Evian : Palais Lumière

Henri Martin – Henri Le Sidaner, deux talents fraternels du samedi 8 juin 2024 au dimanche 5 janvier 2025 au Palais de Lumère, Evian

Pour la première fois depuis leurs disparitions, les peintres Henri Martin (1860-1943) et Henri Le Sidaner (1862-1939), seront réunis en Europe au Palais Lumière à Évian. Les deux amis ont exploré les frontières du symbolisme avant de devenir des figures emblématiques du mouvement intimiste de la Belle Époque. À travers 120 oeuvres, l’exposition vous invite à un voyage en France entre Nord et Sud à travers le dernier courant majeur de l’art français dévolu à la nature… Après une exposition itinérante au Japon, Yann Farinaux-Le Sidaner, spécialiste du courant intimiste, et William Saadé, conseiller artistique du Palais Lumière, les réunissent à Évian, pour la première fois en Europe depuis leurs disparitions. , + d’infos.

Archives: Expositions passées

Félix Ziem, 1821-1911 : Saisir la lumière du 17 décembre 2023 au 21 avril 2024 au Palais Lumière, Evian

Félix Ziem, peintre, carte de visite

Peintre des ciels méditerranéens et d’un Orient des Mille et Une Nuits, Félix Ziem fut un artiste nomade, inclassable, excentrique. Fils d’un tailleur d’habits émigré de Pologne, il choisit d’abord d’étudier l’architecture aux Beaux-arts de Dijon avant de rompre brusquement avec l’école et avec son père. Il débute sa longue et prolixe carrière dans les années 1840 en découvrant, ébloui, la Méditerranée puis Venise. Grand voyageur, ami des peintres de Barbizon, admirateur du Lorrain et de Turner, Ziem occupe une place originale dans l’art du XIXe siècle. Il a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles.

Félix Ziem : Venise, la guidecca au crepuscule, 1911

Des documentaires et des films du XIXe et du début du XXe sont projetés tout au long de l’exposition. Les visiteurs replongent dans les débuts du cinéma avec Venise et son côté festif, des images rares du sultan de l’époque à Constantinople ou des vues plus classiques tournées à Martigues… Un jeu de réverbération en symbiose avec les toiles de Félix Ziem, qui témoignent de son attrait pour les voyages et l’exotisme.

Carnet de Félix Ziem avec dessins

Peintre voyageur, on découvre le matériel de travail du peintre : Trois carnets, œuvres fragiles, regorgeant de dessins et croquis de l’artiste. Comment il croquait des paysages durant ses voyages, pour ensuite puiser toute sa vie dans ce répertoire d’images et composer ses peintures… Leur numérisation permet au public de feuilleter l’ensemble des pages. L’exposition aborde aussi les différentes techniques comme l’aquarelle ou encore la peinture à l’huile qui est plus laborieuse. Des extraits de musique contemporaine accompagnent les œuvres de Félix Ziem dans certaines parties de l’exposition.

Aquarelles sur papier : Fos, Environs de Martigues, devant la Maison de Ziem, seconte moitié du XIXe siècle

Le Palais Lumière présente une sélection de cent peintures, aquarelles et dessins issus en grande partie de la donation faite par Ziem en 1905 au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Le peintre est évoqué à partir des lieux qui inspirèrent sa quête d’une nature idéale, indifférent à la grande vague réaliste qui vint bouleverser l’art du paysage dans la deuxième moitié du XIXe siècle. 

Ouvert tous les jours, de 10h à 18h  (lundi et mardi 14h à 18h), + d’infos.

Man Ray (1890 – 1976) Maître des Lumières » du 1er juillet au 5 novembre 2023, Palais Lumière d’Evian 

Emmanuel Radnitsky dit Man Ray… L’insaisissable homme lumière. Si ses photographies telles que Le Violon d’Ingres ou Noire et Blanche sont mondialement connues, l’étendue artistique de son œuvre demeure mal ou méconnue. L’exposition invite à la découverte de ce photographe reconnu… qui était également peintre, dessinateur, assembleur d’objets, sculpteur, écrivain et cinéaste ! Le tout dans l’effervescence du mouvement dadaïste et du surréalisme. Man Ray occupe une place prépondérante dans l’histoire de l’art du XXe siècle. Artiste polyvalent, il est un pionnier de l’art moderne. Son œuvre polymorphe traverse tous les champs visuels : dessin, peinture, sculpture, photographie, film, assemblages…

Précurseur, il est l’un des premiers à utiliser la photographie, non pas comme un simple moyen de reproduction, mais comme un véritable médium de création à part entière, faisant de cette technique un art. En 50 ans d’activité, des milliers de personnes sont venues se faire tirer le portrait dans le studio parisien de Man Ray : ses amis dadaïstes et surréalistes, les artistes de Montparnasse, les Américains de passage à Paris, le Tout-Paris de la mode, du spectacle et du cinéma. Ses photographies de mode ont été publiées dans des magazines mondialement connus tels que Vanity Fair, Vogue (édition française) et Harper’s Bazaar. Si l’on connaît Man Ray pour ses séries de nus féminins (bien que deux nus d’hommes comptent parmi les œuvres exposées), on sait beaucoup moins qu’il a capturé des clichés de Paris-même. Un pan de son travail que les commissaires font ressortir au cours de l’exposition. Ouvert tous les jours 10h-18h (lundi et mardi 14h-18h).

Artistes Voyageuses, l’appel des lointains – 1880-1944 du 11 décembre 2022 au 21 mai 2023, Palais Lumière d’Evian

Alexandra David Neel, photographie du Tibet

Cette exposition réunit une quarantaine d’artistes et de photographes, de la « Belle Époque » à la seconde guerre mondiale, dont les itinéraires artistiques ont emprunté les routes de l’ailleurs, parcourant le monde, du continent africain à l’Orient lointain. Un nouveau contexte, celui des premiers mouvements féministes, encourage les femmes à s’affirmer hors de l’espace domestique, et promeut l’image d’une « femme nouvelle » actrice de son destin. L’action de l’Union des femmes peintres et sculpteurs fondée en 1881 se concrétise en 1900 par l’ouverture à l’École des Beaux-Arts de Paris de deux ateliers, l’un de peinture, l’autre de sculpture, réservés aux femmes. Leur formation académique, qu’elle ait été effectuée aux Beaux-Arts, ou dans des académies privées, notamment l’Académie Julian, permet aux artistes femmes d’acquérir un statut professionnel et d’obtenir des bourses de voyage, des commandes pour les compagnies maritimes ou pour les expositions universelles et coloniales.

Le tournant du XXème siècle est marqué par un renouvellement dintérêt pour l’orientalisme, stimulé par le tourisme d’hivernage en Afrique du Nord, et encouragé par les expositions de la Société des peintres orientalistes français auxquelles participent Marie Caire-Tonoir, Marie Aimée Lucas-Robiquet et Andrée Karpelès. À partir des années vingt, ce sont les territoires de « la plus grande France » qui invitent de nombreuses artistes aux voyages, loin du monde occidental, de l’Afrique équatoriale à Madagascar, jusqu’à la péninsule indochinoise et au-delà. C’est le cas de Marcelle Ackein, Alix Aymé, Monique Cras, Marthe Flandrin, Anna Quinquaud, Jeanne Tercafs, Jeanne Thil. D’autres voyagent jusqu’au Tibet et en Chine, telles Alexandra David-Neel, Léa Lafugie et Simone Gouzé. Parfois le voyage devient le déclencheur d’une carrière de photographe, c’est le cas pour Denise Colomb et Thérèse Le Prat. L’exposition présente en outre d’autres itinéraires, celui de deux artistes chinoises, Fan Tchunpi et Pan Yuliang, venues en France étudier aux Beaux-arts de Paris, puis voyageant en Europe et en Chine.

 Sculpture de Jane Tercafs, à la recherche de l’origine des Mangbetu au Congo

La question de la rencontre avec l’autre et ses représentations se déploie dans le parcours de l’exposition par la diversité des approches et des moyens plastiques des quelques deux-cents peintures, sculptures, dessins, affiches et photographies. Une riche documentation permet d’appréhender le contexte culturel et sociétal de la Troisième République, marqué à la fois par les premiers mouvements féministes et l’expansion coloniale. Une programmation de films accompagnera l’exposition, dépliant des animations, ICI. Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h, + d’infos.

Les Arpenteurs de Rêves, dessins du Musée d’Orsay du 2 juillet au 1er novembre 2022 au Palais Lumière d’Évian

Venez découvrir ces œuvres rarement exposées du fait de leur fragilité à la lumière au fil d’un parcours à cinq sections: regards intérieurs ou figures du rêve et de la rêverie; expériences oniriques du paysages; par monstres et merveilles; au fil des pages; et dessins inspirés par la musique. C’est l’occasion de découvrir l’œuvre d’Odilon Redon, Gustave Doré ou encore Gustave Moreau sous le prisme intime de leurs dessins, moins connus et moins documentés que les chefs-d’œuvre exposés, tout en profitant de cet aperçu de la pratique du dessin dans la seconde moitié du XIXe siècle. Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h. + d’infos.

A visiter également la nouvelle exposition temporaire à la Maison Gribaldi (derrière le Palais Lumière) consacrée au verre, + d’info.

Christian Bérard au théâtre de la vie du 5 février au 22 mai 2022 au Palais Lumière d’Évian

Ouvert tous les jours 10h-18h (lundi et mardi 14h-18h).

  • Visites commentées de l’exposition les samedis et dimanches 14h30 et 16h
  • Conférence dimanche 13 mars à 17h: Christian Bérard par Jean-Pierre Pastori, commissaire de l’exposition et auteur du livre Christian Bérard – clochard magnifique (Séguier, 2018), Auditorium Palais Lumière, 19h. Tout public, ratuit (offert grâce au mécénat des Amis du Palais Lumière).

L’exposition présente les multiples facettes de cet artiste polyvalent, à la fois peintre, décorateur de théâtre, de danse et d’intérieur, dessinateur de mode et illustrateur. Pour la première fois depuis quarante ans, une rétrospective rend justice à un artiste qui, après avoir été la coqueluche du Tout Paris, est tombé dans un relatif oubli. Christian Bérard (1902-1949), peintre, décorateur et costumier de théâtre, dessinateur de mode, illustrateur, en un mot artiste polyvalent et surdoué, mène de pair vie de bohème et vie mondaine. L’oubli relatif dans lequel il tombe après son décès contraste singulièrement avec l’éclatant succès qu’il remporte de son vivant. « Bébé » Bérard – ainsi le surnomme-t-on – met son talent au service de Roland Petit et de Jean Cocteau comme de Jean-Louis Barrault et de Louis Jouvet, du magazine Vogue comme du Harper’s Bazaar. Arbitre du goût, il conseille aussi bien Christian Dior qui fut son ami, Robert Piguet qu’Elsa Schiaparelli et se fait le scénographe du Théâtre de la mode (1945). Ses succès en matière d’illustration et de décoration (pour les Noailles, les Polignac) l’amènent à négliger quelque peu la peinture de chevalet à laquelle l’a préparé l’académie Ranson (sous la direction d’Édouard Vuillard et de Maurice Denis). Diverses expositions prometteuses l’associent au groupe « néo-humaniste » (appellation due au critique Waldemar-George) avec les frères Berman et Pavel Tchelitchew. Mais il ne tarde pas à prendre son indépendance. Ses toiles, tout particulièrement ses portraits, sont saluées par la critique.

+ d’infos.

Alain le Foll du 26 juin 2021 au 2 janvier 2022 au Palais Lumière d’Évian

Illustration de livres: dessin pour C’est le bouquet de Claude Roy, 1964 – Travaux publicitaires: la geisha pour la campagne Obao, bain de mousse à la japonaise inspirée des estampes japonaises

Palais Lumière, Evian

Malgré la brièveté de sa carrière, Alain Le Foll (1934-1981) est considéré comme l’un des plus grands dessinateurs français des années 1960-1970. A l’occasion du 40ème anniversaire de sa disparition, l’exposition qui lui est consacrée au Palais Lumière d’Evian permettra de redécouvrir l’œuvre de cet artiste singulier. Dès 1958, Alain Le Foll s’orienta vers une carrière de graphiste et participa à plusieurs campagnes publicitaires. On se souvient de celle pour l’eau d’Evian, l’Eau vraie qui a donné lieu à un film d’animation d’Alexandre Alexeieff, ou de la geisha de la campagne Obao, bain de mousse à la japonaise. Il noua également une collaboration avec Robert Delpire qui avait créé une maison d’édition et une agence de publicité. Parallèlement, Alain Le Foll se consacra à l’illustration. Il collabora avec de nombreux magazines en France et à l’étranger, dont Elle. Il travailla aussi pour l’édition : en 1964, il signa les dessins de C’est le bouquet !, un album qui a marqué l’histoire de l’édition enfantine. 

Il dessina aussi des motifs de tissus, des céramiques, des pochettes de disques, des papiers peints. A côté de ces travaux de commande, Alain Le Foll développa un œuvre personnel, délaissant progressivement son activité d’illustrateur : dans ses dessins il donnait la prééminence au trait. Il créa des lithographies à l’atelier Wolfensberger, en Suisse. Il laissa libre court à son imagination, créant des formes fantastiques mêlant le minéral et l’organique.

Son oeuvre personnel au sous-sol: des formes fantastiques mêlant le minéral et l’organique

Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h. Depuis le 21 juillet 2021, le « pass sanitaire » est obligatoire pour les lieux de culture rassemblant plus de 50 personnes. +d’infos.

La Montagne fertile les Giacometti, Segantini, Amiet, Hodler et leur héritage du 27 février au 30 mai 2021 au Palais Lumière d’Évian

Le territoire des Grisons, canton suisse situé au milieu de l’arc alpin, constitue depuis longtemps une terre d’accueil et d’inspiration pour de nombreux artistes. L’exposition retrace la féconde restitution de ces paysages à l’aube du XXème siècle, à travers le regard d’un noyau d’artistes et s’articule en particulier autour du personnage fédérateur de Giovanni Giacometti. Se développant en multiples ramifications, elle présente les liens et échanges personnels, artistiques et amicaux, entre Giovanni Giacometti et Giovanni Segantini, qui fut son maître et peignit sur le même territoire, mais également avec deux de ses contemporains, Cuno Amiet et Ferdinand Hodler, pour qui la découverte de ces paysages fut aussi un puissant facteur d’évolution stylistique et d’émulation créatrice. Giacometti, Amiet et Hodler deviendront les représentants du renouveau de la peinture helvétique au début du XXème siècle. A partir du noyau formé par ce quatuor d’artistes, l’exposition explore l’héritage qu’ils ont pu transmettre sur le territoire grison, à travers d’autres figures de l’art moderne, puis de la création contemporaine, liées à ces espaces alpins : Alberto Giacometti, Andrea Garbald, Albert Steiner, Joseph Beuys, Rémy Zaugg, Kurt Sigrist, Hannes Vogel, Franz Wanner, Florio Puenter et Dominik Zehnder. La scénographie questionne nos propres perceptions dans cette « montagne fertile » par l’intermédiaire d’installations sonores qui rythment l’exposition à la manière d’un fil conducteur, comme autant de « voix off » de cinéma, au pays des frères Lumière et de celui des peintres suisses magiciens de la lumière.

L’exposition « Lumière ! Le Cinéma inventé » au Palais Lumière, Evian est prolongée jusqu’au 3 janvier 2021

L’exposition est ouverte tous les jours de 10h à 18h (lundi, mardi 14h-18h) et les jours fériés toute la journée.

Une exposition consacrée aux pionniers lyonnais du cinéma, Louis et Auguste Lumière, et à leurs inventions phares dans le domaine de l’image. L’épopée du cinématographe est le fil conducteur de l’exposition. Les frères Lumière ont ouvert avec leurs films une véritable fenêtre sur le monde, témoignant de la vie quotidienne de l’époque mais offrant aussi un regard inédit sur des pays et cultures lointaines. Ces films constituent par ailleurs la genèse de l’écriture cinématographique et du développement d’une nouvelle forme majeure d’expression artistique. L’accueil des visiteurs se fait en appliquant les mesures de précaution et de distanciation en vigueur. L’accès est limité à 50 personnes. Un cheminement a été mis en place. Les visiteurs doivent obligatoirement se munir d’un masque. Du gel hydroalcoolique est mis à disposition à l’accueil et à la boutique. En accord avec l‘Institut Lumière qui l’a conçue et produite, l’exposition est prolongée jusqu’au 3 janvier 2021. Plus.

Lumière ! Le Cinéma inventé du 23 novembre 2019 au 6 septembre 2020 au Palais Lumière, Evian

Lumière, le cinéma inventé frères lumières exposition Palais Lumière Evian 2019

Inauguration Lumière! vendredi 22 novembre 2019, Palais de Lumière à Evian

Exposition cinéma frères lumière Palais Evian exposition temporaire 2019

invention du cinématographe

Après le Grand Palais à Paris en 2015, la Cinémathèque de Bologne (Italie) en 2016, le musée des Confluences à Lyon en 2017, le Palais Lumière Evian accueille cette grande exposition consacrée aux pionniers lyonnais du cinéma, Louis et Auguste Lumière, et à leurs inventions phares dans le domaine de l’image. De la première salle de projection reconstituée à la diffusion exhaustive des 1422 films, de la maquette du site originel des usines Lumière à des jouets optiques du 19e siècle, entre affiches, autochromes et vues panoramiques ou en relief, le visiteur est plongé au cœur de la créativité de la famille Lumière. L’épopée du cinématographe est le fil conducteur de l’exposition. Cette prouesse technique est à la fois le point d’aboutissement de tentatives antérieures et acte fondateur d’une pratique artistique qui révolutionne encore aujourd’hui notre vision du monde. Le cinématographe est bien plus qu’une avancée technique. Le cinématographe, c’est déjà le cinéma tout entier. Le geste de Louis Lumière relève d’une inspiration créatrice, d’un imaginaire et d’une vision du monde inestimables. Le cinématographe va d’emblée imposer ses univers à une foule active. En se posant des questions de mise en scène, en inventant des sujets dont des centaines de réalisateurs reprendront l’inspiration, en envoyant des opérateurs aux quatre coins du monde, Lumière agissait en cinéaste. Louis Lumière n’est pas une sorte de Monsieur Jourdain qui inventait le cinéma sans le savoir, c’est le premier des cinéastes dont l’exposition donne à voir la richesse, la créativité et la modernité de son œuvre. Les frères Lumière ont ouvert avec leurs films une véritable fenêtre sur le monde, témoignant de la vie quotidienne de l’époque mais offrant aussi un regard inédit sur des pays et cultures lointaines. Ces films constituent par ailleurs la genèse de l’écriture cinématographique et du développement d’une nouvelle forme majeure d’expression artistique.

Lumière, le cinéma inventé frères lumières exposition Palais Lumière Evian 2019

maquette de l’Usine à Lyon

Lumière, une saga industrielle lyonnaise: A la fin du XIXe siècle, Antoine Lumière, photographe, s’intéresse avec ses jeunes fils à toutes les innovations photographiques de l’époque. En 1881, la mise au point par Louis, à l’âge de 17 ans, d’une plaque photographique « sèche » permettant le développement de la pratique amateur grâce à sa simplicité d’usage, marque le point de départ de la réussite industrielle de cette famille. Face au succès de cette invention, le studio photographique paternel est rapidement remplacé par une fabrique artisanale, puis par de véritables usines. « Antoine Lumière et ses fils » devient la première industrie européenne de plaques photographiques. Ainsi, les frères Lumière, lorsqu’ils mettent au point le Cinématographe et en déposent le brevet en 1895, sont déjà des industriels accomplis, qui s’emploieront tout au long de leur vie à innover dans le domaine de la photographie et du cinéma. Le désir de projeter et d’animer des images est bien antérieur au Cinématographe. Retracer l’invention de celui-ci suppose de rembobiner le fil du temps jusqu’à la seconde moitié du XVIIe siècle lorsqu’apparaissent les lanternes magiques permettant de projeter des images fixes. Au XIXe siècle, des jouets optiques et objets tels que le Thaumatrope, le Phénakistiscope, le Zootrope, le Praxinoscope illustrent autant de tentatives plus ou moins abouties de mettre les images en mouvement. L’apparition de la chronophotographie permettra des recherches sur l’outil d’enregistrement successif d’images photographiques et donnera naissance à la caméra. Les inventions par Thomas Edison du Kinétographe et du Kinétoscope, permettant respectivement d’enregistrer des images puis de les visionner, marquent une étape décisive. Souhaitant rendre la vision d’images animées non plus individuelle, mais collective, les frères Lumière effectuent des recherches sur la chronophotographie et fabriquent des prototypes d’appareils permettant l’agrandissement sur un écran d’images successives animées. Fin 1894, Louis trouve enfin la solution en s’inspirant du mécanisme d’une machine à coudre. En opérant une synthèse de toutes les découvertes précédentes, les frères Lumière mettent au point le Cinématographe, littéralement « l’écriture du mouvement », dont ils déposent le brevet le 13 février 1895. Il utilise alors les bandes d’une largeur de 35mm, format qui fera référence dans l’industrie cinématographique jusqu’à l’avènement du numérique dans les années 2000. Le Cinématographe permet à la fois d’effectuer des prises de vue, de projeter des images et de tirer des copies. Si le Cinématographe s’inscrit comme l’invention la plus révolutionnaire des frères Lumière, Louis Lumière a également été à l’origine d’autres innovations majeures dans le domaine de l’image.

Lumière, le cinéma inventé frères lumières exposition Palais Lumière Evian 2019

grains de fécule de pomme de terre pour les plaques autochromes

L’Autochrome constitue sa plus grande fierté : breveté en 1903, il s’agit du premier procédé commercial de photographie en couleur. Il consiste à intégrer à une plaque de verre en noir et blanc un écran composé de millions de grains de fécule de pomme de terre, teintés en trois couleurs, celles-ci permettant de filtrer à l’échelle microscopique les radiations colorées de la lumière. Dès 1896, il imagine le Kinora Lumière, une visionneuse permettant de feuilleter des photogrammes issus des films Lumière, qui mettra la photographie animée à la portée du grand public. Breveté par Louis Lumière en 1900, le Photorama consiste à projeter une photographie à 360°, présentant un tour d’horizon complet dans une salle ronde. La photo est réalisée en un seul cliché grâce à un appareil appelé Périphote. L’exposition présente une reconstitution du spectacle vertigineux et hypnotique de ces images projetées tout autour des visiteurs. Au cours des années 1930, Louis Lumière expérimente les films en relief, en transposant au cinéma les principes de la stéréoscopie. Avec des lunettes équipées de filtres de couleurs, le relief de l’image apparaît. Hélas, l’usage imposé de lunettes rebutera le public. Le remake de 1935 de l’Arrivée du train en gare de La Ciotat est présenté dans l’exposition avec un dispositif ne nécessitant pas de lunettes. Un bouleversement radical de notre vision du monde et de nos pratiques Le Cinématographe est bien plus qu’une avancée technique. Le Cinématographe, c’est déjà le cinéma tout entier. Le geste de Louis Lumière relève d’une inspiration créatrice, d’un imaginaire et d’une vision du monde inestimables. Le Cinématographe va d’emblée imposer ses univers à une foule active. En se posant des questions de mise en scène, en inventant des sujets dont des centaines de réalisateurs reprendront l’inspiration, en envoyant des opérateurs aux quatre coins du monde, Lumière agissait en cinéaste.

umière, le cinéma inventé frères lumières exposition Palais Lumière Evian 2019

produits de la Société Lumière

Louis Lumière est le premier des cinéastes dont l’exposition donne à voir la richesse, la créativité et la modernité de son œuvre. Les frères Lumière ont ouvert avec leurs films une véritable fenêtre sur le monde, témoignant de la vie quotidienne de l’époque mais offrant aussi un regard inédit sur des pays et cultures lointaines. Ces films constituent par ailleurs la genèse de l’écriture cinématographique et du développement d’une nouvelle forme majeure d’expression artistique. Le Cinématographe constitue également la pièce fondatrice d’une nouvelle forme de divertissement collectif, dont l’avènement fut lors de la première projection publique des films Lumière, donnée au Salon Indien à Paris le 28 décembre 1895, devant 33 personnes. Ce furent très rapidement des milliers de spectateurs enthousiastes qui se pressèrent pour assister au Cinématographe. Depuis cette époque, et encore aujourd’hui, à l’heure où les films sont tournés en numérique, le public continue à rire, à pleurer ou à frissonner dans les salles obscures. Depuis l’avènement de la pellicule impressionnant la lumière sur sa surface sensible, le cinéma a connu de nombreuses évolutions techniques. Le passage de l’argentique, support physique, au numérique, support virtuel, a considérablement transformé les systèmes de « filmage », ceux de projection mais aussi les modes de consommation des images. Cette mutation affecte le cinéma dans son essence. Elle redéfinit les milieux professionnels et engendre de nouvelles théories esthétiques. Elle questionne aussi le devenir de l’expé- rience collective de la salle traditionnelle de cinéma, en regard de l’expérience individuelle sur l’écran miniature d’un téléphone portable.

Une exposition conçue et produite en 2015 par l’Institut Lumière avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la Ville de Lyon, de la Région Ile-de-France et du musée des Confluence.

Lundi et mardi de 14h à 18h. Du mercredi au dimanche inclus de 10h à 18h.

Palais de Lumière Evian spectacle son et lumière 2019

villa Lumière, hôtel de ville d’Evian

A proximité immédiate du Palais Lumière, se trouve la villa Lumière. Cette villa est acquise inachevée en 1896 par Antoine Lumière. Il en modifie les plans pour en faire un lieu de villégiature agréable qu’il occupera avec sa famille jusqu’en 1924. La villa Lumière, monument historique, est l’hôtel de ville d’Evian depuis 1927,

  • Du 13 décembre au 12 janvier Spectacle son et lumière (tout public) réalisé par les Allumeurs de rêve, dans le cadre de la « Région des lumières ». Show féérique sur la façade du Palais Lumière et plongée dans l’histoire de la ville. Palais Lumière, quai Charles-Albert Besson (face au lac), tous les soirs 18h-20h (21h vendredi et samedi) (projection en continu toutes les 20 mn).
    fabuleux village Légendes Flottins Evian 2019

    Flottin devant la Maison Grimaldi

    Lancement le vendredi 13 décembre avec l’ouverture du « Fabuleux village ». Entrée libre.

  • Du 14 décembre au 4 janvier: Visite thématique « Un Flottin chez les Lumière » (dès 3 ans). Visite accompagnée d’un flottin ou d’une flottine dans l’expo Palais Lumière, 17h15 (45 mn). Gratuit pour les enfants et 8 €/adulte.
  • Mardi 17 décembre Conférence « Spectacle Lumière : de la création à la projection » (tout public) animée par Gilbert Coudène, fondateur de la société CitéCréation et chef de projet du spectacle son et lumière sur la façade du Palais Lumière. Recherche, étude, scénario, story-board, dessin, animations, effets spéciaux, projection et… applaudissements, toutes les étapes de l’élaboration d’un spectacle sont passées en revue. Auditorium du Palais Lumière, 19h. Entrée libre.

Derniers Impressionnistes Le temps de l’intimité du 16 mars au 2 juin 2019 au Palais Lumière, Evian

Exposition temporaire Palais de lumière EvianIl s’agit de la première rétrospective consacrée au courant intimiste de la Belle Epoque. Elle est dédiée à la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, la plus célèbre confrérie d’artistes d’une des périodes les plus riches de l’art Européen. Chaque printemps, à Paris, dans la fameuse galerie Georges Petit, le groupe recueillait les applaudissements de tous. Et pendant un demi-siècle, face à une modernité qui allait peu à peu tout dévorer, ses artistes séduisirent les publics et les professionnels des deux côtés de l’Atlantique. Issus de la glorieuse génération symboliste, ils avaient respiré les mêmes parfums, et plus particulièrement celui de l’impressionnisme. Chacun d’entre eux avait son propre style, mais tous partageaient une vision sentimentale de la nature. C’est ainsi qu’ils furent qualifiés d’intimistes. En respectant la véracité des apparences, en perpétuant les valeurs permanentes de l’art européen, le souci de l’évocation ou de la psychologie, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi à nous parler de nous-mêmes. L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être dévoué à la nature. Les mouvements successifs de l’art contemporain s’en sont depuis écarté. Pour cela, nos artistes furent considérés à la fin de leur carrière comme les derniers représentants de l’impressionnisme. A la suite d’Auguste Rodin, les plus grands sculpteurs intégrèrent la Société nouvelle, mais ce sont principalement les peintres qui assurèrent la notoriété et l’unité du groupe. Seront présentés à l’exposition les peintres Edmond Aman- Jean, Albert Baertsoen, Albert Besnard, Jacques-Emile Blanche, Eugène Carrière, Emile Claus, Charles Cottet, André Dauchez, Georges Desvallières, Henri Duhem, Antonio de La Gandara, Gaston La Touche, Ernest Laurent, Henri Le Sidaner, Henri Martin, René Ménard, René-Xavier Prinet, Jean-François Raffaelli, John Singer Sargent, Lucien Simon, Frits Thaulow et Eugène Vail.

  • Concert: Esquisses printanières dimanche 5 mai 2019 à l’Auditorium du Palais LumièreSihem Laura Thomasson (flûte) et Guillaume Jallut (piano) vous porteront avec les oeuvres de Debussy, Chaminade, Ravel, Fauré, Roussel. (inclus dans le prix une visite de l’exposition pendant les heures d’ouverture).
  • Conférence: vendredi 17 mai Henri Le Sidaner et ses amitiés artistiques, l’oeuvre d’Henri Le Sidaner et ses amitiés parmi les peintres intimistes de la Belle Epoque à 19h15, Auditorium du Palais Lumière. Conférence animée par Yann Farinaux Le Sidaner, commissaire de l’exposition.
  • Visites: dimanche 31 mars, dimanche 28 avril, dimanche 19 mai «Visite insolite» Une médiatrice pose un regard décalé sur les oeuvres clés de l’exposition : visite sensible et amusante.
  • Nocturne samedi 18 mai: Le Palais lumière ouvrira sers portes aux visiteurs noctambules jusqu’à 21h ou 22h. Visite libre de l’exposition de 19h à 22h, dès 19h: Devenez «copiste» le temps d’une soirée: deux chevalets seront tenus à la disposition d’artistes, élèves et amateurs désireux d’apprendre, de s’améliorer, en copiant les oeuvres des impressionnistes présentés. Départ à 19h et 20h au Palais Lumière et départ à 19h30 et 20h30 à la Maison Gribaldi : Accompagné par une médiatrice partez à la rencontre d’une oeuvre choisie et de son artiste. Coup de foudre garanti ! «Speed dating autour d’une oeuvre» sélectionnée par une médiatrice culturelle (15 mn) avec participation du public. 21h : «Musique et art» un piano mis à disposition du public permettra au musicien que vous êtes de s’exprimer à travers les oeuvres.

Ouvert tous les jours 10h-19h (lundi 14h-19h).


Jules Adler, peindre sous la troisième république du 3 mars au 21 mai 2018 au Palais Lumière, Evian

Expositions temporaire 2018 Palais Lumière, EvianPeintre franc-comtois né à Luxeuil, Jules Adler (1865-1952) fait carrière dans la mouvance des artistes naturalistes attachés au quotidien, au monde ouvrier, au travail et à la ruralité. Collections publiques et privées seront réunies afin de proposer un parcours en neuf étapen parcours en 9 étapes: devenir peintre, Luxeuil et la Franche-Comté, les rues de Paris, les gures populaires, la mine, le voyage, la grande guerre, les chemineaux et la peinture d’histoire. En partenariat avec le musée des Beaux-Arts de Dole et le Musée de la Piscine à Roubaix.

Adler, pendant toute la première moitié de sa carrière, de 1892 à 1908, est le peintre du peuple, des ouvriers et de la misère, préoccupé par l’actualité des luttes sociales. Il s’intéresse surtout au petit peuple des villes, Paris essentiellement, où il vit et où sa carrière débute. Sa peinture participe pleinement à l’engouement pour le naturalisme du régime républicain installé depuis 1870. Ces années sont celles du développement d’un langage singulier au sein du naturalisme, celles des toiles comme La Rue, Les Las, La Soupe des Pauvres où l’artiste affirme une palette sombre pour peindre la misère sociale. Celles où il descend dans les mines de Charleroi pour représenter ce « pays noir », celles où il part au Creusot observer, dessiner et peindre les luttes des ouvriers des usines Schneider. Plus rarement à cette époque, Adler peint certains sujets plus légers, fêtes populaires ou petits métiers des rues, pour lesquels sa palette s’éclaircit et se colore. Ces hésitations entre une peinture socialement très engagée et une vision plus « anecdotique » de la société, se doublent d’une manière qui hésite entre une peinture épaisse et pâteuse, une touche brossée presque impressionniste, et une facture lissée au dessin très présent qu’il choisira finalement franchement après la guerre de 14 -18. Au tournant de 1908-1910, le peintre des luttes urbaines et sociales laisse peu à peu la place au peintre humaniste qui désormais représente « les humbles » au lieu de la misère, et retrouve les campagnes, basculement qui s’affirme après le traumatisme de la Grande Guerre. Cette exposition est l’occasion de réécrire et de découvrir l’œuvre complexe de ce peintre, prise entre modernité et académisme.

Divers animations: Projection en boucle durant l’exposition du documentaire : Géographie dans la région de Massiges. Reconstitution de la vie des tranchées pendant et à la fin de la Grande Guerre. Gaumont Pathé archives (fondation Jérôme Seydoux-Pathé). Concert: La Musique française à l’heure de la Troisième République dimanche 18 mars, présenté par Alter Duo, autour des œuvres de Saint-Saëns, César Franck, Jules Massenet, Gabriel Fauré, Maurice Ravel, Edouard Nanny et Reinhold Glière à l’Auditorium du Palais Lumière. Conférence: Jules Adler entre académie et modernité 30 mars à 19h15, animée par Amélie Lavin, conservatrice du patrimoine, directrice du musée des Beaux-arts de Dôle et commissaire de l’exposition à l’Auditorium du Palais Lumière. Peintre de la seconde génération des artistes naturalistes, Jules Adler, fit carrière à Paris avec une œuvre singulière, moderne et académique à la fois. Visites thématiques avec lecture d’œuvres majeures sur le thème du travail les dimanches 11 mars, 22 avril et 6 mai de 16h à 17h, Palais Lumière. A l’occasion de la Journée de lutte pour les droits des femmes dimanche 4 mars: table-ronde autour des droits des femmes avec des personnalités féminines de différents secteurs professionnels, politiques, culturels et associatifs à 14h30, Hall d’honneur du Palais Lumière, entrée libre et concert thématique Portraits de femmes, autour d’œuvres de femmes compositrices et des grandes héroïnes de l’Opéra avec Sihem-Laura Thomasson (flûte) et Caroline Delcampe (piano) et exposition « portraits de femmes » par Florence le Guyon, dessinatrice à 17h, Hall d’honneur du Palais Lumière, payant (rés. conseillée par : lessalonsdemilie@terresmusicales.org ou tél. 09 81 12 59 91)


Images de femmes, le chic français 1900-1950. Collections du musée Nicéphore Niepce du 28 octobre 2017 au 21 janvier 2018 au Palais Lumière, Evian

Marc Francin, Magali Modaffar, Francois Cheval, William Saade, Sylvain Besson, Martine Plante-Moral

Exposition temporaire Palais Lumière EvianA travers plus de 300 oeuvres (magazines, photographies, dessins,…), l’exposition au Palais Lumière porte son regard sur l’histoire de la photographie de mode au début du 20ème siècle en France. Une évolution étroitement liée à celle de la place de la femme dans la société. Les débuts de la photographie de mode sont timides et peu audacieux. De nombreux magazines diffusent la mode au début du XX ème siècle mais le dessin y occupe une place prépondérante. Si dans les médias, la place de la photographie de mode connaît un essor similaire à celui de la photographie en général, jusque dans les années 1920 les contraintes liées aux techniques d’impression ne favorisent pas sonutilisation.

Les photographes travaillent en studio, les modèles restent statiques et les mises en pages sont rigides et peu inventives. Cette manière de mettre en scène la mode et le vêtement est évidemment à mettre en correspondance avec le statut de la femme dans la société. Dans les années 1920-30, une « Nouvelle Vision » s’impose. Des photographes comme Jean Moral, Maurice Tabard, André Steiner, pratiquent une photographie résolument moderne et différente. Pendant l’entre-deux guerre, la photographie et les magazines accompagnent et soutiennent l’émancipation des femmes. Les photographes multiplient les expérimentations formelles, inventent des angles de prises de vue spectaculaires, proposent des cadrages audacieux et des sujets modernes ; ils offrent une nouvelle image de la femme, une «vision» enfin libérée. Véritables touche-à-tout, ces photographes, recrutés par le monde de la mode, mettent leur savoir-faire éprouvé au service des magazines et contribuent à diffuser l’image d’une féminité moderne, chic, dynamique et urbaine. Les séances enfin libérées des studios, et réalisées dans les rues de Paris participent pleinement à la reconnaissance de Paris comme capitale de la mode. A ne pas manquer la projection des trois documentaires en boucle qui illustrent à merveille l’évolution de la libération de la femme au niveau vestimentaire dans le documentaire Paul Poiret, le Roi de la mode: du corset en passant par le style Art déco de Paul Poiret à la mode garçonne de Choco Chanel et Documentaires INA: Erté, Mademoiselle Chanel, Christina Dior et le documentaire Diana Vreeland, l’Oeil doit vagabonder (magazine Harper’s Bazaar, rédactrice en chef du Vogue américain).

Ouvert tous les jours 10h-19h (lundi 14h-19h). Conférence Jean Moral, photographe pour Harper’s Bazar vendredi 1er décembre à 19h15, Auditorium du Palais Lumière, entrée libre. Concert le chic français en musique dimanche 3 décembre par l’association Terres musicales à 17h.


Raoul Dufy, le bonheur de vivre du 11 février au 5 juin 2017 au Palais Lumière, Evian

Palais Lumière Dufy bonheur vivreCette magnifique exposition au Palais Lumière, Evian est consacrée à l’oeuvre décoratif de Raoul Dufy et met en avaleur les fructueuses collaborations avec ce remarquable dessinateur et brillant coloriste avec le couturier Paul Poiret et la maison Bianchini-Férier, pour la création de soieries imprimées de tissus d’ameublement et de
tentures murales et le potier catalan Llorens Artigas et l’architecte Nicoalu Maria Rubio pour la production de céramique et avec Jean Concteau et autres pour la conception de décors et costumes de théâtre.

Evian Palais Lumière DufyL’exposition célèbre l’aisance, la profusion et l’éclat du travail d un artiste épris de nature et de liberté́. Pierre Courthion avait reconnu en lui le « roi de la fantaisie, magicien de la couleur, le décorateur le plus vivant et le plus riche de notre temps ». Celui-ci nous fait partager ainsi le plaisir renouvelé de la peinture et de ses riches applications au domaine de la mode et des arts décoratifs. L’exposition du Palais Lumière réunit quelque 200 oeuvres de Dufy provenant de grandes collections publiques, et privées. Elle met en valeur les fructueuses collaborations développées par l’artiste avec: le couturier Paul Poiret et la maison Bianchini Férier (pour la création de soieries imprimées et de tissus d’ameublement); le potier catalan Josep Llorens Artigas (pour la production de céramiques); Jean Ajalbert, Marie Cuttoli, Jean Lurçat, Louis Carré (pour la confection de tapisseries); Jean Cocteau, Jean Poueigh, René Kerdyk, Armand Salacrou, Jean Anouilh (pour la conception de décors et costumes de théâtre). Après la dispersion des décors éphémères réalisés pour l’exposition de 1925 et l ajournement d’une commande pour le paquebot Normandie (1935), l’Exposition universelle de 1937 consacre le travail de l’artiste. La mise en oeuvre des décors de la Fée électricité, du bar du théâtre de Chaillot et de la singerie du Jardin des Plantes accrédite la place majeure que Pierre Courthion lui avait réservée au panthéon des peintres décorateurs du XXe siècle.