Lausanne : Photo Elysée

Vue depuis le Bâtiment Photo Elysée et Mudac sur l'Esplanade

Plateforme 10 célèbre les 100 ans du Surréalisme avec quatre expositions au Photo Elysée

Man Ray : Libérer la photographie du 29 mars au 4 août 2024

Réalisée à partir d’une collection privée, l’exposition présente un éblouissant who’s who de l’avant-garde parisienne.

Les innovations en matière de photographie que Man Ray a réalisées à Paris dans les années 1920 et 1930.

Man Ray qui débuta sa carrière en tant que peintre. C’est dans les années 1920 et 1930 que le médium photographique s’imposa dans les avant-gardes et que Man Ray se fit rapidement remarquer par sa virtuosité. Portraitiste de studio, photographe de mode, mais aussi artiste expérimental ayant il explore les potentiels de la photographie avec les figures de son entourage. Considéré comme l’un des artistes majeurs du XXe siècle, proche de Dada, puis du surréalisme, il photographie le cercle artistique présent à Paris dans l’entre-deux-guerres, + d’infos.

Cindy Sherman du 29 mars au 4 août 2024, Photo Elysée, Plateforme 10, Lausanne

Cindy Sherman est considérée comme l’une des artistes américaines les plus importantes de sa génération. Depuis plus de quarante ans, ses
photographies révolutionnaires interrogent les thèmes de la représentation et de l’identité dans les médias contemporains. Dans ce nouveau corpus d’œuvres, l’artiste colle des parties de son propre visage pour construire les identités de divers personnages, en utilisant la manipulation numérique pour accentuer les aspects stratifiés et la plasticité du moi. Pour créer ces personnages fracturés, Sherman a photographié des parties isolées de son corps – ses yeux, son nez, ses lèvres, sa peau, ses cheveux, ses oreilles qu’elle coupe, colle et étire sur une image de base, pour finalement construire, déconstruire et reconstruire un nouveau visage. + d’infos.

Christian Marclay x ECAL photomaton / Aurélie Pétrel : vues et données du 29 mars au 2 juin 2024, Photo Elysée, Plateforme 10, Lausanne

Le succès fut immédiat en 1924 du Photomaton notamment avec la multiplication des documents d’identité sur lesquels doivent figurer en portrait aux normes précises (tête nue, fond uniforme, expression neutre, etc.).

L’artiste Christian Marclay, invité à plonger dans les collections de Photo Elysée en 2021, a exploré les milliers de visages enregistrés par le Photomaton du musée. 

Avec lui, les étudiants en photographie de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne ont exploré, scanné, métamorphosé les tirages conservés, + d’infos.

L’avènement d’Internet et des appareils mobiles connectés a entraîné la dématérialisation représentations qui circulent désormais sous la forme de fichiers et de données. Vues & Données est la restitution d’un projet de recherche et création sur la question de la donnée mené par l’artiste-photographe Aurélie Pétrel et le philosophe Fabien Vallos, en collaboration avec l’artiste Dieudonné Cartier et des étudiant·e·s en Master de l’ENSP Arles et de la HEAD Genève, + d’infos

Nathalie Herschdorfer directrice Photo Elysee Inauguration 28 mars 2024

Archives – expositions passées

Trois nouvelles expositions du 3 novembre 2023 au 25 février 2024, Photo Elysée, Plateforme 10, quartier des arts à la gare de Lausanne

Nathalie Herschdorfer, directrice de Photo Elysée

Pour la première fois en Suisse, vous pourrez découvrir l’œuvre de Richard Mosse, Broken Spectre. Résultat de trois années de tournage, cette installation vidéo monumentale traite de l’effet dévastateur de la déforestation en Amazonie, + d’infos.

L’exposition consacrée à Deborah Turbeville, Photocollage met l’accent sur une grande variété de collages faits à la main et offre une nouvelle appréciation de la contribution de cette artiste à l’histoire de la photographie, + d’infos.

Virginie Otth, figure centrale de la photographie contemporaine à Lausanne, présente Un lac dans l’œil, une exposition composée de quatre œuvres inédites ainsi que son premier film. En parallèle à son exposition, Virginie Otth invite dix artistes rencontré·e·s à l’École de Photographie de Vevey (CEPV) au cours de ces vingt dernières années pour une exposition commune intitulée L’un pour l’autre+ d’infos.

Virginie Otth, figure centrale de la photographie contemporaine à Lausanne

Dans une démarche d’exploration photographique, Mathieu Bernard-Reymond a choisi d’associer des extraits d’écrits de C.-F. Ramuz à des outils d’intelligence artificielle génératives d’images et présente l’exposition D’après Ramuz au Signal L (Situé dans la prolongation du restaurant Arcadia, le Signal L de Plateforme 10, est un dispositif qui offre aux artistes la possibilité d’éclairer notre portion de territoire, le Canton de Vaud, chacun à leur manière et à leur image), + d’infos.

Trois nouvelles expositions du 3 mars au 21 mai 2023, Photo Elysée, Plateforme 10, quartier des arts à la gare de Lausanne

Flou. Une histoire photographique Gabriel Lippmann. La photographie des couleurs– Under Your Smell. ECAL x Jean Paul Gaultier

Gabriel Lippmann. La photographie des couleurs

Le musée d’Elyése conserve le plus grand ensemble de plaques de verre réalisées par Lippmann (soit 137 plaques sur près de 300 réparties sur tous les continents). L’exposition met en lumière des images provenant du Fonds Gabriel Lippmann conservé au musée et produites grâce à la technique interférentielle – procédé couleurs pour lequel Gabriel Lippmann a reçu le prix Nobel de physique en 1908. Les plaques Lippmann étant des objets photographiques complexes qui se situent au croisement de plusieurs disciplines, des rencontres entre des chercheurs de différents horizons, notamment du LCAV de l’EPFL mais aussi de Sorbonne Université ont eu lieu. La plaque Lippmann permet aussi de percevoir la complexité matérielle et technique de la photographie, parfois méconnue ou oubliée au temps du tout-numérique.

Pauline Martin, commissaire lors du vernissage le 2 mars 2023

Flou. Une histoire photographique

L’exposition retrace l’histoire du flou dans la photographie, de l’invention du procédé à l’époque contemporaine. L’exposition part de certaines peintures du 17ème siècle – époque à laquelle le « flou » constitue une catégorie picturale très spécifique –, pour aller jusqu’à l’époque contemporaine où le flou devient un élément de l’esthétique photographique prépondérant. Le flou est tiraillé entre l’erreur technique primaire qu’il implique et les ambitions artistiques qu’il promet. L’exposition permet ainsi de saisir les enjeux que pose le flou dans différentes pratiques de la photographie, qu’il s’agisse de la photographie à but artistique, de celle produite par des amateurs, par des scientifiques ou à des fins de reportage. On pourra y percevoir la richesse du flou, qui évoque souvent un élément et son contraire, que ce soit dans son rapport au réel et à la mimésis, dans ses affinités bourgeoises et révolutionnaires, dans son rapport à l’amateurisme et à l’expertise, ou dans la virtuosité technique qu’il évoque ou au contraire le défaut primaire qu’il désigne.

Sous la direction de Pauline Martin vient de sortir la publication Flou. Une Histoire photographique. Jalonné de citations, le livre crée un dialogue entre les images et la manière dont le flou a été décrit par des auteurs et des artistes aussi divers que Charles Baudelaire, Julia Margaret Cameron ou Pierre Bourdieu, faisant ainsi valoir les enjeux du flou dans la perception du monde. +d’infos.

Under Your Smell. ECAL x Jean Paul Gaultier

Véritable expérience immersive explorant les notions de beauté, d’identité et de genre. Les étudiant·e·s du Bachelor Photographie de l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne proposent une interprétation visuelle des parfums de Jean Paul Gaultier. Sous la direction de Florence Tétier (directrice de création de Jean Paul Gaultier) et Nicolas Coulomb (photographe et consultant Novembre Magazine), Les parfums Scandal de la marque sont au cœur de l’installation. Les jeunes photographes ont déployé ce sujet par la création de natures mortes aux textures contrastées : liquides, sèches, organiques et inertes, évoquant les composants des essences et le design des flacons. Dans un volet d’images mises en scène, les parfums deviennent les décors d’histoires de transgressions et de projections fantasques, + d’infos.

Plusieurs rendez-vous inédits sont au programme du mois de mars : atelier d’haïkus photographiques, soirée de performance, mais aussi une journée éditathon autour des femmes photographes:

  • Visite commentée – Flou. Une histoire photographique samedi 4 mars à 16h. En compagnie d’un·e guide, partez à la découverte de l’exposition Flou. Une histoire photographique ! Réserver.
  • Journée Editathon – Femmes photographes samedi 11 mars, en continu de 10h à 17h. Dans le cadre des événements autour de la journée des droits des femmes à Plateforme 10, Photo Elysée organise une journée contributive pour créer et enrichir des pages Wikipédia consacrées au travail et au parcours de femmes photographes. En partenariat avec l’association les sans pagEs. Entrée libre et repas de midi offert par Wikimédia CH. En savoir plus /Inscriptions
  • Atelier pour adultes – Haïkus photographiques samedi 18 mars, de 14h à 17h. La photographe Delphine Schacher vous invite à pratiquer l’art du haïku photographique – petit poème d’origine japonaise – en composant de surprenantes associations de textes et d’images.
  • Performance – Aquarium performance de la CIE 2_1 jeudi 23 mars, en continu de 18h à 20h. Présences discrètes, reliées en permanence par la musique, le mouvement, des rencontres aléatoires, une violoniste et deux danseur.se.s déambulent dans l’exposition Flou. Une histoire photographique.

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Josef Koudelka. Ikonar. Constellations d’archives du 5 novembre 2022 au 29 janvier 2023, Photo Elysée, Plateforme 10, Lausanne

Première rétrospective consacrée à l’ensemble de l’œuvre de Josef Koudelka en Suisse depuis 1977, ce projet, complété par une publication, offre de nouvelles perspectives sur sa carrière : une partie de ses archives personnelles a été explorée en profondeur et mise en valeur à cette occasion, en particulier les 30 000 planches contact de 35 mm couvrant les années 1960-2012. Ikonar est le surnom donné à Josef Koudelka par un groupe de Roms qu’il a rencontré lors de ses voyages.

Visant à saisir l’essence du regard de l’artiste sur le monde, cette exposition est structurée autour d’œuvres clés issues de ses plus importantes séries dont Théâtre, Gitans, Invasion 68 : Prague et Exils. Elle comprend également une installation entièrement dédiée à ses archives qui s’attache à analyser leur place dans le parcours personnel et artistique d’un des acteurs principaux de la photographie du XXe siècle, ainsi qu’à une sélection de ses livres les plus emblématiques. Cette rétrospective sélective et condensée retrace l’évolution et les méthodes de travail du photographe avec, comme fil conducteur, un accent mis sur ses archives. L’exposition aborde ainsi certains des paradoxes centraux de l’œuvre, de la vie et de la carrière de Koudelka : une vie nomade par opposition à une activité méticuleuse de collecte et d’archivage ; une révision et un remaniement constants de ses œuvres iconiques par opposition à un programme philosophique « maximaliste » ; et dans la seconde moitié de sa carrière, une obsession autoproclamée de continuer à exposer et à capturer des images – parfois au détriment de leur analyse et de leur production matérielle.

Josef Koudelka est né en Tchécoslovaquie en 1938. Il a débuté sa carrière en tant qu’ingénieur aéronautique et, pendant son temps libre, a commencé à photographier les communautés roms et des productions théâtrales en 1962, avant de se consacrer à plein temps à la photographie à la fin des années 1960. En 1968, Koudelka a photographié l’invasion soviétique de Prague, publiant ses photos sous les initiales P. P. (Prague photographer). En 1970, il a quitté la Tchécoslovaquie pour demander l’asile politique au Royaume-Uni, et a rejoint Magnum Photos peu après, en 1971. En 1975, son premier livre, Gypsies, a été publié. Les titres suivants comprennent Exiles (1988), The Black Triangle (1994), Invasion 68 : Prague (2008) et Wall (2013). Koudelka a remporté des prix importants, comme le Prix Nadar (1978), le Grand Prix National de la Photographie (1989), le Grand Prix Cartier-Bresson (1991). Les institutions qui ont exposé son travail comprennent le Musée d’Art Moderne de New York, la Hayward Gallery de Londres, le Palais de Tokyo de Paris, l’Art Institute de Chicago, le Musée des Arts Décoratifs et la Galerie Nationale de Prague. Il vit à Paris et à Prague.

En 1970, il a quitté la Tchécoslovaquie pour demander l’asile politique au Royaume-Uni, et a rejoint Magnum Photos peu après, en 1971. En 1975, son premier livre, Gypsies, a été publié. Les titres suivants comprennent Exiles (1988), The Black Triangle (1994), Invasion 68 : Prague (2008) et Wall (2013). Koudelka a remporté des prix importants, comme le Prix Nadar (1978), le Grand Prix National de la Photographie (1989), le Grand Prix Cartier-Bresson (1991). Les institutions qui ont exposé son travail comprennent le Musée d’Art Moderne de New York, la Hayward Gallery de Londres, le Palais de Tokyo de Paris, l’Art Institute de Chicago, le Musée des Arts Décoratifs et la Galerie Nationale de Prague. Il vit à Paris et à Prague, + d’infos.

D’Après Nature, photographies suisse au XIXe siècle du 5 novembre 2022 au 29 janvier 2023

Après avoir été proclamée invention française en 1839 à Paris, la photographie a rapidement conquis l’Europe entière. Si la course aux innovations techniques émanait des centres culturels, les lourds appareils photographiques ne tardèrent pas à faire leur apparition dans les villages et à la campagne, dans des vallées reculées et à la montagne. En Suisse, le tourisme émergent joua un rôle important dans le nouveau marché de la photographie. Outre l’intérêt pour les paysages spectaculaires, ce furent aussi la demande croissante de portraits, les débuts de l’industrialisation et les grands projets techniques qui contribuèrent à l’essor de ce médium, + d’infos.

Destins croisés du 18 juin au 25 septembre 2022, Photo Elysée, Plateforme 10, Quartier des Arts, Lausanne

Marc Donnadieu, commissaire 

Dans le cadre de la manifestation inaugurale Train Zug Treno Tren, l’exposition conçue par Photo Elysée, intitulée Destins croisés, explore de nouvelles approches sur plus d’un siècle et demi d’histoires ferroviaires, depuis les toutes premières expériences du train au cours du XIXe siècle jusqu’aux usages d’aujourd’hui. L’xposition témoigne en premier lieu des relations croisées entre l’expansion du chemin de fer, l’avènement du cinéma et les expérimentations des avant-gardes artistiques et littéraires de la première moitié du XXe siècle. Elle développe ensuite, de salle en salle, toute la richesse de cette thématique du train en parcourant le tissu des voies, des tunnels, des ponts et des stations en Suisse ou ailleurs ; en découvrant des lieux emblématiques tels que Saint-Lazare et le pont de l’Europe à Paris ou les lignes de l’EL à New York ; en analysant la complexité des rapports sociaux propres aux gares, aux trains et aux wagons ; en retraçant les luttes et les combats de ceux qui œuvrent pour le rail ; en révélant des points de vue inédits à partir d’autres formes de voyages ; en dévoilant des pratiques alternatives contemporaines…

Film Lumière n° 653, L’arrivée d’un train en gare de la Ciotat, 1895, Institut Lumière, Lyon

Explorations dans les collections vous invite par ailleurs à découvrir pour la première fois une sélection d’œuvres des collections du musée dans un espace dédié tandis que l’exposition. Tony Oursler. Anomalie, présentée au LabElysée, vous emmène à la rencontre d’objets volants non identifiés (OVNI).

Espace des collection à côté des escaliers

Pour fêter leur réunion à Plateforme 10, Photo Elysée, le mudac et le MCBA proposent trois expositions transdisciplinaires autour d’une thématique commune : l’univers ferroviaire. A Photo Elysée, l’exposition Destins croisés explore de nouvelles approches sur cet univers en entrecroisant l’esprit de conquête du rail, les sociabilités des gares et des wagons, la mélancolie du voyage et les pratiques alternatives contemporaines du chemin de fer. 60 espèces d’espaces photographiques.

Composée de près de 350 œuvres, documents et objets, notre exposition foisonnante se déploie selon trois parcours ou « trajets » et quinze thématiques ou « stations ». Les visions, les utopies et l’esprit de conquête composent le premier trajet qui court du XIXe siècle au début du XXe siècle. Les premiers usages du rail, entre apprentissage de son fonctionnement et mélancolie du voyage en lui-même, en forment le deuxième. Celui-ci s’attache également aux différentes formes de sociabilités dans l’espace de la gare ou du wagon. Entre fascination, inspiration et interrogation, certaines dimensions propres à l’univers ferroviaire en constituent le troisième : des visages de ceux qui y travaillent aux heures les plus sombres de son histoire, de l’étonnante singularité des trains d’ailleurs aux pratiques alternatives contemporaines. L’exposition fait ainsi dialoguer la photographie (Ella Maillart, Sabine Weiss, René Burri, Henri Cartier-Bresson, Martine Franck, Jean Mohr, Bernard Plossu), le film (les frères Lumière, Georges Méliès, Charlie Chaplin), la peinture et le dessin (Gustave Caillebotte, Paul Klee, Aloïse Corbaz, Pablo Picasso, Andy Warhol) et la littérature (Blaise Cendrars).

Sabine Weiss, Pennsylvania Station, New York, 1962