journées des arts graphiques sont dédiées au dessin et à l’estampe. Elles permettent de découvrir différentes techniques d’impression grâce à des ateliers de démonstration menés par des professionnels. Des visites commentées ainsi que des ateliers pour le jeune public complètent l’offre de ce rendez-vous annuel. Entrée libre tout le week-end.

Samedi : Tandem au Musée : imaginer une histoire en binôme au cœur de l’exposition Ferdinand Springer. Le geste et l’esprit à 14h.Rencontre avec Anjesa Dellova et Anaëlle Clot, lauréates 2023 et 2024 de la Bourse Alice Bailly, et Noémie Doge, lauréate de la Distinction Jacqueline Oyex avec Nathalie Chaix, directrice à 15h.

Dimanche Démonstration de gravure en taille-douce par Alessandro Longo14h à 17h. Visite de l’exposition D’où je viens avec Thomas Schmutz et Caroline Ferrazzo de Lange & Schmutz Recherche de provenance Sàrl et Pamella Guerdat, commissaire à 14h. Visite éclair de l’exposition Ferdinand Springer. Le geste et l’esprit avec Margaux Honneger, co-commissaire à 15h. Rencontre avec les artistes Gaspard Delachaux, Andrea Gabutti et Charles de Montaigu dans le cadre de l’exposition Offrir son art au musée avec Nathalie Chaix, directrice à 16h, + d’infos.

Trois magnifiques expositions en parallèle au Musée Jenisch à Vevey

La main (et) le gant du 17 mai au 18 août 2024

Symbole de pouvoir, de dévotion comme de séduction, outil d’exploration tactile indispensable au travailleur comme à l’artiste, le motif de la main et du gant est ici décliné depuis le XVIe siècle jusqu’à la création contemporaine. 

Le parcours de l’exposition se décline en sept focus thématiques : la main, sur le vif (de nombreuses études de main) – Du tactile à l’empreinte – Des visages et des mains (le rôle des mains dans le portrait) – Jeux de mains – Le gant.

Julien Beneyton (*1977) L’oeil du tigre, Clubber Long, 2017, acrylique sur plateau de bois, collection privée

À travers un choix d’œuvres issues des collections du musée enrichi de prêts extérieurs, cette exposition thématique propose un éclairage inédit sur les fonctions narratives de la main, tantôt à nu, tantôt gantée. Les dessins, estampes, sculptures, peintures et vidéos rassemblés témoignent de la puissance créatrice et métaphorique des jeux de mains et de leurs accessoires de choix, les gants, + d’infos.

Kokoschka à la portée de main du 17 mai au 25 août 2024

L’exposition, qui se concentre sur la grande salle du premier étage, présente une cinquantaine d’oeuvres articulées en cinq sections : la main expressive, la main artisane, la main orante, la main agissante, la main au visage. Les travaux, principalement des dessins (au crayon gris, à la pierre noire, à la sanguine, à la craie lithographique, au fusain, au stylo, aux crayons de couleurs, aquarelles) et des gravures (lithographies, pointes sèches) embrassent une ample période s’étendant de 1908 à 1972.

Oskar Kokoschka : portrait de Karl Krause

Oskar Kokoschka : Autoportrait

Les mains occupent une place centrale et symbolique dans l’art de l’artiste autrichien Oskar Kokoschka (1886 Pöchlarn – 1980 Montreux). Elles sont souvent représentées de manière exagérée, puissante et dramatique, mettant en évidence leur importance dans la communication humaine et la traduction émotionnelle. Elles sont plus qu’un simple élément anatomique, elles sont des moyens d’expression, des symboles de relation humaine et des représentations de la créativité artistique.

Elles valent aussi pour leur dimension narrative, en particulier pour évoquer le pouvoir ou la religion. Grâce à son utilisation habile du trait, Kokoschka a su transmettre l’énergie, la tension et la vitalité inhérentes aux mains. Il en explore toutes les possibilités expressives, aimant les placer dans des postures dynamiques et agissantes.

Créée en 1988, la Fondation Oskar Kokoschka est abritée au Musée Jenisch Vevey où un espace spécifique lui est dédié. Une exposition temporaire y est présentée chaque année, + d’infos.

Pierre Aubert, Maître des bois du 17 mai au 25 août 2024

L’exposition vous invite à une promenade dans les bois gravés de Pierre Aubert (en autoportrait), réalisés pendant près de soixante ans de carrière. Dans plus de 1200 planches, le graveur a habilement exploité le potentiel expressif du noir et blanc de la taille d’épargne en une danse infinie « d’ombre et de lumière ».

Né et décédé aux Mollards-des-Aubert (1910–1987) dans la maison familiale située au cœur des forêts et pâturages de la vallée de Joux, Pierre Aubert se consacre surtout aux représentations de paysages qui constituent son domaine d’expression favori. Il grave les alentours et le bourg de Romainmôtier où il a vécu de nombreuses années, ainsi que Paris qu’il rejoint dès que l’occasion se présente et la Provence qu’il visite à de nombreuses reprises. 

L’arbre, souvent représenté tel un portrait au centre de la composition, s’immisçant parfois ouvertement au-devant du sujet principal, ou regroupé dans un sous-bois clair-obscur, est présent tout au long de l’œuvre gravé, + d’infos.

Du mardi au dimanche de 11h à 18h, ouverture jusqu’à 20h les jeudis inédits, + d’infos.

Deux magnifiques expositions en parallèle au Musée Jenisch à Vevey

De Raphaël à Piranèse du 8 décembre 2023 au 28 avril 2024 

Pavillon Estampe exposition : De Raphaël à Piranèse

La saison italienne : En écho à l’exposition Disegno disegni, le Pavillon de l’estampe propose une sélection de gravures produites en Italie entre le XVIe et le XVIIIe siècle à partir des collections du Cabinet cantonal des estampes. L’exposition met en exergue le rôle de la gravure dans la diffusion des modèles italiens, des multiples reproductions d’après Raphaël aux célèbres séries d’estampes de Piranèse. Elle révèle la variété des techniques et des sujets ayant intéressé les graveurs à travers le temps : par le burin, l’eau-forte ou la gravure sur bois, les artistes mettent à l’honneur autant des scènes historiques que des paysages plus anecdotiques comme les fameuses vedute.

Ugo da Carpi d‘après Raffaello Sanzio, dit Raphaël: La Pêche miraculeuse, vers 1523-1527. Gravure sur bois en clair-obscure. Dès le XVe siècle, la question de la couleur préoccupe les graveurs. La technique du clair-obscur – aussi appelé camaïeu – est mise au point en 1482 pour répondre à la problématique. Elle consiste à graver plusieurs matrices de bois, chacune correspondant à une teinte différente. La première plaque définit le fond, généralement d’un ton clair.

Federico Barocci : L’Annonciation, vers 1584-1587 – Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto : La Piera del Bando V, 1741

A partir de la fin du XVIe siècle, la technique de l’eau-forte est préférée au burin ou à la gravure sur bois pour sa facilité d’exécution :  l’eau-forte de Federico Barocci (1535-1612) dans le style maniériste. La veduta, genre artistique représentant des vues particulièrement détaillées se développe à Rome au XVIIe siècle sous l’impulsion d’une colonie d’artistes néerlandais. Elle connaît un important développement au XVIIIe siècle grâce à la naissance du Grand Tour.

Giovanni Battista Piranesi, dit Piranèse

Page de titre de la série des Carceri d’invenzione (Prisons imaginaires), 1740-1761. Eau-forte.

Anne Deltour, commissaire Cabinet cantonal des estampes

Disegno disegni du 8 décembre 2023 au 14 avril 2024 

Avec Canaletto, Guerchin, Piola, Tiepolo ou encore Zuccari, le dessin italien ancien et moderne est au cœur de l’exposition Disegno disegni. Plus de 100 feuilles issues d’une collection particulière déposée au musée sont mises en lumière pour l’occasion, dans un dialogue fécond avec les propres fonds de l’institution, révélant ainsi un patrimoine graphique exceptionnel.

Giandomenico Tiepolo : Tête de la Vénus Medicis, vers 1745 – Anonyme italien du XVIIe siècle : Tête d’homme regardant vers le haut, de profil à gauche, Sanguine, craie blanche et estompe sur papier vergé.

Antonio d’Enrico  dit Tanzio da Varallo : Etude de buste féminin, 1628-1630

Un premier axe du parcours met en lumière la pluralité des fonctions du dessin qui évoluent au fil des siècles. Certaines feuilles sont tantôt  des études de détail, assumant une fonction préparatoire à une oeuvre peinte, gravée ou architecturale (photo), tantôt des esquissent saisies sur le vif, des ricordi, des reproductions en petit format d’une oeuvre visant à en garder mémoire ou des copies.

Un deuxième axe témoigne de la diversité des sujets traités par les artistes: les représentations religieuses, mythologiques et historiques côtoient les paysages, les scènes de genre, les portraits, les motifs ornementaux, Une troisième axe fait la part belle aux techniques : pierre noirse, sanguine, craie blanche ou graphite; encres noire et brune comme aquarelle; plume, pinceau, porte-crayon et estompe…à droite: Ilario Mercanti dit Lo Spolverini : Etudes de bateaux d’apparat, vers 1715. Plume, encre brune, lavis brun et crayon au graphite sur papier.

dessins à admirer en recto-verso

Les pièces réunies invitent à voyager à travers les grands centres artistiques de la Péninsule, de Venise à Rome, en passant par Bologne et Florence. Autant d’écoles à l’origine d’une production dessinée placée sous le signe de la diversité technique et matérielle. Sujets religieux comme profanes, pages d’études ou dessins autonomes célèbrent la pluralité qui caractérise le médium et ses multiples fonctions, entre la fin du XVe siècle et les premières décennies du XIXe siècle.

Pietro Palmieri (1737-1804) Trompe-l’oeil

Le titre de l’exposition Disegno disegni joue sur les sens multiples du terme. Il signifie littéralement un dessin des dessins ou « je dessine des dessins, des desseins ». En 1783, l’artiste bolonaise Pietro Giacomo Palmieri réalise un grand dessin qui représente une petite collection de feuilles déssinées et gravées, de différentes époques et de différens styles. A elle seule, l’oeuvre de Palmieri constitue une invitation au voyage dans les collections.

Du mardi au dimanche de 11h à 18h, ouverture jusqu’à 20h les Jeudis inédits. Ouverture 24 et 31 décembre e 11h à 16h30, fermeture 25 décembre et 1er janvier , + d’infos.

Musée Jensich Vevey, 35 œuvres emblématiques  : Les incontournables de la collection du musée rassemblés dans un recueil

La directrice du musée, Nathalie Chaix a édité un livre très élégant rassemblant 35 œuvres emblématiques de la collection, chacune reproduite et accompagnée d’une notice qui la présente.curiosité sur l’histoire de l’institution, qui fêtera ses 127 ans en 2024. Au centre de l’ouvrage, est retracée l’histoire du musée, dont Fanny Jenisch, une riche Allemande souvent en villégiature dans la commune, a permis la construction. Regroupant d’abord des collections artistiques, historiques et scientifiques, ainsi que la bibliothèque de la Ville, il évolue vers une institution exclusivement consacrée aux Beaux-Arts avec un exceptionnel Cabinet d’estampes. Durant tout le mois de décembre, le livre est proposé au tarif préférentiel de CHF 20.-.

Quatuor Byron : Les quatre musiciens du Quatuor Byron : Wendy Ghysels (premier violon) – François James (violon) – Robin Lemmel (alto) – Coralie Devars (violoncelle) se sont rencontrés à la Haute Ecole de Musique de Genève autour du Bassin Lémanique sous l’impulsion de Gábor Takács-Nagy. Ils ont voulu rendre hommage à Lord Byron, qui fut par ses actes et ses écrits le premier grand Européen moderne.

Prochains concerts au Musée Jenisch Vevey: 21 janvier 2024, 16h : « Disegno, Disegni », oeuvres de Rossini, Verdi et Puccini. – 17 mars 2024, 16h : Kokoshka and Co, oeuvres de Dvorak et Schubert, + d’infos.

Archives: Expositions et événements passées

L’art des mots, un après-midi entre poésie et art dimanche 8 octobre 2023, Musée Jenisch, Vevey

Salle des Collections: Claude Thébert, comédien, lecture de l’Homme qui plantait des arbres

Au programme de 14h à 17h, Lecture par Emmanuelle Devos, actrice à 15h et Lecture de l’Homme qui plantais des arbres par le comédien Claude Thébert à 16h, démonstration de gravure et concert du Quatuor Byron, 18h. Démonstration de gravure de 14h à 17h: Initiez-vous à la gravure en compagnie de l’artiste vaudois Alessandro Longo qui montrera sa technique de gravure en taille-douce. La poésie nichée dans les bois à 14h. Balade dans l’exposition Gardiens du silence en compagnie des autrices et auteurs du catalogue : Julien Burri, Sylviane Dupuis, Claire Genoux et Mary-Laure Zoss, entrée libre, + d’infos.

Démonstration de gravure

Alessandro Longo, artiste vaudois

Trois magnifiques expositions temporaires à admirer du 21 juin au 29 octobre 2023 au Musée Jenisch à Vevey : 

Gardiens du silence au rez-de-chaussée du musée

C’est en favorisant une déambulation poétique, adoptant le point de vue des artistes qui y ont vu un miroir, un refuge, une source d’inspiration matérielle et métaphorique illimité, que le musée rend hommage à ces gardiens de l’humanité.

L’oeuvre d’Andrea Gabutti dans la section: La forêt le seuil et l’infini.

Cette exposition met les arbres à l’honneur et pose un regard poétique sur ces magnifiques représentants du monde végétal. Les oeuvres allant du XVIe jusqu’au XXIe siècle permettent de cheminer dans les forêts, sous les frondaisons, parmi les futaies et les écorces.

L’arbre miroir

Art & bien-être samedi 24 juin. – Balade de l’exposition jeudi 7 septembre – Concert jeudi 14 septembre, + d’infos.

Astrid de la Forest : Figures du vivant à découvrir au Pavillon de l’estampe. 

Astrid de La Forest

Un des caractères singuliers de l’art d’Astrid de La Forest (Paris *1962) consiste à n’être ni complètement l’approche d’un graveur, ni complètement celle d’un peintre. Elle revendique à la fois un besoin d’espace, une gestualité, un usage de la couleur qui l’apparentent à la peinture, mais à un art de peindre qui ferait appel à l’encre d’imprimerie et exigerait d’être soumis au passage de la presse. Voyageant volontiers, elle puise ses sujets dans l’observation de la nature, du monde animal, paysages et portraits. Les motifs qu’elle privilégie surgissent sur la feuille telles des manifestations du visible, grâce aux jeux d’arabesque et de transparence offerts par l’encrage et la superposition des plaques. L’univers d’Astrid de La Forest contient de très nombreuses créatures: loups, rapaces, hérons aux silhouettes longilingnes, chèvres transquilles et surtout singes facétieux, découverts au Jardin des plantes de Paris. L’artiste les a tous observés avec attention, avant de les croquer rapidement dans des esquisses aux traits vifs. Visite commentée jeudi 22 juin. – L’art des mots dimanche 8 octobre, + d’infos.

Kokoschka : Animaux totems

Créée en 1988, la Fondation Oskar Kokoschka est abritée au Musée Jenisch Vevey où un espace spécifique lui est dédié. Une exposition temporaire y est présentée chaque année.

L’artiste autrichien Oskar Kokoschka (1886 – 1980) vouait une fascination à la représentation des animaux. Mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens, reptiles, ils sont partout. Les bêtes forment déjà un ensemble appréciable dans ses travaux de jeunesse alors qu’il imagine un monde féerique, bientôt englouti dans la grande désillusion de la Première Guerre mondiale. L’exposition consacre une large part à ce que l’historien de l’art anglais Kenneth Clark, proche de Kokoschka, a appelé le totémisme, érigeant l’animal en symbole social, moral ou politique. Sensible au rendu du mouvement et ébloui par la souveraine concision de l’art pariétal, Kokoschka aspire à exprimer la force vitale de ses sujets. Et quel motif pouvait le pousser à mener cette recherche à son plus complet aboutissement que les animaux dans toute leur diversité ? Une exposition sous le commissariat d’Aglaja Kempf, conservatrice de la Fondation Oskar Kokoschka. Visite commentée jeudi 28 septembre. – Pièce de théâtre inspirée par l’histoire passionnelle entre l’artiste et Alma Mahler jeudi 5 octobre, + d’infos.

Kokoschka : Tigerkatze (chat-tigre) lithographie 1969

Ferdinand Hodler : Revoir Valentine du 3 février au 21 mai 2023, Musée Jenisch, Vevey

Cette exposition propose un nouvel éclairage sur le rapport qu’entretient Ferdinand Hodler à la mort, en mettant l’accent sur sa relation avec Valentine Godé-Darel. Dès leur rencontre, le peintre est sensible à l’élégance de celle qu’il surnomme « La Parisienne ». Bientôt se développe entre eux une liaison – souvent idéalisée – qui se mue en tragédie lorsque Valentine, à peine devenue mère en 1913, doit livrer bataille contre un cancer. Hodler l’accompagne dès lors en fixant son calvaire sur le papier comme sur la toile, jusqu’à son inexorable agonie et sa mort, à Vevey, le 25 janvier 1915.
Le parcours retrace les principaux moments forts de ce cycle d’œuvres puissamment dramatique, devenu un véritable jalon au sein de l’œuvre de Hodler et, plus largement, de l’histoire de l’art moderne. En parallèle sont abordés les thèmes universels du Désir et de L’Amour qui, confrontés à certains paysages tardifs du peintre, révèlent son goût pour les potentialités sémantiques de la ligne horizontale associée à la mort, + d’infos.

PRINT ART NOW du 15 septembre 2022 au 15 janvier 2023, Pavillon de l’Estampe, Musée Jenisch, Vevey

Le Musée Jenisch Vevey accueille la première étape d’un projet itinérant mettant à l’honneur l’estampe contemporaine. PRINT ART NOW célèbre le 75ᵉ anniversaire de l’association zurichoise Edition VFO (Verein für Originalgraphik) qui publie des tirages limités en collaboration directe avec des artistes.
Encore trop souvent considérée comme un médium secondaire, l’estampe offre des formes d’expressions artistiques singulières et participe grandement au développement de la création. L’exposition du Cabinet cantonal des estampes aborde la notion fondamentale de la série à travers un accrochage centré sur les productions récentes d’Edition VFO. Variant motifs, techniques ou dimensions, les œuvres exposées révèlent un large éventail de formes et de concepts, permettant aux artistes de jouer entre traditions et expérimentations pour renouveler l’estampe contemporaine. Une exposition du Cabinet cantonal des estampes sous le commissariat d’Anne Drouglazet assistée de Margaux Honegger, en collaboration avec les commissaires invités David Khalat et Valérie Hashimoto (Edition VFO), + d’infos.

Du mardi au dimanche de 11h à 18h.

Le Musée Jensich Vevey célèbre ses 125 ans samedi 8 octobre 2022

Le Musée Jenisch Vevey célèbre ses 125 ans ! Pour fêter cet anniversaire exceptionnel, une riche programmation a été imaginée pour vous. Venez dessiner sur les murs du musée ou vous faire photographier en costume d’époque! Venez saluer une grande bestiole emblématique du musée, venez rêver votre musée! Figure incontournable, Fanny Jenisch sera mise à l’honneur de manière poétique par l’artiste Marcel Maeder, divers animations dès 14h30, Programme. Entrée libre, + d’infos.

Guy Oberson : Pollen à découvrir du 14 octobre au 18 décembre 2022

Une première en Suisse ! Après Paris, le Musée Jenisch Vevey est heureux de présenter l’installation vidéo de l’artiste Guy Oberson (*1960), Pollen, réalisée uniquement à partir d’estampes. Pollen est une fable écologique qui traite de manière poétique des rapports et des interactions entre l’homme et les autres espèces, ici principalement les arbres et les abeilles. Dans un climat fortement troublé sur le plan écologique, cette narration, sans complaisance, tente de donner un souffle différent dans une histoire qui se déroule comme un cycle. Une prouesse artistique d’une beauté saisissante. Vernissage jeudi 3 novembre, + d’infos

Léonore Baud: Save Our Ship à découvrir du 4 au 27 novembre 2022

Titulaire d’un Bachelor en photographie et d’un Master en cinéma (ECAL, 2008), Léonore Baud, lauréate de la bourse Alice Bailly 2022, est une artiste lausannoise qui questionne l’image et la représentation. Par le biais de quatre installations, Save Our Ship explore l’incertain, la perte de repères, le fil ténu entre la vie et la mort. Trente-sept images d’océan et de ciel, des cocons suspendus, une apparition fantomatique et des calligraphies abstraites disent la fragilité, mais aussi la réparation. Une approche profondément sensible et émouvante. + d’infos.

Trois expositions temporaires à découvrir du 8 avril au 31 juillet 2022 au Musée Jenisch, Vevey:

  • Art cruel: Dans les imaginaires collectifs d’hier et d’aujourd’hui, « l’art cruel » fait écho à un nombre impressionnant d’images qui jalonnent l’histoire de l’art : crucifixions, martyres, blessures, scènes de supplices et massacres ont ainsi traversé les siècles. La création contemporaine explore elle aussi cette thématique : puisque la cruauté est au cœur de l’être humain, ainsi que le répètent à l’envi nombre de penseurs, elle hante donc l’art. Témoigner de la brutalité du monde a ainsi constitué un défi permanent que les artistes ont tenté de relever, en montrant la cruauté nue ou maquillée. À toutes les périodes, ils en sont les témoins, et parfois même les victimes. L’art peut être un sacrifice, et l’art rime alors avec la vie.
  • Pietro Sarto. Chemins détournés. Pietro Sarto (*1930) n’a jamais considéré la pratique de la gravure autrement que dans sa relation avec le livre. À partir de 1971, il œuvre comme éditeur au sein de l’Atelier de Saint-Prex, créé par ses soins. Au cours de ses lectures, il découvre de surprenantes visions du monde qui s’apparentent à celles qu’il développe dans son art depuis toujours. Dante, Victor Hugo, Charles Ferdinand Ramuz ouvrent dans leurs écrits des perspectives renversantes que le peintre accueille à son tour dans ses œuvres. Autant de vertiges, d’affrontements entre l’ombre et la lumière que Sarto transpose de la toile peinte à la feuille de papier, considérant que le dialogue d’une technique à l’autre offre des solutions qui ne font que féconder et enrichir le regard.
  • Oskar Kokoschka grand voyageur. Après la Première Guerre mondiale, l’artiste expressionniste Oskar Kokoschka (1886 – 1980) enchaîne les déplacements à un rythme trépidant : Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient, États-Unis… Kokoschka rêve de « contes de derrière les montagnes », et trois, cinq, dix voyages par année ne suffisent pas toujours à assouvir l’insatiable soif de découvertes de celui qui se définit comme un aventurier. Jusqu’à un âge avancé, il s’adonne à son « vagabondage sans fin », cherchant aussi bien à saisir des lieux neufs que des réponses sur lui-même. L’exposition montre une sélection de feuilles réalisées lors des pérégrinations d’un homme qui se sentait partout chez lui, aussi bien sur les sites archéologiques d’Italie et de Grèce que dans les grandes métropoles de New York, Londres ou Berlin.

Vernissage public jeudi 7 avril à 18h30, + d’infos.

Deux expositions temporaires au Musée Jenisch, Vevey:

XXL Le dessin en grand du 15 octobre 2021  au 27 février 2022

L’exposition consacrée au dessin contemporain de grand format réunit une trentaine d’artistes qui accordent une place privilégiée à ce médium. Qu’implique pour l’artiste de dessiner en grand – in situ, sur papier, voire sur d’autres supports – et d’explorer les limites de sa création ? Qu’implique pour le visiteur d’être plongé dans la monumentalité du dessin, autrefois esquisse, discret, intime ? L’exposition interroge le statut du dessin aujourd’hui et ses potentialités lorsqu’il se déploie dans des dimensions inédites.

Lyonel Feininger – La ville et la mer du 15 octobre 2021 au 27 février 2022

Les personnages de Lyonel Feininger (Chicago Sunday Tribune)

À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de l’artiste américain Lyonel Feininger (1871-1956), le Musée Jenisch Vevey présente pour la première fois l’œuvre gravé de ce célèbre artiste lié au Bauhaus, grâce à des prêts exceptionnels issus de collections privées. Né à New York, Feininger fait carrière en Allemagne, et devient une figure majeure de l’avant-garde européenne. Pratiquant d’abord l’eau-forte et la lithographie, il découvre la gravure sur bois en 1918 et s’en fait une spécialité. Graveur, mais aussi peintre et dessinateur, l’artiste traduit dans différents médiums ses recherches formelles et conceptuelles. L’exposition présente ainsi quelques peintures, dessins et objets insolites, en regard d’une riche sélection d’estampes. Deux thématiques particulièrement importantes de l’œuvre de Feininger sont mises à l’honneur : les sujets urbains et maritimes, à partir desquels l’artiste propose de multiples variations. Une exposition du Cabinet cantonal des estampes. +d’infos.

Horaires d’ouverture
Du mardi au dimanche de 11h à 18h, ouverture jusqu’à 20h les jeudis inédits
Ouverture 24 et 31 décembre de 11h à 16h30, fermeture 25 décembre et 1er janvier

Marguerite Burnat-Provins du 30 octobre 2020 prolongation jusqu’au 11 avril 2021 au Musée Jenisch, Vevey

À l’occasion de la récente publication d’une importante monographie critique dirigée par Anne Murray-Robertson, en collaboration avec le Pôle culturel Saint-Vaast – Musée des beaux-arts d’Arras ainsi que le Musée d’art du Valais.

Du mardi au dimanche de 11h à 18h.

Dürer et Rembrandt. La collection Pierre Decker du 2 mars au 30 mai 2021 au Musée Jenisch, Vevey

La collection Pierre Decker: Dürer et Rembrandt

Médecin et collectionneur, Pierre Decker (1892-1967) dédie sa vie à la pratique de la médecine et à sa passion pour deux des plus grands graveurs de l’Occident, Dürer et Rembrandt. À l’occasion de la parution d’un important ouvrage consacré à cet éminent professeur et chirurgien lausannois, le Cabinet cantonal des estampes invite à redécouvrir ce fonds prestigieux. L’exposition dévoile la vision d’un collectionneur à la recherche de la beauté. Léguée à la Faculté de médecine de Lausanne en 1967, la collection est déposée depuis 1988 au Cabinet cantonal des estampes.

Activités sur inscription : info@museejenisch.ch. En savoir plus

  • Jeudi inédit jeudi 6 mai, 18h30: Les techniques de l’estampe avec Pierre Vogt, membre de la Commission de gestion du Fonds des estampes du Professeur Pierre Decker (compris dans le prix d’entrée).
  • Nuit des Musées de la Riviera samedi 29 mai, dès 17h. Visites capsules thématiques avec Stéphanie Guex, commissaire de l’exposition et Anne Drouglazet, conservatrice adjointe au Cabinet cantonal des estampes. Entrée libre.
  • Journée de finissage dimanche 30 mai, 14h-17h. Rencontres et échanges autour de la publication avec les auteur·trice·s et Bernard Rossier sur les thèmes de la collection et de l’art et la médecine (compris dans le prix d’entrée).

Monique Jacot: Transferts et héliogrammes du 6 août au 6 décembre 2020 au Musée Jenisch, Vevey

Deux expositions en parallèle du 5 avril au 11 août 2019 au Musée Jenisch

Atelier Kokoschka

Oskar Kokoschka. Une Arcadie rêvée organisée par la Fondation Kokoschka évoquant  la Grèce antique idéalisée par l’artiste. Les heures que célèbre cette année la Fête des Vignerons à Vevey sont aussi celles que chantait l’expressionniste autrichien Oskar Kokoschka (Pöchlarn 1886 – 1980 Montreux). Ses pastorales glorifient une nature magnifiée, où bergers et troupeaux voisinent en harmonie. Dans cette Cocagne, les bêtes paissent sereinement, l’herbe est d’un vert riant et les fruits sont gorgés de soleil. Pan et Dionysos veillent en divinités prodigues sur ces temps intouchés. Véritable Arcadie rêvée, ces dessins et ces lithographies expriment l’aspiration de paix et d’idéal social d’un artiste profondément engagé qui érige l’Antiquité en âge d’or politique et moral. L’exposition regroupe 70 oeuvres. En photo Aglaja Kempf, conservatrice de la Fondation Oskar Kokoschka, en arrière plan la nouvelle directrice du Musée Jenisch: Nathalie Chaix.

Pierre Keller

Friends, etc. qui dévoile la Collection Pierre Keller, riche d’oeuvres d’artistes et amis réunies par la figure titulaire de l’ECAL et de l’Office des Vins vaudois. Nombreux sont ceux qui connaissent le personnage public – artiste, ancien directeur de l’ECAL, récent président de l’Office des Vins vaudois –, mais peu savent le passé d’enseignant de Pierre Keller (au Collège d’Aigle, puis au Gymnase du Bugnon à Lausanne), mais aussi d’éditeur et de collectionneur. Cette facette confidentielle sera dévoilée pour la première fois, au travers d’oeuvres réunies au cours des cinquante dernières années. L’exposition met en lumière une constellation d’intérêts. La musique avec le Montreux Jazz Festival et la Dolce Vita. L’architecture avec Marcello Morandini, Mario Botta, Alberto Sartoris, Bernard Tschumi. Le design avec les frères Campana et Bouroullec ou Pierre Charpin. Enfin, le vin et la vigne. Il est question d’échanges, de transmission, de production, d’édition d’oeuvres et, bien entendu, d’amitiés fidèles, de Jean Tinguely à Keith Haring, en passant par John M. Armleder.

Horaires du mardi au dimanche de 10h à 18h, jeudi jusqu’à 20h.

En 2017 le Musée Jenisch à Vevey fête ses 120 ans: Inauguration du jardin samedi 2 septembre

Portrait de Fanny Jenisch (1801-1881)

Ouvert le 10 mars 1897, le musée voyait le jour grâce au don de Fanny Jenisch, mécène allemande tombée amoureuse de Vevey qui lègue sa fortune pour édifier un musée des arts et des sciences sur une ancienne parcelle viticole (chasselas). Deuxième musée d’art du Canton de Vaud, siège du Cabinet cantonal des estampes et de la Fondation Oskar Kokoschka.

Le musée construit par les architectes Maillard et Convert se caractérise par son architecture néo-classique. Une réplique de la frise du Parthénon orne son fronton, tandis que son hall d’accueil et son escalier central sont pavés de sols en mosaïque, décorés de colonnes et de statues d’après l’antique. Doté d’une bibliothèque selon le vœu de Fanny, le musée accueille des générations de collégiens qui y découvrent les animaux empaillés – la fameuse girafe – et viennent y suivre les cours de dessin. Les collections scientifiques seront rattachées aux collections du Musée de zoologie de Lausanne dans les années 1980.

Le hall, encadré des fresques L’Eté et L’Automne d’Ernest Biéler, accueille la librairie et la cafétéria. Dès 1989, le musée accueille dans ses locaux rénovés la Fondation Oskar Kokoschka et le Cabinet cantonal des estampes. Avec le déménagement, en 2004, de la Bibliothèque municipale, un espace en contrebas se libère, permettant d’envisager une redistribution des espaces du musée devenu trop exigu pour faire face à l’accroissement des collections. Pour en savoir plus, le livre: Une histoire du musée selon Fanny Jensich d’Albertine & Germano Zullo (voir également leur exposition en ce moment au Musée Alexis Forel à Morges).

L’été – fresque en couleurs vives d’Ernest Biéler

L’automne, inspiré de la Fête des Vignerons à Vevey

Aujourd’hui, ses collections comptent 10’000 dessins et 35’000 gravures comprenant entre autres, des oeuvres d’Alechinksy, Balthus, Corot, Courbet, Dürer, Giacometti, Hodler, Ingres, Morandi, Picasso, Rembrandt, Vallotton, Vuillard.

Pendant tout le week-end, le public a pu découvrir ses oeuvres, son histoire, ainsi que son nouveau jardin. Au programme des deux journées de Portes ouvertes les 2 et 3 septembre: Garden Party offerte par les Amis du Musée, jazz contemporain au jardin, spectacle son et lumière sur la façade – Mapping vidéo par Nortik Studio avec les chefs-d’oeuvres du musée samedi. Tout le week-end: visites de 30 min. en continu sur l’architecture, l’histoire et les oeuvres phares en un clin d’oeil et atelier créatif pour petits et grands. 

Inauguration officielle du nouveau jardin samedi 2 septembre en présence d’Elisan Leimgruber, Syndique de la Ville de Vevey, propriétaire du jardin et des Amis du Musée qui a financé le projet de réaménagement du jardin aux abords immédiats de bâti. L’architecte-paysagiste Augusto Calonder, mandaté pour le projet a doté le jardin d’un plan d’eau rectangulaire en correspondance avec l’édifice néoclassique du musée d’un montant de CHF 250’000. Ce jardin urbain est envisagé comme un trait d’union entre le musée et la ville, convivial et ouvert et permettra la mise en valeur de sculptures et d’installations futures, témoignant de la vocation artistique du lieu. Traversant l’avenue de la Gare, un passage piéton est en projet dans l’axe du jardin afin de permettre un accès direct et sécurisé au musée.

En photo: Inauguration du nouveau jardin du Musée Jenisch par les Amis du Musée

Origines et horizon. La Collection d’art Nestlé du 3 juin au 2 octobre 2016 au Musée Jenisch à Vevey

Créée il y a un peu plus d’un demi siècle sous l’impulsion de Jean Tschumi, architecte du siège mondial de la multinationale sis à Vevey, la Collection d’art Nestlé constitue l’un des principaux trésors patrimoniaux de la région. D’envergure internationale, elle est répartie entre le siège de l’entreprise et le Musée Jenisch Vevey. Elle réunit les oeuvres d’artistes majeurs du XXe siècle, tels que Alighiero Boetti, Sol LeWitt, Mario Merz, Annette Messager ou Pablo Picasso, tout en faisant la part belle à l’art suisse, de Ferdinand Hodler à Fischli & Weiss, en passant par Jean Tinguely ou encore Jean-Luc Manz. Organisée à l’occasion des 150 ans de la création de Nestlé, l’exposition lève le voile sur cet ensemble et donne l’occasion de découvrir les oeuvres réalisées in situ, lors de visites prévues spécialement pour l’événement. Le Musée Jenisch Vevey, qui se consacre à la mise en valeur du dessin et de l’estampe, développe grâce à un partenariat depuis 1994 avec Nestlé un deuxième pan de la Collection d’art consacré aux oeuvres sur papier

Esquisse préparatoire de Jean Tschumi pour une salle de réunion

Jardin du Musée Jenisch à Vevey

Depuis sa constitution, la Collection réunit aujourd’hui près de 300 oeuvres. L’accrochage présente les cent plus belles pièces de cet ensemble. En 2003, à l’occasion de l’exposition Nid’Art, le musée avait exposé la Collection d’art Nestlé pour souligner les dix ans de ce partenariat. Créé au début des années 1990, Nestlé S.A., la Fondation Nestlé pour l’Art se donne la mission de promouvoir la jeune création contemporaine helvétique (arts visuels, musique, arts vivants). Elle a soutenu, depuis sa création, plus de 1800 projets, dont une installation est proposée pendant la durée de l’exposition au jardin. Pour le 150e anniversaire, le musée revisite dans une perspective historique, et sur la base d’archives inédites, l’apport artistique accompli depuis le voeu initial de Jean Tschumi en 1960, au moment de l’inauguration du site de Nestlé En Bergère. La collection d’art Nestlé est étroitement lié au projet architectural de Jean Tschumi (1904-1962) qui inaugure le siège social de l’entreprise en 1960. Sa forme atypique en Y incurvé en fait l’un des premiers “bâtiment-sculpture” de l’histoire.