Jean Tinguely, Retable de l’abondance et du mercantilisme, 1990
A deux pas de la cathédrale de Fribourg, l’Espace Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle rend hommage à la créativité d’un couple d’artistes mythique du XXe siècle ! Erigé en 1900, le bâtiment abritait, à l’origine, le dépôt des tramways fribourgeois, il expose des œuvres majeures de Jean Tinguely et de Niki de Saint Phalle.
En 2025, la Ville de Fribourg va célébrer le centième anniversaire de Jean Tinguely.
Niki de Saint Phalle, La Mythologie blessée, 1989
Etienne Francey : la vibratuion des jours du 20 septembre 2024 au 22 juin 2025, l’Espace Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle, Fribourg
Ivan Mariano, directeur MAHF-Espace, inauguration 19 septembre 2024
Etienne Francey, photographe
L’exposition met à l’honneur l’artiste fribourgeois Etienne Francey, diplômé de l’Ecole de Photographie de Vevey depuis 2019 et photographe indépendant principalement dans le domaine commercial ou éditorial (paysage, produit, objet). Inspiré par la nature depuis l’enfance, cet artiste utilise diverses techniques photographiques pour déformer les sujets qu’il capture, créant des images vibrantes et oniriques. Dans une recherche constante d’une transformation de la réalité, il présente une série de photographies colorées guidées par la notion du mouvement, en écho aux œuvres du couple Jean Tinguely / Niki de Saint Phalle. Immersion dans un paradis saturé, entre rêves et préoccupations actuelles, +d’infos.
Inspiré par le monde naturel, Etienne Francey utilise divers artifices photographiques pour déformer, colorer et réfracter les sujets qu’il capture. Dans une recherche constante d’une transformation de la réalité, il présente une série de photographies colorées guidées par la notion du mouvement. Exploitant un défaut technique de son appareil photo, il saisit la nature en l’étirant grâce à un mouvement aléatoire qu’il produit. La série d’images se présente tel un carnet d’observations expérimental. Dès son enfance, il se sent attiré par la nature. A son échelle, il constate rapidement les conséquences et l’impact de l’être humain sur l’environnement. Les papillons ne reviennent plus dans les champs qu’ils avaient l’habitude d’occuper ; les prairies sont progressivement grignotées par les constructions. Commence alors une quête. Celle de capturer les traces de vie d’une nature en mutation. A force d’excursions sur le terrain, plantes et animaux se révèlent sous des couleurs acidulées qui interpellent. Elles sont saturées, presque « trop belles », et évoquent le monde rêvé du photographe. Alors que le mouvement magnifie les images, il est surtout ici symbole de frénésie et de changement : celui d’une course après un paradis évanescent.
Etienne Francey est lauréat du Prix Hermann Elsner en 2017 et quatre fois primé au prestigieux concours Wildlife Photographer of the Year organisé par le Musée d’Histoire naturelle de Londres en 2013, 2015 et 2023. En 2022, il expose sa série « Tritium » à la Haus der Fotographie (IPFO) à Olten (CH).