Monaco principauté : Grimaldi Forum

A découvrir une plongée dans l’histoire méconnue entre Napoléon et Monaco :

Monaco et les Napoléon(s). destins croisés du 11 juillet au 31 août 2025, Grimaldi Forum Monaco

Monaco, Forum Grimaldi, 2025

L’exposition invite pour la première fois à découvrir les relations fortes qui ont uni les règnes des deux empereurs français, Napoléon Ier et Napoléon III avec la dynastie Grimaldi. Pour raconter cette histoire méconnue et faire comprendre des interactions qui mêlent faste, pouvoir, exploits militaires et relations personnelles, l’exposition rassemble des pièces historiques majeures qui illustrent les origines et la naissance de l’État monégasque contemporain. Grâce à la collaboration des plus grands musées français et monégasques, de collections privées prestigieuses et au soutien du Palais de Monaco, qui donne accès à de nombreux trésors issus de ses collections et de ses archives, près de 200 œuvres d’un intérêt historique et artistique uniques, dont une majeure partie n’a été que rarement ou jamais dévoilée au grand public, sont réunies, + d’infos.

Vue et perspective du Palais de Monaco du côté de la place d’Armes, Dominique-Joseph Bressan, 1732, Huile sur toile. Coll. Palais princier de Monaco

Répartie en sept salles et réunissant plus de 180 oeuvres, l’exposition explore les liens multiples entre des figures clés des deux grandes familles : les Grimaldi et les Bonaparte : le prince Honoré V et l’empéreur Napoléon Ier, le prince Charles III et l’empéreur Napoléon III, le prince Albert Ier et l’impératrice Eugénie.

Le 1er mars 1815, après trois cents jours d’exil à l’île d’Elbe, l’empereur Napoléon 1er débarque dans la baie de Golf-Juan avec un millier de fidèles pour monter à Paris reconquérir son trône. Sa rencontre avec Honoré V a été narrée par Alexandre Dumas, dont le récit arrangé, est devenu populaire. Pour Napoléon, ce fut le début de la fin, pour Honoré V, un tournant majeur dans l’histoire moderne de Monaco. Le second traité de Paris du 20 novembre 1815 place la principauté sous protectorat du royaume de Sardaigne. 

Habit de chasseur de Napoleon 1er et croix de la Légion d Honneur – Alexandre Dumas (dessin)

Portrait de Napoléon 1er en costume de sacre (Coll. Palais princier de Monaco) – Joséphine

Vase décoré d’une horloge, d’un oiseau chanteur mécanique, Louis Jacques Vaillant, horloger, 1805 (coll. David et Mikhail Iakobachvili) – Serre papier de l’impératrice Josephine, Martin-Guillaume Biennais, 1810 (Fondation Napoléon)

En 1809, Honoré V devient premier écuyer de l’impératrice Joséphine, accédant ainsi au coeur du faste impérial. Les bijoux, accessoires et meubles exposés recréent l’atmosphère luxueuse de la Malmaison à son apogée. Honoré V succède à son père à la mort de celui-ci, le 16 janvier 1819.

Les Grimaldi dans l’épopée napoléonienne. La Salle retrace la carrière militaire d’Honoré V dans la cavalerie française à travers des documents d’archives, des gravures, des portraits et des décoration des années 1800. Le célèbre bicorne a été porté par Napoléon 1er lors de la bataille de Waterloo.

Chapeau porte par Napoléon à Waterloo

Portrait du duc de Valentinois, futur Charles III, jeune (Coll. Duc d’Urach) – Lettre du général comte Louis Tascher de la Pagerie, grand-maître de la maison de l’impératrice, au duc de Valentinois, 16 janvier 1854

Napoléon III, élu président en 1848, accède au trône impérial en 1852. Neveu de Napoléon Ier, progressiste, est un homme de son temps, mais il est aussi à l’origine d’un renouveau de la vie de cour: la fête impériale, de réceptions somptueuses. Charles III, neveu d’Honoré V, passe sa jeunesse à la cour de Napoléon III à Paris. Il y assiste à la naissance du Seconde Empire, avec son étiquette somptueuse et ses fêtes éblouissantes. Après le rattachement de Nice à la France en 1860, le traité d’alliance de 1861 entre Napoléon III et Charles III dessine les contours de la principauté d’aujourd’hui. Charles III, inspiré du Second Empire donne à sa maison des allures de petite cour impériale. 

Uniforme du prince Charles III, avec ceinturon, décorations, épaulettes, sabre et bicorne (Coll. Palais princier de Monaco) – Sceau aux armes de l’Empire, ratification du traité du 2 février 1861 par l’empéreur Napoléon III

Napoléon III et l’impératrice Eugénie jouent un rôle essentiel dans la vie du fils de Charles III, le futur Albert 1er. En 1869, ils organisent son mariage avec Marie-Victoire Douglas Hamilton, petite-fille de Stéphanie de Beauharnais. Parenté de Joséphine, cette princesse avait été adoptée par Napoléon. Cette union scelle le rapprochement entre les dynasties Grimaldi et Bonapart. Après la chute du Seconde Empire, l’impratrice Eugénie s’installe à Cap-Martin sur la Côte d’Azur. Elle se lie d’amitié avec Albert Ier de Monaco et reste fidèle à Monaco jusqu’à sa mort en 1920.

L’architecture de Monte-Carlo, ville nouvelle crée en 1866, est marquée par l’influence du style « Napoléon III ». Comme une réplique miniature du Paris de la Belle Epoque. Inauguré en 1897, l’opéra monégasque a été conçu par Charles Garnier, architecte de l’opéra de Paris. Sous Charles III, la principauté devient une destination prestigieuse pour l’aristocratie européenne.

La Salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo, Henri Schmitt (attribué à), vers 1987 (Archives Monte-Carlo, S.B. M.)

Portrait du Prince Albert 1er, huile sur toile, Ignace Spiridon 1905

Théâtre de Monaco, croquis d’architecture, Charles Garnier, 1897 (Archives Monte-Carlo, S.B. M.)

Phonographe Edison Class M d’Albert Ier pour enregistrer la musique de l’opéra.