MAH Genève: Musée d’art et d’histoire

Musée d'art et d'histoire de Genève

Le MAH, cinquième institution muséale de la Ville de Genève, est constitué de 4 musées: Musée d’art de d’Histoire / Musée Rath, plus / Cabinet d’arts graphiques, plus / Maison Tavel, plus

Inauguré en 1910, le Musée d’art et d’histoire figure parmi les trois plus grands musées de Suisse et il est le seul à rassembler des collections aussi variées. Fruit de la réunion de plusieurs fonds muséaux régionaux, de dons et de legs de collectionneurs, de fondations et de citoyens au goût éclairé, la richesse du musée est rehaussée par la présence d’oeuvres majeures et de séries uniques qui en font une institution de référence internationale. Peintures, sculptures, estampes, objets historiques… autant de témoignages qui dévoilent la multiplicité des aspects liés à l’évolution de l’art et de la vie quotidienne sur plusieurs millénaires. La collection des beaux-arts est issue de la Société des Arts, fondée en 1776. Le Musée d’art et d’histoire et sa Bibliothèque centrale se trouve aujourd’hui dans le bâtiment néoclassique signé de l’architecte genevois Marc Camoletti.

De bleu, de blanc et de rouge – Les peintures françaises du XIXe siècle du MAH du 16 mars au 18 août 2024, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

La nouvelle exposition, fruit de trois ans de recherche et de collaboration avec l’Université de Genève. Lancé en 2020 ce programme de valorisation des peintures françaises du XIXe siècle (1800-1918) comprend d’une part l’étude complète d’un corpus de 212 tableaux, concrétisée par la publication d’un catalogue, et d’autre part une campagne de conditionnement de l’ensemble du fonds, la restauration fondamentale de 35 peintures et leurs encadrements, ainsi que de 3 sculptures. L’exposition est présentée dans plusieurs espaces de l’étage Beaux-Arts. Soirée inaugurale 21 mars, 18h, + d’infos.

L’Ordre n’a pas d’importance dès le 21 juillet, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

MAH – Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Voyagez dans le temps afin de découvrir les modes de présentation adoptés au cours de l’histoire du MAH. Objet solitaire ou mis en contexte, sobriété ou accumulations, murs neutres ou colorés, mobiliers typés ou anonymisés. Cette exposition met en lumière le rôle que jouent les choix scénographiques dans notre appréciation des œuvres d’art. Elle souligne aussi l’importance de ces choix dans les missions éducatives, artistiques, historiques et encyclopédiques d’un musée, tout en invitant les visiteurs à réfléchir aux perspectives futures de la scénographie muséale. Du cabinet de curiosités privé au musée public, du projet monographique aux panoplies didactiques, comment la mise en scène, l’encadrement ou le soclage d’une œuvre ou d’un objet influencent-ils le regard ? Comment la scénographie participe-t-elle aux missions éducatives, artistiques, historiques ou encyclopédiques du musée ? Les visiteurs sont invités à s’imprégner des choix du passé pour considérer, interroger et imaginer ceux d’aujourd’hui et de demain, Soirée inaugurale jeudi 20 juillet, 18h, + d’infos.

Les Jeudis au MAH de septembre 2023 à juin 2024 : Carte blanche à Anissa Touati, Musée d’art et d’histoire, Genève

Depuis 2021, le MAH ouvre ses portes jusqu’à 21 heures chaque jeudi et offre une programmation culturelle variée. Faisant la part belle aux arts vivants et aux collaborations, le musée entend renouveler les regards sur sa collection et son bâtiment. Dans ce contexte, le MAH invite la curatrice transnationale Anissa Touati, qui inaugure ce cycle de carte blanche un jeudi par mois. De septembre 2023 à juin 2024, elle propose « Masswascut », une programmation originale autour du concept « d’entre deux ». Programme: 26.10 Thales E de Lolo y Sosaku Another effort to blow de Mara Wohnhaas Distracted & Deleterious de Michele Gabriele – 02.11 Rictus de Julie Monot – en collaboration avec Arsenic, Lausanne.- 30.11 Colloque Au bord des mondes – La métaphysique et le « non-humain » avec Mohamed Amer Meziane, philosophe, Barbara Glowczewski, anthropologue, Ali Cherri, artiste, Buhlebezwe Siwani, artiste et Clare Farrell, co-fondatrice d’Extinction Rebellion. En collaboration avec Brown University, Rhodes Island, USA Suivi de Phelele, une performance de Buhlebezwe Siwani. Retrouvez toutes les événements du MAH,  + d’infos

Prochain Jeudi au MAH : Rictus de Julie Monot, jeudi 2 novembre 2023, de 18h30 à 21h, + d’infos

L’artiste Julie Monot s’est immergée dans les réserves de la collection du MAH, à la recherche d’une sculpture représentant un visage féminin qui, par son expression, puisse communiquer une insolence et une insubordination bien spécifiques. Pour saisir cette expression, elle a opté pour la technique du moulage, afin de prélever cette moue et l’infuser dans sa nouvelle pièce intitulée Rictus : un groupe de protagonistes déambuleront dans les étages du MAH, interagissant avec l’espace et commentant les multiples représentations qui y sont exposées.

Les Murs de Burhan Doğançay dès le 23 septembre, 2023, MAH, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Le MAH dévoile un ensemble de dessins et peintures de la série Walls of Israel de l’artiste turc Burhan Doğançay (1929-2013), représenté dans les plus grands musées internationaux. Cette nouvelle exposition met en avant une cinquantaine d’œuvres issues de la série emblématique Walls of Israel, créée en 1975. L’artiste a amorcé son intérêt pour les murs urbains dès les années 1960, mais c’est lors de son voyage en Israël en 1975 qu’il a lancé le projet audacieux Walls of the World. Cette entreprise unique rassemble plus de 40 000 photographies de murs capturées dans 114 pays. À partir de ces matériaux et de ses croquis de terrain, Doğançay a créé des œuvres graphiques et picturales qui réinterprètent et mettent en valeur les murs du monde entier, soulignant des aspirations et un langage universel partagés.De mardi à dimanche, de 11h à 18h, les jeudis, de 12h à 21h. Prix libre, + d’infos.

Archives: Expositions passées

Des Vacances qui donnent la patate! du 24 au 27 octobre 2023, au Musée d’art et d’histoire, Genève

Un programme d’activités ludiques sur le thème des couleurs, dédié aux enfants dès 1 an, pour explorer les expositions et collections du musée: le bleu des vitraux et celui des lacs de Ferdinand Hodler, les figures rouges et noires d’une amphore de la Grèce antique, l’or des pièces de monnaie, sans oublier les dorures des cadres, le blanc du marbre sur lequel subsistent les traces des couleurs disparues… Spectacles, contes, concerts, cinéma, visites en musique, ateliers artistiques et de sérigraphie et le traditionnel grand jeu sont au programme de cette semaine colorée! Les activités du matin sont prévues pour les tout-petits, celles de l’après-midi pour les enfants dès 6 ans, accompagnés d’un.e adulte. Certaines activités sont SUR INSCRIPTION, + d’infos.

Précieuse Réserve du 3 juin au 1er octobre 2023, MAH, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Des illustrations de l’incunable « Chronique de Nuremberg » à celles de Carlos Schwabe ou Fernand Léger, de la « Gazette du Bon Ton » à la revue « Parkett », des traités anciens de peinture aux livres d’artistes tels que Dieter Roth, Ed Ruscha ou Christian Boltanski, des catalogues historiques d’exposition aux fanzines contemporains, du « mail-art » aux livres-objets les plus surprenants, une découverte aussi enchanteresse pour l’œil que stimulante pour l’esprit. Le MAH possède la plus grande bibliothèque d’art et l’un des cabinets d’arts graphiques les plus vastes d’Europe. Il y conserve plus de 25’000 livres patrimoniaux, dont la Bibliothèque d’art et d’archéologie a dévoilé certaines facettes entre 2000 et 2018. Jamais toutefois l’histoire, la richesse et la diversité de sa « réserve précieuse » n’ont été mises en lumière dans leur globalité. Visite inaugurale jeudi 8 juin, 18h30, par Caroline Guignard, commissaire. Les Jeudis au MAH Afterwork#30 25 siècles de saucisses jeudi 14 septembre, 18h à 22h. Conférence Les ouvrages illustrés d’Eugène Grasset par Marie-Eve Celio, conservatrice du Cabinet d’art graphiques mercredi 14 septembre, 12h. Visite commentée dimanche 1er octobre, 11h, par Caroline Guignard. Mercredi Family 20 septembre, 15h: des histoires en accordéon. De mardi à dimanche, de 11h à 18h, les jeudis, de 12h à 21h. Prix libre, + d’infos.

 

Jean Dunand l’alchimiste, exposition du 18 mars au 20 août 2023, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Pour la première fois, le MAH rend hommage à l’un des artistes les plus emblématiques de sa collection d’arts appliqués, Jean Dunand (1877-1942). Ce créateur parisien d’origine genevoise, formé à l’École des arts industriels de Genève, s’est illustré durant les Années folles par son impressionnante virtuosité. Figure majeure du mouvement Art déco, l’artiste a toujours placé l’expérimentation au cœur de sa pratique et a puisé dans la matière de nouvelles formes d’expression. Une exposition unique, qui bénéficie de nombreux prêts exceptionnels de la famille Dunand. 

Conférence: Une histoire de la dinanderie samedi 18 mars, 14h30, avec Gaël Favier, conservateur des musées du diocèse de Carcassone et Narbonne. Visite inaugurale jeudi 30 mars à 18h avec Gaël Bonzon, commissaire de l’exposition. Dimanche 2 avril: Visites thématiques Recherches et Innovations dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art (JEMA), + d’infos.

Ugo Rondinone : When the sun goes down and the moon comes up du 26 janvier au 18 juin 2023, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Pour sa troisième exposition carte blanche XL, le MAH invite Ugo Rondinone (1964-) à s’emparer de sa collection et de son bâtiment principal pour créer une expérience esthétique unique. Dans le cadre de l’exposition, plus de 200 pièces de la collection du MAH sont ainsi sollicitées et mises en scène dans un dialogue continu avec les œuvres d’Ugo Rondinone, dont de nouvelles productions spécialement réalisées pour l’occasion. Considéré comme l’une des voix majeures de sa génération, Rondinone est un artiste qui compose des méditations fulgurantes sur la nature et la condition humaine. De 11h à 18h du mardi au dimanche, de 12h à 21h le jeudi, prix libre, + d’infos.

La Montagne en Perspective du 23 septembre 2022 au 12 février 2023, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Longtemps tenues à distance, les Alpes sont devenues, dès les premières expéditions de la fin du XVIIIe siècle, sujet d’étude mais aussi sujet pictural à part entière. Cette exposition rend hommage aux artistes dont les approches varient selon les personnalités et les époques, orientant sans cesse notre perception de la montagne. Arpentée en tous sens, tantôt immuable et quasi éternelle, tantôt fragile et menacée, elle est montrée sous différentes perspectives. Elle se révèle alors vertigineuse ou paisible, parfois surprenante, toujours émouvante. Œuvres iconiques ou inattendues, les peintures, gravures, photographies, vidéos et objets exposés interrogent son caractère sauvage ou au contraire domestiqué et, dans le contexte actuel qui place les questions climatiques au centre du débat public, remettent en question sa nature indestructible. De 11h à 18h, fermé le lundi, le jeudi de 12h à 21h. Soirée inaugurale jeudi 22 septembre, 18h. Visites commentée par les commentaires à 18h30 et 19h30. Visites commentées dimanches 2 octobre, 6 novembre, 15 janvier et 12 février, à 11h30, Prix libre, + d’infos.

10 Milliards d’années du 22 juillet au 30 octobre 2022, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

10 milliards d’années, c’est la durée de vie estimée de notre Soleil : arrivant aujourd’hui à mi-course de son cycle, celui-ci finira par se transformer en géante rouge d’ici 5,5 milliards d’années et consumera une grande partie de notre système… 10 milliards d’années, c’est une durée formulée en superlatif, un temps vertigineux. Pourtant, elle constitue un cadre temporel circonscrit. Mais de quel temps parle-t-on? Celui universel et quantifiable par des instruments de mesure? Ou celui quantique, lié à l’expérience qu’en fait l’observateur? La nouvelle exposition du MAH explore cette notion plurielle, et pose plus précisément la question du temps des horloges en regard du temps des artistes. Genève est à la fois une cité horlogère et la ville d’accueil du CERN. Aussi le MAH, qui possède l’une des plus importantes collections d’horlogerie au monde, a-t-il souhaité explorer les liens entre les temps mesurable et quantique, entre les champs linéaires et contextuels. Et qui d’autres pour mieux formaliser un temps quantique que les artistes? Eux seuls peuvent nous transposer au-delà de ce cadre figé de 10 milliards d’années, dans un temps artistique, certes ancré sur la course de la trotteuse de nos horloges, mais capable de créer en permanence de nouveaux chemins. + d’infos.

Soirée inaugurale jeudi, 21 juillet, de 18h à 21h. Visites commentées dimanche 4 septembre et 2 octobre, à 14h30. Visites commentées dans le cadre des jeudis au MAH. Heures d’ouverture, de 11h à 18h du mardi au dimanche, de 12h à 21h le jeudi.

Des Vacances qui donnent la Patate! 10ème édition du mardi 25 au vendredi 28 octobre 2022, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

C’est le thème du temps qui guidera vos pas dans le musée, le temps dilaté du récit, le temps musical, le rythme des saisons, le temps des horloges ou encore le temps des artistes! À tous les étages du musée ou dans les expositions 10 milliards d’annéesLes maîtres de l’imaginaire ou encore La montagne en perspective, partez pour un voyage spatio-temporel hors du commun. Vous découvrirez des objets qui ont marqué leur époque et les vestiges d’un temps révolu. Vous explorerez comment les artistes figent une histoire dans une image comme un instantané. Vous rythmerez aussi le temps avec vos mains, pieds et paupières. Vous vous promènerez en montagne et changerez de perspective en quelques pas à peine… Contes, création de bandes sons, initiation aux claquettes, visites en mouvement et le traditionnel grand jeu sont au programme de cette folle semaine! De 10h à 12h pour les tout-petits de 1 à 5 ans (selon les activités) et de 14h à 17h pour les enfants dès 6 ans, accompagnés d’un adulte. Tarifs: CHF 5.- par activité pour les adultes, CHF 3.- pour les enfants, sauf mention contraire dans le descriptif, + d’infos.

Surimono du 18 mars au 21 août 2022, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Dans le sillage de l’exposition consacrée au kabuki en 2014, le MAH poursuit l’exploration de son fonds d’estampes japonaises à travers une centaine de ses surimono. Dans sa traduction littérale, surimono signifie œuvre imprimée et désigne des feuilles luxueusement travaillées et offertes lors de réunions, de fêtes, ou destinées à marquer une grande occasion. Leur faible tirage ainsi que leur somptueuse technique d’impression en font des objets particulièrement précieux. Le MAH a la chance de posséder un fond riche en pièces de grand format produites à Kyoto et Osaka, qui a pour spécificité de représenter les arts vivants (kabuki, Nô, Bunraku, Shamisen). 

L’exposition « Surimono » donne ainsi à voir la complexité culturelle japonaise à travers la poésie, la calligraphie mais aussi la représentation de célébrations, les saisons… Parmi les thèmes abordés, celui des geishas est tout particulièrement mis en valeur. En image le marionnettiste narrateur, rejoints par des chanteurs de jōruri et des joueurs de shamisen (instrument à cordes) pour interpréter des récits captivants. Personnes célèbres de l’époque, ils sont devenus le point de mire des salons, notamment des groupes de poètes qui ont commandé les surimono présentés dans cette exposition.

En raison de la fragilité de ces objets, les 36 oeuvres exposées seront entièrement remplacées à mi-parcours, dès le 8 juin, permettant au MAH de présenter au total 72 surimono pendant la durée de l’exposition.

Visites commentées jeudis 23 juin et 7 juillet, à 19h. Soirée japonaise jeudi 10 juin, de 18h à 21h. Visites, lectures et autres surprises.

Pas besoin d’un dessin du 28 janvier au 26 juin 2022, Musée d’Art et d’Histoire, Genève

Première salle palatine: De la croix au globe

Ces deux formes géométriques très simples jouent un rôle important dans notre civilisation: la croix résume à elle seule toute le christianisme, tandis que le cercle représente une certaine idée de la complétude, de la finition, voire du monde dans plusieurs cultures bien avant Galilée. Cette séquence fait coïncider les deux, à l’image du célèbre Homme de Vitruve ou le globe surmonté d’une croix tenu dans la main de Dieu le Père.

Markus Raetz: lapin et chapeau

Deuxième palatine: Du drapeau à la couverture

Démonstration sur l’omniprésence, dans l’histoire, de motifs géométriques que l’on considère, à tort, comme une invention moderne liée à la peinture abstraite du XXe siècle. Les drapeaux d’infanterie suisse vont à la rencontre de quilts américains, d’un tapis de Josef Hoffman ou encore d’un costume de scène signé Matisse.

En hommage à l’artiste suisse décédé en 2020, le commissaire Jean-Hubert Martin a souhaité inclure dans l’exposition le travail de Markus Raetz, remarquablement bien représenté dans la collection du musée à la faveur de généreux dons successifs de l’auteur. Une douzaine de sections sont ainsi introduites par une ou plusieurs œuvres signées Raetz, avec notamment l’une de ses premières estampes (Reiter, 1960), un nu réalisé en trichromie avec son compatriote Balthasar Burkhardt (1944-2010) sans oublier la célèbre sculpture en fonte en hommage à Josef Beuys (Métamorphose I, 1991).

Jean-Hubert Martin, commissaire

Jean-Hubert Martin, célèbre auteur d’expositions qui a marqué le champ de l’art depuis plus de quatre décennies

Pour sa seconde exposition carte blanche, le Musée d’art et d’histoire a convié Jean-Hubert Martin, célèbre auteur d’expositions qui a marqué le champ de l’art depuis plus de quatre décennies, à poser un œil neuf sur sa collection. En plongeant dans les fonds du MAH, ce grand historien d’art et homme de musée nous entraîne avec lui dans une promenade. Au travers de plus de 500 œuvres empruntées à tous les domaines artistiques et historiques, le public est incité à observer, à ressentir et à s’approprier ce qui est notre trésor commun, à savoir cette fascinante diversité de la collection. Par jeu, basculement ou effet d’analogie, certaines œuvres phares et connues du musée dialoguent d’une manière simple et décomplexée avec des objets singuliers ayant parfois échappé à notre attention. Le parcours nous redonne confiance en notre force émotionnelle. Le musée se dévoile sous un nouveau jour et devient le théâtre de nos désirs. Cette refonte de l’accrochage entend abolir les hiérarchies, réveiller le regard et imaginer le visage que prendra le musée du futur. teurs et des spectatrices qui les appréhendent au prisme de leur vécu. Les artefacts juxtaposés ne se ressemblent pas à proprement parler ; ils ont été choisis parce qu’ils sont à la fois pareils et différents dans les émotions, les souvenirs ou les sensations qu’ils sont susceptibles de provoquer, de sorte à bâtir des suites évolutives menant d’un thème à un autre. Déployé dans les espaces permanents et temporaires du MAH, du rez-de-chaussée aux galeries du premier étage, chaque section porte un titre évoquant clairement cette progression, ce passage d’un état à un autre (« De l’amour à la haine », « De l’arnaque à la décapitation », « Du sein à la maternité »…). +d’infos.

Salle Jean-Jacques Rigaud: Du cheveu à la barbe
Par métonymie, le cheveu peut représenter toute une personne et faire ainsi l’objet de
fétichisme par le biais d’une mèche souvenir enfermée dans un pendentif, voire de
plusieurs que l’on tresse pour en faire un bijou. La barbe peut quant à elle être un
signe distinctif d’appartenance, de classe sociale, ou marquer l’attente d’un
événement décisif. Entre les dieux de l’Antiquité et l’entourage de Ferdinand Hodler,
la collection du MAH détient même le tableau d’une femme à barbe.

Salle des Armures: De l’arnaque à la décapitation
Conséquente par la taille, cette séquence révèle, selon Jean-Hubert Martin, un
tropisme dans la collection du musée, partant de jeux plus ou moins honnêtes, de
menus larcins, de témoignages de violence et d’emprisonnements jusqu’à des scènes
d’exécution, qui ne sont pas toujours le fruit du système judiciaire. Les armes,
menottes et boulets de pieds sont complétés par une guillotine datant de 1799.

Genève et la Grèce. Une amitié au service de l’indépendance, du 15 octobre 2021 au 30 janvier 2022, MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

Feuilles d’éventails, entre Europe et Japon du 1er octobre 2021 au 30 janvier 2022, MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

En écho à l’exposition « Pour la galerie. Mode et portrait«  autour des rapports entre art et mode, proposée au même moment dans les salles palatines, le Cabinet d’arts graphiques s’intéresse à un accessoire de mode, à la fois support artistique et sujet de nombreuses représentations : l’éventail. Dans les trois cabinets du deuxième étage, sont rassemblés des feuilles d’éventails, dessinées ou gravées, destinées à être montées ou à servir de modèle, des représentations de leur usage en Europe du XVIe à l’aube du XXe siècle ainsi qu’un ensemble de gravures et d’éventails japonais. Cette présentation offre à voir en particulier une série exceptionnelle de huit feuilles peintes au XVIIIe siècle, dévoilée pour la première fois au public. Cette présentation revient sur les influences croisées de l’art de l’éventail entre Europe et Asie, qui atteint son apogée au XIXe siècle avant son déclin irrémédiable. Elle témoigne surtout de l’engouement européen pour cet accessoire, dont les formes les plus répandues (brisé et plié) proviennent d’Extrême-Orient. Certains exemplaires, par le choix de matières précieuses ainsi que par la finesse et la qualité de leur travail sont de véritables œuvres d’art. Car au-delà de son utilité, un éventail présente également une dimension artistique, et même parfois politique, selon ses créateurs et les sujets représentés. Sans surprise, il rejoint le panthéon des objets avec lesquels l’on aime – et doit – se montrer. Accessoire de mode, il arbore des formes variées (brisé, plié, ballon, plein vol…) et des matériaux divers, au gré des tendances (plumes, dentelle, parchemin…). Feuilles d’éventails, entre Europe et Japon puise sa sélection dans le fonds d’arts graphiques du MAH, ainsi que dans sa collection d’arts appliqués. Autour de quelques splendides éventails, se déploie une sélection de feuilles d’éventails provenant elles aussi d’Europe et du Japon. Dessinées ou gravées, celles-ci étaient destinées à être montées ou à servir de modèle. Cet ensemble inclut une série exceptionnelle de huit feuilles peintes au XVIIIe siècle, dévoilée pour la première fois au public. Enfin, une quinzaine de représentations de leur usage en Europe, du XVIe à l’aube du XXe siècle, côtoie des gravures japonaises mettant en scène des personnages hauts en couleurs munis d’éventails.

De 11h à 18h du mardi au dimanche de 12h à 21h le jeudi. Entrée libre.

Pour la galerie. Mode et portrait du 17 septembre 2021 au 14 novembre 2021, MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

Longtemps réservé à l’élite, aujourd’hui à portée de téléphone mobile, le portrait est le lieu de la projection et de la fabrication de l’image de soi par excellence. Le vêtement, des somptueux drapés des portraits d’apparat à la variété du vestiaire contemporain, en constitue un élément clé : il est un moyen de distinction, entre conformisme et quête d’originalité. Et au-delà de tout ce qui caractérise une époque, les codes traversent les modes comme autant de signes d’un statut affirmé ou rêvé. En confrontant les peintures et les objets du MAH à la collection d’histoire de la mode de la Fondation Alexandre Vassiliev, du XVe siècle à la période contemporaine, cette exposition invite à s’élancer dans un tourbillon de matières et de couleurs, un grand défilé déployé dans les salles palatines du musée transformées en galerie des miroirs. Instruments de pouvoir, de séduction ou d’évasion, vêtements et portraits nous entraînent dans une foire aux vanités où trouve à s’exprimer, de manière éblouissante ou dérisoire, toute la gamme des aspirations et des émotions humaines.

De 11h à 18h du mardi au dimanche, de 12h à 21h le jeudi. Entrée libre.

Nocturnes les jeudis, de 18h à 21h. Midi de l’expo les jeudis à 12h30. Conférences vendredi 17 septembre, 12h30 et jeudi 11 novembre à 11h30. Animations pour familles sur inscription.. Entrée libre. + d’infos.

Organisée par la Fondation Hardt pour l’étude de l’Antiquité classique et le MAH, cette exposition rend hommage à trois hommes: un Grec, Jean Capodistrias, et deux Genevois, Charles Pictet de Rochemont et Jean-Gabriel Eynard, qui ont joué un rôle clé pour l’intégration de Genève à la Confédération helvétique et pour l’indépendance de la Grèce. Le banquier Jean-Gabriel Eynard fut, notamment, co-fondateur de la Banque nationale de Grèce.

De 11h à 18h du mardi au dimanche, de 12h à 21h le jeudi. Entrée libre.

Le goût de l’antique. Anna et Jean-Gabriel Eynard, du 15 octobre 2021 au 3 janvier 2022, MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

Anna et Jean-Gabriel Eynard

Jean-Gabriel Eynard, grand philhellène, ne s’est jamais rendu en Grèce. Mais l’exposition évoque le rapport à l’antique du couple Eynard au travers de l’agencement de leurs intérieurs. Aux aquarelles d’Alexandre Calame répondent ainsi des meubles et des sculptures néoclassiques mais aussi d’autres objets antiquisants. Leur collection de vases antiques récemment redécouverte est également dévoilée. À l’occasion du bicentenaire de la déclaration d’indépendance de la Grèce, la Fondation Hardt pour l’étude de l’Antiquité classique et le MAH rappellent les relations d’amitié unissant la Grèce et Genève au début du XIXe siècle dans le cadre de l’exposition Genève et la Grèce. Une amitié au service de l’indépendance. Cette exposition rend hommage à trois hommes : un Grec, Jean Capodistrias, et deux Genevois, Charles Pictet de Rochemont et Jean-Gabriel Eynard, qui ont joué un rôle clé pour l’intégration de Genève à la Confédération helvétique et pour l’indépendance de la Grèce.

De 11h à 18h du mardi au dimanche, de 12h à 21h le jeudi. Entrée libre.

Le MAH et la Maison Tavel sont accessibles gratuitement et sans réservation (y compris l’exposition « Marcher sur l’eau »).

Suivant la fréquentation, un risque d’attente est toutefois possible.

Recueillement, statue en plâtre de Carl Angst

Marcher sur l’eau jusqu’au 27 juin 2021 au MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

L’artiste autrichienne Jakob Lena Knebi revisite les collections du MAH en nous invitant à ‘Marcher sur l’eau’, à essayer quelque chose de nouveau: à suivre sa démarche qui mêle sans complexes le design, la culture pop et la « grande » histoire de l’art an abolissant la hiérarchie des genres.

C’est la technique du laser pour restaurer les lapidaires qui est utilisée pour écrire le titre de l’exposition en anglais: « Walk on the Water » sur la cuisse de la statue en plâtre de Carl Angst, intitulée Recueillement (avant 1931) qui accueille les visiteurs dans la Hall d’entrée.

Deux références diamétralement opposées, comme le célèbre retable de Konrad Witz conservé au MAH, où l’on voit le Christ marcher sur l’eau dans la rade de Genève, et le tube planétaire Smoke on the Water, que le groupe de hard rock britannique Deep Purple a écrit après avoir assisté à l’incendie qui a ravagé le Casino de Montreux en décembre 1971.

Vénus « italica » en platre signée Antonio Canova dans la cabine de douche devant une estampe japonaise.

vaissaelle: assiettes en étan, récipient antique

De la salle AMAM aux salles palatines, les espaces d’exposition temporaire du MAH sont devenus le terrain de jeu de l’artiste autrichienne. L’hygiène du corps et les nourritures terrestres sont les deux sujets  dans la Salle AMAM: Dans la première partie, trois sculptures semblent prendre une douche, dont une Vénus « italica » en plâtre signée Antonio Canova. La seconde partie, consacrée aux arts de la table et à la bonne chère, voit se télescoper dans un simulacre de cuisine ultra-moderne des assiettes en argent et en étain, des flacons en cristal et casseroles en cuivre, des récipients antiques en céramique.

Sorties des réserves, vous trouvez des pièces de mobilier à restaurer dans trois abris de jardin dans la salle des Armures – des lustres en cristal ou en métal sont encore dans les caisses de bois pour le transport dans la salle médiévale devant les vitraux de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève.

Dans la première salle palatine, des paires de chaussures pour femme, du XVIIIe siècle à nos jours, défilent sur un tapis roulant rotatif usuellement destiné aux restaurants servant des sushis.

Dans la salle d’honneur du château de Zizers, des mannequins en robe blanche se réunissent autour d’une boule de cristal, c’est autour de la célèbre table de la combourgeoisie, que en 1584, les délégués des cantons réformés de Zurich, Berne et Genève ont signé un traité assurant la protection de la cité lémanique contre la convoitise du duché de Savoie.

Dans la petite salles palatines les membres manquants d’une statue antique membres amputés renaissent grâce à l’esprit facétieux de l’artiste, qui les a imaginés en version textile rembourré autrement plus pop.

Évocation de l’écoulement irrémédiable du temps dans la seconde salle palatine. Le passage du temps y est évoqué par le biais de projections vidéo et de quatre horloges présentées sur des plateformes tournantes. Le tout sur un fond musical diffusé en continu : les premières notes de la chanson Time de Pink Floyd.

En 2022, Jakob Lena Kebl représentera l’Autriche à la Biennale de Venise aux côtés de sa complice Ashlay Hans Scheirl.

COVID-19 – MAH: Musée d’Art et d’Histoire, Genève en ligne

Le 27 janvier 2021 devait débuter Walk on the Water/Marcher sur l’eau, conçue par l’artiste viennoise Jakob Lena Knebl. Elle est la première invitée d’une série de grandes expositions «carte blanche» visant à multiplier les regards sur le musée et sa collection. Mais c’était compter sans la situation sanitaire… Alors à défaut de vous la faire découvrir au musée, le musée vous en dévoile ces prochaines semaines différents aspects sous forme d’image, audio ou vidéo sur ses réseaux sociaux. Voir l’Episode 1, ICI.

Walk on the Water par Jakob Lena Knebl:

  • les œuvres prennent vie – Vénus sortant du bain à écouter, ICI.
    les œuvres prennent vie – Les chiens de Fô, ICI.

Vénus au bain en plâtre de James Pradier dans la cabine de douche, installation de Jakob Lena Knebl, 2021, exposition Marcher sur l’eau.

Contradictions jusqu’au 4 juillet 2021 au MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

Une idée répandue veut que toute forme de multiplication soit synonyme de perte d’originalité. Mais ce potentiel de diffusion englobe, au contraire, des aspects inattendus : il interroge la créativité même. Cette exposition convie ainsi à un voyage au cœur même de l’acte artistique. La multiplication permet la variante, la tentative, le remords, l’abandon… Elle nécessite surtout une virtuosité dans la maîtrise de la technique. Car en estampes, en bijoux, en horlogerie ou en médaille, la main de l’artiste ne fait pas tout et le désir du créateur se heurte à nombre de contraintes. C’est ce qui en fait toute la valeur !

Exposition gratuite, sans réservation. De 11h à 18h, fermé le lundi.

Covid-19: MAH – Musée d’art de d’Histoire, Genève

Mesures sanitaires: Chaque étage a été étudié pour déterminer le nombre de visiteurs à ne pas dépasser. Un marquage au sol dans des endroits clés facilitera la distanciation sociale. À son arrivée, chaque visiteur se verra remettre un plan des salles, ainsi qu’un flyer détaillant la manière de télécharger les parcours de visite et ainsi se servir de son smartphone comme d’un audioguide. Deux parcours seront proposés aux visiteurs par le biais de « playlists » sur Soundcloud. Les oeuvres concernées bénéficieront d’un marquage au sol pour être repérées. La première visite dévoilera les coups de coeur des médiateurs et médiatrices du MAH, et la seconde sera une invitation au voyage qui nous est pour l’instant interdit, grâce au pouvoir évocateur des oeuvres. Aucune autre information ou documentation ne sera à disposition sous forme de papier. Le parcours permanent est accessible, sans réservation, mais il a fait l’objet d’aménagements pour rationaliser les flux de visiteurs. L’étage de la collection des Beaux-Arts et celui de l’Archéologie imposent désormais un sens de visite unique. L’accès aux salles du rez-de-chaussée (salle des Armures, Arts appliqués, château de Zizers…) sera limité de manière à respecter la jauge imposée. Le musée a été nettoyé et les zones stratégiques (poignées de portes, rampes d’escalier…) seront quotidiennement désinfectées. Du gel hydro-alcoolique est également mis à disposition à divers endroits du musée. Les casiers des vestiaires ont été répartis entre les salles AMAM et Pradier pour éviter la concentration de personnes.

L’étage des Beaux-Arts a rouvert dès le 9 juin avec le nouvel accrochage de la collection et la présentation originale L’enfant dans l’art suisse. D’Agasse à Hodler, dont l’inauguration était prévue fin mars. Les activités culturelles reprendront, quant à elles, très progressivement. Elles demeurent gratuites mais se feront uniquement par le biais d’une réservation en ligne sur le site du musée mah-geneve.ch. Le restaurant Le Barocco accueillera à nouveau la clientèle dès le 21 mai 2020.

Gilbert Albert, joaillier de la nature du 10 juillet au 15 novembre 2020 au Musée d’art et d’histoire, Genève

Près de cent bijoux révèlent le travail du maître genevois Gilbert Albert (1930-2019), joaillier de la nature. L’alliance de matériaux d’origine terrestre; céleste et marine contribue à la réalisation de parures singulières qui se distinguent par la force de leur graphisme, le chatoiement de leurs couleurs et la variété de leurs écritures. Cinquantaine pièces d’autres créateurs, choisis dans les collections du MAH et cultivant la même veine, offrent des éclairages stylistiques et d’influences: il s’agit moins de représenter les choses de la nature, que de magnifier ses miracles.
Ouvert de 11h à 18h, fermé le lundi. Libre jusqu’à 18 ans et le premier dimanche du mois. Plus.

Année 2019: placée sous le signe de l’Antiquité

Métamorphoses du 10 mai 2019 au 16 février 2020 dans les Salles permanentes du Musée d’art et d’histoire

L’ouvrage parangon d’Ovide Les Métamorphoses constitue un riche sujet pour une présentation thématique des collections beaux-arts en lien avec l’Antiquité. Ce long poème imprègne profondément la culture occidentale, tant au niveau littéraire qu’iconographique, mais il invite aussi à interroger le processus créatif. Plusieurs thèmes seront abordés dans la salle 15 à travers les œuvres des collections, de l’art ancien à l’art contemporain : le monde en création et en constante mutation ; le désir comme origine des métamorphoses ; la métamorphose comme « entre-deux » qui, comme l’art, remodèle indéfiniment l’espace et le temps. Centrée sur la fortune d’Ovide à l’âge moderne, la salle 23 accueillera un ensemble de gravures des XVIe et XVIIe siècles donnant à voir la richesse des inventions formelles et des interprétations morales et philosophiques suscitée par Les Métamorphoses. Visites commentées  – Visites-SandwichMercredi FamilyVisites en familleVisites à petits pasAfterwork jeudi 28 novembre, 18h à 22h.

Le Salon de Cartigny à l’Heure Néoclassique dès le 18 octobre 2019

À la faveur de cette Saison antique, l’occasion s’offre de déployer au coeur du salon de Cartigny, conçu en 1805 par l’architecte Jean Jaquet (1754-1839), quelques perles de goût néoclassique puisées dans les collections du musée. Orfèvrerie à motifs gréco-romains, guitare-lyre, mobilier d’inspiration pompéienne y côtoient ainsi bijoux en micro-mosaïque ou robe « à la grecque ». Cet éventail de pièces témoigne d’un répertoire ornemental et formel nouveau, dérivant pour partie des découvertes archéologiques faites à Herculanum (1738) et à Pompéi (1748). Il révèle l’influence profonde de l’anticomanie sur les arts décoratifs et, corollairement, sur l’art de vivre au quotidien à la fin du XVIIIe siècle. Enfin, il rencontre un écho particulier dans cet écrin de bois sculpté, quintessence d’un décor intérieur genevois de style néoclassique. Entrée libre.

L’exposition revient sur le passé antique de la cité fondée par César, période faste d’échanges avec le reste de l’Europe via Genève et le Rhône et propose une immersion dans la colonie fondée en 46 av. J.-C. par Jules César. L’exposition s’articule en cinq sections, qui mettent en scène plus de quatre-cents œuvres –  un ensemble d’objets remarquables, exceptionnellement prêtés par le Musée départemental Arles antique (MDAA) et le musée du Louvre ainsi que par plusieurs autres institutions.

Le commerce rhodanien

Vénus d’Arles

Exposition temporaire 2019 César et le Rhône, chefs-d'oeuvre antiques d'Arles

Sarcophage orné d’un lion

Exposition temporaire 2019 César et le Rhône, chefs-d'oeuvre antiques d'Arles

le revers du sarcophage orné d’un lion

Exposition temporaire 2019 César et le Rhône, chefs-d'oeuvre antiques d'Arles

Inscription antiques, Arles

Midi de l’expo jeudis, 12h30 Du vin, du marbre et du plomb, le commerce le long du Rhône jeudi 14 février, par Béatrice Blandin, commissaire de l’exposition – A voile ou..à pied? Naviguer dans le monde romain jeudi 7 mars, par Marie Bagnoud – Genève et le Rhône jeudi 21 mars, par Nathalie Wüthrich – César toujours jeudi 11 avril, par David Matthey. Un captif, Vénus et César jeudi 9 mai, par Béatrice Blandin. Païen ou chrétien? Le sarcophage de Proéthée jeudi 23 mai, par David Matthey. Nuit de Césars samedi 18 mai, dès 18h (pass Nuit des musées). Visite et week-end en famille.

Section 1 : Le Rhône, fleuve aux trésors : Les découvertes subaquatiques sont une source archéologique précieuse non seulement pour la connaissance de l’architecture navale, mais aussi pour celle de l’urbanisme, du commerce ou de la circulation des biens et des personnes. Les objets sortis du Rhône, de l’Arve et du Léman sont présentés au travers d’une scénographie évoquant le pont d’un chaland ainsi que le milieu subaquatique.

Section 2 : Vie du port et commerce: Le commerce rhodanien, son organisation ainsi que la diffusion des marchandises sont mis à l’honneur. C’est en effet par Arles que transitent les produits parfois pondéreux qui sont ensuite transportés via le Rhône et ses affluents jusque dans nos contrées et même au-delà.

Section 3 : Arles, «Petite Rome» des Gaules: Le plan urbanistique de la colonie d’Arles, ses monuments publics et ses décors sculptés reproduisent l’image de Rome. L’édification du rempart augustéen, du forum et du théâtre contribuent à la monumentalisation et à la romanisation de la colonie. Suit un siècle plus tard, sous les Flaviens, la construction de l’amphithéâtre, et enfin celle du cirque au milieu du IIe siècle. En témoignent une aquarelle de Jean-Claude Golvin, qui présente une vue aérienne de la cité, et des éléments d’architecture (chapiteaux, fragments d’architrave, acrotères) ou de décor sculpté telle la Vénus d’Arles qui ornait le mur de scène du théâtre.

La section 4  initiée par des portraits d’hommes de pouvoir, pose un regard sur l’empreinte politique du modèle romain. Le buste présumé de César découvert à Arles en 2007, dont l’attribution continue à diviser les spécialistes, est mis en exergue. Une installation permet de comparer le profil de la statue avec ceux que l’on connaît par les monnaies frappées de son vivant mais aussi après sa mort. D’autres portraits sculptés ou représentés sur des monnaies émises par l’atelier monétaire d’Arles sont présentés chronologiquement. La visite se poursuit par l’évocation des valeurs que véhiculent les mondes païen et chrétien, tant dans le domaine des croyances et pratiques religieuses (la religion romaine et ses syncrétismes versus le monothéisme du christianisme) que dans le domaine funéraire. Un fragment de sarcophage païen orné d’un lion, dont le revers a été travaillé pour être remployé comme plaque de chancel, illustre le passage d’un monde à l’autre. Il en est de même d’un sarcophage présentant la légende de la création de l’homme par Prométhée qui aurait été réutilisé pour abriter la dépouille d’Hilaire, évêque d’Arles.

Section 5 : Les gens d’alors: Que se passait-il à Genève à l’époque romaine? L’épigraphie livre un témoignage direct exceptionnel et d’une grande richesse. Quatre inscriptions de nature diverse jettent un éclairage sur la vie d’alors : la religion, les institutions, la mort, etc. Leur surface noircie par des années d’exposition à l’air dans la cour du MAH a été habillement restaurée en 2018 par les équipes de conservation-restauration au moyen d’un laser. Soutenues par une installation interactive, ces stèles dévoilent ainsi les échos de passions, de luttes et de drames…

Année 2018: centenaire de la mort de Hodler 1918 – 2018

Le centenaire de la mort de Ferdinand Hodler

Pour marquer le centenaire de la mort de Ferdinand Hodler, les Musées d’art et d’histoire consacrent l’essentiel de leur programmation 2018 à ce grand peintre, rendant ainsi hommage à une figure centrale de leurs collection. Le Musée d’art et d’histoire conserve quelque 150 peintures de Ferdinand Hodler, une sculpture, 800 dessins, carnets et estampes ainsi que le mobilier de l’artiste. 

Hodler intime, une plongée dans la vie du peintre 2 mars 2018 – 30 décembre 2019 dans le cadre de la collection Beaux-Arts revisitée, Salles permanentes du Musée d’art et d’histoire, Genève

mobilier du quai du Mont-Blanc Genève

Entre 2018 et 2019, l’étage des beaux-arts bénéficiera d’un nouvel accrochage complet de la collection. Entamé avec la partie moderne, de Corot à Christo, il s’achèvera au printemps 2019 avec l’art ancien, de Witz à Calame. Chronologique, ce parcours déroulera un fil du Moyen Âge à la seconde moitié du XXe siècle, ponctué par des espaces réservés à des présentations tournantes laissant aussi la place à des œuvres de la collection graphique. Celles-ci sont inaugurées par deux accrochages printaniers. Articulé autour de citations tirées des notes et de la correspondance personnelles du peintre, Hodler intime met en valeur des œuvres du MAH évoquant l’intimité de l’artiste. Quant à l’accrochage Baigneurs, il s’intéresse à l’évolution du thème de la scène de bain suite au développement des bains de mer durant le premier tiers du XIXe siècle. Au milieu de la pièce le mobilier est réalisé par l’architecte sécessionniste viennois Joseph Hoffmann pour l’apparement au 29, quai du Mont-Blanc à Genève où Ferdinand Hodler a vécu depuis 1913 jusqu’à sa mort.

En parallèle les expositions au Musée Rath, Genève: Hodler//Parallélisme du 20 avril au 19 août 2018, ICI et au Musée Rath: L’Esprit de Hodler dans la peinture genevoise du 28 septembre 2018 au 24 février 2019, ICI.