Annemasse Résistance

Gaillard Thônex Douane de de Douane Mouillesuilaz 2019
Maison d'Irène Gubier, Foron

Inauguration du nouvel arbre de la déportation ainsi que sa stèle mercredi 20 mars 2024 dès 16h au Parc Montessuit, Annemasse

Un arbre mémoriel avait été planté en 1965 au sein du parc municipal Claudius Montessuit pour honorer la mémoire des victimes annemassiennes de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination nazis et fascistes lors de la Seconde Guerre mondiale. En 2013, la « Stèle des Justes » avait été apposée à proximité de l’arbre pour rendre hommage aux « Justes parmi les Nations ». Pourtant réputé pour être robuste, cet abies concolor (sapin bleu du Colorado) a présenté une progressive sécheresse au niveau de sa cime et de ses branches à partir de l’été 2022, qui a fini par nécessiter son abattage en décembre dernier par les services Espaces Verts et Voirie de la Ville.

Inauguration du Parc Mila Racine samedi 27 mai 2023 au Centre Ville d’Annemasse

Future maison des mémoiresPrison Pax pendant la deuxième guerre mondiale, 21 avenue de la Gare, Annemasse, + d’infos.

Annemasse accueille un nouveau parc à l’occasion de la journée nationale de la Résistance et inaugure ce parc mémoriel nommé en l’honneur d’une résistante juive active dans la région, Mila Racine. Cérémonie lors de la Journée nationale de la Résistance devant la future maison des mémoires (21 avenue de la Gare) à 15h. Inauguration du parc Mila Racine (entre le 8 et le 2 rue du Salève) et cérémonie en mémoire de Mila Racine à 16h en présence de Christian Dupessey, Maire d’Annemasse, du Conseil Municipal, ainsi que de la députée Virginie Duby-Muller. Vernissage de l’œuvre de Jean-David Morvan et le collectif The Tribe. Divers animations, entrée libre, + d’infos.

Le parc se nomme Mila Racine, en hommage à la résistante russe, très active dans la Résistance sur le territoire Annemassien, où elle était membre d’un réseau de passages d’enfants juifs vers la Suisse. Arrêtée le 21 octobre 1943 et emprisonnée dans la prison du Pax, elle fut déportée et décède dans un bombardement allié le 20 mars 1945 à Amstetten, en Autriche.

Le 17 septembre 2022, Marianne Cohn aurait eu 100 ans…

La Ville d’Annemasse honore la mémoire de cette figure emblématique de la Résistance à Annemasse, pour les valeurs qu’elle a défendues et pour son engagement dans le sauvetage des enfants juifs, au prix de sa vie à travers plusieurs événements. Marianne Cohn, née en Allemagne en 1922, entre en résistance à seulement 19 ans. Dans notre région, elle accompagne des enfants juifs pour passer la frontière. Elle est arrêtée par les allemands le 31 mai 1944 avec un groupe de 32 enfants de 4 à 15 ans. Ils sont internés à l’Hôtel Pax. Cette année, les Journées Européennes du Patrimoine font écho au programme exceptionnel d’hommage à cette jeune résistante exemplaire. Ainsi, les deux programmations s’entrecroisent et se répondent pour vous offrir une proposition riche et variée.

Dimanche 18 septembre 2022 : Commémoration officielle en présence des familles de descendants. Parcours allant de l’ancienne prison du Pax, à la place Jean Deffaugt, à l’inauguration du jardin d’enfants Georges Loinger, à la stèle Marianne Cohn, au futur parc Mila Racine et à l’école Marianne Cohn.

Cortège dirigé par les sapeurs-pompiers depuis l’Hôtel de Ville, autorités devant l’Hôtel Pax, rue de la gare

Les autorités devant l’hôtel Pax

La maison Dejussel, 21 avenue de la Gare – future Maison de Mémoire (ouverture prévue pour 2025). Dans ce bâtiment « Prison du Pax » 1500 personnes ont été emprisonnées pendant l’occupation italienne du 3 janvier 1943 au 7 septembre 1943 et l’occupation allemande du 11 septembre 1943 au 18 août 1944. Ici la Gestapo a torturé un grand nombre de détenus. La police allemand, la Gestapo, a écrit le nom des prisonniers sur un registre  sous le numéro 625 est inscrite Marie Colin, un nom d’emprunt de Marianne Cohn.

Fils de Jean Deffaught. Lorsqu’en 1940 des réfugiés arrivent de l’Est, Jean Duffaugt fond un centre d’accueil. En tant que maire dès décembre 1943, il entre en relation avec les organisations chargées de faire passer en Suisse les nombreux fugitifs, les met en contact avec les passeurs et permet de sauver de nombreuses personnes. Il cherche aussi à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.

Neveux de Marianne Cohn

Le chant d’Elie par Keren Esther et Narciso Saùl

Des survivantes posant des fleurs

Place Jean Deffaugt avec la stèle, monument en mémoire de Jean Deffaugt

Georges Loinger, résistant juif

Georges Loinger, enseignait l’éducation physique au sein d’une fondation d’aide aux enfants, l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Il entre dans la Résistance en 1942. A partir de 1943 et jusqu’au 19 août 1944, date de la libération d’Annemasse, il monte, au sein d’un réseau clandestin dans lequel sont engagés Mila Racine, Marianne Cohn et son cousin, Marcel Marceaux, une filière de passages d’enfants vers la Suisse. L’un des stratagèmes utilisés est de jouer au football avec eu et de faire de sorte que le ballon franchisse par accident la frontière.  Jean Deffaugt intervient aussi auprès les internés à l’Hôtel Pax. Grâce à lui, les petits seront mis à l’abri à Bonne-sur-Menoge, les aînés resteront à Annemasse. Jean Deffaugt cherche à faire évader Marianne Cohn de la prison du Pax. Celle-ci refuse pour éviter des représailles sur les enfants. Après la guerre, Jean Deffaugt a été reconnu Juste parmi les nations.

Keren Esther et Narciso Saùl devant le jardin d’enfants.

Monument du Charnier à Villa-la-Grand qui rappelle l’assassinat de Marianne Cohn à 22 ans et autres 5 résistants le 8 juillet 1944 dans ces bois.

Inauguration du jardin d’enfants Georges Loinger par Nadine Jacquier, maire Ville-la-Grand. Plaque commémorative avec les survivants.

Les maires Nadine Jacquier de Ville-la-Grand et Christian Dupessey d’Annemasse

A droite Danielle Wexler, nièce de Mila Racine offrant ses tableaux à la Ville d’Annemasse. Mila Racine était responsable d’un réseau de passeurs d’enfants juifs vers la Suisse. Elle fut arrêtée le 21 octobre 1943 et emprisonnée dans la prison du Pax. Un parc Mila Racine va être aménagé en son hommage.

Accueil du directeur du groupe scolaire de la Rue Aristide Briand. Anciennement « Groupe scolaire du Centre« , il est renommée en 1984, Ecole Marianne Cohn pour le 40ème anniversaire de la Libération d’Annemasse.

Eric Minchella, directeur de l’Ecole Marianne Cohn

Au programme vendredi 16 septembre :

Exposition : « Face à l’occupant, l’engagement des femmes dans la Résistance », réalisée par le Mémorial de la Shoah.

Table-ronde « Annemasse 1939-1945 : franchir la frontière pour survivre ». Intervenants : Olivier Lalieu (Mémorial de la Shoah), Ruth Fivaz-Silbermann (universitaire genevoise), Katy Hazan (historienne à l’Œuvre de Secours aux Enfants), Laurent Neury (historien), Magali Renaud Ktorza (biographe de Marianne Cohn). Modérateur: Olivier Ramirès (professeur d’Histoire au lycée Jean Monnet), salle des conférences du complexe Martin Luther King, Annemasse. + d’infos.

Magali Renaud KtorzaRuth Fivaz-Silbermann Katy HazanLaurent Neury

Samedi soir, samedi 17 septembre, à la Bibliothèque Pierre Goy à Annemasse : Table ronde et séance de dédicaces autour de la thématique de l’engagement des femmes dans la Résistance. Bruno Doucey – auteur d’anthologies, de récits et de poèmes, il fonde en 2010, sa propre maison d’édition, consacrée à la poésie – a présenté l’ouvrage « Si tu parles, Marianne », une ode à la mémoire de Marianne Cohn, jeune résistante d’origine juive, qui changera de nom pour Marianne Colin afin de faire passer des enfants juifs en Suisse. Ancien conseiller particulier des directeurs de services de renseignements internationaux de tout premier plan, l’écrivain Mark Zellweger est considéré comme « le nouveau maître du roman d’espionnage » avec sa série «Les espionnes du Salève» il relate de façon romancée mais également très documentée des épisodes de résistance locale.

Bruno Doucey et Mark Zellweger

En vidéoconférence Jean-David Morvan, auteur de la BD « Madeleine Résistante » et l’un des scénaristes de bandes dessinées les plus prolifiques de sa génération. Auteur de très nombreux ouvrages, il remporte en 2009 un Silver Award au Prix international du manga pour l’album «Zaya», auprès de Madeleine Riffaud à Paris, résistante, dont il a réalisée la biographie avec l’illustrateur Dominique Bertail (prestigieux Prix René-Goscinny – meilleur scénariste au Festival d’Angoulême 2022).

Les Journées Européennes du Patrimoine (JEP) samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021 à Annemasse

Plaque commémorative de la Prison Pax, ancienne bonneterie située au 21, avenue de la gare

Hotel Pax, occupé par la Gestapo du 8 septembre 1943 au 18 août 1944 en face

Cette maison et cette imprimerie, construites en 1898 par Antoine Lumière, le père de Louis et Auguste qui inventèrent le cinéma en 1895.

C’est ici que furent imprimés clandestinement des numéros du journal de la Résistance Combat

Au programme les 18 et 19 septembre, des parcours commentés en ville (Annemasse Résistante, Annemasse de parc en parc, parcours de l’ancienne gare Braillard à la Maison de la Mobilité) mais aussi dans les coulisses de l’Hôtel de Ville (visite de la salle du conseil, du salon des mariages, du bureau du Maire, des archives municipales). Des expositions et des animations seront également prévues tout au long du week-end au tiers lieu culturel La Bulle (inauguration de l’exposition « Histoire de La Bulle »), à la Villa du Parc – centre d’art contemporain d’intérêt national (jeu-visite autour de l’exposition « Empire et Galaxie », restitution d’une année de résidence avec des photographies d’Annemasse et du Genevois français) et à la bibliothèque Pierre Goy (jeu d’énigmes « Murder party » et exposition de l’association 39-45 ERRA-Esprit de Résistance en Région Annemassienne). Château Rouge ouvrira quant à lui ses portes au public pour faire découvrir sa grande salle de spectacles flambant neuve, rénovée après plus de deux ans de travaux. Dans un esprit inclusif sur le thème du « Patrimoine pour tous » : les expositions et visites guidées seront gratuites et accessibles aux personnes malentendantes (port de masques transparents par les intervenants). Les places seront limitées pour la plupart des animations et visites prévues. Il est donc nécessaire de s’inscrire via le site internet https://www.billetweb.fr/journees-europeennesannemasse ou auprès des structures ouvertes à cette occasion.

La Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale dans la région annemassienne du 7 au 29 mai 2021 à la Bibliothèque Pierre Goy, Annemasse

Organisé par l’association 39-45 ERRA (Esprit de résistance en région annemassienne). Plusieurs figures de la Résistance sont mises en lumière. Cette exposition fait également écho aux différentes commémorations qui ont lieu au mois de mai: la commémoration de la Victoire des forces alliées du 8 mai 1945 et de la journée de la Résistance le 27 mai. Une seconde exposition organisée par l’association 39-45 ERRA aura lieu en fin d’été autour de la Libération de la région annemassienne. En savoir plus.

Fête sans frontière à la Douane rénové de Mouillesulaz samedi 14 septembre 2019

Les villes frontalières – Gaillard (côté Haute-Savoie) – Thônex (côté Suisse Romande) se sont associé pour fêter l’extension du tram jusqu’à Annemasse ainsi que la construction de la nouvelle plateforme douanière de Moillesulaz. En parallèle à cette Fête sans frontière à la Douane rénové de Mouillesulaz (+d’infos), la Ville de Gaillard s’associe aux Journée patrimoines célébrées en Suisse ce samedi 14 septembre en proposant une visite de la maison d’Irène Gubier, une grande figure discrète et efficace de la Résistance française, de fin 1941 à janvier 1944. A découvrir l’exposition qui lui est consacrée de 10h à 17h à l’Esplanade Irène Gubier. Sa maison, située au bord du Foron, était toute proche de la douane de Moëllesulaz et l’un de ses cotés donnait directement sur la Suisse. Elle sera chargée d’une activité de courrier et de transfert de personnes vers la Suisse ; elle aida notamment le Réseau Gilbert du colonel Groussard, dont faisait partie le lieutenant André Devigny.

Gaillard Thônex Douane de de Douane Mouillesuilaz 2019

Maison d’Irène Gubier, Foron

Gaillard Thônex Douane de de Douane Mouillesuilaz 2019

Plaque, Maison d’Irène Gubier

 Le 17 janvier 1944, Irène Gubier et Marguerite Marmoud, dont le nom de code était « les Violettes de la frontière », sont arrêtées, avec d’autres membres de la filière. C’est la prison du PAX à Annemasse, puis Annecy, Montluc, Romainville ; ensuite la déportation à Ravensbrück, puis dans un commando de travail de Buchenwald, et la terrible retraite des SS et de leurs victimes jusqu’à Dresde ; enfin, la libération et le lent retour en partie à pied… Marguerite Marmoud, l’autre « Violette », ne revint pas. Croix de guerre étoile vermeil, médaille de la Résistance, croix du combattant volontaire, citée à l’ordre de la Nation, elle fut décorée chevalier puis officier de la Légion d’honneur.